Philippe de Lenoncourt
Philippe de Lenoncourt | ||||||||
Portrait de Philippe de Lenoncourt, avec le cordon bleu de l'ordre du Saint-Esprit, Étienne Dumonstier. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Coupvray (actuelle Seine-et-Marne), Royaume de France |
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Père | Henri de Lenoncourt (d) | |||||||
Mère | Marguerite de Broyes (d) | |||||||
Décès | Rome, États pontificaux |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
Par le pape Sixte V |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Onofrio | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque d'Auxerre | ||||||||
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Évêque-comte de Châlons et pair de France | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Cardinal-préfet de la Congrégation de l'Index Évêque émérite d'Auxerre (1562- † 1592) |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Philippe de Lenoncourt (né au château de Coupvray, en Seine-et-Marne, en 1527[1], et mort à Rome le ) est un cardinal français du XVIe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Philippe de Lenoncourt naît en 1527, au château de Coupvray[1].
Sa famille est alliée aux Dinteville[2], dont deux membres se succèdent à l'épiscopat d'Auxerre : François de Dinteville (1513-1530) et François II de Dinteville (1530-1554), précédant immédiatement son oncle Robert de Lenoncourt.
Carrière
[modifier | modifier le code]De 1550 à 1556, Philippe de Lenoncourt est évêque de Châlons (il avait été élu en succession de son oncle)[3]. Même après son départ de l'évêché, son domicile parisien restera l'hôtel (des évêques) de Châlons, face au cimetière de la paroisse de Saint-Nicolas-des-Champs[4]. De 1560 à 1562, il est évêque d'Auxerre, charge qu'il doit résigner pour pouvoir entrer au Parlement de Paris avec voix délibérative.
En 1562 en effet, il est entré au Conseil privé du roi Charles IX, sur recommandation du roi de Navarre, Antoine de Bourbon. Il a une autre résidence à Saint-Germain-en-Laye, près de la Cour.
En 1564, il devient prieur de Notre-Dame de La Charité-sur-Loire[5]. Il fut aussi abbé commendataire de Barbeau[6], de Mouzon, de Saint-Martin d'Épernay, de Saint-Pierre de Rebais, de l' abbaye royale de Notre-Dame d'Oigny, et de Moutiers-Saint-Jean en Argonne[7]. Ce nombre important de commendes est une des raisons pour lesquelles il était encore "célèbre" en 1866[8]. Cette richesse lui avait permis par exemple, en 1576, d'acquitter aisément les 50 000 écus de rente "que le pape a permis de vendre pour subvenir aux affaires du Roy"[9].
En 1578, il fait partie de la première promotion de l'ordre du Saint-Esprit[10], créé par le roi Henri III, dont il est très proche. Il est à son service, par monts et par vaux[11].
En 1585, le roi lui confie la tête de la délégation qui va trouver, à Nérac en Gascogne, Henri de Navarre afin de l'inciter à abandonner la religion réformée[12]. Il préside de nombreuses séances du Conseil d'État, en l'absence du roi[13].
Le pape Sixte V le crée cardinal lors du consistoire du [14]. Le cardinal de Lenoncourt est préfet de la Congrégation de l'Index en 1588, "pour marquer les livres défendus"[15].
Le cardinal de Lenoncourt participe aux deux conclaves de 1590 (élection de Urbain VII et de Grégoire XIV), au conclave de 1591 (élection d'Innocent IV) et au conclave de 1592 (élection de Clément VII).
Il meurt à Rome, mais son corps aurait été transporté dans la cathédrale de Reims[6].
Armoiries
[modifier | modifier le code]D'argent, à la croix engrêlée de gueules[16],[17],[18]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lana Martysheva, Henri IV roi : le pari de l’hérétique, Ceyzérieu, Champ Vallon, coll. « Époques », , 335 p. (ISBN 979-10-267-1105-6).
Sources
[modifier | modifier le code]- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X).
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ).
