PicWicToys

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PicWicToys
logo de PicWicToys
Logo depuis 2019.

Création  : Immatriculation RCS
Disparition 2023
Fondateurs Stéphane Mulliez
Personnages clés Bobby Bell (Président)
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Lomme
Drapeau de la France France
Direction Delphine Mathez (Directrice générale)
Activité Commerce de détail de jeux et jouets en magasin spécialisé
Produits Jeux, Jouets
Effectif 451 (courant 2016)
SIREN 912 892 924
Site web www.smythstoys.com

Fonds propres 25 591 300  (fin 2016)
Chiffre d'affaires 102 961 500  (en 2016)

Comptes récents non disponibles

Résultat net 1 446 900  (en 2016)

Société suivante Smyths

PicWicToys était une chaîne de magasins de jouets, lancée en 1977 sous le nom de PicWic par Stéphane Mulliez à Englos dans le département du Nord. L'enseigne Picwic réapparaît en 2019, à la suite de sa fusion avec Toys “R” Us France pour créer PicWicToys. La chaîne compte plus de 55 implantations à travers la France.

En 2023, à la suite de sa reprise, l'enseigne PicWicToys est définitivement remplacée par Smyths.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Après avoir remarqué que la « grande surface en jouets n'existait pas en France[1] », Stéphane Mulliez lance Picwic sur la zone commerciale d'Englos-les-Géants à Englos (Nord, France)[1]. En 1981, l'enseigne ouvre deux magasins dans les zones commerciales de Roncq et de Noyelles[1], pour les fermer quatre années plus tard et s'implante sur la grand-place de Lille[2]. Le commerce existe jusqu'en 1993, il est ensuite implanté près du centre commercial V2 à Villeneuve-d'Ascq[2].

À partir de 1997, Picwic se développe en France en s'implantant à Sainte-Geneviève-des-Bois, Vert-Saint-Denis, Beauvais, Livry-Gargan, Rennes, Le Pontet, Amiens, Dunkerque, Valenciennes[3]. Alors qu'en 2004, le magasin du Pontet ferme, en 2006 et en 2008, à Lomme et à Barentin ouvre sur 4 000 m2, deux magasins. Celui de Lomme est à son ouverture le plus grand magasin de jouets en Europe[3].

En 2016, l'enseigne ouvre son 24e magasin à Sarcelles[4]. En 2018, elle ouvre un 25e magasin au Havre[5].

Plan de transformation (septembre 2018)[modifier | modifier le code]

L'enseigne annonce en comité d'entreprise le la fermeture de cinq magasins déficitaires (Rennes, Sainte-Geneviève-des-Bois, Gennevilliers, Sarcelles et Englos). Ils sont pour certains situés dans des zones commerciales en perte de vitesse ou souffrent d'une concurrence frontale. Ces fermetures s'accompagnent de 48 suppressions de postes. Parallèlement, la chaîne lance un plan de transformation, annonçant des investissements stratégiques dans le reste du réseau et dans le numérique. Un million d'euros est investi dans un nouveau parcours client[6].

Face aux difficultés du marché du jouet, Nathalie Peron-Lecors, directrice générale de Picwic, présente différentes pistes d'évolution : augmentation des démonstrations de jeu en magasin, développement des ateliers pédagogiques, sélection plus qualitative des produits et multiplication des casiers-consignes automatiques de retrait devant les magasins[7].

Reprise de Toys “R” Us[modifier | modifier le code]

Logo de TOYS “R” US jusqu'à 2019

Le , six mois après l'annonce de la liquidation de la maison-mère américaine de Toys “R” Us, le tribunal de commerce d'Evry retient l'offre de reprise de Jellej Jouets pour la filiale française[8]. Créée début septembre, la société Jellej Jouets est dirigée par Tony Lesaffre, dont la famille détient 10 % du capital, le reste étant détenu par Cyrus Capital, l'un des créanciers de Toys “R” Us aux États-Unis. Associée à Picwic, Jellej Jouets propose la reprise de 44 des 53 magasins Toys “R” Us en France ainsi que de 1036 salariés (sur 1171), avec maintien du siège et du centre logistique de Toys “R” Us à Saint-Fargeau-Ponthierry[9].

