Philippe Boiry

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Philippe Boiry
Fonction
Prétendant au trône
Royaume d'Araucanie et de Patagonie
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
ChourgnacVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Philippe Paul Alexandre Henri BoiryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Blason

Philippe Alexandre Boiry, né le à Paris et mort le à Chourgnac, est un journaliste, cryptarque et poète français.

Il est aussi connu comme sixième prétendant au trône d'Araucanie et de Patagonie sous le nom de Philippe Ier, succédant à Jacques-Antoine Bernard (Antoine III).

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Philippe Boiry.

Philippe Boiry est né le à Paris. Il est le fils de Ferdinand Boiry (1897-1961), industriel, et de Jeanne Reynaud (1897-1988).

Le , il épouse Jacqueline Renée Jeanne Dominique Marquain dite Jacqueline-Dominique Marquain (1927-1978), sans postérité.

Il épouse en secondes noces en 1996 Élisabeth Jeanne de Chavigny de La Chevrotière (1939-2006)[1], sans postérité.

Deux fois veuf, Philippe Boiry meurt le à Chourgnac, âgé de 86 ans[2],[3], sans descendance. Ses obsèques sont célébrées le suivant, en l'abbaye de Tourtoirac par Jean-Marc Fournier, prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP)[4].

Action militante[modifier | modifier le code]

Il est militant d'Action française et membre de la Résistance[5].

En 1980, il crée la faculté libre des sciences de la communication de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine[3].

Prétendant au trône d'Araucanie et de Patagonie[modifier | modifier le code]

Son prédécesseur Jacques-Antoine Bernard (1880-1952), roi d'Araucanie et de Patagonie sous le nom d'Antoine III.

Sans grandes preuves, Philippe Boiry se dit issu par les femmes et par alliances successives d'une certaine Aubine Tounens, arrière-grand-tante d'Antoine de Tounens (1825-1878), premier roi d'Araucanie et de Patagonie sous le nom d'Orélie-Antoine Ier[6].

Après la mort, le , de Jacques-Antoine Bernard (1880-1952), prétendant au trône d'Araucanie et de Patagonie sous le nom d'Antoine III, Philippe Boiry se proclame nouveau prétendant au trône du Royaume d'Araucanie et de Patagonie, sous le nom de Philippe Ier (en espagnol : Felipe I), en invoquant une renonciation en sa faveur faite le par Jacques-Antoine Bernard. Cependant ses détracteurs[7] considèrent sa démonstration comme « acrobatique », et nient que le royaume ait eu une quelconque activité après la mort d'Antoine-Hippolyte Cros dit Antoine II en 1903[8]. Par ailleurs, les deux hommes n'ont pas de lien de parenté. En 1996, Philippe Boiry poursuit en justice Enrique Oliva, un journaliste argentin qui a déclaré que « le roi de Patagonie était un imposteur et ses titres aussi faux que sa présumée majesté ». Le cas est rejeté par le juge[9] qui déboute Philippe Boiry de ses fins, demandes et conclusions, au motif que les éléments produits ne permettent pas d'accueillir ses prétentions[10].

Philippe Boiry prend position à plusieurs reprises pour soutenir le peuple mapuche (pour lequel a été créé le royaume d'Araucanie et de Patagonie) dans sa lutte pour les droits de l'homme qu'il estime « bafoués » par l'Argentine et le Chili[3].

En 1981, il doit faire face aux revendications de l'écrivain Jean Raspail, qui se proclame consul général de Patagonie[11],[3].

Les prétendants au trône d'Araucanie et de Patagonie sont qualifiés de monarques et souverains de fantaisie[12],[13], [14],[15],[16] « n'ayant que des prétentions fantaisistes sur un royaume sans existence légale et ne jouissant d'aucune reconnaissance internationale »[17].

Jean-Michel Parasiliti di Para (1942-2017), successeur de Philippe Boiry sous le nom d'Antoine IV.

À la mort de Philippe Boiry, et après quelques jours d'une régence assurée par Philippe de Lavalette[4], le conseil de régence de la maison royale d'Araucanie et de Patagonie élit, le , Jean-Michel Parasiliti di Para (1942-2017) comme nouveau prétendant au trône royal d'Araucanie et de Patagonie, sous le nom d'Antoine IV.