- Honoré Jean P. Fisquet, La France pontificale... histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France. [21 vols. Vol. 1, 2are of the 2nd ed. No more publ.]., (lire en ligne)
- Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- « Philippe de Lenoncourt », sur roglo.eu (consulté le ) ;
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Philippe de Lenoncourt, notice biographique sur auxerre.historique.free.fr.
- Lebeuf 1743, p. 602, volume 1.
- Et ce, malgré l'erreur commise sur son âge : il n'avait pas l'âge réglementaire ("canonique") de 27 ans. Selon Eubel, Hierarchia Catholica Medii et Recentioris Aevi, III, 159.
- Aux Arch. nat. , cote MC/ET/IX/156, à la date du 21 octobre 1575, figure un "inventaire des meubles ustensiles" de son "hostel de Chaallons" : pas moins de 130 articles - dont "une husche pour mectre le pain" - sur seize pages pour passer en revue vingt-cinq pièces et le grenier.
- Sur l'activité de Ph. de Lenoncourt comme prieur de La Charité-sur-Loire, pendant près de trente ans, voir p. 389-400 de l'ouvrage de Mgr Crosnier
- « The Cardinals of the Holy Roman Church - Biographical Dictionary - Consistory of November 16, 1586 », sur cardinals.fiu.edu (consulté le )
- « Transaction entre Philibert Babou, cardinal de La Bourdaisière, et Philippe de Lenoncourt, naguère évêque d'Auxerre, à raison de la permutation des évêchés d'Auxerre, d'Angoulême et des abbayes de Rebais et de Moustier-Saint-Jean. », sur FranceArchives (consulté le )
- Paul Ducourtieux, « Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin », sur Gallica, (consulté le )
- Arch. nat., MC/ET/IX/87, septembre 1576. Par la même occasion, Philippe de Lenoncourt fait racheter pour l'une de ses quatre abbayes d'alors, " quelques beaux ornements d'église au lieu de ceux pris et pillés par les reistres et autres gens de guerre".
- Voici un exemple de titulature, relevé dans un acte notarié de 1580 (Arch. nat. MC/ET/XCI/78) : un voiturier passe marché pour une livraison de bois de l'abbaye de Barbeau jusqu'à Paris avec le "révérendissime seigneur messire Philippe de Lenoncourt, conseiller du Roi en son conseil d'Etat et commandeur de l'ordre du Saint-Esprit et abbé de Barbeau"
- En 1579, il passe ainsi marché pour la fourniture de " quatre bons, forts et puissants mulets pour porter et conduire par tous les endroits de ce royaume [ses] bagages" : Arch. nat. , MC/ET/IX/96.
- « Auction Henri IV roi de France (1553-1610) Lettre autographe… », sur www.gazette-drouot.com (consulté le )
- Nicolas Petitpied, Traité du droit et des prérogatives des ecclésiastiques dans l'administration de la justice séculière par m. Nicolas Petit-Pied, docteur en theologie, chez François H. Muguet, premier imprimeur du roy, ruë neuve Nostre-Dame, à la coix d'or, (lire en ligne)
- Ont été publiées trois lettres de Catherine de Médicis dont une adressée au pape, par lesquelles elle sollicitait dès 1580 cette accession au cardinalat pour Lenoncourt.
- Louis Moréri, Le grand dictionaire historique, ou, Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane..., chez Henry Desbordes ; Pierre Brunel ; Antoine Schelte, (lire en ligne)
- Popoff 1996, p. 6.
- Rietstap 1884.
- « [Philippe de Lenoncourt, évêque d'Auxerre, de Châlons, puis cardinal et archevêque de Reims] », sur www.collecta.fr (consulté le )
- Prêtre catholique français du XVIe siècle
- Évêque de Châlons
- Évêque d'Auxerre
- Évêque catholique du XVIe siècle
- Cardinal français créé au XVIe siècle
- Cardinal créé par Sixte V
- Abbé commendataire du XVIe siècle
- Commandeur de l'ordre du Saint-Esprit
- Naissance dans la province de Lorraine
- Naissance en 1527
- Décès en décembre 1592
- Décès à Rome