Liste des personnalités du mouvement surréaliste

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Articles généraux
Artistes Dadas et personnalités liées au mouvement
Liste des personnalités du mouvement surréaliste
Femmes surréalistes
Techniques surréalistes
Articles centraux
Littérature dadaLittérature surréaliste
Cinéma dadaCinéma surréaliste
Peinture dadaPeinture surréaliste
Photographie dadaPhotographie surréaliste
Sculpture dadaSculpture surréaliste
Théâtre dadaThéâtre surréaliste
Musique dadaMusique surréaliste
Chronologie de Dada et du surréalisme
191619171918191919201921192219231924192519261927192819291930193119321933193419351936193719381939194019411942194319441945194619471948194919501951195219531954195519561957195819591960196119621963196419651966196719681969
Groupes et publications dadas
291391The Blind ManDADADadaglobeLittératureManifeste DaDaMerzÇa ira !
Groupes et publications surréalistes
Groupes surréalistes
Art et Liberté (en)AutomatistesBirmingham Surrealists (en)British Surrealist Group (en)Bureau de recherches surréalistesChicago Imagists (en)Chicago Surrealist Group (en)CobraDau al SetFighting Cock Society (en)The Firesign TheatreThe Goon ShowGrup d'Elx (en)International Federation of Independent Revolutionary ArtLa MandrágoraMonty PythonThe Surrealist Group in Stockholm (en)
Publications surréalistes
AcéphaleThe Automatic Message (en)Un Cadavre (en)Daily-BulManifeste du surréalismeSecond manifeste du surréalismeManifesto for an Independent Revolutionary Art (en)MinotaureRefus globalLa Révolution surréalisteLe Surréalisme au service de la révolutionTropiquesVVV
Sur Wikipédia
PortailProjet
Catégories
Sommaire :

A[modifier | modifier le code]

  • Remy van den Abeele (Dampremy, 1918 - Soignies, 2006). Peintre et sculpteur belge[1]. Initié au surréalisme par Marcel Parfondry et Achille Chavée, il expose pour la première fois en 1952 et entre dans le groupe Schéma en 1956. En 1961, il crée la couverture de Surréalisme en Wallonie pour Savoir et Beauté et assure jusqu'en 1968, la direction de Tendances Nouvelles, à La Louvière.[réf. nécessaire]
  • Xavier Abril (Lima, 1905 - Montevideo, 1990). Poète péruvien. Il fait connaître le surréalisme au Pérou grâce à la revue Amauta publiée de 1926 à 1930 par José Carlos Mariátegui, théoricien de l'indigénisme et du marxisme[2].
  • Adolphe Acker (Paris, 1913 - Créteil, Val-de-Marne, 1976). Militant trotskiste. Il rejoint le surréalisme en 1932. Il collabore au Cahier de Contre-attaque de Georges Bataille, aux deux numéros de Clé (janvier et ), l'organe de la Fédération internationale de l’art révolutionnaire indépendant, FIARI, puis à La Main à plume pendant l'Occupation. Il a permis la rencontre de Breton et Maurice Nadeau. Il quitte le groupe en 1951[3].
  • Eileen Agar (Buenos-Aires, 1899 - Londres, 1991). Peintre et photographe anglaise. Après des études d'arts plastiques à Londres, elle s'installe à Paris en 1928 et rencontre le groupe surréaliste. De retour en Angleterre, elle adhère au London Group (1933) et propose trois tableaux et cinq objets à l'exposition surréaliste de Londres en 1936. Malgré la dispersion du groupe en 1947, elle poursuit son œuvre d'esprit entièrement surréaliste[4].
  • Aï-Mitsu né Nichiro Ishimura (Hiroshima, 1907 - Shanghaï, 1946). Peintre. En 1939, il fonde la Société de la culture artistique au sein de laquelle il développe les influences de l'œuvre de Max Ernst, de la peinture chinoise des XIe et XIIe siècles et des œuvres érotiques populaires de l'époque Edo, ce qui lui vaudra un bref séjour en prison[5].
  • Pierre Alechinsky (Bruxelles, 1927). Peintre et graveur. Bien qu'Alechinsky ait été plus proche du mouvement CoBrA que du surréalisme, André Breton l'a toutefois invité à présenter ses œuvres à l'exposition L'Écart absolu (1965)[6].
  • Vicente Aleixandre (Séville, 1898 - Madrid, 1984). Poète espagnol. Prix Nobel de littérature en 1977. Auteur d'une anthologie de la poésie surréaliste, publiée en Espagne sous le titre Posía surrealista. Sensible au surréalisme, bien qu'il n'ait « jamais cru à la base dogmatique de ce mouvement[7]. »
  • Maxime Alexandre (Wolfisheim, Bas-Rhin, 1899 - Strasbourg, 1976). Poète et dramaturge alsacien. Membre du groupe Dada de Zurich, il rencontre Louis Aragon qui l'invite à le rejoindre à Paris au début des années 1920. Il prend part aux activités du groupe surréaliste entre 1923 et 1932, année où il quitte le mouvement, après l'exclusion d'Aragon. Il publie ses Mémoires d'un surréaliste en 1968[9].
  • Sarane Alexandrian né Lucien Alexandrian, (Bagdad, 1927 - Ivry-sur-seine, 2009). Écrivain français. Membre en 1947 du groupe Cause (groupe surréaliste non communiste), il participe en 1948 à la création de la revue Néon, première revue du groupe surréaliste français depuis la Seconde Guerre mondiale[10]. Il s'en sépare à la suite de l'exclusion de Matta en 1948.
  • Suzanne Allen (Chaillac, Indre, 1920 - Paris, 2001). Poète et romancière. Elle participe au mouvement des surréalistes révolutionnaires à partir de 1946[11]
  • Ferdinand Alquié, (Carcassonne, 1906 - Montpellier, 1985). Philosophe français, professeur à la Sorbonne. En 1933, un article très critique envers l'URSS paru dans la revue Le Surréalisme Au Service de la Révolution prélude à l'exclusion d'André Breton et Paul Eluard du parti communiste français. Auteur en 1955 de Philosophie du surréalisme[12].
  • Juan Andralis (Le Pirée, 1928 - Buenos-Aires, 1994). Peintre argentin, né en Grèce. Il participe aux activités surréalistes de la fin des années 1940 à 1955, date à laquelle il cesse de peindre[14].
George Antheil en 1927, photographe inconnu
  • George Antheil (Trenton, New Jersey, 1900 – 1959). Compositeur et pianiste américain d’origine polonaise. Il voyage en Europe dans les années 1920 et rencontre, à Paris, Salvador Dalí, Joan Miró et Man Ray. Pour André Breton et Louis Aragon, il compose un livret d’opéra Faust III qui restera inachevé, puis cinquante préludes pour l’œuvre de Max Ernst, La Femme 100 têtes. Dès 1936, à Hollywood (Californie), il compose des musiques de films dont Le Retour à la raison de Man Ray[15].
  • Guillaume Apollinaire (Rome, 1880 - Paris, 1918). Poète français. Précurseur du surréalisme, André Breton considère Alcools (1913) comme le plus grand ouvrage poétique du XXe siècle. Son goût pour le modernisme le conduit à soutenir l'avant-garde picturale, le cubisme en particulier, et à soumettre le poème aux ruptures de ton et de forme (Calligrammes). En 1917, il écrit Les Mamelles de Tiresias, sous-titré « drame surréaliste ». Si Breton n'a jamais caché l'hommage rendu à Apollinaire en reprenant le terme de surréalisme, très tôt il en revendique un tout autre sens[réf. nécessaire].
Louis Aragon par Man Ray, 1930
  • Louis Aragon (Paris, 1897 - 1982). Poète et romancier français. Fondateur avec Breton et Philippe Soupault de la revue Littérature (1919). Le Paysan de Paris (1926) et Le Traité du style (1928) sont considérés comme ses deux œuvres surréalistes majeures. Après l'adhésion du groupe au Parti communiste français (1927), Aragon s'oppose systématiquement à la volonté de Breton d'ouvrir le parti aux désirs révolutionnaires des surréalistes. Au retour du IIe Congrès des écrivains révolutionnaires en URSS, Aragon signe un document, rendu public, dans lequel il abandonne les thèses surréalistes pour se rallier sans réserves au communisme (). La rupture définitive intervient en 1932[16].
  • José Francisco Aranda (Saragosse, 1926 - Madrid, 1989). Fils de Francisco Aranda qui participa aux activités du groupe « Cabaret Voltaire » à l'époque de la création de Dada à Zurich. Proche de Luis Buñuel, il publie à Lisbonne les œuvres poétiques de ce dernier. Selon Édouard Jaguer, il a rédigé, en 1976, une Histoire du surréalisme espagnol restée inédite mais appelée à faire autorité dans son domaine[17].
  • Braulio Arenas (La Serena, Chili, 1913 - Santiago, 1988). Poète. En 1938, il crée la première revue surréaliste chilienne Mandragora puis Leitmotiv en 1942. En 1948, il organise la première exposition internationale surréaliste à Santiago[18].
  • Noël Arnaud né Raymond Valentin Muller, (Paris, 1919 - Montauban, 2003). Écrivain et éditeur français. Collaborateur de la revue clandestine La Main à plume sous l'Occupation. En 1947, il fonde un groupe dont les membres se qualifient de « surréalistes-révolutionnaires » et s'opposent systématiquement à André Breton[réf. nécessaire].
  • Jean ou Hans Arp (Strasbourg, 1886 - Bâle, 1966). Sculpteur, peintre et poète alsacien. Après voir participé à la création de Dada à Zurich en 1916 avec son épouse Sophie Taeuber, il s'installe près de Paris en 1926. Il participe aux activités surréalistes tout en se rapprochant des peintres abstraits formant le groupe Cercle et Carré en 1929. Son premier recueil de poèmes paraît en 1946[19]. Il garde son prénom Hans jusqu’en 1939 pour adopter, à partir de la déclaration de la guerre, celui de Jean, signant désormais Jean Arp[20].
  • Fernando Arrabal, (Melilla, Espagne, 1932). Poète, écrivain, dramaturge et cinéaste espagnol. Il fréquente les surréalistes à partir de 1961 et publie dans la revue de Breton La Brèche les premiers textes du mouvement Panique qu'il fonde avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky. Il s'éloigne en même temps que ces derniers du mouvement surréaliste au milieu des années 1960, ne supportant plus ce qu'il devait plus tard qualifier de côté « vaticaniste et bolchévique » du groupe animé par Breton[21].
Antonin Artaud, 1926
  • Antonin Artaud (Marseille, 1896 - Ivry-sur-Seine, 1948). Poète et écrivain français. Il rejoint le groupe surréaliste en 1924, au sein duquel il acquiert rapidement une place de premier plan. Il en devient le principal animateur de la Centrale du bureau des recherches surréalistes en 1925 et le seul directeur du troisième numéro de La Révolution Surréaliste. Il quitte le mouvement en 1926[22], lors du rapprochement des surréalistes avec le Parti communiste français, en même temps que Philippe Soupault. Il se réconcilie brièvement avec Breton en 1928 puis en 1936[23]. Après des retrouvailles en , une série de malentendus vient contrarier leur amitié. Lors de la conférence d'Artaud au théâtre du Vieux-Colombier, le , Breton trouve indécent de le voir livré à « un public d'inconnus, de curieux, de voyeurs, de sadiques ». Déçu par cette réaction, Artaud refuse d'exposer ses derniers dessins « dans une galerie de peinture […] où l'on vend à la criée des tableaux peints, où l'on vend des suées d'hommes, des transpirations de suicidés[24]. »
  • Philippe Audoin (Paris, 1924 - Garches, Val-de-Marne, 1985). Écrivain français. Bien qu'il fût ami de longue date d'André Breton, il ne participe aux activités surréalistes à partir de 1962. Il est l'auteur de plusieurs essais dont un sur Breton en 1970 et un autre sur les surréalistes en 1973[25].

B[modifier | modifier le code]

