Petit-Réderching

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Petit-Réderching
Petit-Réderching
La mairie rénovée en 2016.
Blason de Petit-Réderching
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Bitche
Maire
Mandat
Florence Zins
2020-2026
Code postal 57410
Code commune 57535
Démographie
Gentilé Petit-Réderchingeois
Population
municipale
1 420 hab. (2021 en diminution de 7,13 % par rapport à 2015)
Densité 129 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 17″ nord, 7° 18′ 18″ est
Altitude Min. 258 m
Max. 362 m
Superficie 11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarreguemines (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bitche
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Petit-Réderching
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Petit-Réderching
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Petit-Réderching
Liens
Site web petit-rederching.fr

Petit-Réderching [pəti ʁedɛʁʃɛ̃] est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est.

Village rural de Lorraine, du pays de Bitche et du bassin de vie de la Moselle-est, Petit-Réderching est situé à 62 km au nord-ouest de Strasbourg. Au niveau intercommunal, la municipalité est intégrée dans la communauté de communes du Pays de Bitche qui regroupe 46 localités autour de Bitche. En 2021, la population légale est de 1 420 habitants, appelés les Petit-Réderchingeois, qui font de Petit-Réderching le 5e village le plus peuplé du pays de Bitche après Bitche, Rohrbach, Montbronn et Goetzenbruck.

Mentionnée en , la localité est brièvement la propriété des comtes de Deux-Ponts-Bitche et de leur mairie de Rimling, avant de devenir lorraine tout comme le reste du comté de Bitche en . Durant la guerre de Trente Ans, la population souffre des multiples passages de troupes et sort du conflit exsangue et décimée. Le village devient français en sous Louis XV avec le rattachement du duché de Lorraine au royaume de France. Comme le reste de la Moselle, Petit-Réderching devient allemand durant la période du Reichsland (-) puis lors de l'occupation nazie (-).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et communes avoisinantes[modifier | modifier le code]

Aux sources de la Bickenalbe, en pays découvert, le village-rue de Petit-Réderching est situé sur une voie ancienne, la Kœnigstrasse (la route royale), tandis que son écart de Meyerhof s'est développé dans la seconde moitié du XIXe siècle, le long de la route de Sarreguemines à Bitche construite de à .

À vol d'oiseau, Petit-Réderching se situe à 61,9 km au nord-ouest de Strasbourg, chef-lieu de région, à 82,1 km à l'est de Metz, chef-lieu de département, à 18,6 km au sud-est de Sarreguemines, chef-lieu d'arrondissement et à 8,8 km à l'ouest de Bitche, chef-lieu du canton et de la communauté de communes du Pays de Bitche. Le village ne se trouve qu'à 3,5 km de Rohrbach-lès-Bitche, ancien chef-lieu de son canton et de son intercommunalité[1].

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Schwalbach, le ruisseau Bickenalbe, le ruisseau de Marxbach, le ruisseau le Bierbach, le ruisseau le Buttenbach et le ruisseau le Steschbach[Carte 1].

Le Schwalbach, d'une longueur totale de 23,4 km en France, prend sa source dans la commune de Lemberg traverse onze communes françaises puis, au-delà de Schweyen, poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Horn[2].

Le ruisseau Bickenalbe, d'une longueur totale de 10,3 km en France, prend sa source dans la commune traverse quatre communes françaises puis, au-delà d'Erching, poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Horn[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Petit-Réderching.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du Schwalbach et du ruisseau Bickenalbe, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Sismicité[modifier | modifier le code]

Commune située dans une zone de sismicité 2 (faible)[4].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 833 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Volmunster », sur la commune de Volmunster à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 760,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,6 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Voies de communications et transport[modifier | modifier le code]

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Gare de Petit-Réderching
L'ancienne gare de Petit-Réderching.

La gare de Petit-Réderching était desservie de à par la ligne de chemin de fer Sarreguemines-Bitche. La ligne ferroviaire étant désaffectée depuis 2014, la gare est maintenant desservie par une liaison d'autocars TER Grand Est. De nos jours, la gare ferroviaire SNCF la plus proche est la gare de Kalhausen, en service depuis 1895 sur les lignes Sarreguemines-Strasbourg et Sarreguemines-Sarre-Union[12].

