Pertes humaines de la Première Guerre mondiale

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Cimetières militaires à Douaumont (France).

Les pertes humaines de la Première Guerre mondiale s'élèvent à environ 18,6 millions de morts. Ce nombre inclut 9,7 millions de morts pour les militaires et 8,9 millions pour les civils. Les Alliés de la Première Guerre mondiale comme les Empires centraux perdent approximativement plus de neuf millions de vies chacun. Les morts de la grippe espagnole, que les mouvements de troupes et de travailleurs pendant la guerre ont contribué à propager, ne sont pas comptées, mais les pertes militaires pour cause de "maladie" dans l'année 1918 incluent certainement cette cause.

Classification des statistiques[modifier | modifier le code]

Le nombre des pertes estimées pour la Première Guerre mondiale varie énormément. En plus des incertitudes sur les documents d'époque, les sources peuvent avoir des conceptions différentes de la bonne façon de catégoriser les victimes. Les pertes militaires comptabilisées ici incluent les morts au combat, les morts par accidents, maladies ainsi que les morts en captivité. Le tableau liste le total des morts, les notes donnent une répartition entre les pertes pendant les combats et les pertes hors combats. Les trois quarts des pertes au combat ont été attribuées à l'artillerie seule[1]. La plupart des pertes civiles de la Première Guerre mondiale sont dues aux famines et aux maladies. De plus, le nombre des civils morts dans l'Empire ottoman inclut les 1,5 million de morts du génocide arménien.

Les morts dues à la grippe espagnole ne sont normalement pas comptabilisées ici, bien qu'il ne soit pas toujours possible de les isoler. Ainsi, les 116 516 morts de l'Armée des États-Unis présentées ici incluent 63 114 morts de maladie comprenant vraisemblablement pour partie des morts de cette épidémie. En comparaison, le nombre de morts au combat est de 53 402[2].

Le nombre de victimes de cette pandémie est de 549 000 décès aux États-Unis, premier pays touché et évalué par une étude à 2 300 000 pour 14 pays représentant 75 % de la population de l'Europe occidentale dont 240 000 morts en France, 153 000 au Royaume-Uni, 426 000 en Allemagne (donc vraisemblablement environ 4 000 000 pour l'ensemble de l'Europe en comprenant l'Autriche-Hongrie, les autres pays d'Europe orientale et la Russie)[3].

Pertes par pays[modifier | modifier le code]

Pertes militaires alliées par pays.
Pertes militaires (empires centraux)
Pertes militaires (empires centraux)
Voir l’image vierge

Diagramme circulaire indiquant la proportion de militaires morts selon le pays d’appartenance, au sein de la coalition des Empires centraux. Ces proportions sont à appliquer à un total d'environ 4 millions pour cette coalition. En fonction des données ci-contre, ces proportions sont à corriger légèrement :

  • Allemagne : 50,6 % ;
  • Autriche-Hongrie : 27,3 % ;
  • Empire ottoman : 19,9 % ;
  • Bulgarie : 2,2 %.

Puissances alliées

Population (en millions) Morts militaires Morts civiles Total Blessés militaires
Drapeau de l'Australie Australie[4] 4,5 61 928 61 928 152 171
Drapeau de la Belgique Royaume de Belgique[5] 7,4 42 987 62 000 104 987 44 686
Drapeau du Canada Canada[6] 7,2 64 944 2 000 66 944 149 732
Drapeau des États-Unis États-Unis [7] 92 116 708 757 117 465 205 690
Drapeau de la France France[8] 39,6 1 397 800 300 000 1 697 800 4 266 000
Drapeau de la Grèce Royaume de Grèce[9] 4,8 26 000 150 000 176 000 21 000
Drapeau de l'Empire britanniques des Indes Raj britannique[10] 315,1 74 187 74 187 69 214
Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie[11] 35,6 651 010 589 000 1 240 010 953 886
Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon[12] 53,6 14 000 14 000 907
Royaume du Monténégro Royaume du Monténégro[13] 0,5 3 000 3 000 10 000
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande[14] 1,1 18 050 18 050 41 317
Drapeau de Terre-Neuve Terre-Neuve[15] 0,2 1 204 1 204 2 314
Drapeau du Portugal Portugal[16] 6,0 7 222 82 000 89 222 13 751
Drapeau de la Roumanie Royaume de Roumanie[17] 7,5 250 000 430 000 680 000 120 000
Drapeau de l'Empire russe Empire russe[18] 158,9 1 811 000 1 500 000 3 311 000 4 950 000
Drapeau du royaume de Serbie Royaume de Serbie[19] 4,5 450 000[19] 800 000[19] 1 250 000 133 148
Union d'Afrique du Sud Union d'Afrique du Sud[20] 6,0 9 463 9 463 12 029
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande[21] 45,4 885 138 109 000 994 138 1 663 435
Total (Puissances alliées) 789,9 5 696 056 3 674 757 9 370 813 12 809 280
Empires centraux Population (en millions) Morts militaires Morts civiles Total Blessés militaires
Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie[22] 51,4 1 100 000 467 000 1 567 000 3 620 000
Drapeau du Royaume de Bulgarie Royaume de Bulgarie[23] 5,5 87 500 100 000 187 500 152 390
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand[24] 64,9 2 036 897 426 000 2 462 897 4 247 143
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman[25] 21,3 800 000 4 200 000 5 000 000 400 000
Total (Empires centraux) 143,1 4 024 397 5 193 000 9 217 397 8 419 533
Pays neutres
Drapeau du Royaume de Danemark Royaume de Danemark[26] 2,7 722 722
Drapeau du Luxembourg Luxembourg[27] 0,3 - - - -
Drapeau de la Norvège Norvège[28] 2,4 - 1 892 1 892
Drapeau de la Suède Suède[29] 5,6 - 877 877
Total général 941 9 720 453 8 871 248 18 591 701 21 228 813