Sommaire :
Portrait de Rachel Baes
  • Rachel Baes (Ixelles, Belgique, 1912 - Bruges, 1983). Peintre belge. Fille du peintre Émile Baes. En 1945, elle rencontre, à Paris, Paul Eluard qui préface sa première exposition. Elle fréquente les surréalistes et, bénéficiant du soutien d'André Breton, présente deux autres expositions en 1953 et 1956. En 1947, René Magritte emprunte ses traits pour sa série de Schéhérazade peinte en 1947[27]. Le catalogue de sa dernière exposition, en 1976, est préfacé par Louis Scutenaire[28].
Enrico Baj, 1964. Photo de Erling Mandelmann
  • Enrico Baj (Milan, 1924 - Vergiate, Italie, 2003). Peintre italien, cofondateur du Mouvement nucléaire en 1951. Il rencontre André Breton en 1962 et participe à plusieurs expositions surréalistes[29].
  • Balthus dit. Balthasar Klossowski de Rola (Paris, 1908 - Rossinière, Suisse, 2001). Peintre français. Cité pour son tableau La Rue (1934), admiré des surréalistes et pour la création des décors et des costumes pour la mise en scène des Cenci d'Antonin Artaud (1935)[30].
  • Henri Baranguer (né en 1907). Poète français. Selon Édouard Jaguer, il fut « un de ces feux follets que l’on voit surgir et clignoter tout au long du mouvement ». Il apparaît en 1933 dans le numéro 6 de la revue Le Surréalisme Au Service de la Révolution. Ensuite, il collabore avec Raoul Ubac et Camille Bryen. Depuis le début des années 1950, il n’a donné aucun signe de vie[32].
  • Jacques Baron (Paris, 1905 - 1986). Poète français. En compagnie de Roger Vitrac, il rencontre André Breton et Louis Aragon en 1921[33]. Collaborateur des revues Littérature et L'Aventure surréaliste, il intègre le parti communiste français en 1927, en même temps que les autres membres du groupe. Exclu en 1929, il se tourne vers le trotskisme et participe au pamphlet Un Cadavre, rédigé en 1929 contre Breton. Il intitule ses mémoires, publiées en 1969, L'An I du surréalisme, affirmant qu'il n'a jamais renié ses engagements de jeunesse[34]. Selon Henri Béhar, « il est l'un des rares à ne finir ni dans l'épicerie ni dans le gâtisme[35] »
  • Maurice Baskine (Kharkov, Ukraine, 1901 - Paris, 1968). Peintre, sculpteur, écrivain et alchimiste. Convertit aux sciences occultes, il fait découvrir Fulcanelli à André Breton qui lui demandera d'illustrer son livre Arcane 17 (André Breton). En 1947, il participe à l'Exposition internationale de surréalisme à la galerie Maeght, à Paris. Puis, il quitte le mouvement en 1951, dénonçant ceux qui « n'anoblissent jamais le plomb, mais avilissent toujours l'or[35]. »
  • Georges Bataille (Billom, Puy-de-Dôme, 1897 - Paris, 1962). Romancier et essayiste français. Publie, sans le signer, un article dans le sixième numéro de La Révolution Surréaliste, mais il s'est toujours opposé au mouvement pour des raisons idéologiques[36].
  • Juan Battle Planas (Torroella, Espagne, 1911 – Buenos Aires, 1966). Peintre argentin d’origine espagnole. En 1937, avec divers procédés tenant de l’écriture automatique, il commence son activité surréaliste et intitule ses œuvres Rayographies paranoïaques. Vient ensuite une période que le poète Aldo Pellegrini appelle « la série des globules rouges »[37].
  • Baya (Bordj-el-Kifran près d'Alger, 1931 - Blida, 1998). Peintre algérienne. D'une famille très modeste, analphabète, employée comme domestique, elle a seize ans quand la galerie Maeght organise sa première exposition en 1947[38]. Ses œuvres se trouvent tant en France (Paris et Marseille), qu’à Cuba, au Japon et à Alger[39].
  • Jean-Louis Bédouin (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, 1929 – Paris, 1996). Poète, critique français. Il rencontre André Breton en 1947 et en 1950, publie la première monographie consacrée à l’inventeur du surréalisme dans la collection Poètes d’ aujourd’hui initié par Pierre Seghers. Actif au sein du groupe surréaliste parisien, il écrit pour différentes revues. Avec Michel Zimbacca et Benjamin Péret, il réalise le film L’Invention du monde, en 1952. Puis, en 1964, il publie une Anthologie de la poésie surréaliste. Son activité surréaliste se poursuit après la dissolution du groupe parisien en 1969. Il fonde le Bulletin de liaison surréaliste qui, jusqu’en 1976, rend compte des recherches des artistes résolus à poursuivre l’aventure. À partir de 1974, il crée des « objets désorientés » qui seront présentés en 1977 à Paris[39].
  • René Bélance (Corail, Haïti, 1915 - Port-au-Prince, 2004). Poète haïtien de langue française. Appelé « poète surréaliste » par le journaliste Roger Gaillard pour son recueil Épaule d'ombre en 1943, il accueille Breton lors de sa visite à Port-au-Prince en 1945[40].
  • Hans Bellmer (Katowice, Silésie, 1902 - Paris, 1975). Peintre, graveur, dessinateur, photographe, sculpteur et théoricien. À partir de 1933, débute la confection de la première Poupée[42]. Il intègre le groupe surréaliste à son arrivée à Paris en 1937[43] ou en 1938[44]. En septembre 1939, il est arrêté et interné au Camp des Milles[45]
  • Denise Bellon (Paris, 1902 - 1999). Photographe française. Proche des surréalistes dès les années 1920, elle a photographié plusieurs expositions et réalisé des portraits du groupe à la demande d'André Breton[46].
  • Robert Benayoun (Port-Lyautey, Maroc, 1926 - Paris, 1996). Cinéaste, essayiste, critique de cinéma[47]. Il rejoint le groupe surréaliste en 1947 et fonde avec Ado Kyrou, la revue L'Âge du cinéma. En 1965, il publie Érotique du surréalisme chez Jean-Jacques Pauvert. Il réalise deux films Paris n'existe pas (1972) et Sérieux comme le plaisir (1975)[48].
  • Jean Benoît (Québec, 1922 - Paris, 2010). Artiste plasticien canadien. Rencontre André Breton en 1959, lors de son arrivée à Paris. En marge de l'exposition internationale du surréalisme de 1959 dédiée à Éros, et en présence de Breton et Matta entre autres, il présente son Exécution du testament de Sade[49].
  • Guido Biasi (Naples, 1933 - Paris, 1983). Peintre italien. En 1960, il s'installe à Paris et participe aux activités (revue et expositions) du mouvement Phases, ouvert aux artistes du monde entier et partagé entre le surréalisme et l'abstraction. Ainsi, en 1961, il est invité à l'exposition international du surréalisme de New York[50].
  • Ejler Bille (Odder, Danemark, 1910 - Ørby, 2004). Peintre, sculpteur et théoricien danois. Il joue un rôle déterminant dans la génèse du mouvement abstraction-surréalisme danois d'où débouchera plus tard CoBRA. Après un séjour à Paris, il publie au Danemark un ouvrage critique Picasso, surréalisme, abstraction (1934) et fonde la revue Linien[51].
  • William Bjerke-Petersen (Frederiksberg, Danemark, 1909 - Halmstad, 1957). Peintre danois et théoricien de l'art. Il introduit le surréalisme au Danemark au début des années 1930 avec Ejler Bille et Wilhelm Freddie. En 1934, il dirige la première revue danoise surréaliste Konkretion. Il participe aux expositions surréalistes parisiennes puis se détourne du surréalisme à partir de 1950[52].
  • Maurice Blanchard (Montdidier, Somme, 1890 – Montdidier, 1960). Poète français. Malgré la reconnaissance de Breton, Char et Eluard qu’ils considèrent comme « l’un des plus grands » poètes, il ne sera guère sollicité par les éditeurs. Son premier recueil, Malebolge, paraît en 1934. Amateur d’avion, il s’engage dans la seule escadrille présente à Dunkerque en mai-juin 1940. Pendant l’occupation, il collabore à la revue clandestine La Main à plume[53].
  • Jacques-André Boiffard (La Roche-sur-Yon, 1902 - Paris, 1961). Écrivain et photographe français. Intègre le groupe surréaliste parisien en 1924 et participe à la revue La Révolution Surréaliste en tant que photographe notamment. Il est l'auteur de la photographie de la « très belle et très inutile Porte Saint-Denis » insérée dans l'ouvrage d'André Breton, Nadja. Exclu en 1929, il contribue au pamphlet Un cadavre contre Breton, collabore à la revue Documents de Georges Bataille puis à la disparition de celle-ci, il se consacre exclusivement à la médecine[54].
  • Bona née Bona Tibertelli de Pisis (Rome, 1926 - Paris, 2000). Peintre, écrivain et poète française. Nièce du peintre Filippo De Pisis. Rencontre André Pieyre de Mandiargues en 1947, à Paris, et les surréalistes. Au cours d'un voyage au Mexique, elle expérimente les collages de tissus[55].
  • Yves Bonnefoy (Tour, Indre-et-Loire, 1923 – Paris, 2016). Poète français. En 1946, paraissent des poèmes soutenus par Benjamin Péret dans son anthologie La Révolution la nuit : « Toute dogmatique est un assassinat. Tout métaphysicien un détrousseur de cadavres. » Mais c’est le recueil Du mouvement et de l’immobilité de Douve qui lui apporte une certaine notoriété[56].
  • Marguerite Bonnet (Saint-Anthème, Puy-de-Dôme, 1920 – 1993, ???). Écrivaine et universitaire française. Elle rencontre André Breton en 1960. Elle rédige les notices chronologiques et critiques des 3 premiers volumes (sur 4) des œuvres complètes de Breton pour la collection Bibliothèque de la Pléiade aux éditions Gallimard. Sa thèse porte sur la naissance du surréalisme publiée aux éditions José Corti en 1975[56].
  • Vincent Bounoure (Strasbourg, 1928 - Paris, 1996). Poète français. Il adhère au mouvement surréaliste à partir de 1955 et collabore aux différentes revues qui paraissent jusqu'en 1970. Refusant la liquidation du groupe en 1969, il poursuit son action surréaliste et anime le Bulletin de liaison surréaliste depuis 1971[57].
  • Joë Bousquet (Narbonne, 1897 - Carcassonne, 1950). Poète français. Une grave blessure reçue au cours de la Première Guerre mondiale, au printemps 1918, le rend paraplégique et le cloître dans sa maison de Carcassonne. Il adhère au surréalisme en 1924 et entretient une amitié épistolaire avec Eluard et Breton : « Je n'aurais pas élevé la voix à mon tour, ni jamais pris au sérieux les seules aspirations qui me font un bien précieux de ma vie ici-bas, si je n'avais rencontré Paul Eluard et André Breton, et si je n'étais devenu leur ami. »[58]. »
  • Francis Bouvet (Paris, 1929 - Villejuif, Val-de-Marne, 1979). Peintre et plasticien français. Il participe à l'exposition Surréalisme de Bruxelles en 1945. Il intègre le groupe parisien qui se reforme autour de Breton, en 1947 et collabore à la revue NEON. En 1948, il est exclu pour « activités fractionnelles »[59].
Stamps of Romania, 2003-40
Stamps of Romania, 2003-40
  • Victor Brauner (Piatra Neamț, Roumanie, 1903 - Paris, 1966). Peintre et sculpteur roumain. Gagné au surréalisme en 1928, après la découverte de la peinture de Giorgio De Chirico. André Breton préface le catalogue de ses œuvres en 1934. Obsédé par le thème de l'énucléation, il perd un œil au cours d'un chahut entre amis au cours duquel il reçoit un verre en pleine face. Après une participation active dans l'organisation de l'exposition à la Galerie Maeght en 1947 où il présente son Loup-table, il s'éloigne du surréalisme[60].
  • Juan Brea (? 1908 - La Havane, 1941). Poète cubain. Dans les années 1930, il vit tantôt à Paris, où il s'enorgueillit qu'une rue porte son nom (Dans le 6e arrondissement, un homonyme en réalité) et Prague où il fréquente le groupe surréaliste naissant (Nezval, Perahim puis Toyen). Les éditions surréalistes publient son unique recueil La Saison des flûtes[61].
André Breton, 1924. Photo d'Henri Manuel
  • André Breton (Tinchebray, Orne, 1896 - Paris, 1966). Poète et essayiste français. Théoricien et promoteur du surréalisme qu'il fonde au début des années 1920 et auquel il donne une assise théorique avec le Premier Manifeste du surréalisme (1924). Qualifié par ses détracteurs de « Pape du surréalisme », il anime le mouvement jusqu'à sa mort.
  • Elisa Breton née Elisa Bindhoff (Vina del Mar, Chili, 1906 - Le Kremlin-Bicêtre, 2000). Plasticienne et écrivain chilienne. Elle rencontre Breton à New York en . Ils se marient l'année suivante. Pour elle, Breton écrit Arcane 17. Elle a réalisé quelques boîtes surréalistes remarquables[62].
  • J. B. Brunius né Jacques Henri Cottance (Paris, 1906 - Exeter, Angleterre, 1967). Poète, cinéaste et théoricien français du cinéma. Il fréquente les surréalistes dès 1927 et assiste Luis Buñuel sur le tournage de L'Âge d'or (1930). Réfugié en Angleterre en 1943, il collabore à la revue VVV que dirigent, à New York, Breton et Marcel Duchamp et coécrit avec E. L. T. Mesens le tract Idolatry and confusion (1944). Jusqu'à sa mort, depuis Londres, il reste en contact avec le groupe surréaliste parisien[63].
Luis Buñuel, 1929. Photo de Man Ray
  • Camille Bryen (Nantes, Loire-Atlantique, 1907 – Paris, 1977). Écrivain, dessinateur et peintre français. André Breton le découvre à l’occasion d’un congrès surréaliste à Nantes. Il s’installe à Paris en 1926 et connaît sa première exposition de dessins et de collages en 1934. Parallèlement à son activité de poète, il réalise des dessins à la cire et à la bougie qu’il appelle « fumage » et assemble des objets insolites. En 1937, il prononce une conférence L’Aventure des objets à la Sorbonne. Il commence à peindre au sortir de Seconde guerre mondiale, mais il refuse de s’engager dans aucun mouvement préférant « s’attacher aux gens. » En 1945, il signe le manifeste Les Brûlots de la peur avec Breton, Arthur Adamov et Antonin Artaud[64].
  • Luis Buñuel (Calanda, Espagne, 1900 - Mexico, 1983). Cinéaste espagnol. Le film Un chien andalou qu'il coréalise avec Salvador Dalí (1929), enthousiasme Breton et ses amis. Toujours avec Dalí, il réalise L'Âge d'or (1930) dont la projection suscite une violente réaction de la part de groupes d'extrême-droite qui a pour conséquence d'interdire le film de projection jusqu'en 1980[64].
  • Max Bucaille (Sainte-Croix-la-Hague, Manche 1906 – Créteil, Val de Marne, 1996). Poète et plasticien français. Tout en étant professeur de mathématique, il écrit des poèmes et les illustre de collages oniriques. Après la Seconde guerre mondiale, il se rapproche des surréalistes révolutionnaires comme Tristan Tzara (1946). Il poursuit ses recherches picturales et tente la sculpture[64].

