Pezoloma ericae

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Pezoloma ericae est une espèce de champignons (Fungi) ascomycètes de l'ordre des Helotiales et de la famille des Leotiaceae. Cette petite Pézize est en association mycorhizienne avec de nombreuses plantes comme les Éricacées mais aussi des Bryophytes et des Hépathiques principalement dans les sols pauvres et acides sur une grande partie de la planète.

Écologie[modifier | modifier le code]

Pezoloma ericae est connu pour former des mycorhizes éricoïdes avec les racines des plantes de la famille des Ericaceae comme les Myrtilliers, les Bruyères, la Callune et les Rhododendrons auxquelles il fournit des nutriments en échange de glucides[2]. En effet, P. ericae possède des propriétés biochimiques et physiologiques qui le rend hautement efficaces à récupérer les sources organiques d'azote et de phosphore dans l'humus. Par exemple, les sols des forêts boréales comportent de fortes concentrations de parois de champignons mal décomposées, la chitine, qui contient environ 40 % d'azote. Or un champignon comme P. ericae est capable de la dégrader et donner accès à cette ressources aux Éricacées symbiote comme un myrtillier[2].

P. ericae est également en association mycorhizienne avec des Hépathiques[3].

Répartition[modifier | modifier le code]

P. ericae est présent sur l'ensemble de l'holarctique avec une préférence pour les biotopes sols pauvres et acides du Mor en montagnes cristallines ainsi que dans la taïga et la toundra. Mais l'espèce se trouve également en Amérique du Sud, en Afrique du Sud et en Australie, ce qui suggère une large et ancienne distribution issue du Gondwana[4].

Synonymie[modifier | modifier le code]

Pezoloma ericae a pour synonymes[5] :

  • Hyaloscypha hepaticola (Grelet & Croz.) Baral, 2009
  • Pezizella ericae D.J. Read, 1974 (basionyme)
  • Scytalidium vaccinii Dalpé, Litten & Sigler, 1989
  • Trichopeziza hepaticicola Grelet & Croz., 1925

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) H.O. Baral & L. Krieglsteiner, « Hymenoscyphus subcarneus, a little known bryiocolous discomycete », Acta Mycologica Warszawa, vol. 41, no 1,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  2. a et b (en) Read DJ , Leake JR , Perez-Moreno J, « Mycorrhizal fungi as drivers of ecosystem processes in heathland and boreal forest biomes », Canadian Journal of Botany, vol. 82,‎ , p. 1243–1263 (DOI 10.1139/b04-123, lire en ligne)
  3. (en) Jill Kowal, Silvia Pressel, Jeffrey G Duckett, Martin I Bidartondo, Katie J Field, « From rhizoids to roots? Experimental evidence of mutualism between liverworts and ascomycete fungi », Annals of Botany, vol. 121, no 2,‎ , p. 221–227 (DOI 10.1093/aob/mcx126)
  4. (en) Midgley DJ, Greenfield P, Bissett A, Tran-Dinh N., « First evidence of Pezoloma ericae in Australia: using the Biomes of Australia Soil Environments (BASE) to explore the Australian phylogeography of known ericoid mycorrhizal and root-associated fungi », Mycorrhiza, vol. 27, no 6,‎ 2017 aug, p. 587-594 (DOI 10.1007/s00572-017-0769-9)
  5. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 11 juin 2022

Liens externes[modifier | modifier le code]

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