Sources du tableau[modifier | modifier le code]

Les principales sources utilisées pour les pertes civiles et militaires sont les suivantes :

  • (en) Le rapport 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission[30] est la source pour les pertes militaires du Royaume-Uni, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Afrique du Sud et le Raj britannique. Les totaux listés dans le rapport sont basés sur les recherches de la Commonwealth War Graves Commission pour identifier et commémorer les morts du Commonwealth. Les totaux incluent les tués, les disparus au combat, les morts de blessures tout comme celles dues aux maladies, aux accidents, les morts de prisonniers de guerre, les morts entre 1919 et 1921.
  • (en) Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, War Office . Ce rapport liste la mort de 908 371 soldats tués ou disparus au combat, morts de blessures et morts de prisonniers de guerre entre 1914 et 1918. Les chiffres du rapport du War Office pour le Royaume-Uni et les dominions sont listées dans les notes de bas de pages. Les pertes de la Bulgarie et du Portugal sont listées sur le rapport du War Office (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 352-354).
  • (en) Casualties and Medical Statistics, 1931, le dernier volume d'Official Medical History of the War, donne une estimation des pertes de l'Empire britannique par cause de mort. Le total des pertes sur le théâtre des combats entre 1914 et 1918 sont de 876 084 dont 418 361 tués, 167 172 morts de blessures, 113 173 morts de maladies ou de blessures, 161 046 disparus ou présumés morts et 16 332 morts en captivité. Ces pertes ne sont pas reportées pour le Royaume-Uni et chaque dominion (dans : Mitchell, p. 12).
  • (fr) Michel Huber, La Population de la France pendant la guerre, Paris, 1931. Cette étude publiée par le Carnegie Endowment for International Peace liste les morts et disparus de la France et de ses colonies.
  • (it) Giorgo Mortara, La Salute pubblica in Italia durante e dopo la Guerra, Nhbew Haven: Yale University Press, 1925. Les statistiques officielles du gouvernement italien y sont listées. On peut trouver un bref résumé de ce rapport en ligne (volume 13, no 15).
  • (en) Boris Urlanis, Wars and Population, Moscow, 1971. Cet ouvrage liste les pertes militaires russes, grecques, serbes et monténégrines (dans : Urlanis, p. 209).
  • (de) Heeres-Sanitätsinspektion im Reichskriegsministeriums, Sanitätsbericht über das deutsche Heer, (Deutsches Feld- und Besatzungsheer), im Weltkriege 1914-1918, Volume 3, Sec. 1, Berlin, 1934. Cet ouvrage liste les pertes allemandes.
  • (en) Leo Grebler/Wilhelm Winkler, The Cost of the World War to Germany and Austria-Hungary, Yale University Press, 1940. Cette étude publiée par le Carnegie Endowment for International Peace détaille les pertes pour l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne.
  • (en) Edward J. Erickson, Ordered to Die: A History of the Ottoman Army in the First World War, Greenwood, 2001 (ISBN 0313315167).
  • (fr) Liebmann Hersch, « La Mortalité causée par la guerre mondiale », Metron, The International Review of Statistics, 1927, Vol 7, no 1. Détaille l'impact démographique de la guerre sur la France, le Royaume-Uni, l'Italie, la Belgique, le Portugal, la Serbie, la Roumanie et la Grèce.
  • (en) Spencer C. Tucker, éd, The European Powers in the First World War: An Encyclopedia, Garland Publishing, New York, 1996. Ce livre est la source principale pour les blessés militaires.
  • (en) Philip J. Haythornthwaite, The World War One Source Book Arms and Armour, 1993, 412 pages, (ISBN 1854091026). Ce livre est la source pour les données démographiques.

Pertes humaines selon les frontières modernes[modifier | modifier le code]

L'un des premiers récapitulatifs sur les pertes humaines de la Grande Guerre, publié en mars 1919 pendant les négociations de paix à Versailles.

La guerre a impliqué des empires multi-ethniques comme la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, la Russie, l’Autriche-Hongrie et la Turquie. Les groupes ethniques divers des empires coloniaux ont été enrôlés pour le service militaire.

Afrique[modifier | modifier le code]

Dans son livre L’engrenage de la Grande Guerre (Karthala, 2013), l’historien Marc Michel estime qu’entre 1,5 million et 2 millions d’Africains sont morts dans leur pays des mauvaises conditions sanitaires : « Les maladies, la faim, les pillages (…) décimèrent les populations et désorganisèrent les économies anciennes », les ponctions de populations par les Belges, les Britanniques et les Allemands dans l’actuel Rwanda contribuant ainsi « de façon décisive au déclenchement de la grande famine appelée Rumanura »[31],[32].

Drapeau de l'Autriche Autriche[modifier | modifier le code]

Les estimations ont été faites par un journaliste russe dans un manuel de 2004 sur les pertes en vies humaines durant le XXe siècle : nombres de morts : 175 000 incluant 120 000 pertes militaires avec les forces austro-hongroises et les 30 000 morts en captivité. Les civils morts à cause de la famine et des maladies sont de 25 000[33].

Drapeau de la Belgique Royaume de Belgique[modifier | modifier le code]

Le Royaume de Belgique a perdu 42 987 militaires, 62 000 civils, soit un total de 104 987 victimes. Il y eut aussi 44 686 militaires blessés.

Sa colonie, le Congo Belge (aujourd'hui la République démocratique du Congo) a subi d'importantes pertes lors de la campagne est-africaine menée contre l'Est-Africain allemand par la Force Publique congolaise encadrée par des officiers belges. Les pertes ont été:

Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo (1914 Congo belge) : 5 000 militaires et 150 000 civils[34].