C[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Guy Cabanel (Béziers, 1926). Poète français. Ses premiers textes surréalistes datent de 1949[65], mais c'est son premier ouvrage À l'Animal noir, diffusé hors commerce en 1948, qui est salué par André Breton, lequel écrira aussi à la réception de Maliduse (1961), s'adressant à Joyce Mansour : « La poésie surréaliste, c'est vous, Jean-Pierre Duprey et Guy Cabanel[66] ».
Claude Cahun, 1930
  • Claude Cahun née Lucy Schwob (Nantes, 1894 - Saint-Hélier, Jersey, 1954). Écrivaine et photographe française. Nièce de l'écrivain Marcel Schwob, elle prend le pseudonyme de Claude Cahun en 1917[67]. C'est en adhérant à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR)[68] que Claude Cahun rencontre Breton et René Crevel et fréquente le groupe surréaliste parisien (1932). Elle participe à l'Exposition des objets surréalistes à Paris ainsi qu'à l'Exposition surréaliste internationale de Londres (1936). En 1953, elle tente de renouer des liens avec les surréalistes parisiens.
  • Alexander Calder (Philadelphie, Pennsylvanie, 1898 – Saché, Indre-et-Loire, 1976). Sculpteur. Au début des années 1930, Marcel Duchamp découvre le Cirque miniature fait de constructions métalliques animées ou non par un moteur électrique. Il organise une exposition et donne le nom de « mobiles » à ces sculptures, tandis que Hans Arp appelle « stabiles » ces « objets qui bougent et font un motif ». André Breton cite Calder parmi les sculpteurs qui « permettent à la sculpture d’accomplir sa révolution »[69].
  • Jorge Camacho (La Havane, 1934 - Paris, 2011). Peintre cubain. Il expose ses premières toiles à La Havane en 1955. Il s’installe à Paris en 1960, où une exposition est organisée à la galerie Cordier. Il rencontre André Breton qui le citera dans Le Surréalisme et la peinture. Il est de ceux qui sont restés fidèles au surréalisme après la mort de Breton, comme Vincent Bounoure, Jean Benoît ou Joyce Mansour dont il illustre des poèmes. Il retourne à Cuba en 1967 mais en revient vite, désenchanté par la tournure prise par la révolution. Après l’Europe, sa réputation gagne l’Amérique du Sud[69].
  • James Cant (Melbourne, 1911 - ). Peintre, collagiste, concepteur d’objets australien. En 1932, il participe à l’Exposition surréaliste d’objets organisée à Londres où il présente cinq objets[70].
  • Bruno Capacci (Venise, 1906 - Bruxelles, 1996). Peintre et poète italien. Dans les années 1930, il s’installe à Paris puis en Belgique dans les années 1940. Ses sources d’inspiration sont Giorgio De Chirico, Paul Klee et Joan Miró avant de se tourner vers la figuration[70].
  • Carlo Carrà (Quargnento, Italie, 1881 - Milan, 1966). Peintre italien, un des pionniers du futurisme. Tout d'abord épigone de Giorgio De Chirico dans sa période dite de la peinture métaphysique, et bénéficiant, de ce fait, de l'accueil favorable que les surréalistes accordent à De Chirico, il prend ses distances avec ce dernier qui évolue vers un néo-classicisme déroutant[71].
Leonora Carrington par Lee Miller
  • Leonora Carrington (Clayton Green, Angleterre, 1917 - Mexico, 2o11). Peintre et écrivaine anglaise. Elle étudie le dessin et la peinture à l’académie Amédée Ozenfant à Londres. En 1937, elle rencontre Max Ernst. En 1938, elle présente quelques toiles à l’exposition surréaliste à Amsterdam et publie son premier récit La Maison de la peur, préfacé par Max Ernst. En 1940, Breton publie dans son Anthologie de l’humour noir, La Débutante. Quand Max Ernst est interné au camp des Milles, à côté d’Aix-en-Provence, elle cherche, en vain, le moyen de le faire libérer. Ce qui entraîne une forte dépression qu’elle raconte dans Down below. Elle quitte New-York, en 1942, pour le Mexique où elle réalise la fresque Le Monde magique des Mayas pour le musée national d’anthropologie de Mexico (1963)[72]. En 1986, elle renie le surréalisme et considère qu'il fut « une foutaise pour les femmes »[73].
  • Jean Carrive (Bordeaux, 1904 – 1963). Écrivain français. Surréaliste de la première heure, il est cité par André Breton dans le premier Manifeste du surréalisme, mais exclu du mouvement après son rapprochement avec le groupe Clarté[74].
  • Michel Carrouges né Louis Joseph Couturier (Poitiers, 1910 - Paris, 1988). Écrivain français. Il rencontre André Breton en 1946 à qui il consacre un essai André Breton et les données fondamentales du surréalisme (1949). Catholique de conviction bien qu'il ne manifeste aucune réaction après la publication du tract À la niche les glapisseurs de Dieu (1948), il envisage de prononcer une conférence au Centre catholique des intellectuels français intitulée Le Surréalisme est-il mort ?. Cette conférence suscite une vive opposition de certains surréalistes comme Henri Pastoureau et le détachement de ceux qui reprochent à Breton son attitude conciliante[74]. (L'affaire Carrouges, février 1951).
  • Aimé Césaire, (Basse-Pointe, Martinique, 1913 - Fort-de-France, 2008). Poète et homme politique français. Il attire l'attention de Breton en 1939 avec son recueil Cahier d'un retour au pays natal. À l'occasion d'une escale forcée sur le chemin des États-Unis, Breton le rencontre à Fort-de-France (1941)[75]. Et découvrant la revue Tropiques, Breton, bouleversé, s'écrie : « ... ce qui était dit là, c'était ce qu'il fallait dire, non seulement du mieux mais du plus haut qu'on pût le dire [...] On s'apercevait que, du plus simple au plus rare, tous les mots passés par la langue étaient nus[76]. »
  • Suzanne Césaire, (Trois-Islets, Martinique, 1915 - La Verrière, Yvelines, 1966). Écrivaine française. Ses articles dans la revue Tropiques qu'elle a créée et dirigée avec Aimé Césaire ont contribué à faire connaître le surréalisme en Martinique[77].
Mario Cesariny
  • Mário Cesariny né Cesariny de Vasconcelos (Lisbonne, 1923 - 2006). Peintre et poète portugais. Traducteur de Rimaud, animateur et figure centrale du surréalisme au Portugal : il fonde le premier groupe surréaliste à Lisbonne en 1947 et rencontre Breton à Paris. Son dernier ouvrage Textes d'affirmation et de combat du mouvement surréaliste mondial paraît à Lisbonne en 1977[78].
  • René Char (L'Isle-sur-la-Sorgue, 1907 - Paris, 1988). Poète et résistant français. Il intègre le groupe surréaliste par l'intermédiaire de Paul Eluard en 1929. Avec ce dernier et Breton, ils écrivent Ralentir travaux (1930). Il participe aux activités du groupe jusqu'en quand, dans une lettre ouverte, il déclare qu'« il fallait "dissoudre", en beauté, le surréalisme pour lui éviter la honte de devenir centenaire[79]. »
  • Jean-Claude Charbonel (Clichy, 1938 - St-Brieuc, 2016). Peintre français. En 1965, il participe à la fondation du mouvement Rupture et de la revue du même nom qui se réclame de la Fondation Internationale de l’Art Révolutionnaire Indépendant (FIARI) créée par André Breton et Léon Trotsy en 1938. Mais le groupe ne peut surmonter ses divergences et Charbonel se présente comme un « surréaliste révolutionnaire » qui s’oppose au surréalisme historique. Après deux expositions en 1967 et 1970, il s’isole tout en poursuivant une peinture procédant de l’« automatisme à plusieurs vitesses »[80].
  • Serge Charchoune (Bourgourouslan, Russie, 1888 – Paris, 1975). Peintre et poète d'origine russe. Après sa participation active à Dada, Charchoune rompt avec le mouvement après 1923. Si les surréalistes ont admiré son œuvre, il s’est toujours gardé de les rejoindre même si pour lui « l’art est du domaine de l’extase »[80].
  • Achille Chavée (Charleroi, 1906 - La Hestre, 1969). Écrivain et poète belge. Il fonde en 1933 le groupe Rupture appelé également Groupe surréaliste du Hainaut. En 1936, il organise, à La Louvière, une exposition internationale du surréalisme[81].
  • Malcolm de Chazal (Vacoas, Île Maurice, 1902 - Curepipe, 1981). Écrivain mauricien. En 1947, il publie, à compte d'auteur, Sens plastique II qui impressionne fortement André Breton et les surréalistes[82].
  • Jean Cocteau (Maisons-Laffitte, 1889 - Milly-la-Forêt, 1963). Écrivain, romancier, poète, dramaturge, essayiste, peintre, plasticien et cinéaste français. Artiste mondain et controversé, surnommé « faupoîte » (le faux poète) par Guillaume Apollinaire, il fréquente les dadaïstes puis les surréalistes : ces derniers ne mettront pas longtemps à le renier violemment et à le détester pour avoir revendiqué la découverte de Lautréamont. Après la sortie de son film Le Sang d'un poète (1930), André Breton et Georges Sadoul dénoncent « d'ignobles contrefaçons », n'y voyant qu'un plagiat de Luis Buñuel[83].
  • Ithell Colquhoun (Sylhet, Inde, 1906 - Lamorna, Angleterre, 1988). Peintre et poète anglaise. En 1939, elle rejoint le groupe surréaliste londonien et participe à l'exposition Living art in England. Elle collabore à la revue London bulletin (poèmes et tableaux). Son goût pour l'occultisme l'écarte du groupe[84].
  • Aloïse Corbaz (Lausanne, 1886 - Gimel, Suisse, 1964). Peintre suisse. Ayant aperçu le Kaiser Guillaume II au cours d'une parade militaire, elle en tombe amoureuse au point que sa famille la fait interner en 1918. Elle y restera enfermée jusqu'à sa mort. À l'âge de 55 ans, elle commence à dessiner avec des crayons aux couleurs vives et sans nuance des dessins dont les thèmes principaux sont les grandes amoureuses de l'histoire telles Cléopâtre ou Joséphine de Beauharnais. En 1950, elle réalise un dessin sur une feuille de 14 mètres : Le Cloisonné de théâtre[13].
  • Joseph Cornell (Nyack, 1903 - New York, 1972). En 1931, il découvre les collages de Max Ernst exposés à la galerie Julian Levy et commence alors la réalisation d'assemblages en relief d'objets trouvés. En 1932, il expose ses œuvres qu'il appelle Jouets surréalistes. Puis, il se met à construire des boîtes aux casiers géométriques où il associe des images d'art et des bibelots. L'utilisation de matériaux fragiles suggère le caractère « impermanent de l'œuvre et la fuite du temps »[85].
  • José Corti (1895 - 1984). Éditeur français. C'est dans sa revue Vers l'idéal (qui ne compte qu'un seul numéro) qu'André Breton publie ses premiers poèmes en 1912. À partir de 1925, il devient le principal éditeur des surréalistes[86].
  • Alfred Courmes (Bormes-les-Mimosas, 1898 - Paris, 1993). Peintre français. Élève et disciple de Roger de La Fresnaye, un temps attiré par l'esthétique cubiste, il développe peu à peu des affinités assez nettement surréalistes. Partageant avec son ami Clovis Trouille un goût avéré pour la provocation, le mauvais goût assumé, le sacrilège, le scandale et l'érotisme transgressif, il affectionne les rapprochements, collages et raccourcis visuels déconcertants typiques de l'atmosphère onirique ou détournée des toiles surréalistes. Humour et non-sens infiltrent la fantasmatique et le discours critique social pour s'approprier tout un pan de la mythologie culturelle occidentale. En 1946, il participe à l'Exposition surréaliste de Lille avec René Magritte et Trouille[87].
  • Arthur Cravan (Lausanne, 1887 - Golfe du Mexique, 1918?). Britannique d'expression française. Boxeur professionnel, poète, « ingénieur du temps perdu »[88]. Il fait partie de l'ouvrage d'André Breton L'Anthologie de l'humour noir.
René Crevel, 1928. Portrait d'Émile Blanche
  • René Crevel (Paris, 1900 - 1935, suicidé). Écrivain français. En 1921, il sympathise avec André Breton et aussi avec Tristan Tzara et les dadas, fasciné par leur révolte et leur goût du scandale. En 1922, il initie Breton et Robert Desnos aux expériences de sommeil hypnotique. En 1926, paraît le roman La Mort difficile dont les faits autobiographiques sont à peine dissimulés : le héros, Pierre, homosexuel et toxicomane, finit par se suicider. Déjà, en 1924, dans son premier roman Détours, Crevel imagine son suicide : « Une tisane sur le fourneau à gaz, la fenêtre bien close, j’ouvre le robinet d’arrivée ; j’oublie de mettre l’allumette. » Désespéré par l’interdiction de prise de parole faite à André Breton à l’occasion du Congrès des écrivains pour la défense de la culture, René Crevel se suicide le . Épinglé au revers de son veston, on trouvera un billet : « Prière de m’incinérer. Dégoût. »[89].

D[modifier | modifier le code]