Cependant, un autre candidat aurait été désigné, via un mystérieux testament comme le successeur de Philippe Ier, provoquant l'ire de Jean-Michel Parasiliti di Para, candidat désigné par le conseil du royaume[18]. En effet, « une poignée d'irréductibles n'a pas voulu accepter ce choix et a désigné Stanislas Parvulesco, un jeune négociant en cigares de 21 ans, sous le titre Stanislas Ier. »[19],[20]. Mais la grande majorité des partisans de l'Araucanie s'est rangée derrière Jean-Michel Parasiliti di Para[21].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur au chevron d'or accompagné de trois étoiles à cinq rais du même posées 2 en chef et 1 en pointe.
Commentaires : Armes de Philippe Boiry.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Le mystère du cœur de Saint Louis, 2008

Essais[modifier | modifier le code]

  • Avec Gaëtan De Salvatore, Paris Auteuil sous les bombes (), Paris, Librairie Eyrolles, 1943 (rééd. 2000, L'Harmattan).
  • Le Cardinal de Granvelle par le Titien, Paris, 1950.
  • Histoire du Royaume d'Araucanie (1860-1979) : une dynastie de princes français en Amérique latine, La Rochelle, 1979.
  • Éloge et Gastronomie de la pintade, Périgueux, Pilote 24, 1990 (rééd. 1994).
  • Les jeunes dans la Résistance (préf. Jacques Baumel), Périgueux, Pilote 24, 1996. Prix Le Dissez de Penanrun de l'Académie des sciences morales et politiques.
  • L'entreprise humaniste, Paris, L'Harmattan, 1998. Prix Félix de Beaujour de l'Académie des sciences morales et politiques.
  • Histoire de la Société des Volontaires de 1870 à nos jours, Périgueux, Pilote 24, 1998.
  • Avec Tatiana Lebedeva, La communication en Russie post-soviétique, Paris, L'Harmattan, 1999.
  • Des « public-relations » aux relations publiques : La doctrine européenne de Lucien Matrat, Paris, L'Harmattan, 2004.
  • Le mystère du cœur de Saint Louis (préf. Jean Tulard), Paris, éd. DIE, 2008.


Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'Action Française 2000 no 2694 – du 2 au 15 février 2006, page 15.
  2. Hervé Chassain Sud-Ouest du 6 janvier 2014.
  3. a b c et d « Philippe Boiry, prince d'Araucanie et de Patagonie est décédé »,Le Point, 8 janvier 2014.
  4. a et b Sylvain Cottin, « Tourtoirac (24) : pas de nouveau souverain pour l'Araucanie », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  5. Lionel Humbert, Le royaume de Patagonie est un songe périgourdin, Minute no 2886, 29 août 2018, p.5, Minute ajoute qu'il fut, jusqu'à son décès, "bien connu des milieux monarchistes".
  6. L'Intermediaire des Chercheurs et Curieux, Volume 21, 1971, page 615.
  7. Bertrand Galimard Flavigny, Des détournements des motifs d'un jugement à son profit personnel, communication à l'Académie des sciences morales et politiques, diffusée sur Canal Académie le 11 juin 2007 : écouter en ligne, lire en ligne.
  8. Bruno Fulligni, Politica Hermetica : Le souverain caché, Lausanne, L'âge d'homme, (lire en ligne), p. 150.
  9. Chris Moss, Patagonia : A Cultural History, Oxford University Press, (lire en ligne).
  10. Bertrand Galimard Flavigny, Des détournements des motifs d'un jugement à son profit personnel : Communication devant l'Académie des sciences morales et politique le 10 oct. 2006, Canalacadémie Les académies de l'Institut de France sur internet (lire en ligne).
  11. Le souverain caché, p. 151, 2000 [1]
  12. Bruno Fuligni, Politica Hermetica Les langues secrètes, t. 13, L'Age d'homme, (lire en ligne), p. 135.
  13. Journal du droit international privé et de la jurisprudence comparée, (lire en ligne), p. 910.
  14. Henry Montaigu, Histoire secrète de l'Aquitaine, A. Michel, (lire en ligne), p. 255.
  15. Camille Lavoix,, Argentine : Le tango des ambitions, Nevicata, (lire en ligne).
  16. Bulletin de la Société de géographie de Lille, (lire en ligne), p. 150.
  17. Intermédiaire des chercheurs et curieux, (lire en ligne), p. 51.
  18. « Douai : un prince contesté sur la liste Prouvost ? », sur lavoixdunord.fr (consulté le ).
  19. Hervé Chassain, « La guerre des princes continue en Périgord », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  20. (en) Matt Moffett, « In France, Princes Feud Over a Kingdom You've Never Heard Of », Wall Street Journal,‎ (lire en ligne)
  21. Julien Oeuillet, Le business des vanités : enquête sur les arnaques à la noblesse, Paris, éd. du Moment, , 207 p., 21 cm (ISBN 978-2-35417-370-8, OCLC 910077600, BNF 44430061, lire en ligne), p. 165