Drapeau de la France France[modifier | modifier le code]

L'équipe de France de rugby à XV du 13 avril 1914 face à l'Angleterre. Des 30 joueurs présents, 11 trouveront la mort.

En 1918, la France sort victorieuse mais meurtrie par la guerre avec près de 1 400 000 soldats français décomptés morts (dont environ 1 327 000 « Morts pour la France »[35],[36]), soit 27 % des 18-27 ans, le deuxième taux le plus élevé après la Serbie[37], qui voit 33 % de sa population (tout âge confondu) disparaître au cours de la Grande Guerre, soit 1 250 000 habitants[19].

Parmi ces morts, on dénombre, selon les sources, entre 70 000 et 98 000 soldats coloniaux, représentant entre 5 et 7 % du total des pertes militaires françaises. Ces chiffres ne prennent pas en considération le nombre de victimes de la grippe espagnole. Certains historiens, et militaires, parlent de 2 000 000 de soldats français morts aux combats (sans les coloniaux et les disparus) entre 1914 et 1918 (et sans les chiffres de la grippe espagnole). Ce chiffre fut régulièrement évoqué par les associations d'anciens combattants de la guerre de 1914-1918. Sur les monuments aux morts, la liste des morts est souvent incomplète, et par exemple, les disparus ou fusillés des mutineries, ou d'autres exécutions sommaires (ex : refus d'obéir à un ordre) n'y figurent pas.

Pour ce qui concerne les grandes batailles (par exemple : les batailles de Verdun ou de la Somme), les chiffres des bilans humains peuvent varier d'une source à une autre, avec des différences de parfois plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Les différences sont aussi flagrantes pour ce qui concerne des noms inscrits sur des monuments dans des communes : par exemple, dans une même commune, des noms manquent sur le monument d'un ou plusieurs cimetières, des noms qui ne figurent pas sur tel monument se retrouvent dans une église, inscrits sur un cénotaphe, et cas les plus flagrants, les noms des disparus sont souvent oubliés.

Sujet tabou, aucun chiffre n'est communiqué pour les déserteurs, ou « abandon de postes au combat » : quand un déserteur était interpellé, soit il était victime d'une exécution sommaire, d'un officier, ou d'un sous-officier, soit c'était le peloton d'exécution. Il y en aurait plusieurs milliers dans ce cas. Rares étaient les déserteurs qui réussissaient à fuir à l'étranger. Il y eut aussi des soldats désespérés qui se suicidaient, par lassitude du conflit, et désespoir, dans le cadre particulièrement anxiogène du front, des combats, et de la vue d'autres soldats morts. On ignore l'ampleur des suicides pendant ce conflit, et comment ils étaient traités, et considérés, dans la hiérarchie militaire, et si par exemple, ils étaient considérés comme un acte de lâcheté, ou d'abandon de poste, face à l'ennemi.

Plus de 300 000 soldats français ont été portés disparus et le plus grand nombre n'a jamais été retrouvé. L'association française La Main de Massiges estime à 700 000 le nombre de soldats français portés disparus[38]. Après la guerre, il fallait prouver la mort d'un soldat disparu, souvent par décision judiciaire. Plus de 670 000 corps de soldats, toutes nationalités confondues, seraient encore disparus et enterrés anonymement sur le front occidental[39].

Colonies françaises[modifier | modifier le code]

Les estimations ont été faites par un journaliste russe dans un manuel de 2004 sur les pertes en vies humaines durant le XXe siècle. Pertes totales des pays issus de l'Empire colonial français dans l'armée française : 81 000[40].

Drapeau de l'Algérie Algérie (1914 Algérie française) : 38 550 (Mémoire des hommes)
Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam, Laos, Cambodge (1914 Indochine française) : 12 000
Drapeau du Mali Mali (1914 territoire de l'Afrique-Occidentale française) : 10 000
Drapeau du Maroc Maroc (1914 Protectorat français du Maroc) : 8 000
Drapeau du Sénégal Sénégal (1914 territoire de l'Afrique-Occidentale française) : 6 000
Drapeau de la Guinée Guinée (1914 territoire de l'Afrique-Occidentale française) : 2 500
Drapeau de Madagascar Madagascar : 2 500
Drapeau du Bénin Bénin (1914 territoire de l'Afrique-Occidentale française) : 2 000
Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso (1914 territoire de l'Afrique-Occidentale française) : 2 000
Drapeau de la république du Congo République du Congo (1914 territoire de l'Afrique-Équatoriale française) : 2 000
Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire (1914 territoire de l'Afrique-Occidentale française) : 2 000
Drapeau de la Tunisie Tunisie (1914 Tunisie française) : 2 000
Drapeau du Tchad Tchad (1914 territoire de l'Afrique-Équatoriale française) : 1 500
Drapeau de la République centrafricaine République centrafricaine (1914 Oubangui-Chari) : 1 000
Drapeau du Niger Niger (1914 territoire de l'Afrique-Occidentale française) : 1 000
Drapeau du Gabon Gabon (1914 territoire de l'Afrique-Équatoriale française) : 500
Drapeau de l'Inde Inde (Établissements français dans l'Inde) : 195

Selon l'historien Pascal Blanchard, les pertes des « indigènes » des colonies françaises sont de 97 100 tués et disparus[41] :

Pays Mobilisés Tués ou disparus %
Algérie 175 000 35 000 20
Maroc 40 000 3 500[42] 9
Tunisie 86 900 10 500[43],[44],[45] 12
Afrique noire 180 000 25 000 14
Madagascar 41 000 2 500 6
Indochine 49 000 1 600 3

Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie[modifier | modifier le code]

La Tchécoslovaquie faisait partie de l'Empire austro-hongrois durant la guerre. Les estimations ont été faites par un journaliste russe dans un manuel de 2004 sur les pertes en vies humaines durant le XXe siècle. Pertes totales : 185 000, incluant les 110 000 pertes militaires avec les forces austro-hongroises et les 45 000 morts en captivité. Les civils morts à cause de la famine et des maladies sont au nombre de 30 000[46]. D'autre part les Légions tchécoslovaques ont combattu avec les Alliés pendant la guerre.