Sommaire :
Giorgio De Chirico en 1936 (photographie de Carl Van Vechten)
  • Gala Dalí née Helena Dimitrievna Deluvina Diakonova (Kazan, Russie, 1894 – Figueras, Espagne, 1982). Muse et épouse de Paul Éluard, maîtresse de Max Ernst puis épouse et unique modèle féminin de Salvador Dalí qui fera d'elle un mythe vivant et une icône moderne, doublé d'un efficace agent artistique[91].
  • Salvador Dalí (Figueras, 1904 - 1989). Peintre, sculpteur, architecte, ou encore cinéaste espagnol, Dali est un artiste qui touche à plusieurs domaines. Il rejoint le groupe des surréalistes à Paris en 1928, sous le conseil de Joan Miro. Son principal apport à ce mouvement est qu'il est l'inventeur de la méthode d'interprétation paranoïaque-critique (1930). Sous l'influence de Gala, il ne refuse pas la reconnaissance et les honneurs a contrario du groupe. Ses prises de positions politiques réactionnaires répétées, et notamment sa relation privilégiée avec le dictateur espagnol Franco et son admiration assumée pour Hitler, aboutissent en partie à son exclusion définitive du groupe des surréalistes en 1939, par André Breton, initiateur du mouvement. Ce dernier lui donnera le surnom d'« Avida Dollars », anagramme de son patronyme.
  • René Daumal (Bouzincourt, 1908 - Paris, 1944). Poète et écrivain français. Cofondateur de la revue et du groupe "Grand Jeu" avec Roger Vailland et Roger Gilbert-Lecomte, en 1928. Alors que tout le groupe est exclu par Breton (), seul René Daumal est cité dans le Second manifeste du surréalisme de Breton qui lui demande de « préciser sa position personnelle » à l'égard du surréalisme. Dans sa Lettre ouverte à André Breton sur les rapports du surréalisme et du Grand jeu, Daumal n'exclut pas la possibilité d'alliances ponctuelles « contre nos ennemis communs », mais souligne qu'elles ne sauraient réduire l'irrémédiable hiatus qui sépare les deux groupes : l'idéologie et la pratique surréaliste (définie comme une simple "science amusante") n'ont rien de commun avec la soif d'absolu qui anime le "Grand jeu". Après la dissolution du « Grand jeu » en 1934, René Daumal se détourne résolument du surréalisme[92].
  • Adrien Dax (Toulouse, 1913 - 1979). Peintre et écrivain français. Il découvre la peinture surréaliste dans la revue Minotaure. Proche à l'origine des Jeunesses communistes, il se rallie au surréalisme en 1947. Avec des « impressions de relief » de son invention, il met au point une technique dérivée de l'automatisme[93].
  • Giorgio De Chirico[94] (Volos, Grèce, 1888 - Rome, 1978). Peintre italien. Créateur de la peinture métaphysique, avec Carlo Carrà, qui devient un temps son disciple, son tableau Le Cerveau de l'enfant fascine André Breton qui le découvre en 1916. Il participe à la première exposition d'œuvres surréalistes à Paris en 1925. Renié par le groupe qui observe avec consternation son évolution artistique vers le néo-classicisme[95].
  • Lise Deharme née Lise Hirtz (Paris, 1898 - Neuilly-sur-Seine, 1980). Romancière et poétesse française. Elle rencontre Louis Aragon et André Breton au Bureau des recherches surréalistes en 1924. Elle y laisse un gant et attise une passion amoureuse de la part de Breton. Ce dernier en raconte l'épisode dans Nadja : elle apparait sous le nom de Lise Meyer, « la femme aux gants bleu ciel »[96]. En 1933, elle dirige la revue surréaliste Le Phare de Neuilly[97].
  • André Delons (Le Vésinet, 1909 - Dunkerque, 1940). Écrivain, poète français et critique de cinéma. Membre duGrand Jeu dès 1928. Pour la revue Les Cahiers du Sud, il dirige un numéro spécial sur le peintre Joseph Sima. Cousin de Jacqueline Lamba, il lui fait découvrir la production littéraire des surréalistes et notamment le récit Nadja d'André Breton. Ce livre provoque le désir et la volonté de Jacqueline Lamba d'en connaître son auteur[98].
  • Toni del Renzio (Tsarkoe Selo, Russie, 1915 - Margate, Angleterre, 2007). Poète et peintre italien. Après avoir fui le régime de Mussolini, il rencontre les surréalistes parisiens en 1936. En 1940, il rejoint le groupe anglais à Londres. Il édite la revue Arson et organise une exposition internationale avec les participations de Eileen Agar, Ithell Colquhoun, Conroy Maddox et Robert Melville. Des divergences idéologiques mêlées à des raisons personnelles provoquent la rupture avec E. L. T. Mesens en 1944 et suscitent la rédaction par ce dernier du manifeste Idolatry and confusion[99].
  • Joseph Delteil (Villar-en-Val, 1894 - Grabels, Hérault, 1978). Romancier et poète français. C'est avec son premier roman Sur le fleuve Amour, en 1922, que Delteil attire l'attention de Breton pour qui cette œuvre « dédommageait de tant de diables au corps[100]. » Il participe à la revue Littérature et à la rédaction du pamphlet Un cadavre écrit contre Anatole France. André Breton le cite dans le Manifeste du surréalisme parmi ceux qui ont fait « acte de surréalisme absolu ». Cependant la parution de sa Jeanne d'Arc, en 1925, malgré le scandale provoqué par une vision anticonformiste et peu historique de l'héroïne, provoque un violent rejet de la part de Breton qui qualifie l'œuvre de « vaste saloperie ». Peu après, Breton lui envoie une lettre de rupture après que Delteil eut déclaré dans un entretien qu'il ne rêvait jamais[101].
  • Paul Delvaux (Antheit, Belgique, 1897 - Furnes, Belgique, 1994). Peintre belge. Après des études à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il réalise des tableaux influencés, notamment, par James Ensor. Son univers favori est la gare de chemin de fer (« Trains du soir »). C'est en découvrant un tableau de Giorgio De Chirico « Mélancolie et mystère d'une rue », que Delvaux a la « révélation » du surréalisme (1934). Sans jamais adhérer au mouvement, il expose ses œuvres à l'exposition des surréalistes de Paris en 1938. Ses thèmes récurrents se caractérisent par la représentation de femmes nues, d'hommes habillés en costume et d’éphèbes statiques au sein d'un paysage ou d'un milieu urbain figés.[réf. nécessaire]
Maya Deren, 1943. Photogramme du film Meshes of the Afternoon
  • Maya Deren (Kiev, 1917 - New York 1961). Cinéaste américaine. En 1922, sa famille s’installe aux États-Unis et à 22 ans, elle tourne son premier film Meshes of the afternoon. Pendant la Seconde guerre mondiale, elle rencontre André Breton, en exil à New-York et Marcel Duchamp fait une apparition dans The Witch’s craddle (1943). L’année suivante, elle réalise son chef-d’œuvre At land dont le montage-collage s’apparente à Un chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dalí. En 1947, elle filme des rituels vaudou en Haïti et revendique son œuvre comme plus expérimentale que surréaliste[102].
  • Robert Desnos (Paris, 1900 - camp de concentration de Theresienstadt, Tchécoslovaquie, 1945). Robert Desnos rejoint le groupe surréaliste en 1922 où il se distingue par une étonnante capacité d'improvisation au cours des expériences de sommeils forcés. Il rompt avec le groupe en 1929[103].
Robert Desnos
  • Óscar Domínguez (La Laguna, Îles Canaries, 1906 - Paris, 1957). Peintre espagnol. Il préconise la « décalcomanie sans objet préconçu » ou « décalcomanie du désir » dans laquelle André Breton voit le point de départ de « l'automatisme absolu » au sein de la peinture surréaliste. De 1938 à 1939, sa période « cosmique » est généralement considérée comme la plus inventive.[réf. nécessaire]
  • Enrico Donati (Milan, 1909 - New York, 2008). Peintre et sculpteur américain d'origine italienne. Il rencontre André Breton et Marcel Duchamp à New York durant l'exil de 1940-1945. Il participera activement à l'exposition internationale Le Surréalisme en 1947 (Galerie Maeght à Paris). Puis, il rejoint le courant du spatialisme aux côtés de Lucio Fontana[réf. nécessaire].
Marcel Duchamp en 1927
  • Marcel Duchamp (Blainville, 1887 - Paris, 1968). Peintre et sculpteur franco-américain. Selon l'expression de Hubert Haddad il a prêté son « génie » au mouvement surréaliste en « démiurge ironique, sans jamais s'affilier[105]. »
  • Charles Duits (Neuilly, 1925 - Paris, 1991). Poète, écrivain et peintre. Il rencontre André Breton à New York pendant la guerre, fréquente Matta et Marcel Duchamp. Il évoque cette période américaine du surréalisme en exil et ce milieu dans son ouvrage André Breton a-t-il dit passe (éditions Maurice Nadeau, 1991)[réf. nécessaire].
  • Jean-Pierre Duprey (Rouen, 1930 - Paris, 1959). Poète, peintre et sculpteur français. Participe au mouvement en 1949. Breton remarque ses textes envoyés à la revue Solution Surréaliste : « Vous êtes certainement un grand poète, doublé de quelqu'un d'autre qui m'intrigue. » Jusqu'à son suicide, il expose des tableaux et des sculptures dans de nombreuses manifestations en France comme à l'étranger[103].

E[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Vratislav Effenberger (Nymburk, 1923 - Prague, 1986). Poète, théoricien, initiateur. Le principal animateur du groupe surréaliste en Tchécoslovaquie. »[106]
Eluard en 1945 (photo Harcourt)
  • Paul Eluard né Eugène Grindel (Saint-Denis, 1895 - Charenton, 1952). Poète français. Fondateur du mouvement surréaliste avec Louis Aragon, Breton et Philippe Soupault. Adhérant au parti communiste français dès 1926. Les relations profondément amicale avec Breton résistent à toutes les épreuves jusqu'en , quand ce dernier, ayant rencontré Trotski au Mexique, annonce la création d'une Fédération internationale de l'art révolutionnaire indépendant (FIARI) indépendante du PCF.
  • Ansi el-Hajj (Ounsi El Hage) (Kaitouly, 1937 - Beyrouth, 2014). Poète, écrivain et directeur littéraire libanais. Traducteur en langue arabe des poèmes d'Antonin Artaud et André Breton. À la mort de ce dernier, il lui rend hommage avec le poème Le Roi des Djinns est mort à Paris (1966)[108].
  • Roman Erben (Prague, 1940). Peintre, poète, plasticien, photographe et diplômé d'ingénierie. À partir de 1964, il participe aux activités du groupe surréaliste de Prague. En 1972, il collabore à la revue Phases, créée en 1954 par Édouard Jaguer, entre autres. Tant sur le plan de l'écriture où il invente parfois un argot personnel, que sur le plan plastique quand il détourne, par des collages, des gravures traditionnelles ou des modes d'emploi techniques, Roman Erben « parodie la vulgarité ambiante tout en la portant à un niveau mythique. »[109]
  • Max Ernst (Brühl, Allemagne, 1891 - Paris, 1976). Peintre et sculpteur allemand, américain puis français. Animateur du groupe Dada de Cologne à partir de 1918, c'est en découvrant les œuvres de Giorgio De Chirico, qu'il crée le « collage » surréaliste (1919). Breton l'invite à présenter ses collages à Paris. Cette exposition, à la librairie Au sans pareil, est la première du genre à mêler l'agitation dadaïste et les prémisses du surréalisme naissant (). En 1939, il est arrêté et interné au Camp des Milles puis il parvient à se réfugier aux États-Unis. Il est exclu du mouvement en 1954 pour avoir accepté le Grand Prix de Peinture de la Biennale de Venise[110].
  • Nicole Espagnol (Paris, 1937 - 2006). Poétesse et photographe française. Après sa rencontre avec Alain Joubert, elle rejoint en 1959 le groupe surréaliste. André Breton publie ses premiers poèmes dans la revue La Brèche (1964), et Jorge Camacho illustre l'un de ses recueils[111].
  • Charles Estienne (Brest, 1908 - Paris, 1966). Écrivain et critique d'art français. Chroniqueur aux journaux quotidiens Combat puis France Observateur, Charles Estienne ne s'est intéressé qu'à l'art moderne (et à Léo Ferré, dont il a préfacé la monographie Poètes d'aujourd'hui paru chez Seghers en 1962). Contribuant au rapprochement du surréalisme et de l'abstraction lyrique, il attaque le « nouvel académisme de l'abstraction froide ». Dans un article du catalogue de l'exposition Pérennité de l'art gaulois (1955), il tente de relier « la tendance à l'abstraction et l' irrationalisme celte ». André Breton n'aurait pas été insensible à cette volonté de créer une expression artistique où « l'intérieur de la vue [devient] l'extérieur de la vision. »[112]

F[modifier | modifier le code]

Sommaire :
Leonor Fini en 1936 (photographie de Carl Van Vechten)
  • Léo Ferré (Monaco, 1916 - Castellina in Chianti, Italie, 1993). Poète, auteur, compositeur et interprète français. Remarqué par André Breton et Benjamin Péret - ce dernier publie le texte de la chanson « L'Amour » dans L'Anthologie de l'amour sublime (1956) - Ferré se lie d'amitié avec les deux hommes[113]. Cependant, Breton n'apprécie pas la teneur du recueil Poète... vos papiers !, non conforme à ses propres conceptions poétiques[114], que Ferré lui demande de préfacer à la fin de l'année 1956. La déconsidération violente de l'écriture automatique et la critique des coteries littéraires à quoi se livre Ferré dans la préface de ce recueil[115] achève de brouiller les deux hommes et suscite la réaction indignée des surréalistes dans un tract vengeur intitulé Finie la chanson ! (printemps 1957)[116]. À la fin des années 1950, Ferré se rapprochera de Louis Aragon pour travailler à la mise en musique de ses poésies, remportant un succès populaire durable (album Les Chansons d'Aragon, 1961). Dans ses propres textes, Ferré peut être considéré comme un « enfant naturel » du surréalisme[117].
  • Marcelle Ferry (Granville, 1904 - Suresnes, 1985). Écrivaine et poète française. Elle fréquente les surréalistes parisiens au début des années 1930. Elle a une liaison avec Georges Hugnet puis André Breton qui lui dédie un collage floral de la plaquette Violette Nozière. Ses premiers poèmes L'Île d'un jour sont publiés en 1938 aux Éditions Surréalistes[118].
  • Leonor Fini (Buenos-Aires, 1907 - Paris, 1996). Peintre et écrivain italienne[119]. Elle rencontre les surréalistes parisiens en 1933 et se lie d'amitié avec Victor Brauner, Paul Éluard et Max Ernst. Refusant d'intégrer le groupe n'ayant aucun goût, selon elle, pour les réunions ni pour les manifestes, c'est en solitaire qu'elle explore un univers onirique dans lequel dominent les personnages féminins[120].
  • Élie-Charles Flamand (Lyon, 1928 - Paris, 2016). Poète et essayiste. À partir de 1952, il prend part à toutes les activités du groupe surréaliste. Son premier recueil de poèmes A un oiseau de houille perché sur la plus haute branche du feu, illustré par Toyen, paraît en 1957. En 1960, il s'éloigne du surréalisme, ce qui lui vaudra d'être exclu du groupe. Il n'en gardera pas moins d'excellents rapports avec André Breton.[réf. nécessaire]
  • Josep Vicenç Foix (Barcelone, 1894 - 1987). Écrivain catalan. En 1917, dans la revue Trossos dont il est le directeur, il publie des textes de Pierre Reverdy, Philippe Soupault et Tristan Tzara et des dessins de Joan Miró. La même année, il écrit des textes procédant de l' « écriture automatique » (soit deux ans avant Les Champs magnétiques d'André Breton et Soupault, écrit en et publié en ). Passés inaperçus, ses textes paraissent en 1956 sous le titre Diari. Ami de Miró et de Salvador Dalí, il leur apporte son soutien à la travers la revue L'Amic des arts (1926-29)[121].
  • Benjamin Fondane né Benjamin Wexler (Iasi, Roumanie, 1898 - Birkenau, Allemagne, 1944, mort en déportation). Poète et écrivain roumain. Installé à Paris en 1923, il rencontre les surréalistes par l'intermédiaire de Tristan Tzara et Ilarie Voronca. Cependant, il n'adhéra jamais au groupe, reprochant à Breton son comportement autoritaire[122]. D'origine juive, ce disciple de Léon Chestov[123].
  • Jean-Claude Fourneau (Paris, 1907 - 1981). Dessinateur, peintre, portraitiste français. Il figure sur la photographie des surréalistes rassemblés au café Cyrano en 1953[124], et André Breton le cite parmi les membres du groupe[125], mais sa nature solitaire l’empêche de rejoindre véritablement tout mouvement collectif, serait-ce celui qu’il reconnaît comme le plus important de son temps.
  • Théodore Fraenkel (Paris, 1896 - 1964). Médecin et écrivain français. Ami d'André Breton dès le collège Chaptal (1912). Il fait la connaissance de Jacques Vaché à Nantes, qui le prend pour modèle dans sa nouvelle Le Sanglant symbole. Il collabore aux différentes revues surréalistes sans jamais adhérer pleinement au groupe. Probablement le plus discret des fondateurs du surréalisme. En 1925, il écrit avec Antonin Artaud et Robert Desnos la Lettre aux médecins-chefs des asiles de fou[126].
  • Esteban Francés (Port-Bou, Espagne, 1914 - Deià, Majorque, 1976). Peintre espagnol. Engagé dans le groupe de peintres surréalistes catalans appelés « logicophobistes », il rejoint les surréalistes parisiens en 1937. Breton l'admire aussitôt pour sa technique du « grattage ». Il abandonne les activités surréalistes en 1942 à cause de son inimitié avec Benjamin Péret[127].
  • Wilhelm Freddie (Copenhague, 1909 - 1995). Peintre danois. Le roi du Danemark, Christian X confronté à un tableau de Freeddie, s'interroge : « Cet homme a-t-il été interné ? ». « Pas encore ! », lui répond le directeur de l'institution qui expose le tableau[128]. Influencé par Salvador Dalí, il est l'introducteur du surréalisme pictural au Danemark avec Vilhelm Bjerke-Petersen. En 1937, une campagne de presse conduit à la fermeture d'une de ses expositions tandis que trois de ses œuvres sont confisquées au profit du Musée de Criminologie de Copenhague[129].