Des ramassages vers le collège de Rohrbach-lès-Bitche et vers les lycées et collège de Bitche[13],[14] sont organisés lors des périodes scolaires.

Réseau aérien[modifier | modifier le code]

L’aéroport de Sarrebruck-Ensheim se situe à 30 km (liaison avec les grandes villes allemandes), celui de Strasbourg-Entzheim à 90 km (liaison avec les grandes villes françaises et européennes). L’aéroport international de Francfort est distant de 180 km du village. L’aéroport de Deux-Ponts30 km) qui offrait des liaisons quotidiennes vers Berlin et Majorque n'est plus exploité depuis .

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Petit-Réderching est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[15],[16],[17].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,6 %), terres arables (28,3 %), forêts (19,8 %), zones urbanisées (10,3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La commune bénéficie du plan local d'urbanisme intercommunal du Pays de Bitche dont la dernière procédure a été approuvée le 19 décembre 2019[21].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Vue du village.

Histoire ancienne[modifier | modifier le code]

Même s'il n'est mentionné pour la première fois que le sous la forme Riderchingen dans le registre du président Alix, le village de Petit-Réderching peut toutefois se targuer d’une implantation humaine plus ancienne. En effet, en plusieurs endroits du ban, ont été retrouvés des vestiges gallo-romains, dont plusieurs villas gallo-romaines qui témoignent d’une présence humaine bien antérieure. En , par exemple, des vestiges gallo-romains sont découverts à la Trift et à proximité de la source de la Rennbronn. Une ancienne voie romaine traversait en outre le ban de Petit-Réderching et allait vers Urbach en empruntant la route de Hoelling.

Après les invasions « barbares », le secteur de Petit-Réderching semble avoir été plus ou moins laissé à l’abandon, et ce durant de nombreux siècles.

Au XVe siècle seulement, les forêts du ban de Petit-Réderching font l’objet d’une nouvelle implantation humaine, et c’est alors que naissent les hameaux de Meren, de Neunkirchen, d’Albertingen, et de Mühweiler.

  • Meren, se situait entre les villages actuels de Guising, Bettviller et Petit-Réderching, et la tradition prétend qu’il s'y trouvait jadis un couvent.
  • Neunkirchen, vieux village du pays de Bitche mentionné dès , se trouvait près du Kapellenhof. Une verrerie y avait été établie, mais fût détruite au XVIe siècle, et seule la chapelle du village subsista un moment encore.
  • Muhweiler occupait l’emplacement actuel de la Luxenmuehle, et il est parfois possible d’y découvrir quelques ruines, par exemple celles d’une antique chapelle, un peu plus au nord. Le coteau voisin porte, aujourd’hui encore, le nom de « Totenberg » (mont-des-morts).

Ces villages allaient tous disparaître avec la guerre des Rustauds et seul Neunkirchen conserva encore un temps sa chapelle.

Les verreries de la vallée de la Schwalb[modifier | modifier le code]

En , le village de Petit-Réderching apparaît dans les actes pour la première fois. Dans son procès-verbal de , Le gruyer Jacquemin Cueullet signale la présence de quatre verreries dans la vallée de la Schwalb : une à Holbach, une autre déjà détruite à Neunkirchen, une au lieu-dit Trubach appelée Riderchingen et une manufacture désignée sous la dénomination de la Vieille Verrerie. Il signale aussi que de la vieille verrerie de Neunkirchen, il ne reste que le canton de bois essarté, c’est-à-dire défriché, et une chapelle. Témoin de désordres et de gaspillage liés à l'exploitation de ces verreries, il suggère l'introduction de nombreuses réformes dans la région.

Ainsi, la présence d’une verrerie à cette date, dans la Trubach, se trouve attestée. Elle jouissait d’une bonne réputation, et elle groupait autour d’elle toute une agglomération d’ouvriers. À cette époque, l’activité verrière est en plein essor, et occupe une place de choix dans l’industrie ; elle profite d’une abondance des ressources naturelles nécessaires à son fonctionnement à Petit-Réderching et dans le reste du pays découvert comme à Rimling, Neunkirchen ou encore Holbach. Plus tard, en pays couvert, des verreries sont attestées à Eidenheim, Speckbronn ou encore Meisenthal.