Drapeau de l'Estonie Estonie[modifier | modifier le code]

L’Estonie faisait partie de l'Empire russe pendant la guerre et plus de 100 000 Estoniens ont servi dans l'armée russe. 10 000 d'entre eux sont morts[47].

Drapeau de l'Empire allemand Empire colonial allemand[modifier | modifier le code]

Les estimations ont été faites par un journaliste russe dans un manuel de 2004 sur les pertes en vies humaines durant le XXe siècle. Total des pertes militaires : 17 000[48].

Drapeau de la Tanzanie Tanzanie (1914 territoire de l'Afrique orientale allemande) : 20 000
Drapeau de la Namibie Namibie (1914 territoire du Sud-Ouest africain allemand) : 10 000
Drapeau du Cameroun Cameroun (Kamerun) : 5 000
Drapeau du Togo Togo (1914 comme Togoland Allemand) : 2 000

Drapeau du royaume de Hongrie Royaume de Hongrie[modifier | modifier le code]

Les estimations ont été faites par un journaliste russe dans un manuel de 2004 sur les pertes en vies humaines durant le XXe siècle. Pertes totales 385 000 : dont 270 000 militaires servant dans l'armée austro-hongroise et 70 000 morts en captivité. Les civils morts à cause de la famine et de maladie sont au nombre de 45 000[49].

Drapeau de l'Irlande Irlande[modifier | modifier le code]

L'Irlande faisait partie du Royaume-Uni durant la Première Guerre mondiale. Un total de 206 000 Irlandais ont servi dans l'armée britannique pendant la guerre[50]. Le nombre de morts est de 27 405[51].

Drapeau du Royaume d'Italie Italie[modifier | modifier le code]

Une étude réalisée par le démographe italien Giorgio Mortara en 1925, basée sur les chiffres officiels du gouvernement, estime à 651 000 les soldats italiens tués pendant le conflit : 378 000 tués au combat ou morts de leurs blessures, 186 000 morts de maladie et 87 000 personnes mortes entre le et le , à la suite de blessures subies pendant la guerre.

Les décès de civils, estimés à partir des statistiques de la population d'avant-guerre, ont été estimés à 1,021 million, dont 589 000 en raison de la malnutrition et des pénuries alimentaires et 432 000 en raison de la grippe espagnole.

Drapeau de la Pologne Pologne[modifier | modifier le code]

La Pologne a été occupée par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Russie de 1795 à 1914. À la fin de l'année 1915, l'Allemagne a un contrôle complet sur la Pologne moderne. Une étude polonaise de 2005 estime que 3,4 millions de Polonais ont servi dans les Forces armées des puissances occupantes lors de la Première Guerre mondiale. Le nombre de morts, militaires et civils, dans les frontières de 1919 à 1939, a été estimé à 1 130 000[52]. Les estimations suivantes de morts polonais ont été faites par un journaliste russe dans un manuel de 2004 pertes en vies humaines au XXe siècle. Total : 640 000 morts, y compris les pertes militaires de 250 000 Polonais enrôlés de force dans les armées énumérées ci-dessous. Décès de prisonniers de guerre en captivité s'évalue au nombre de 20 000. Les pertes civiles dues à la guerre comprenaient 120 000 à cause des opérations militaires et 250 000 causés par la famine et les maladies[53].

L'Armée bleue polonaise a servi dans l'armée française. D'autres Polonais ont servi dans l'armée austro-hongroise.

Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie : 67 000
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand : 87 000
Drapeau de l'Empire russe Empire russe : 96 000

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

L'armée de terre britannique a perdu 702 410 hommes et la marine 32 287 hommes.

Drapeau de l'Empire britannique Empire britannique[modifier | modifier le code]

Les estimations des pertes des soldats issus de l'Empire colonial britannique au cours de la Première Guerre mondiale ont été faites par un journaliste russe dans un manuel de 2004 sur les pertes en vies humaines durant le XXe siècle. Nombre total de militaires morts : 35 700[54]. La Grande-Bretagne a également recruté, en plus de militaires, des travailleurs Indiens, des Chinois, des natifs de l'Afrique du Sud et des Égyptiens[55]. Le CWGC rapporte que près de 2 000 travailleurs chinois (non inclus dans la liste ci-dessous) sont enterrés avec les soldats britanniques morts en France[56].

Drapeau du Ghana Ghana (1914 Côte-de-l'Or (colonie britannique)) : 1 200
Drapeau du Kenya Kenya (1914 Afrique orientale britannique) : 2 000
Drapeau du Malawi Malawi (1914 Nyassaland) : 3 000
Drapeau du Nigeria Nigeria (1914 territoire de l'Afrique occidentale britannique) : 5 000
Drapeau de Sierra Leone Sierra Leone (1914 territoire de l'Afrique occidentale britannique) : 1 000
Drapeau de l'Ouganda Ouganda (1914 Uganda  : 1 500
Drapeau de la Zambie Zambie (1914 Rhodésie du Nord) : 3 000
Drapeau des Seychelles Seychelles (1914 Seychelles) : 397
Drapeau de l'Inde Inde (1914 Empire des Indes) : 64 000[57]

Drapeau de la Thaïlande Thaïlande[modifier | modifier le code]

Le Siam (actuelle Thaïlande) envoya un corps expéditionnaire de 1 284 volontaires sur le front français en 1917. 21 soldats perdirent la vie durant la guerre, dont 19 en France.