G[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Antoni Garcia i Lamolla (Barcelone, 1910 - Dreux, 1981). Peintre catalan. Sa carrière, alors en phase d'ascension, est interrompue par la guerre civile qui éclate en 1936. Exilé du franquisme, il s'installe en France, à Dreux, où il poursuit son travail dans ses deux ateliers. Son œuvre surréaliste est inspirée par la mémoire des atrocités de la guerre d'Espagne[130].
  • David Gascoyne (Harrow, 1916 - Newport, Île de Wight, 2001). Poète anglais. Avec Roland Penrose, il introduit le surréalisme en Angleterre avec la publication du recueil de poèmes A Short survey of surrealism (1935), puis la traduction de Qu'est-ce que le surréalisme ? d'André Breton. Il est l'un des organisateurs de l'exposition de Londres de 1936. S'écarte du surréalisme en 1938.[réf. nécessaire]
  • Alberto Giacometti (Borgonovo, Suisse, 1901 - Coire, Suisse, 1966). Sculpteur vivant pour la plupart de sa carrière à Paris, membre du groupe surréaliste de Paris entre 1930 et 1935.[réf. nécessaire]
  • Roger Gilbert-Lecomte (Reims, 1907 - Paris, 1943). Issu, avec ses amis et condisciples René Daumal et Roger Vailland rencontrés au lycée à Reims, de la talentueuse confrérie initiatique dite des « Phrères simplistes », où l'on s'adonnait à tous les excès que suggérait la révolte adolescente, il jette les bases, en 1928, avec Daumal, de la revue Le Grand Jeu, proche du surréalisme, mais dotée d'une dimension mystique. À partir de 1933, brouillé avec son ancien ami, empoisonné par les stupéfiants, malade, il continue ses expérimentations poétiques sans aucun but éditorial; ses derniers poèmes expriment la lucidité amère de l'impuissance du créateur. Soutenu par l'éditeur et critique littéraire Léon Pierre-Quint, il meurt d'un abus de drogue[131].
  • Giovanna née Anna Voggi (Reggio d'Émilie, Italie, 1934). Peintre, écrivaine et créatrice de performances. Elle rencontre le groupe surréaliste en 1965. À l'invitation de Breton, elle conçoit et réalise La Carte absolue. En 1967, elle participe à l'exposition internationale du surréalisme à São Polo et à celle intitulée La Fureur poétique à Paris. Sa dernière performance connue s'est déroulée, en 1997, à Cerisy-la-Salle, à l'occasion du colloque La Part féminine dans le surréalisme[132].
  • Henri Goetz (New York, 1909 - Nice, 1989). Durant sa période dite « surréaliste », en 1938, il rencontre André Breton et les surréalistes. Goetz peint les Chefs-d'œuvre corrigés (ainsi nommés par André Breton), exécutés à la tempéra et à la peinture à l'œuf sur des reproductions photographiques d'œuvres de maîtres.[réf. nécessaire]
  • Arshile Gorky né Vostanik Manoug Adoian (Khorkom, 1904 - Sherman, Connecticut, 1948). Peintre américain. Après s'être confronté à Paul Cézanne, Pablo Picasso et Joan Miró, il réalise la série des Jardins à Sotchi (1942) qui le fait remarquer d'André Breton et Matta (1944). L'automatisme qu'il découvre et introduit dès lors libère totalement son imagination. Après une succession de catastrophes, il se suicide par pendaison[133].
  • Julien Gracq né Louis Poirier (Saint-Florent-le-Vieil, Maine-et-Loire, 1910 - Angers, 2007). Écrivain français. Conjuguant le « roman noir », les légendes arthuriennes et l'influence du surréalisme, Au Château d'Argol (1938) est l'un des rares romans ayant suscité l'admiration d'André Breton[134].
  • Eugenio Granell (La Corogne, 1912 - Madrid, 2001). Peintre et essayiste espagnole. Ami de Benjamin Peret, il rencontre André Breton en 1941, participe à la diffusion du surréalisme en Amérique centrale et fonde à Saint-Jacques-de-Compostelle, la fondation Eugenio Granell (1995) entièrement consacrée au surréalisme et riche d'une importante collection d'œuvres de Breton, Duchamp, Man Ray, Picabia, etc.[réf. nécessaire]
  • Eric Grate (Stockholm, 1896 - 1983). Sculpteur suédois. Découvre le surréalisme en 1924 à Paris. En 1932, il organise à Stockholm une exposition « post-cubiste et surréaliste » qui fait scandale[135].
  • Jane Graverol, (Ixelles, 1908 – Fontainebleau, 1984). Peintre belge d’origine française. Elle rencontre René Magritte en 1949. À l’occasion de sa première exposition personnelle à Paris, Galerie du Ranelagh, en 1967, elle rencontre Gaston Ferdière (le médecin qui a suivi Antonin Artaud pendant son internement à Rodez) et s’installe avec lui à Paris[136].
  • Robert Guyon (Lyon, 1941). Poète, essayiste et peintre français. Après sa rencontre avec Breton en 1964, il collabore aux revues surréalistes La Brèche et L'Archibras. En 1966, il fonde, à Lyon, le groupe L'Ekart[137].

H[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Simon Hantaï (Bia, Hongrie, 1922 - Paris, 2008). Peintre français. Il rencontre les surréalistes en 1952, qui découvrent son œuvre réalisée avec la technique du « grattage » à l'aide d'une lame de rasoir (technique inspirée par Esteban Francés). Sa première exposition parisienne est organisée en 1953 et André Breton en écrit la préface[138]. En 1955, il quitte le mouvement pour se rapprocher de l'abstraction lyrique incarnée par le peintre Georges Mathieu. En 1957, prenant position contre l'insurrection révolutionnaire et populaire de Budapest, il est rejeté par les surréalistes. Par la suite, s'il reprend certains procédés issus du surréalisme, il les vide de toute justification théorique[139].
  • David Hare (New York, 1917 - Jackson, Wyoming, 1992). Peintre et sculpteur américain. Il rencontre les surréalistes réfugiés à New York dès leur arrivée en 1941. Avec Breton et Marcel Duchamp, il codirige la revue "VVV" de 1942 à 1944. Pour ses premières peintures (« Chemical paintings », 1943), il utilise des techniques proches des "brûlages" de Raoul Ubac qu'il associe à l'automatisme. Puis, après un voyage dans les réserves indiennes de l'Arizona, il s'oriente vers la sculpture et c'est en tant que sculpteur qu'il participe à l'Exposition internationale du surréalisme de Paris en 1947[140]. En 1946, il épouse Jacqueline Lamba[141].
  • Mona Hatoum (Beyrouth, 1952). Elle s'est opposée à l'art « sec » de Marcel Duchamp et sa phobie des poils en créant des objets confectionnés avec ses propres cheveux[143].
  • Stanley William Hayter (Londres, 1901 - Paris, 1988). Peintre et graveur anglais, théoricien et expérimentateur dans la technique de l'eau-forte[144]. Fondateur en 1926 à Paris de l'"Atelier 17" où nombres d'artistes viennent découvrir les possibilités de la gravure. Il fréquente le groupe surréaliste parisien de 1934 à 1940. Introducteur de l'automatisme dans la gravure, il a, en outre, « aidé à ne pas considérer comme antinomiques formes figuratives et formes abstraites, formes géométriques et formes organiques[143]. »
  • Jindřich Heisler (Chrast, Tchécoslovaquie, 1914 - Paris, 1953). Poète et peintre tchécoslovaque. Adhère au groupe tchèque en 1938 et publie clandestinement ses premiers poèmes. Avec son épouse Toyen, il s'installe à Paris en 1947, participe à l'Exposition internationale du surréalisme et anime les revues « NEON » et "Solution surréaliste". Dans la lignée des « poèmes-objets », il propose ses « livres-objets »[145].
Georges Henein
  • Georges Henein (Le Caire, 1914 - Paris, 1973). Écrivain et poète égyptien. Étudiant à Paris en 1934, il découvre le surréalisme. En 1947, au Caire, il fonde la revue et les éditions La Part du sable. Il cesse sa collaboration au mouvement en 1950[146].
  • Maurice Henry (Cambrai, 1906 - Milan, 1984). Dessinateur, créateur d'objet, cinéaste et poète français. Cofondateur du Grand Jeu, il rejoint le groupe surréaliste en 1933 et participe aux différentes expositions jusqu'en 1938[143].
  • Ruth Henry (Pfalz, Allemagne, 1925 - Paris, 2007). Écrivaine, journaliste et traductrice allemande. Installée à Paris en 1955, elle y rencontre Breton, Duchamp, Max Ernst, Meret Oppenheim et Man Ray. En 1965, paraît en Allemagne la première anthologie de textes surréalistes traduits par ses soins. Elle traduit également les deux Manifestes de Breton qui paraissent en 1969. Devenue une proche amie d'Unica Zürn, elle entreprend la traduction française de L'Homme-Jasmin (1970) et Sombre printemps (1971)[147]. Son autobiographie paraît en 2010 sous le titre Manchmal sind es nur Bilder : ein Pariser Leben.
Jacques Hérold
  • Jacques Hérold (Piatra Neamţ, 1910 - Paris, 1987). Peintre. Après avoir participé à la revue d'avant-garde 75HP à Bucarest, il arrive à Paris, en 1930, et rencontre Yves Tanguy qui le présente au groupe surréaliste. Réfugié à Marseille à la villa Air-Bel, en 1940, il dessine deux cartes pour du Jeu de Marseille et travaille pour la coopérative Croque-fruit. De retour à Paris, il collabore à la revue clandestine La Main à plume[148].
  • René Hilsum (Paris, 1895 - 1990). Éditeur et libraire français. Ami d'André Breton depuis le collège Chaptal (1912). En 1919, il fonde la maison d'édition Au Sans Pareil dont l'un des premiers ouvrages publiés est Mont de piété de Breton. Il reprend également la publication mensuelle de la revue "Littérature". Dans la librairie ouverte sous le même nom, il organise la première exposition consacrée à Max Ernst (). Au mois d', la décision prise par Breton de confier à Gaston Gallimard la publication de "Littérature" provoque la rupture avec René Hilsum[149].
  • Morris Hirshfield (Filipów, Pologne russe, 1869 - New York, 1946). Peintre américain. Quand il prend sa retraite, en 1937, après avoir fondé une manufacture de pantoufles, Morris Hirshfield se met à peindre. Les surréalistes en exil à New York découvrent ses tableaux et s'enthousiasment, Breton le premier, pour ce « grand peintre purement médianimique[150]. »
  • Marianne van Hirtum (Saint-Servais, 1925 - Paris, 1988). Poétesse, écrivaine, peintre et sculpteur belge. Elle rencontre Breton en 1959 et participe aux diverses manifestations du groupe surréaliste parisien notamment l'exposition internationale du surréalisme à la galerie Daniel Cordier[151].
Valentine Hugo née Gross, 1913
  • Georges Hugnet (Paris, 1906 - Saint-Martin-de-Ré, Vendée, 1974). Poète, dramaturge, plasticien et critique français. Au début des années 1920, il rencontre Tristan Tzara et participe au mouvement Dada. En 1932, devient l'historien officiel de Dada puis adhère au mouvement surréaliste. En 1936, il écrit la préface du catalogue de l'exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism. Il sera exclu du mouvement en 1939[152].
  • Valentine Hugo née Gross (Boulogne-sur-Mer, 1887 - Paris, 1968). Peintre française. Elle rencontre et noue des liens d'amitiés avec René Crevel et Paul Éluard en 1928, puis elle a une brève relation sentimentale avec André Breton (en 1931 et 1932). Elle participe à différentes expositions surréalistes à Paris et à New York. Elle quitte le surréalisme en 1936[153].
  • Karel Hynek (Prague, 1925 - 1953). Poète et dramaturge tchèque. Rencontre Karel Teige et le surréalisme tchèque en 1948 bien que les activités du groupe se déroulent à huis clos. Auteur de pièces de théâtre dans lesquelles se mêlent l'humour noir et l'absurde[154].

I[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • René Iché (Sallèles d'Aude, 1897 - Paris, 1954). Sculpteur et dessinateur français. Rencontre Guillaume Apollinaire en 1916. Très proche des dadas puis des surréalistes dont il partage les thématiques artistiques et les orientations politiques. Il a travaillé sur le fragment et les masques d'André Breton[155] et de Paul Éluard. Auteur de deux manifestes Les Deux Arts (1935) et Manifeste des sculpteurs (1949) et de l'ouvrage La Machine à se cirer les pompes. Il est le père de la poétesse surréaliste Laurence Iché.[réf. nécessaire]
  • Kōichi Iijima (en) (Okayama, Japon, 1930 - Tokyo, 2013). Poète et écrivain japonais. Organisateur d'un cercle d'étude du surréalisme en 1956. Dans les années 1970, il entame une compilation de documents et témoignages sur la répression dont furent victimes les surréalistes japonais avant la Seconde Guerre mondiale[156].
  • Iliazd né Ilia Zdanevitch (Tiflis, 1894 - Paris, 1975). Poète et éditeur apatride d'origine russe et géorgienne, un des principaux futuristes russes, installé à Paris depuis 1921, a rallié Dada puis a présidé à son démantèlement en organisant en 1923 la Soirée du Cœur à barbe. Il a participé aux premières réunions du mouvement surréaliste. Plus tard, a édité une quinzaine de livres d'artiste avec la participation de poètes (Paul Eluard) ou peintres surréalistes ou ex-surréalistes (Max Ernst, Alberto Giacometti, Joan Miró, Pablo Picasso...).[réf. nécessaire]
  • Radovan Ivšić (Zagreb, 1921 - Paris, 2009). Poète et auteur dramatique croate. Il a traduit en croate des œuvres d'André Breton. Arrivé à Paris en 1954, il s'intègre au groupe surréaliste. Certains de ses livres ont été illustrés par Joan Miró et Toyen[157].