L'autorité de la concurrence valide le rapprochement de Jellej Jouets et de Luderix International, propriétaire de Picwic, le [10]. À l'issue de l'opération, au cours de laquelle Jellej apportera ses actifs au capital de Luderix, Luderix exploitera les magasins Toys “R” Us France, Picwic et leurs sites Internet[11].

Naissance de PicWicToys[modifier | modifier le code]

Les deux groupes donnent naissance le à PicWicToys, nouvelle marque issue de la contraction de leurs deux noms. Les 43 magasins exploités sous la bannière Toys “R” Us et les 20 magasins Picwic changent de nom. Un site internet unique, pierre angulaire d’une stratégie omnicanale, est également lancée. La marque Toys “R” Us disparaît alors du paysage français de la distribution. Pour promouvoir sa marque, un important dispositif de lancement de 6 millions d'euros est mis en place à partir du et jusqu’à la fin de l’année[12].

La chaîne dans sa nouvelle configuration assure détenir 11 % du marché du jouet[13].

Plan de réorganisation (juin 2020)[modifier | modifier le code]

PicWicToys annonce le aux représentants de son personnel un plan de réorganisation. Ce plan prévoit la fermeture de 23 magasins déficitaires, sur les 63 que compte l'enseigne en France, d'un entrepôt logistique et d'une de ses deux centrales administratives située en région parisienne. Il entraînerait la suppression de 447 postes, soit un tiers des effectifs. La fermeture de l'entrepôt est prévue pour la fin du mois d'octobre et celle des magasins d'ici fin [14].

Le , l'enseigne se place en redressement judiciaire[15]. Elle est reprise le par l'entreprise irlandaise Smyths Toys qui a repris les magasins Toys “R” Us en Autriche, en Allemagne et en Suisse[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Petit 2013, p. 62
  2. a et b Petit 2013, p. 63
  3. a et b Petit 2013, p. 64
  4. « Sarcelles : un magasin de jouets ouvre au centre commercial My Place », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Au Havre, ouverture du 25e magasin PicWic au Centre Commercial de La Lézarde de Montivilliers », sur Paris-Normandie (consulté le ).
  6. « L'enseigne de jouets Picwic ferme à son tour des magasins », sur Les Echos, (consulté le ).
  7. « Picwic annonce la fermeture de 5 de ses magasins », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le ).
  8. « ToysRUs : La fin d'un géant du jouet », sur businessmodele.fr, .
  9. « Toys'R'Us France repris par Jellej Jouets/Picwic », sur lsa-conso.fr (consulté le ).
  10. « La fusion Toys'R'Us/Picwic enfin autorisée », sur lsa-conso.fr (consulté le ).
  11. Bruno Bokanowski, « Toys « R » Us et Picwic : c’est oui ! », sur larevuedujouet.fr, .
  12. Bruno Bokanowski, « Picwic + Toys « R » Us = PicWicToys », sur larevuedujouet.fr, .
  13. Marie Bartnik, « La Grande Récré et Toys’R’Us renaissent de leurs cendres, un an après leur reprise », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  14. « PicWicToys prévoit la fermeture de 23 magasins », sur lsa-conso.fr (consulté le ).
  15. Cécile Prudhomme, « PicWicToys : en redressement judiciaire, l’enseigne craint pour son sort », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  16. Yacha Hajzler, « Reprise de PicWicToys : l'offre de l'irlandais Smyths Toys choisie par le tribunal de Lille, 632 emplois sauvés », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Marc Petit, « Picwic : le premier village français du Père Noël », La Saga des marques, t. 2,‎ , p. 62-65. Document utilisé pour la rédaction de l’article