Trois tombes de soldats français de la 1re Guerre mondiale, enterrés à la nécropole française de Chambry

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Général Frédéric-Georges Herr, L'Artillerie : ce qu'elle a été, ce qu'elle est, ce qu'elle doit être, Paris, Berger-Levrault, , 344 p. (BNF 32241245), pages 3, 229 et 230
  2. https://fas.org/sgp/crs/natsec/RL32492.pdf page 2
  3. (en) Séverine Ansart, « Mortality burden of the 1918–1919 influenza pandemic in Europe », US National Library of Medecine National Institutes of Health,‎ (lire en ligne).
  4. Australie
    Sont inclus dans le total 55 000 morts ou disparus au combat ou de blessures (dans : Urlanis, Wars and Population, p. 85).
    Le rapport annuel 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission est la source du nombre total des pertes militaires. Le Debt of Honour Register de la Commonwealth War Graves Commission liste le 1,7 million d'hommes et de femmes des forces du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales[1].
    Le total inclut 2 005 pertes militaires entre 1919-1921. Le rapport de 1922 du War Office liste 59 330 morts militaires (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 237).
  5. Belgique
    Les chiffres officiels du gouvernement belge pour les pertes militaires s'élèvent à 26 338 tués, morts de blessures ou d'accidents, 14 029 morts de maladies ou disparus auxquels il faut ajouter 2 620 soldats tués dans la campagne d'Afrique (dans : l'Annuaire statistique de la Belgique et du Congo Belge 1915-1919, p. 100).
    Les estimations du War Office (incomplètes) en 1922 étaient de 13 716 tués et 24 456 disparus au (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 352). L'US War Dept estime en 1919 : 102 000 morts sur le champ de bataille (dans : Ayers, p. 139).
    Les pertes civiles excèdent de 92 000 le niveau d'avant-guerre. 55 000 morts sont causées par la famine et 30 000 par la grippe espagnole (dans : Metron, p. 59-62). Le prof. John Horne estime à 6 500 le nombre de civils belges et français tués par les Allemands en représailles (dans : Horne).
  6. Canada
    Sont inclus dans le total 53 000 tués, disparus ou morts de blessures (dans : Urlanis, Wars and Population, p. 85).
    Le rapport annuel 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission est la source du nombre total des pertes militaires.
    Le total inclut 3 789 morts militaires entre 1919 et 1921 et 150 morts de la marine marchande (dans : Debt of Honour Register, p. 15). Le CANADIAN VIRTUAL WAR MEMORIAL contient un registre concernant les tombes et les mémoriaux de plus de 116 000 Canadiens et Terre-Neuviens tombés au champ d'honneur. Les pertes terre-neuviennes sont listées séparément dans ce tableau. Le rapport de 1922 du War Office dénombre 56 639 pertes militaires (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 237). Les pertes civiles sont dues à l'explosion de Halifax.
  7. États-Unis
    Les pertes militaires officielles listées par le US Dept. of Defense jusqu'au s'élèvent à 116 516, incluant 53 402 morts au combat et 63 114 autres morts ((en) American War and Military Operations Casualties: Lists and Statistics - [PDF]), l'US Coast Guard compte 192 morts supplémentaires (dans : Clodfelter, p. 481).
    Les pertes civiles américaines estimées incluent les 128 tués du Lusitania et 629 hommes d'équipage de navires marchands ((en) Merchant Marine in World War I).
  8. France
    Sont inclus dans le total 1 186 000 tués, disparus ou morts de blessures (dans : Urlanis, Wars and Population, p. 85).
    Le nombre des morts militaires est tiré d'une étude publiée par le Carnegie Endowment for International Peace datée de 1931 (dans : Huber M., La Population de la France pendant la guerre). Le total inclut la mort des 71 100 hommes des troupes coloniales française, 4 600 ressortissants étrangers et 28 600 morts en relation avec la guerre entre le 11/11/1918 et le 06/01/1919 (dans : Huber M., La Population de la France pendant la guerre, p. 414). Les noms des soldats morts pour la France sont listés sur [2].
    Le Luxembourg a été occupé par l'Allemagne pendant la guerre. 3 700 citoyens luxembourgeois ont servi dans les troupes armées françaises et plus de 2 000 ont perdu la vie au cours de la guerre. [3] Il leur est rendu hommage au Gëlle Fra au Luxembourg.
    Les Arméniens combattants volontaires ont fait partie des troupes françaises.
    Les Légions tchécoslovaques avaient un contingent dans l'armée française.
    Pendant la guerre, l'Armée bleue polonaise s'était formée en France.
    On trouve d'autres estimations des pertes françaises :
    Le War Office en 1922 compte 1 385 300 morts ou disparus incluant 58 000 soldats coloniaux (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 352).
    Le US War Dept en 1919 dénombre 1 385 000 morts sur le champ de bataille (dans : Leonard Ayers, The War With Germany- A Statistical Summary, p. 139).
    Le nombre de morts chez les civils atteint 300 000 par la famine et 197 000 par la grippe espagnole (dans : L. Hersch, La mortalité causée par la guerre mondiale, p. 30-47). Les morts de civils incluent 1 509 marins de la marine marchande (dans : Huber, p. 314) et 3 357 tués dans les attaques aériennes et les bombardements d'artillerie (dans : Huber, p. 312-313).
  9. Grèce
    Dans une histoire de la campagne de l'armée grecque pendant la Première Guerre mondiale, Jean Bujac compte 8 365 soldats morts au combat et 3 255 disparus (dans : Bujac, p. 339). Le démographe soviétique Boris Urlanis fait une estimation de 26 000 morts incluant 15 000 morts militaires dues aux maladies (dans : Urlanis, Wars and Population, p. 160).
    On trouve d'autres estimations des pertes grecques :
    Le War Office en 1922 compte : 5 000 tués ou morts de blessures, 1 000 prisonniers et disparues (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 353).
    Le US War Dept en 1919 dénombre : 7 000 morts sur le champ de bataille (dans : Leonard Ayers, The War With Germany- A Statistical Summary).
    Le nombre de morts de civils excède le niveau d'avant guerre de 150 000 (par famine ou grippe espagnole) (dans : Metron, p. 80-81).
  10. Raj britannique
    Le Raj britannique inclut l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh.
    Sont inclus dans le total 27 000 tués, disparus en mission ou morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Le rapport annuel 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission est la source du total des pertes militaires. Le Debt of Honour Register de la Commonwealth War Graves Commission liste les 1,7 million d'hommes et de femmes des forces du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales[4].
    Le total inclut 15 069 pertes militaires durant 1919-1921 et 1 841 morts appartenant à la marine marchande (dans : Debt of Honour Register). Le rapport de 1922 du War Office liste 64 454 morts militaires (incluant 2 393 soldats britanniques servant dans les forces indiennes) (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 237).
  11. Italie
    Sont inclus dans le total 433 000 tués, disparus en mission ou morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Le nombre total des pertes militaires est tiré d'un rapport italien de 1925 (dans : Mortara).
    On trouve d'autres estimations des pertes italiennes :
    Le War Office en 1922 compte : 460 000 morts (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 352).
    Le US War Dept en 1919 dénombre : 364 000 morts sur le champ de bataille (dans : Leonard Ayers, The War With Germany- A Statistical Summary, p. 139).
    Le nombre de morts de civils excède le niveau d'avant guerre de 1 021 000. 589 000 morts causées par la famine et 432 000 par la grippe espagnole (dans : Metron, p. 52-59). Les pertes civiles incluent 1 107 morts dans des bombardements aériens et maritimes (dans : Mortara, p. 62-66).
  12. Japon
    Le nombre de morts est tiré d'une histoire de l'armée japonaise de 1991 (dans : Harries, p. 111). Toutefois, Michael Clodfelter rapporte que le nombre officiel a été fixé à 300 et note qu'un « compte plus fiable des pertes militaires japonaises (toutes causes comprises) liste 1344 morts » (dans : Clodfelter, p. 483).
  13. Monténégro
    Michael Clodfelter liste 3 000 morts sur le champ de bataille et 7 000 disparus et prisonniers de guerre (dans : Clodfelter, p. 483). Toutefois, le gouvernement yougoslave listait 13 325 pertes militaires monténégrines en 1924 (dans : Urlanis, p. 62-63).
  14. Nouvelle-Zélande
    Sont inclus dans le total 14 000 tués, disparus en mission ou morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Le rapport annuel 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission est la source du total des pertes militaires. Le Debt of Honour Register de la Commonwealth War Graves Commission liste les 1,7 million d'hommes et de femmes des forces du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales[5].