J[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Egill Jacobsen (Copenhague, 1910 - 1998). Peintre danois. Son tableau de 1938 Accumulation (Ophobning) marque le début du mouvement abstrait-surréaliste danois. À partir de 1940, Jacobsen « se livre à une exploration organique et ludique du masque, et où la couleur éclate en fanfares vertes et orange. » Avec le peintre Asger Jorn, il anime le mouvement COBrA[158].
  • Édouard Jaguer né Édouard Petit (Paris, 1924 - 2006). Dessinateur, poète et critique d'art français. Il découvre le surréalisme et l'art non figuratif en 1937. En 1943, il fait paraître ses premiers poèmes dans la revue clandestine "La Main à plume". Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il collabore à plusieurs revues surréalistes, comme "La Révolution la nuit", en dehors du groupe d'André Breton. En 1953, il fonde la revue "Phase" pour soutenir les peintres de l'abstraction lyrique[108].
  • Louis Janover (1937). Essayiste et éditeur français, proche du groupe surréaliste entre 1955 et 1961. Il cosignera le texte de soutien aux insurgés de Budapest, Hongrie, Soleil Levant.[réf. nécessaire]
  • Marcel Jean (La Charité-sur-Loire, 1900 - Louveciennes, 1993). Dessinateur, plasticien et écrivain français. Il participe aux activités du groupe surréaliste parisien de 1932 jusqu'en 1951. Il est le coauteur, avec le philosophe hongrois Arpád Mezei, d'une Histoire de la peinture surréaliste parue en 1959[159].
  • Ted Joans (Cairo, Illinois, 1928 - Vancouver, 2003). Poète, peintre et musicien de jazz américain. En 1960, il se déclare « surréaliste noir »[réf. nécessaire].
  • Alain Joubert (Paris, 1936 - 2021). Écrivain et poète français. Il rencontre André Breton en 1955 et participe à toutes les activités surréalistes jusqu’à l’autodissolution du Groupe en 1969 à son initiative. Il a publié en Le Mouvement des surréalistes ou le Fin mot de l’histoire (2001) qui rend compte de cet épisode décisif. Il était le compagnon de l'artiste Nicole Espagnol.[réf. nécessaire]
  • Alain Jouffroy (Paris, 1928 - 2015). Poète français. Il rencontre André Breton en 1946 et devient membre du groupe surréaliste jusqu'en 1948. Fondateur de la collection Gallimard/Poésie avec Antoine Gallimard. Prix Goncourt de la poésie.[réf. nécessaire]

K[modifier | modifier le code]

Sommaire :
Frida Kahlo, 1932. Photo de Guillermo Kahlo
  • Frida Kahlo (Coyoacan, Mexique, 1907 - 1954). Peintre mexicaine. Épouse du peintre Diego Rivera. Venue à Paris en 1937, à l'occasion d'une exposition sur le Mexique, les surréalistes découvrent ses œuvres. Même s'il semble plutôt indifférent, pour André Breton la grande valeur de l'œuvre de Kahlo est qu'elle « donne » sur la destinée intérieure[160].
  • Konrad Klapheck (Düsseldorf, 1935). Peintre et affichiste allemand, il rencontre André Breton à Paris en 1963 par le biais d'Arturo Schwarz. Il est qualifié de "peintre post-surréaliste"[163].
  • Frederick J. Kiesler (Czernowitz, 1890 - New York, 1965). À l'architecture fonctionnelle, Kiesler oppose une « architecture magique ». Pour recevoir la collection de Peggy Guggenheim, il construit les plans des galeries « Art of this Century » (1942) avec l'objectif de « renverser les barrières physiques et mentales qui séparent les gens de l'art avec lequel ils vivent. » Pour l'exposition surréaliste de 1947 à Paris, il dessine la « salle des superstitions » en forme d'œuf et présente son Totem des religions[164].
  • Willem de Kooning (Rotterdam, 1904 - East Hampton, 1997). Peintre américain. Considéré comme un des maîtres de l'expressionnisme abstrait, Kooning est cité dans le Dictionnaire général du surréalisme... pour une période, autour de 1950, qui se rapproche des "abstraits-surréalistes" nordiques tel Asger Jorn. Excavation est l'œuvre représentative de cette tendance où « le modèle intérieur éclate à travers la violence gestuelle », Édouard Jaguer[165].

L[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Félix Labisse (Marchiennes, 1905 - Neuilly-sur-Seine, 1982). Peintre français. Il rencontre le groupe surréaliste à Paris en 1932, et se lie d'amitié avec Robert Desnos. Mais les surréalistes ne l'ont jamais reconnu comme l'un des leurs, bien qu'il ait apporté sa « contribution aux hommages cruels que les peintres surréalistes ont rendus à la femme[166]. »
  • Robert Lagarde (Béziers, 1928 - Montpellier, 1997). Peintre, dessinateur et graveur français. Il rencontre André Breton en 1959 et se joint au groupe surréaliste auquel il collabore jusqu'à sa dissolution en 1969. L'essentiel de son œuvre se situe dans le domaine du dessin où « par un graphisme protéiforme mais non figuratif apparaît l'omniprésence du désir ». Il a illustré les ouvrages du poète Guy Cabanel[168].
  • Wifredo Lam (Sagua la Grande, Cuba, 1902 - Paris, 1982). Peintre français d'origine cubaine. Rencontre le groupe surréaliste à Paris par l'intermédiaire de Pablo Picasso en 1938. Il illustre Fata Morgana d'André Breton (1940) et traverse l'Atlantique avec lui en 1941 pour fuir la France occupée.[réf. nécessaire]
  • Jacqueline Lamba (Saint-Mandé, 1910 - Rochecorbon, 1993). Peintre française. Deuxième épouse d'André Breton. Elle fut pour lui "la toute-puissante ordonnatrice" de La Nuit du tournesol, poème prémonitoire écrit en 1923 anticipant leur rencontre en 1934. À l'ombre de Breton, elle a contribué à de nombreuses manifestations surréalistes à Paris, Londres, Prague, Ténérife, New York. Elle se détourne du surréalisme en 1948 après avoir détruit la plupart de ses œuvres[169].
  • Robert Lebel (Paris, 1901 - 1986). Poète français. En 1943, à New York, il intègre le groupe surréaliste reconstitué autour d'André Breton et Marcel Duchamp. Ses premiers poèmes sont publiés la même année. À la Libération, il participe aux activités du groupe parisien, collaborant notamment, aux catalogues des expositions surréalistes de 1947 et 1959[171].
  • Annie Le Brun (Rennes, 1942). Écrivain, poète et critique française. Elle rencontre André Breton en 1963 et participe au mouvement surréaliste jusqu'en 1969. Son premier recueil de poème Sur le champ, illustré par la peintre Toyen, paraît en 1967. Occupée par ses têtes d'orage[172] que sont Aimé Césaire, Alfred Jarry, Raymond Roussel et Sade, Annie Le Brun n'a jamais délaissé le surréalisme, lui consacrant même deux ouvrages Qui vive. Considérations actuelles sur l'inactualité du surréalisme et Surréalisme et subversion poétique en 1991[173].
Marcel Lefrancq, autoportrait à l'ancre
  • Marcel Lefrancq (Mons, Belgique, 1916 - Vaudignies, 1974). Photographe belge. L'un des fondateurs du groupe surréaliste en Hainaut avec Achille Chavée et Fernand Dumont. Ses œuvres relèvent surtout du collage et de l'intervention directe sur la pellicule (brûlage) que de la prise de vue[170].
  • Sheila Legge née Sheila Chetwynd Inglis (Penzance, 1911 - Banyuls-sur-Mer, 1949). Poétesse et créatrice d'objets. En 1936, dans le cadre de l'exposition internationale du surréalisme à Londres, elle y expose des objets. Le jour de l'inauguration, elle apparaît à Trafalgar Square vêtue d'une longue robe de satin, le visage couvert de roses, tenant dans une main, une jambe artificielle, dans l'autre une côte de porc, et entourée d'une nuée de pigeons. Des journaux populaires la baptisent aussitôt « fantôme surréaliste »[174].
  • Gérard Legrand (Paris, 1927 - Blois, 1999). Poète, philosophe, essayiste et critique de cinéma français. En 1948, il rencontre André Breton dont il devient l'un des plus proches collaborateurs. Il l'aide à l'achèvement de l'ouvrage L'Art magique publié en 1957. À partir de 1958, collabore à différentes revues surréalistes comme Médium, La Brèche, L'Archibras et Bief. Jusqu'à la dissolution du groupe en 1969, Gérard Legrand restera l'un des contributeurs les plus actifs à la diffusion du surréalisme[175].
  • Michel Leiris (Paris, 1901 - Saint-Hilaire, 1990). Écrivain, poète et ethnographe français. Il intègre le groupe surréaliste parisien en 1921 ou 1922 et le quitte en 1929[171].
  • Gilbert Lely (Neuilly-sur-Seine, 1904 - Paris, 1985). Écrivain, essayistes et poète français, reconnu pour ses travaux sur le Marquis de Sade dont il a exhumé une partie de la correspondance et quelques manuscrits. Il côtoie les surréalistes durant les années 1930[176].
  • Jacques Le Maréchal né Jacques Moreau (Paris, 1928 - 2016). Poète, dessinateur, peintre et graveur français. À partir de 1952, il réalise des dessins « inextricables », puis des peintures à la fois transparentes et touffues qu'André Breton remarque en 1960. Cependant, il reste indépendant du groupe surréaliste[176].
  • Étienne Léro (Le Lamentin, Martinique, 1901 - Paris, 1939). Poète français. Cofondateur de la revue Légitime défense en 1932. Il se réclamait des poètes noirs américains, de Marx et du surréalisme, et voulait « mettre à poil » la poésie antillaise afin qu'elle ne soit plus « un bon décalque (de celle) de l'homme pâle »[177].
  • André Liberati (Beyrouth, 1927 - Issy-les-Moulineaux, 2021). Écrivain. Selon l'écrivain Jean Todrani, André Liberati « a traversé le surréalisme comme il ensuite traversé d'autres machines, arpenté d'autres champs de l'écriture poétique ; cherchant ce qui manque le plus au surréalisme : une philosophie. » Esprit solitaire, il a pourtant fréquenté l'équipe des Cahiers du Sud dès leur création et s'est lié avec Benjamin Péret et André Breton. « Surréaliser sa vie, c'est trouver ou retrouver sa vraie vie dépouillée de tout ce qui pourrait la rendre acceptable. », 1948[178].
  • Georges Limbour (Courbevoie, 1900 - Chiclana de la Frontera, Espagne, 1970). Écrivain et poète français. En 1923, il rencontre André Breton, chez lui, rue Fontaine. Il participe au mouvement surréaliste jusqu'à la rupture de 1930. Il rédige un texte pour le pamphlet contre Breton « Un cadavre » et collabore à la revue "Documents" de Georges Bataille.[réf. nécessaire]
  • Éli Lotar né Eliazar Lotar Teodorescu (Paris, 1905 - 1969). Photographe français. Fils du poète roumain Tudor Arghezi, il découvre la photographie, en 1927, avec Germaine Krull. En 1929, Georges Bataille lui confie l'illustration de l'article abattoir pour son dictionnaire à paraître dans la revue Documents. La photo la plus célèbre de cette série montre des pieds de veaux alignés contre un mur noir. En 1932, il est l'opérateur de Luis Buñuel pour le film Terre sans pain (Las Hurdes)[179].
  • Mary Low (Londres, 1912 - Miami, 2007). Poétesse, écrivaine anglo-australienne et militante révolutionnaire. En 1933, elle rencontre à Paris les surréalistes Óscar Domínguez et Benjamin Péret ainsi que le poète cubain militant trotskiste Juan Brea avec qui elle se marie. De 1934 à 1936, ils rencontrent et se lient d'amitié avec Victor Brauner à Bucarest, E. L. T. Mesens à Bruxelles et Toyen à Prague. En 1936, ils participent à la guerre d'Espagne en s'engageant dans le groupe dissident POUM. En 1938, parait aux Éditions surréalistes, le recueil de poèmes écrits en commun La Saison des flûtes. Après la mort de son « compagnon en muscade aux caresses inquiétantes » survenue en 1941, Mary Low se détourne du surréalisme[180].
  • Ghérasim Luca (Bucarest, 1913 - Paris, 1994). Écrivain et poète roumain. Principal animateur, avec Dolfi Trost, du groupe surréaliste roumain pendant et après la Seconde Guerre mondiale. C'est à Paris, à partir de 1952, qu'il explore à l'infini les rapports contradictoires du son et du sens[181].

