Philippe Achille Bédier

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Philippe Achille Bédier (1791-1865) est un administrateur colonial et un officier de marine français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire d'une famille bretonne installée à La Réunion depuis 1746, c'est son grand père, Jacques François Bédier Desjardins, un chirurgien, qui décide de quitter Lorient et vient s'établir sur l'île avant d’épouser le Anne Marie Lenoir de Gomberville dont le père mourra dans des circonstances tragiques le à Sainte-Marie. Né à Saint-Denis de La Réunion en 1791, son nom complet est Philippe Marie Achille Bédier de Prairie. Son père, Benjamin Martin Marie Bédier de Prairie est chef d'administration de Saint-Paul et commissaire de la Marine. Sa mère, Charlotte Julienne Chasteigner de Paradis, est la fille d'un officier de marine de la Compagnie française des Indes orientales.

Philippe Achille Bédier commence sa carrière en 1809 comme commis de la Marine en l'Île de Bourbon, poste qu'il occupe jusqu'en 1815. Démissionnaire, il est rappelé comme chef du bureau du magasin général du port de l'île, avant d'être nommé en 1817 sous-commissaire de la Marine. Le il épouse à saint Denis de La Réunion une de ses cousines germaines, Anne Marie Henriette Estelle Bédier de Beauverger, fille de son oncle Henry Antoine Marie Bédier de Beauverger, commissaire de la marine. En 1821-1822, il effectue deux séjours à Bordeaux. En 1823, il est muté à Pondichéry où il arrive par le navire Le Bayadère en septembre : entre 1823 et 1838, avec Joseph Cordier, il dresse un inventaire statistique des territoires de Pondichéry et Chandernagor[1],[2]. Jusqu'en 1833, il fait la navette entre La Réunion et Pondichéry, chargé de l'inspection et de l'administration de la Marine, avant d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur. En 1844, il est nommé officier de la Légion d'honneur, en qualité de commissaire général et ordonnateur de la Marine à La Réunion.

En 1848, il doit s'incliner et abolir l'esclavage dans l'île de la Réunion ; en 1834, il écrivait : « Certaines mesures sont prématurées et que les idées généreuses des philanthropes ne peuvent s'appliquer qu'à long terme, il faut compter sur l'action naturelle du temps »[3].

Après la mort de Lalande de Calan en , il est nommé gouverneur de Pondichéry, poste qu'il occupe jusqu'en .

Il vit ses dernières années à Paris.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Statistiques de Pondichéry : 1822-1824 par Achille Bédier et Joseph Cordier, texte établi, présenté et indexé par Jean Deloche, collection « Publications de l'Institut français d'indologie », Pondichéry, Institut français, 1988.
  2. Statistiques de Chandernagor : 1823, 1827, 1838, par Joseph Cordier et Achille Bédier, établissement du texte, présentation, indexation par Jean Deloche, Pondichéry, Institut français d'indologie, 1990.
  3. Citation rapportée par Jacques Dumarcay, à propos de l'étude de Mireille Lobligeois (1993), dans Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, 1994, 81, pp. 389-390sur Persée.
  4. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mireille Lobligeois, De la Réunion à l'Inde française : Philippe-Achille Bédier (1791-1865), une carrière coloniale, Pondichéry, The Historical Society, 1993.

Liens externes[modifier | modifier le code]