    Le total inclut 702 pertes militaires durant 1919-1921 (dans : Debt of Honour Register). Le rapport de 1922 du War Office liste 16 711 pertes militaires (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 237).
  15. Terre Neuve
    Terre Neuve est à l'époque un dominion et non une partie du Canada. Le Debt of Honour Register de la Commonwealth War Graves Commission liste les 1,7 million d'hommes et de femmes des forces du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales[6]. Le rapport de 1922 du War Office liste 1 204 pertes militaires (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 237).
  16. Portugal
    Les chiffres rapportés par le UK War Dept. incluent : les tués et morts d'autres causes jusqu'au , 1 689 en France et 5 333 en Afrique. Les chiffres n'incluent pas 12 318 morts supplémentaires listés comme disparus et prisonniers de guerre (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 354).
    On trouve d'autres estimations des pertes portugaises :
    Le War Office en 1922 compte : 2 000 (dans : Ayers, p. 139).
    Le nombre de morts de civils excède le niveau d'avant guerre de 220 000, 82 000 causées par la famine et 138 000 par la grippe espagnole (dans : Metron, p. 61-64).
  17. Roumanie
    Sont inclus dans le total 177 000 tués, disparus en mission ou morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    La statistique de 250 000 pertes militaires est un chiffre rapporté par le gouvernement roumain en réponse à un questionnaire du International Labour Office (dans, Urlanis, p. 64).
    On trouve d'autres estimations des pertes portugaises :
    Le War Office en 1922 compte : 335 706 tués ou disparus (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 353).
    Le US War Dept compte en 1919 100 000 morts sur le champ de bataille (dans : Ayers, p. 139).
    Le nombre de morts de civils excède le niveau d'avant guerre de 430 000 (famines, épidémies et grippe espagnole) (dans : Metron, p. 76-80).
  18. Empire russe
    Sont inclus dans le total 1 451 000 tués ou disparus au combat et morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    L'estimation du total des pertes civiles et militaires russes a été faite par le démographe soviétique Boris Urlanis (dans : Urlanis, p. 46-57).
    On trouve d'autres estimations des pertes russes :
    Le War Office en 1922 compte : 1 700 000 tués (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 353).
    Le US War Dept compte en 1919 1 700 000 morts sur le champ de bataille (dans : Ayers, p. 139).
    Le nombre de morts de civils entre 1914 et 1917 excède le niveau d'avant guerre de 1 500 000 (famine et maladie) (dans : Urlanis, p. 268).
  19. a b c et d Frédéric Le Moal, La Serbie du martyre à la Victoire 1914-1918, 2008, éditions 14-18 (2013) (ISBN 9782916385181), page 231.
  20. Afrique du Sud
    Sont inclus dans le total 5 000 tués ou disparus au combat et morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Le rapport annuel 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission est la source du total des pertes militaires. Le Debt of Honour Register de la Commonwealth War Graves Commission liste le 1,7 million d'hommes et de femmes des forces du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales[7].