M[modifier | modifier le code]

Sommaire :


  • Dora Maar née Henriette Theodora Markovitch (Paris, 1907 - Ménerbes, 1997). Photographe, peintre et poétesse[182] française. Elle rencontre les surréalistes parisiens en 1934, mais fréquente autant les « exclus » Max Morise et Jacques Prévert puis Georges Bataille. C'est Paul Éluard qui la présente à Pablo Picasso. Elle devient son amante et sa muse. Elle est le modèle, pour Picasso, comme pour elle-même, de la série des Femmes qui pleurent. En 1937, elle photographie les étapes successives de la création de Guernica. Son œuvre surréaliste est essentiellement photographique, notamment le Portrait d'Ubu (1936). À partir de 1944, Dora Maar se retire à Ménerbes (Vaucluse) dans une solitude mystique[183].
  • Pierre Mabille (Reims, 1904 - Paris, 1952). Médecin et écrivain français. À sa formation scientifique, Pierre Mabille joint des connaissances d'ordre ésotérique. Il devient l'ami d'André Breton et de Jacqueline Lamba dès 1934. La revue Minotaure publie plusieurs textes dont un article sur les miroirs (no 11, 1938). En 1940, il publie Le Miroir du merveilleux. En 1945, il est conseiller culturel à l'ambassade de France à Port-aux-Prince, en Haïti et permet à Breton de le faire assister à d'authentiques cérémonies vaudou[184].
  • Conroy Maddox (en) (Ledbury, Angleterre, 1912 - Londres, 2005). Peintre anglais. Membre cofondateur du groupe surréaliste de Birmingham, apparu en 1935 juste avant la London International Surrealist Exhibition (1936), aux côtés de John et Robert Melville, entre autres. Sous l'égide de Roland Penrose, il présente quelques œuvres à l'Exposition internationale du surréalisme organisée à la galerie Maeght à Paris en 1947.[réf. nécessaire]
  • René Magritte (Lessines, 1898 - Bruxelles, 1967). Peintre belge, « que le métier de peindre n'intéressait guère ». Cofondateur du groupe surréaliste belge en 1926, il rencontre André Breton à Paris, en 1927. Excepté la période à la fois impressionniste et expressionniste Plein soleil de 1940 à 1946, l'univers de Magritte, depuis son premier tableau de 1924, est dominé par l'angoisse, la peur et la frustration[185].
  • Vincent Makovský (Nové Mesto, Tchécoslovaquie, 1900 - Brno, 1966). Sculpteur tchèque. Rejoint le groupe surréaliste tchèque de 1934 à 1937 après sa période cubiste. Utilisant les matériaux les plus divers : liège, cire, papier, ficelle et tissu, sa sculpture non dénuée de fascination érotique, tend parfois vers l'abstraction[186].
  • Émile Malespine (Nancy, 1892 - Paris, 1952). Médecin psychiatre, écrivain et plasticien français. Après avoir créé la revue Manomètre de tonalité dada, il oppose le « suridéalisme » au surréalisme qualifié de « magasin d'accessoires qu'on déballe ». Après la disparition de la revue, en 1932, il se rapproche des surréalistes. Ses recherches plastiques le mène à une peinture informelle et à des sculptures évolutives[187]
  • Georges Malkine (Paris, 1898 - 1970). Peintre français. Il est le seul peintre à avoir signé le premier manifeste. S'éclipse aux États-Unis pendant des années, mais refait une apparition en France avec plusieurs expositions à succès entre 1966 et 1970[188].
  • Jean Malrieu (Montauban, 1915 - Bruniquel, Tarn-et-Garonne, 1976). Poète français. Remarqué par les surréalistes après la publication de Préface à l'amour aux Cahiers du Sud en 1953. Il a collaboré à plusieurs revues surréalistes[189].
  • Joyce Mansour (Bowdon, Angleterre, 1928 - Paris, 1986). Écrivaine et poétesse égyptienne. Son premier recueil de poèmes écrits en français Cris est publié par les éditions Seghers. Il est aussitôt remarqué par la revue surréaliste Médium. Elle rencontre André Breton, avec qui elle lie une profonde et durable amitié, et participe au groupe surréaliste[190].
  • J. V. Manuel né José Viola Gamon, (San Pablo, Espagne, 1916 - San Lorenzo de El Escorial, 1987). Poète et peintre espagnol connu sous le nom de Manuel Viola. Combattant dans les armées du POUM pendant la guerre d'Espagne, il trouve refuge chez Benjamin Péret puis Robert Rius. Il vit à Paris dans la clandestinité durant toute l'Occupation. Cofondateur de la revue La Main à plume en 1941, il collabore à toutes les publications tant par le texte que par le dessin. Il écrit un synopsis pour un film surréaliste Celui qui n'a pas de nom. En 1949, il retourne en Espagne et s'oriente avec succès et renommée vers l'abstraction lyrique[191].
  • Marcel Mariën (Anvers, 1920 - Bruxelles, 1993). Collagiste, poète, cinéaste belge. À 17 ans, il rencontre René Magritte. Il collabore aux activités du groupe surréaliste de Bruxelles et publie son premier livre La Chaise de sable en 1938. Il réalise également ses premiers collages. En 1943, il fonde les éditions de L'Aiguille aimantée et publie la première monographie consacrée à Magritte. À partir de 1946, il rejoint les surréalistes révolutionnaires qui se rapprochent du Parti communiste et désavouent André Breton. En 1954, il crée la revue Les Lèvres nues. En 1960, son film L'Imitation du cinéma fait scandale en Belgique et est interdit en France. Il se brouille avec Magritte, en 1962, et entreprend un voyage aux États-Unis puis en Chine où il travaille comme rédacteur et correcteur de l'édition française de la revue de propagande La Chine en construction. De retour en Belgique en 1965, Mariën poursuit ses collages. En 1981, il fait paraître L'Activité surréaliste en Belgique 1924-1950, ouvrage qui reprend dans l'ordre chronologique la totalité des documents publiés durant cette période[192].
  • Maria Martins (Campanha, Brésil, 1894 - Rio de Janeiro, 1973). Artiste brésilienne. Elle découvre la sculpture en Belgique en 1936 et, en 1942, les surréalistes en exil à New York. Elle est modèle pour Marcel Duchamp pour le corps féminin de l'œuvre Étant données... En 1959, elle participe à l'exposition Eros[193].
  • André Masson (Balagny-sur-Thérain, 1896 - Paris, 1987). Peintre français. Cité par André Breton dans le premier Manifeste du surréalisme comme en étant l'un des précurseurs. Exclu du mouvement en 1929, bien qu'il figure dans chacune des livraisons de la revue La Révolution surréaliste. Il se réconcilie avec Breton en 1936. Après avoir réalisé les illustrations de l'ouvrage Martinique, charmeuse de serpent (1948), il s'éloigne définitivement du surréalisme. « Mon appartenance orageuse au groupe surréaliste. À la fois un acquiescement et un malentendu[194]. »
  • Matta né Roberto Matta Echaurren (Santiago du Chili, 1911 - Civitavecchia, Italie, 2002). Peintre chilien. Il rencontre les surréalistes à Paris en 1933 ou 1934. Exclu du mouvement en 1948 (on lui attribue une responsabilité dans le suicide du peintre Arshile Gorky[195]), il le réintègre en 1959 après s'être réconcilié avec Breton.
  • Emila Medková née Emila Tláskalová, (Ústí nad Orlicí, 1928 – Prague, 1985). Photographe tchèque. Elle fréquente le surréalisme après sa rencontre avec l’historien de l’art et figure centrale du surréalisme tchèque Karel Teige en 1951. Elle réalise des images documentaires sur l'environnement urbain[196].
  • Frédéric Mégret (Paris, 1912 - Boulogne-Billancourt, 1975). Poète, rédacteur en chef et chroniqueur d'art français. Il rencontre Aragon en 1929 qui le présente à ses amis de la rue de Château, Georges Sadoul et André Thirion : « Il écrivait des poèmes délicats et faisait des dessins assez gracieux et manifestait en toutes occasions une incohérence et une timidité d'enfant. » Dans les archives de Breton, on retrouvera un cadavre exquis réalisé à la gouache par Breton, Sadoul et Suzanne Muzard. Avec cette dernière, la ravissant à Emmanuel Berl et Breton, il part en Nouvelle-Calédonie[197].
  • René Ménil (Gros-Morne, Martinique, 1907 - Saint-Luce, Martinique, 2004). Professeur de philosophie et essayiste français. Cofondateur des revues Légitime défense (1932) et Tropiques avec Aimé et Suzanne Césaire (1941). Il voit dans le surréalisme, le moyen de fournir aux artistes martiniquais les outils, mis au point par Breton (hasard, humour, images et merveilleux), pour leur permettre de révéler au grand jour "leur moi profond". Breton : « Ménil, la grande culture en ce qu'elle a de moins ostentatoire, la mesure impeccable, mais en dépit d'elles aussi le nerf et toutes les ondes du frémissement[198]. »
  • E. L. T. Mesens (Bruxelles, 1903 - 1971). Écrivain belge, poète, éditeur, directeur de revue, plasticien, compositeur, commissaire d’expositions. L'un des fondateurs et animateurs du groupesurréaliste belge en 1927. Il aurait fait découvrir le surréalisme au peintre René Magritte en lui montrant le tableau de Giorgio De Chirico, Chant d’amour. En 1936, il organise l'exposition internationale du surréalisme à Londres et ouvre une galerie qu'il animera jusqu'en 1950. Avec J. B. Brunius, il écrit le tract Idolatry and confusion contre le chauvinisme de la littérature de guerre. Jusqu'à sa mort, infatigable propagateur du surréalisme, il ne cessera de participer aux expositions et revues surréalistes[199].
  • Joan Miró (Barcelone, 1893 - Palma de Majorque, 1983). Peintre espagnol. D'abord membre de Dada, il devient un « compagnon de route[200] » du surréalisme à Paris dès le début des années 1920.
  • Nora Mitrani (Sofia, 1921 - Paris, 1961). Écrivaine et sociologue bulgare. Elle intègre le groupe surréaliste de Paris en 1947 et participe régulièrement aux diverses revues NÉON, Le Surréalisme même, Bief... Compagne d'Hans Bellmer puis de Julien Gracq qui lui écrit une préface pour une anthologie de ses textes écrits entre 1940 et 1960 (1988)[201].
  • César Moro né Alfredo Quíspez Asín (Lima, 1903 - 1956). Poète et peintre péruvien, francophone. Il découvre le surréalisme à son arrivée à Paris en 1925, adhère au mouvement et collabore à la revue Le Surréalisme au service de la révolution (1930-1933). De retour au Pérou, en 1933, il crée la revue surréaliste El uso de la palabra (L'usage de la parole). À Mexico, en 1940, il organise avec Wolfgang Paalen, la première exposition internationale du surréalisme au Mexique[202].
  • Robert Motherwell (Aberdeen, États-Unis, 1915 - Provincetown, 1991). Peintre américain. Rencontre les surréalistes au cours d'un voyage en Europe en 1935. Participe à l'exposition First papers of surrealism de New York (1942).[réf. nécessaire]
  • Suzanne Muzard (Aubervilliers, 1900 - Fitz-James, Oise, 1992). Alors qu'elle est fiancée à l'écrivain Emmanuel Berl, Suzanne Muzard et André Breton ont un coup de foudre réciproque dès leur première rencontre (). Il s'ensuit une grande passion amoureuse mais orageuse, jusqu'en 1931, Suzanne ne se résignant pas à quitter Berl. Pour cette femme qui « s'est substituée aux formes qui [lui] étaient les plus familières » et devant qui doit « prendre fin [une] succession d'énigmes[203] », Breton ajoute une troisième partie à son récit Nadja[204].

N[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Pierre Naville (Paris 1904 - 1993). Poète, théoricien révolutionnaire, philosophe et sociologue français. Auteur de deux ouvrages surréalistes : un récit poétique Les Reines de la main gauche (1924) et un essai Le Temps du surréel (1977). La brièveté de son passage au sein du surréalisme (de 1924 à 1926) n'a d'égale que son action au sein du mouvement : codirection des trois premiers numéros de la revue « La Révolution surréaliste » et installation du Bureau de recherches surréalistes, et la profondeur de son questionnement : Existe-t-il une peinture surréaliste ? Le surréalisme peut-il passer d'une révolte littéraire à l'action révolutionnaire[205]?
  • Gérald Neveu (Marseille, 1921- Paris, 1960). Écrivain et poète français. Influencé par son ami Jean Malrieu qui fut un temps compagnon de route des surréalistes, il forge sa poétique et interroge sa relation à la poésie à travers la revue Action poétique qu'il fonde en 1950 à Marseille avec Malrieu. Il s'y situe constamment, dans la volonté d'un modernisme poétique, par rapport aux théories surréalistes et dadaïstes. Il meurt à trente-neuf ans, épuisé, l'organisme délabré, d'un abus de somnifères[206].
  • Paul Nougé (Bruxelles, 1895 - 1967). Poète belge. « La conscience lyrique du surréalisme en Belgique et l'équivalent en littérature de René Magritte »[208].
  • Ladislav Novák (Turnov, Tchécoslovaquie, 1925 - ???, 1977). Poète et plasticien. En 1962, il imagine une nouvelle technique de collage en infligeant aux images un traitement par dissolution chimique au moyen de solvants et action physique comme le froissement[209].

O[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Richard Oelze (Magdebourg, 1900 - Posteholz bei Hameln, Allemagne, 1980). Peintre allemand. Ancien élève du Bauhaus, il rencontre les surréalistes à Paris en 1932[208].
  • Alexandre O'Neill né Alexandre Manuel Vahía de Castro O'Neill de Bulhões (Lisbonne, 1924 - 1986). Poète et dessinateur portugais. À l'automne 1947, avec l'écrivain Mário Cesariny, il fonde le premier groupe surréaliste portugais. O'Neill s'est adonné à l'"automatisme" tant dans l'écriture que dans le dessin à l'encre de Chine, dans une veine satirique soutenue par l'humour noir[210].
  • Meret Oppenheim (Berlin, 1913 - Bâle, 1985). Peintre, plasticienne et écrivain suisse. Entre dans le groupe surréaliste en 1932. Sa renommée commence en 1936 avec la présentation de son Déjeuner en fourrure[211].

