Philip R. Faymonville

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Philip Ries Faymonville
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
Sépulture
Surnom
Le Général rougeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction
Œuvres principales
Memorandum regarding Military Strength of the Soviet Union (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Philip Ries Faymonville, né le en Californie et mort le [1], est un militaire des États-Unis d'Amérique, qui fut attaché militaire à l'ambassade américaine à Moscou (en), de 1934 à 1939, puis fut chargé de superviser l'aide américaine à l'URSS, dans le cadre des accords Prêt-Bail, de 1941 à 1943.

De la Russie révolutionnaire au Japon[modifier | modifier le code]

Diplômé de l'université Stanford et de l'Académie militaire de West Point, en 1912, il fut nommé sous-lieutenant artilleur, près de la frontière mexicaine puis aux Philippines, avant l'entrée en guerre des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, en 1917. En , il fit partie du corps expéditionnaire américain envoyé à Vladivostok, puis, en , il fut envoyé comme observateur militaire en Sibérie, dans la région de Tchita. De 1923 à 1926, il fut attaché militaire à l'ambassade américaine à Tokyo, au Japon[2].

Attaché militaire en URSS et admirateur du régime stalinien[modifier | modifier le code]

Philip R. Faymonville (à droite) avec un officier de l'Armée rouge, Robert Eideman en 1936.

En 1934, il est nommé attaché militaire à l'ambassade des États-Unis d'Amérique, à Moscou, alors que l'ambassadeur est William C. Bullitt. Si ce dernier ne se faisait aucune illusion sur le régime soviétique, Faymonville, lui, ne tarit pas d'éloges sur le régime stalinien. Il fut sur la même longueur d'onde que le nouvel ambassadeur, Joseph E. Davies, nommé fin 1936, par le président Franklin D. Roosevelt et qui admira rapidement la politique de Staline, trouvant justifiées les condamnations à mort aux procès de Moscou, envoyant à l'échafaud les vieux bolcheviks, durant les Grandes Purges, qui frappèrent le parti communiste d'URSS, de 1936 à 1938[3]. Sa réputation d'apologiste de Staline le fit revenir aux États-Unis, en 1939, le nouvel ambassadeur à Moscou, Laurence Steinhardt étant moins naïf que son prédécesseur.

Lors de l'attaque de l'URSS par la Wehrmacht, le , les États-Unis apportèrent une aide militaire aux soviétiques dans le cadre de la Prêt-Bail, votée le , qui permettait de fournir du matériel militaire et civil aux pays en guerre avec les puissances de l'Axe. Il fut nommé, le , à Washington, dans le service chargé de superviser les accords d'aide militaire à l'URSS[4]. Il fit partie d'une délégation anglo-américaine, dirigée par Averell Harriman et Lord Beaverbrook, qui rejoignit Moscou le , pour parler de l'aide militaire allié à l'URSS[5]. Il resta en URSS jusqu'en 1943, pour superviser l'aide militaire américaine aux soviétiques, au grand désespoir de l'ambassade américaine à Moscou, qui le prenait pour un agent du NKVD[5] et le surnommait le « Général rouge[2] ».

Relevé de ses fonctions en 1943, il prit sa retraite militaire en 1948.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Philip Ries Faymonville », sur Find a Grave
  2. a et b Martin H.Folly, Historical Dictionary of US Diplomacy from World War I through World War II, Scarecrow Press, , 540 p. (ISBN 978-0-8108-7553-1 et 0-8108-7553-5, lire en ligne), p. 108-109
  3. Andrew Nagorski (trad. de l'anglais), La Bataille de Moscou, Paris, Editions de Fallois, , 350 p. (ISBN 978-2-286-04861-7), p. 157-158
  4. Andrew Nagorski (trad. de l'anglais), La Bataille de Moscou, Paris, Editions de Fallois, , 350 p. (ISBN 978-2-286-04861-7), p. 166
  5. a et b Andrew Nagorski, La Bataille de Moscou, Paris, Editions de Fallois, , 350 p. (ISBN 978-2-286-04861-7), p. 176

Liens externes[modifier | modifier le code]