    Le total inclut 380 pertes militaires entre 1919 et 1921 (dans : Debt of Honour Register). Le War Office en 1922 compte 7 121 pertes militaires (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 237).
  21. Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
    Sont inclus dans le total 624 000 tués ou disparus au combat et morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Le rapport annuel 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission est la source du total des pertes militaires. Le Debt of Honour Register de la Commonwealth War Graves Commission liste les 1,7 million d'hommes et de femmes des forces du Commonwealth qui sont morts pendant les deux guerres mondiales[8].
    Le total des pertes militaires inclut 34 663 morts entre 1919 et 1921 et 13 632 morts de la marine marchande (dans : Debt of Honour Register).
    Les pertes de Terre Neuve sont listées à part dans ce tableau.
    Le War Office en 1922 compte : 702 410 morts pendant la guerre, 507 morts d'autres colonies, incluant la Royal Navy (32 287) (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 237 et 339). Les morts de la marine marchande (14 661) sont listés séparément (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 339).
    Les chiffres officiels corrigés comptent jusqu'au 573 507 tués (incluant les morts par blessures ou autres causes) ; 99 868 disparus ou présumés morts; total de 673 375 (dans : General Annual Report of the British Army 1912-1919, part IV).
    Le nombre de morts de civils excède le niveau d'avant guerre de 292 000 (109 000 dues à la famine et 183 577 à la grippe espagnole) (dans : Metron, p. 47-61).
    Le rapport du War Office de 1922 détaille les morts de 1260 civils et 310 personnels militaires dues aux bombardements aériens et maritimes (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 674-678). Les pertes en mer s'élèvent à 908 civils et 63 pécheurs tués dans des attaques de sous-marins allemands (dans : Gilbert, p. 78). .
  22. Autriche-Hongrie
    Sont inclus dans le total 900 000 tués ou disparus au combat et morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Les chiffres totaux des pertes militaires estimées sont tirés d'une étude publiée par le Carnegie Endowment for International Peace en 1940 basée sur l'analyse du département de la guerre austro-hongroies (dans : Grebler, p. 179).
    On trouve d'autres estimations des pertes austro-hongroises :
    Le ministère de la guerre autrichien en 1938 : 1 016 200 pertes militaires (dans : Österreich-Ungarns letzter Krieg, Beilage 37).
    Le War Office en 1922 : 1 200 000 morts (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 357).
    Le US War Dept en 1919 : 800 000 morts sur le champ de bataille (dans : Ayers, p. 139).
    Le nombre de morts de civils sont celles excédant le niveau d'avant-guerre dont les premières causes sur la famine et la grippe espagnole (dans : Grebler, p. 179).
  23. Bulgarie
    Sont inclus dans le total 62 000 tués ou disparus au combat et morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Le chiffre rapporté par le ministère de la guerre bulgare est de 48 917 tués, 13 198 morts de blessures, 888 tués accidentellement et 24 497 morts de maladie (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 354).
    L'US War Dept en 1919 dénombre 100 000 morts sur le champ de bataille (dans : Ayers, p. 139).