L'installation d’activités verrières en pays découvert découle d’une politique menée par les comtes de Deux-Ponts-Bitche. Ces verreries n’étaient pas sédentaires mais nomades, car elles devaient se déplacer sitôt les ressources naturelles épuisées. Il n’était alors pas encore véritablement question de village, à Petit-Réderching, mais plutôt de deux « colonies » bien distinctes qui existaient alors, l’une dans la vallée de la Trubach sous le nom de Riederchingen, où se trouvait la verrerie, l’autre dans les environs de l’actuelle place du monument aux morts dont le nom reste inconnu. La verrerie de la Trubach semble ensuite avoir connu une existence un peu plus longue et plus fructueuse que celle d’Holbach, qui disparaît en , alors que les verreries opèrent un déplacement vers le pays couvert, dans des lieux comme le vallon de Münzthal (Saint-Louis-lès-Bitche), où une première verrerie est créée en .

Création du ban communal[modifier | modifier le code]

Les Grandes Misères de la guerre, gravure de Jacques Callot.

En , le président Alix cite Riderchingen parmi les villages du comté de Bitche qui dépendent de la mairie de Rimling. Les trois verreries de Riderchingen, Neukirchen et Vieille Verrerie, probablement éteintes avant la guerre de Trente Ans, sont ruinées par cette guerre, comme le reste du pays.

Le développement du village de Petit-Réderching n’a eu lieu qu’après cette fameuse guerre de Trente Ans, lorsque les habitants se mirent à défricher les emplacements des forêts, auparavant exploitées par les verreries. Ces défrichements, ont permis la création d’un ban, élargi par la suite avec l’ajout des anciens bans de villages disparus pendant les conflits des XVe siècle et XVIe siècle. Le village profite également du passage de deux routes importantes, la « Ritterstrasse », et la « Koenigstrasse », construits au cours du Moyen-Âge par les paysans des environs, astreints à la corvée.

Dans les années -, en plus de la guerre, un autre fléau s’abat sur les habitants de Petit-Réderching et des villages d’Etting, Kalhausen, Rohrbach, Gros-Réderching, Siersthal et Achen, en une vague de peste qui vient décimer une grande partie de la population, déjà durement éprouvée par la guerre de Trente Ans. Par ailleurs, les vexations et brutalités des troupes militaires à l’encontre des populations ne prirent réellement fin qu’en , à la signature du traité de Ryswick, qui rendait la Lorraine à son duc. Cette paix a apporté un peu de calme politique et religieux, et a permis de développer les réseaux routiers, distribuant les vivres aux uns, supprimant les taxes aux autres.

Dans le but de promouvoir le repeuplement de la région, les nouveaux colons furent exempts de taxes durant dix ans. Les anciens villageois, qui ne bénéficiaient pas de ce privilège, s’élevèrent contre ces faveurs. Les anciennes familles choisirent ainsi, pour ne pas se laisser dominer par les nouveaux venus, d’agrandir leurs propriétés en défrichant également les terres boisées. Mais écrasés de redevances, un certain nombre d’entre eux s’expatrièrent dans le banat hongrois. Dans une pétition de , fut demandée et obtenue la réduction de la dîme. Avec les nouvelles familles qui s’étaient alors installés au village, sont apparus de nouveaux métiers, tels que verriers, tanneurs, meuniers, tondeurs ou journaliers. Les tuileries, four à chaux, carrières de plâtre et de pierre s’imposèrent elles aussi de plus en plus. Astreinte à la corvée, la population construisit la route menant de Sarreguemines à Bitche entre et , première route reliant la partie couverte des Vosges du Nord à la région de la culture, le Gau.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le découpage administratif du district de Bitche en .

En , Petit-Réderching compte alors 55 maisons rassemblées autour de la chapelle et en bordure du chemin communal.

À la Révolution française est créé le district de Bitche qui se heurte au clergé et sème la terreur. Les impôts sont aussi difficiles à supporter. En , le district est éclaté en trois cantons (Bitche, Volmunster et Rohrbach), qui sont rattachés à l’arrondissement de Sarreguemines. Le pays de Bitche perd alors neuf siècles d’unité, et le « repliement » (c’est-à-dire le départ de l’élite locale) s’amorce.