    Le nombre de morts de civils excède le niveau d'avant guerre de 100 000 (famine et grippe espagnole) (dans : Urlanis, p. 268).
  24. Empire allemand
    Sont inclus dans le total 1 796 000 tués ou disparus au combat et morts des suites de blessures (dans : Urlanis, p. 85).
    Les chiffres des pertes militaires officielles allemandes sont : 1 900 876 dans l'armée, 34 836 dans la marine, 1 185 dans les troupes coloniales. Il faut ajouter à ces chiffres 100 000 disparus ou présumés morts. Total de 2 039 897 morts (dans : Sanitaetsbericht über das deutsche Heer, p. 7-14).
    On trouve d'autres estimations des pertes allemandes : Le War Office en 1922 : 1 808 545 sans compter 14 000 conscrits africains tués (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 355).
    L'US War Dept en 1919 compte 1 600 000 morts au combat (dans : Ayers, p. 139).
    Le nombre de morts de civils sont celles excédant le niveau d'avant-guerre, la première cause en est la famine (424 000 morts) et la grippe espagnole (200 000 morts). Les chiffres des pertes civiles sont tirés d'une étude publiée par le Carnegie Endowment for International Peace en 1940 basée sur un fichier du gouvernement allemand (dans : Grebler, p. 78). 720 civils allemands ont été tués dans des attaques aériennes (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 678).
  25. Empire ottoman
    Le total des pertes ottomanes est approximativement de 5 millions. L'Empire ottoman a souffert du plus grand nombre de pertes parmi tous les pays combattants. Les pertes civiles sont dues à la famine, aux épidémies, au génocide arménien perpétré contre environ 1,5 million d'Arméniens (dans : Gelvin, p. 77). La résistance arménienne a combattu contre le gouvernement ottoman.
    Le nombre des pertes militaires ottomanes est tiré d'un fichier des archives ottomanes publié dans Turkey in the World War par Ahmed Emin à Yale en 1930. Les pertes militaires incluent 305 085 tués ou morts au combat et 466 759 morts de maladies (dans : Edward J. Erickson, p. 211).
    On trouve d'autres estimations des pertes ottomanes : Le War Office en 1922 : 50 000 tués, 35 000 morts de blessures, 240 000 morts de maladies (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920).
    L'US War Dept en 1919 : 250 000 tués au combat (dans : Ayers, p. 139).
    En ce qui concerne les pertes civiles ottomanes, Edward J. Erickson, "Ordered to die" [9] note : « doivent être ajoutées aux pertes militaires les civils musulmans, arméniens et autre civiles ottomans tués ou blessés pendant la guerre » (dans : Edward J. Erickson, p. 210-211).
  26. Danemark
    Le Danemark est neutre durant la guerre mais une partie du pays est située en Allemagne causant la mort de 3 900 des 30 000 Danois enrôlés dans l'armée allemande (ces morts sont incluses dans les pertes allemandes). 722 marins marchands danois sont morts, la plupart du temps à cause des torpillages allemands [10].
  27. Luxembourg
    Le Luxembourg est neutre mais occupé par l'Allemagne pendant la guerre. Le gouvernement, dirigé par Paul Eyschen, choisit de rester neutre. Cette stratégie reçoit l'approbation de Marie-Adélaïde, grande-duchesse de Luxembourg. Certains citoyens ont été enrôlés dans les forces allemandes et d'autres se sont échappés pour se porter volontaires auprès des Alliés. Selon les sources, 3 700 Luxembourgeois ont servi dans les forces armées françaises et 2 000 ont donné leur vie pendant la guerre. Ils sont commémorés à la Gëlle Fra à Luxembourg [Voir les sources concernant la France].
  28. Norvège
    La Norvège est neutre pendant la guerre mais 1 892 marins marchands norvégiens sont morts, la plupart du temps à cause des torpillages allemands. La Norvège a perdu près de 50 % de sa flotte marchande, proportionnellement les pertes les plus grandes de tous les pays de la Première Guerre mondiale [11].
  29. Suède
    La Suède est neutre pendant la guerre mais 877 marins marchands suédois sont morts, la plupart du temps à cause des torpillages allemands ou des mines [12].
  30. Rapport 2006-2007 de la Commonwealth War Graves Commission [PDF].
  31. John Iliffe, Africans : The History of a Continent, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-46424-6, présentation en ligne)
  32. Séverine Kodjo-Grandvaux, « Centenaire du 11-Novembre : l’Afrique, l’autre scène de guerre », sur lemonde.fr, (consulté le )
  33. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, page 36 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  34. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, page 88 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  35. Prost Antoine, « Compter les vivants et les morts : l'évaluation des pertes françaises de 1914-1918 », Le Mouvement Social, 2008/1 (n° 222), p. 41-60. DOI : 10.3917/lms.222.0041. URL : https://www.cairn.info/revue-le-mouvement-social1-2008-1-page-41.htm
  36. Voir également « Morts pour la France de la Première Guerre mondiale» sur le site Mémoire des hommes
  37. http://www.nonfiction.fr/article-3965-la_france_en_1940__pourquoi_la_defaite_.htm.
  38. « Actualité | 700000 Un webdocumentaire sur les disparus de la Grande Guerre », sur Inrap, (consulté le )
  39. D'après le documentaire 14-18, les traces cachées, diffusé sur RMC Découverte le 11 novembre 2014.
  40. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, pages 59 & 83-99 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  41. Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire, Culture coloniale, la France conquise par son Empire (1873-1931), Éditions Autrement, 2002 p. 117.
  42. « Base des morts pour la France de la Première Guerre mondiale », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  43. François Arnoulet, Résidents généraux de France en Tunisie... ces mal aimés, éd. Narration éditions, Marseille, 1995, p. 99 (ISBN 2909825086)
  44. Nouri Boudali, Protectorat et indépendance, éd. Imprimerie Al Asria, Tunis, 1992, p. 48
  45. Charles Monchicourt, La Tunisie après la guerre : problèmes politiques : Rodd Balek, publication du Comité de l'Afrique française, 1920-1921 (lire en ligne)
  46. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, page 54 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  47. Estonian War Museum - General Laidoner Museum « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  48. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, pages 83-99 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  49. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, pages 41 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  50. Fergus Campbell, Land and Revolution, Nationalist Politics in the West of Ireland 1891-1921, p. 196.
  51. David Fitzpatrick, Militarism in Ireland, 1900-1922, dans Tom Bartlet, Keith Jeffreys ed's, p. 392.
  52. Andrzej Gawryszewski, Ludnosc Polski w XX wieku, Varsovie, 2005.
  53. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, pages 49 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  54. Vadim Erlikman, Poteri narodonaseleniia v XX veke : spravochnik, Moscou, 2004, pages and 83-99 (ISBN 978-5-93165-107-1).
  55. Chris Baker www.1914-1918.net The Labour Corps of 1917-1918.
  56. Commonwealth War Graves Commission, THE CHINESE LABOUR CORPS AT THE WESTERN FRONT.
  57. Jacques Frémeaux, « Les contingents impériaux au cœur de la guerre » dans Histoire, économie et société, Éditions C.D.U. et S.E.D.E.S., 2004, Volume 23, numéros 1-4, p. 216.

Sources bibliographiques[modifier | modifier le code]

  • (en) Susanne Everett (trad. John Keegan), World War I : an illustrated history, New York, Exeter Books, , 255 p. (ISBN 978-0-671-06933-9, OCLC 54105718).
  • (en) Colin Nicolson, The Longman companion to the First World War : Europe, 1914-1918, Harlow, England New York, Longman, coll. « companion to history », , 340 p. (ISBN 978-0-582-28983-3, OCLC 468998114).
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