Du point de vue du spirituel, Petit-Réderching est succursale de Bettviller dans l'archiprêtré de Hornbach jusqu'en , puis passe dans celui de Rohrbach. Le village est érigé en paroisse en . L'église paroissiale, dédiée à l'Exaltation de la Sainte-Croix, est construite en par le curé Jeko aux frais des paroissiens pour remplacer une chapelle trop petite et malsaine.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Situation administrative[modifier | modifier le code]

carte en couleur
Situation de Petit-Réderching (rouge) au sein du canton de Bitche (gris).

Depuis , Petit-Réderching est rattachée à l'arrondissement de Sarreguemines. La commune dépend de la cinquième circonscription de Moselle.

De à , Petit-Réderching était l'une des 15 communes du canton de Rohrbach-lès-Bitche. Depuis le redécoupage cantonal de 2014, la commune dépend désormais du canton de Bitche (46 communes pour près de 35 000 habitants). Selon le principe de parité, deux conseillers départementaux - une femme, un homme - sont nécessairement issus des suffrages. À la suite des élections départementales des et , les représentants auprès du conseil départemental de la Moselle sont Anne Mazuy-Harter (DVD) et David Suck (UDI), ancien vice-président du conseil général[25].

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

Dans le ressort de la Cour d'appel de Metz, Petit-Réderching relève du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance, du tribunal pour enfants et du bureau foncier de Sarreguemines, de la Cour d'Assises de Moselle, du tribunal administratif de Strasbourg et de la cour administrative d'appel de Nancy[26].

La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la communauté de brigades (COB) de Bitche[27].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

carte en couleur
Situation de la C.C. du Pays de Bitche (rouge) au sein de la Moselle (gris).

Depuis le , Petit-Réderching fait partie de la communauté de communes du Pays de Bitche (CCPB) qui regroupe en son sein quarante-six communes situées autour de Bitche. Depuis , cette institution est présidée par Francis Vogt, conseiller municipal de Bitche. Avant , Petit-Réderching était l'une des 9 communes de la communauté de communes de Rohrbach-lès-Bitche.

Parmi ses nombreuses compétences, la CCPB gère le gymnase et le plateau sportif du collège de Lemberg, le gymnase et le plateau sportif du collège Kieffer de Bitche, La piscine et la médiathèque Rocca de Bitche, le site du Simserhof au Légeret, le site verrier de Meisenthal, le musée du Sabotier de Soucht, le site du moulin d'Eschviller, la collecte des ordures ménagères, l’entretien des cours d’eau et le développement touristique. Le siège administratif et les bureaux de la CCPB se situent à Bitche, au 4 rue du Général Stuhl[28].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1953 mars 1983 Felix Spieldenner    
mars 1983 mars 1989 Armand Kirsch    
mars 1989 mars 2008 Roland Kofler    
mars 2008 mai 2020 Armand Neu    
mai 2020 En cours Florence Zins    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

En 2021, la commune comptait 1 420 habitants[Note 4], en diminution de 7,13 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
586531650733818778772679700
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
698664661668678712800843878
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
9159519258821 0111 1741 2581 2911 447
1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021 -
1 5251 5621 5171 4981 4891 5131 4431 420-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[31]. |recens-prem=.)
Histogramme de l'évolution démographique

L'augmentation très sensible de la population depuis le début du XXe siècle, passant de 703 habitants en 1817 à 807 en 1852 pour atteindre 1447 habitants au recensement de 1982, s'explique en partie par le regroupement de petites activités industrielles sur le site de Meyerhof, dont le développement est dû à la création de la voie ferrée de Sarreguemines à Bitche en 1869.

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune de Petit-Réderching est rattachée à l'académie de Nancy-Metz. Cette académie fait partie de la zone B pour son calendrier de vacances scolaires, et cela depuis le redécoupage des régions françaises de 2015. Avant, elle faisait partie de la zone A[32],[33].

Le village dispose de deux écoles, une école maternelle (2 classes pour 3 niveaux), et une école primaire (4 classes pour 5 niveaux)[34].

Les élèves vont ensuite au collège Jean Seitlinger de Rohrbach-lès-Bitche. Pour poursuivre leurs études en lycée, les jeunes Petit-Réderchingeois se rendent principalement à Bitche ou à Sarreguemines[35].

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[36] :

  • Médecins à Petit-Réderching, Rohrbach-lès-Bitche,
  • Pharmacies à Rohrbach-lès-Bitche,
  • Hôpitaux à Bitche.

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale.
  • Culte catholique, Communauté de paroisses Les prairies de la Zorn[37]. L'église de Petit-Réderching est rattachée à la communauté de paroisses Saint-Wendelin de Rohrbach dans l'archiprêtré de Rohrbach-lès-Bitche[38], Diocèse de Metz.

Budget et fiscalité 2021[modifier | modifier le code]

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[39] :

  • total des produits de fonctionnement : 864 000 , soit 575  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 742 000 , soit 494  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 167 000 , soit 111  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 280 000 , soit 186  par habitant ;
  • endettement : 703 000 , soit 468  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 10,64 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 26,69 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 57,35 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 040 [40].

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

  • Ferme familiale de Beau Printemps[41].
  • Élevage de bisons d'Amérique[42].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Commerces[modifier | modifier le code]

  • Commerces et services de proximité[44].
  • Botek, spécialiste mondial des outils de coupe[45].

Médias[modifier | modifier le code]

Logo du Républicain lorrain
Le logo du Républicain lorrain.

Le Républicain lorrain est un quotidien régional d’information dont le siège social se situe à Metz. Dans son édition de Sarreguemines-Bitche, il consacre régulièrement des articles à l’actualité communale[46].

Dans le domaine des médias audiovisuels, trois chaînes de télévision sont accessibles aux habitants de Petit-Réderching et relaient les informations locales : France 3 Lorraine, Mosaïk et TV Cristal. Parmi les nombreuses stations de radio disponibles, on peut citer Radio Studio 1 et Radio Mélodie[47], basées respectivement à Bitche et à Sarreguemines, ainsi que Radio Salü, radio de langue allemande basée à Sarrebruck.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Orgue de l'église paroissiale.
Calvaire.
  • L'église paroissiale, dédiée à l'Exaltation de la Sainte-Croix reconstruite de 1829 (date portée) à 1831, aux frais du curé Jeko[48]. Les paroissiens s'étaient engagés à lui payer en 6 termes la somme de 12 000 francs et à lui céder l'ancienne église, aux termes d'un traité passé entre eux le . A remplacé une ancienne église très petite et malsaine.
L'orgue, œuvre de l'atelier Haerpfer-Erman[49].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Dialecte[modifier | modifier le code]

Sur le plan culturel, la seconde moitié du XXe siècle se caractérise par la diffusion de la langue française dans le village et plus largement dans l'ensemble de la population alsacienne et mosellane. Depuis le traumatisme de l'occupation nazie de 1940-1945, la langue allemande et le dialecte francique sont en net recul même si le canton de Rohrbach comptait encore 80 à 90 % de locuteurs du francique lorrain en [54].

Dans les conversations en français de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre le p et le b, le ch et le j, le d et le t), la syntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités (Petit-Réd', Gros-Réd', Ench', 'Bruck, Stras'), et l'emprunt de mots à la langue francique rhénane (Bix, Flammkuche, Schnaps, Scheslon, Kirb).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Michel NEU (devenu John Marchal NEY) (1836-1907) : Sénateur du Connecticut, naturalisé américain en 1858
  • Pierre Leichtnam (1910-1994) : athlète spécialiste des courses de demi-fond, champion de France du 1 500 m en 1938 né à Petit-Réderching.
  • Abbé Wothké (1917-2010) : prêtre compositeur de chants en français et en allemand, natif de Petit-Réderching.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Petit-Réderching Blason
De gueules au vase d'argent, surmonté d'une croix de Lorraine d'or[55].
Détails
La vase indique que l'origine du village est une verrerie du XVIe siècle. La croix de Lorraine rappelle que la localité faisait partie du comté lorrain de Bitche, elle évoque aussi son église dédiée à la sainte Croix[55].
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
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Références[modifier | modifier le code]

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