P[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Wolfgang Paalen (Vienne, 1905 - Taxco, Mexique, 1959). Peintre mexicain d'origine autrichienne. Invité par Breton, il participe aux Expositions Internationales du Surréalisme de Londres (1936), Paris (1938) et Mexico (1940). Il crée des « objets surréalistes » et invente le procédé du « fumage » consistant à passer la flamme d'une bougie sur la peinture fraîche. En 1941, il fonde la revue Dyn dans laquelle il prend ses distances avec Breton en 1942 (Farewell au surréalisme). Il se réconcilie avec Breton chez qui il séjourne en 1953 et participe à la revue surréaliste Medium.[réf. nécessaire]
  • Mimi Parent (Mont-Royal, Québec, 1924 - Villars-sur-Ollon, Suisse, 2005). Peintre et plasticienne canadienne. Après une formation académique aux Beaux-Arts de Montréal d'où elle est renvoyée pour cause d'indiscipline, Mimi Parent et son époux Jean Benoît s'installe à Paris en 1948. Elle rencontre André Breton en 1954 et participe activement au groupe surréaliste jusqu'à sa dissolution en 1969. Mimi Parent ne cesse « de donner du volume » à sa peinture en y collant des matériaux, y incluant des objets (La Cravate en cheveux) et réalise de nombreuses boîtes surréalistes[213].
  • Georges Papazoff (Yambol, Bulgarie, 1894 - Vence, 1972). Peintre. Considéré comme un précurseur du « surréalisme abstrait. » il n'a, pourtant, jamais adhéré au groupe surréaliste parisien bien que son expression plastique « procède des mêmes curiosités et de la même générosité créatrice » depuis ses « métamorphoses successives » à ses « cristallisations sémaphoriques » proches des dernières œuvres d'Yves Tanguy[214].
  • Roland Penrose (Londres 1900 - Chiddingly, Angleterre 1984). Peintre, photographe et poète anglais. Il rencontre les surréalistes à Paris en 1922. Avec David Gascoyne et E. L. T. Mesens, il organise la première exposition internationale du surréalisme à Londres. Il crée la London Gallery, organise la participation du groupe anglais pour l'exposition surréaliste de la galerie Maeght en 1947 et fonde en partie l'Institute of Contemporary Arts[215].
  • Valentine Penrose née Boué (Mont-de-Marsan, 1898 - Chiddingly, Angleterre, 1978). Poétesse, romancière et plasticienne française. Mariée avec Roland Penrose, elle fréquente les surréalistes parisiens à partir de 1925. Ses premiers poèmes sont publiés par Les Cahiers du Sud en 1926. Pratiquant l'écriture automatique pour ses poèmes, Valentine Penrose créé aussi des collages influencés par ceux de Max Ernst. Après un séjour en Inde, en 1936, avec Alice Rahon, elle se réfugie en Angleterre en 1939 et rejoint les surréalistes londoniens. En 1962, paraît le récit historique Élisabeth Báthory, la Comtesse sanglante qui rencontre un succès public et impressionne les surréalistes « en prouvant que l'érudition et la densité poétique ne sont nullement contradictoires[215]. »
  • Jules Perahim (Bucarest 1914 – Paris, 2008). Peintre français d’origine roumaine. Dès l’âge de seize ans, il publie dans diverses revues surréalistes ou d’avant-garde dont, notamment, Alge du poète Ghérasim Luca. Il illustre le livre Roman d'amour (1933) de ce dernier. Sa première exposition en 1932 attire sur lui la vindicte de l’extrême droite et en 1940, il se réfugie en U.R.S.S. Il revient à Bucarest en 1944 mais imprégné du style « réalisme socialiste ». Après un séjour en Israël en 1969, il s’installe à Paris où il se renoue avec le surréalisme[215].
  • Francis Picabia (Paris, 1879 - 1953). Peintre et écrivain français. Dadaïste jusqu'au [216], quand il publie une lettre dans laquelle il prend ses distances avec Tristan Tzara et André Breton. Il poursuit toutefois sa collaboration avec les surréalistes (revues, expositions... jusqu'en 1947) sans jamais intégrer le groupe[217].
  • José Pierre né Pierre José Darrambide (Bénesse-Maremne, 1927 - Paris, 1999). Écrivain et critique d'art français, il rejoint le groupe surréaliste en 1952 et, jusqu'en 1969, participe activement aux manifestations collectives. Il est l'auteur de nombreux essais relatifs à l'histoire du surréalisme[réf. nécessaire].
  • Gisèle Prassinos (Constantinople, 1920 - Paris, 2015), Poétesse, romancière, novelliste et artiste plasticienne. Elle pratique l'écriture automatique à l'âge de quatorze ans, avec succès. Elle incarne la « femme-enfant » pour le groupe des surréalistes qu'elle quitte en 1935[218].
  • Jacques Prévert (Neuilly-sur-Seine, 1900 - Ormonville-la-Petite, 1977). Poète français. En 1925, il participe au mouvement surréaliste, qui se regroupe au 54 de la rue du Château près du quartier Montparnasse à Paris ; c'est en fait un logement « collectif » où habitent Marcel Duhamel, Raymond Queneau et Yves Tanguy. Prévert y invente le terme de cadavre exquis pour définir le jeu littéraire auquel ses amis et lui se livrent. En 1930, il participe à la rédaction du pamphlet « Un cadavre » écrit contre André Breton.[réf. nécessaire]

Q[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Raymond Queneau, (Le Havre, 1903 - Paris, 1976). Écrivain et poète français. Il adhère au surréalisme en 1924 et en est exclu en 1930 (c'est un des signataires du tract Un cadavre). Il développe alors une œuvre romanesque dans laquelle les jeux de langage et de narration sont légion. Dans le même esprit, il participe en 1960 à la création de l'Oulipo, dont la volonté de replacer les contraintes au centre de la création littéraire est à l'opposé de l'esprit surréaliste.[réf. nécessaire]

R[modifier | modifier le code]

Sommaire :
Salvador Dalí et Man Ray à Paris en 1934 (photographie de Carl Van Vechten)
  • Alice Rahon née Alice Philippot (Chenecey-Buillon, Doubs, 1904 - Mexico, 1987). Poétesse et peintre française. À Paris, en 1931, elle rencontre les surréalistes et Wolfgang Paalen qu'elle épouse en 1934. Son premier recueil de poèmes À même la terre paraît aux Éditions Surréalistes en 1936. Après avoir émigré au Mexique avec Paalen, elle abandonne l'écriture pour la peinture et participe à l'organisation de la première exposition surréaliste à Mexico (1940). En 1942, toujours avec Paalen, elle fonde la revue Dyn. En 1967, elle rend hommage à André Breton avec le tableau Homme traversé par une rivière[220].
  • Man Ray né Emmanuel Radnitzky (Philadelphie, 1890 - Paris, 1976). Peintre, photographe et cinéaste américain. Il rencontre les surréalistes, par l'intermédiaire de Marcel Duchamp, le soir du en débarquant des États-Unis.[réf. nécessaire]
  • Georges Ribemont-Dessaignes (Montpellier, 1884 - Saint-Jeannet, Alpes-Maritimes, 1974). Poète, écrivain, dramaturge et peintre français. Après avoir participé aux manifestations Dada du groupe parisien (1920), il suit André Breton et s'intègre au groupe surréaliste (1922) jusqu'à son exclusion en 1929.[réf. nécessaire]
  • Jacques Rigaut (Paris, 1898 - Châtenay-Malabry, 1929). Écrivain français. Ce « Chamfort noir », ainsi nommé par André Breton dans son Anthologie de l'humour noir, dandy désabusé et modèle de Pierre Drieu la Rochelle dans Le Feu Follet, méprisa trop la littérature pour laisser autre chose que quelques écrits posthumes, sous forme fragmentaire, ce en quoi il suscita l'admiration des surréalistes. Cocaïnomane, héroïnomane, incapable de se soigner, il mit fin à ses jours en se tirant une balle en plein cœur[221].
  • Robert Rius (Perpignan, 1914 - Fontainebleau, 1944, fusillé0). Poète français. Secrétaire et ami d'André Breton qu'il aide pour préparer l'Anthologie de l'Humour noir. Participe à la fondation de La Main à plume, revue surréaliste clandestine.[réf. nécessaire]
  • Stanislas Rodanski (Lyon, 1927 - 1981). Poète et romancier français. Il découvre le surréalisme après 1945 grâce au peintre Jacques Hérold. En , il signe la déclaration collective Rupture inaugurale et fait partie du comité de rédaction de la revue Néon dont le premier numéro parait en . Son existence mouvementée ne l'empêche pas d'écrire. Il est exclu du groupe avec les écrivains et poètes Sarane Alexandrian, Francis Bouvet, Alain Jouffroy, Jean-Dominique Rey, Claude Tarnaud et le peintre Victor Brauner. En 1949, paraît le texte La Victoire à l'ombre des ailes dont la préface est écrite par Julien Gracq. Son dernier récit Requiem for me est publié en 1952, peu avant son internement dans un hôpital psychiatrique dont il ne ressortira plus[222].
  • Franklin Rosemont (Chicago, 1943 - 2009). Écrivain et dessinateur américain. Découvrant le surréalisme, à New York, par l'intermédiaire d'« anciens » collaborateurs de la revue VVV et de Claude Tarnaud. Franklin Rosemont et sa femme Penelope rencontrent André Breton à Paris en 1966. De retour à Chicago, ils fondent le premier groupe surréaliste américain. En 1976, il organise à Chicago, une exposition surréalistes qui rassemblent près de 150 artistes représentant 31 pays. Il fait publier une anthologie de poètes surréalistes américains dont une édition bilingue paraît en France (2002)[224].
  • Penelope Rosemont (Chicago, 1942). Écrivain et peintre américaine. Avec son mari Franklin, elle fonde le premier groupe surréaliste américain et participe à toutes ses activités. En 1970, elle publie un recueil de poèmes Athanor, représentatif du groupe de Chicago[224].
  • Pierre Roy (Nantes, 1880 - Milan, 1950). Peintre français. Ami de Giorgio De Chirico et d'Alberto Savinio, s'il participe aux deux premières expositions surréalistes parisienne (galerie Pierre, 1925 et rue Jacques-Callot, 1926), Pierre Roy ne participera à aucune des activités des surréalistes et ne signera aucun tract ni déclaration[225].

S[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Georges Sadoul (Nancy, 1904 - Paris, 1967). Écrivain français, historien et critique de cinéma. Il adhère au surréalisme en 1926. Il écrit dans la revue le Surréalisme au service de la révolution, un article sur le sport de compétition intitulé Le Nouvel assommoir. En 1929, il est condamné à trois mois de prison après avoir envoyé une lettre au premier reçu de l'école des sous-officiers de Saint-Cyr, dans laquelle il « crache sur les trois couleurs, bleu, blanc, rouge, du drapeau » et se dit prêt à s'engager « sous le glorieux casque à pointe allemand » en cas de nouveau conflit. Au retour de son voyage à Kharkov, en URSS, avec Louis Aragon (), il est exclu du mouvement pour avoir signé une déclaration attaquant les surréalistes[226].
  • Jaime Sáenz (La Paz, 1921 - 1986). Romancier, poète et essayiste bolivien. Il illustre le surréalisme dans son pays dès la création de sa revue Cornemusa, en 1954, où il fait preuve d'une esthétique et d'une démarche très proches du mouvement surréaliste[227].
Kay Sage, 1922
  • Kay Sage née Katherine Linn Sage (Albany, New York, 1898 - Woodbury, Connecticut, 1963). Peintre et poète américaine. Après des études d'arts à Rome et dix années d'une vie mondaine, Kay Sage quitte l'Italie pour s'installer à Paris (1934). Elle rencontre les surréalistes et participe à l'Exposition internationale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts (). Ses tableaux sont remarqués par André Breton qui admire sa « vision dépouillée et tendre » (Genèse et perspectives artistiques du surréalisme) et Yves Tanguy. Avec ce dernier commence une liaison durable. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Kay Sage retourne aux États-Unis et entreprend des démarches afin d'obtenir des visas pour nombre d'artistes restés en France. Réformé, Tanguy la rejoint et ils s'installent à Woodbury (1940). Elle se suicide huit ans après la mort d'Yves Tanguy[226].
  • Hector de Saint-Denys Garneau (Montréal, 1912 - Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, 1943). Poète et peintre québécois. Si l'unique recueil publié de son vivant, Regards et jeux dans l'espace (1937) ne présente pas manifestement une esthétique surréaliste, Garneau ne cachera jamais ce qu'il doit à Arthur Rimbaud et à sa découverte des surréalistes[228]. Paradoxalement, ses contemporains assimileront son obscurité poétique à celle du projet surréaliste[229].
  • Juan Sánchez Peláez (es) (Altagracia de Orituco, Venezuela, 1922 - Caracas, 2003). Poète vénézuélien. Il passe sa jeunesse au Chili et collabore au groupe surréaliste Mandrágor, puis, il participe à la propagation du surréalisme au Venezuela avec le groupe El Techo de la ballena. « J'aime la perle magique qui se cache dans les yeux des silencieux[230]. »
  • Gérard de Sède (Paris, 1921 - Désertines (Allier), 2004). Écrivain et poète français. Il publie ses premiers poèmes dans une revue dada Les Rèverbères, puis rejoint le groupe surréaliste de Breton avant la Seconde Guerre mondiale. Pendant l'Occupation, il devient un membre du groupe clandestin La Main à plume. Le style de ses poèmes le rapproche de Benjamin Péret qu'il admire. Il quitte ses recherches expérimentales et publie des ouvrages sur les Cathares qui connaîtront un certain succès[231]
  • Kurt Seligmann (Bâle, Suisse, 1900 - Sugar Loaf, États-Unis, 1962). Peintre, dessinateur, plasticien, écrivain et bibliophile suisse. Il rencontre le groupe surréaliste à Paris en 1927. Pour l'exposition de 1938 à la galerie des Beaux-Arts, il présente l'Ultrameuble : un tabouret-trépied formé de trois jambes de femmes surmontées d'une robe de soie et d'un coussin en forme de trèfle à quatre feuilles, « conjuguant les trois caractéristiques fondamentales du surréalisme : la surprise, l'érotisme et l'inquiétante étrangeté[232]. ». En 1939, il s'installe aux États-Unis. Pour Breton, alors en exil à New York, il recopie de nombreux textes ésotériques tirés de sa propre bibliothèque. Il est l'auteur de Miroir de la magie écrit en 1948 (traduit en France en 1956)[233].
  • Josef Šíma (Jaroměř, Tchécoslovaquie, 1891 - Paris, 1971). Peintre d'origine tchèque. Il s'installe à Paris en 1921 et rencontre Georges Ribemont-Dessaignes, puis en 1926, André Breton et Max Ernst. Cofondateur du groupe surréaliste belge Le Grand jeu, en 1928, il est le directeur artistique de la revue du même nom, jusqu'à la rupture définitive avec Breton et la dissolution du groupe en 1932[234]. En 1934, il fonde le groupe des Surréalistes de Tchécoslovaquie.
  • Stella Snead (Londres 1910 - 2006). Peintre et photographe anglaise. À New York, en 1941, elle fréquente le groupe surréaliste reconstitué autour de Breton et Duchamp. Elle voyage dans le Sud-Ouest des États-Unis notamment dans l'État du Nouveau-Mexique dont les paysages l'inspirent. Après une grave dépression, en 1950, elle délaisse la peinture pour la photographie et le photo-collage. Longtemps ignorée en France, sa première exposition parisienne est organisée en [235].
Philippe Soupault par Robert Delaunay, 1922
  • Martin Stejskal (Prague, 1944). Peintre, écrivain, hermeticiste tchèque et membres du groupe surréaliste de Prague depuis 1968[236].

T[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Shūzō Takiguchi (Toyama, Japon, 1903 - Tokyo, 1979). Poète et écrivain japonais surréaliste selon le Dictionnaire abrégé du surréalisme de Breton et Éluard[237]. Sa traduction du Surréalisme et la peinture, en 1930, influence l'avant-garde artistique japonaise. En contact direct avec Breton, il organise la première exposition surréaliste au Japon (1937), ce qui lui cause une première arrestation par la police. Déçu par le « conformisme » des surréalistes japonais, il publie L'Art contemporain, livre dans lequel il prend la défense de l'art d'avant-garde (1938). En 1940, il publie la première monographie consacrée au peintre Joan Miró. En 1941, il est arrêté et incarcéré dix mois durant sans avoir été jugé. En 1963, il a l'idée d'ouvrir une boutique d'objets. Il demande à Marcel Duchamp de lui trouver un nom : ce dernier propose Rrose Sélavy. Mais la boutique fait faillite. En 1968, à la mort de Duchamp, il réalise un livre-objet To and from Rrose Sélavy, paroles de Marcel Duchamp[238].
  • Yves Tanguy (Paris, 1900 - Woodbury, Connecticut, 1955). Peintre franco-américain. Il intègre le mouvement surréaliste en 1925. Benjamin Péret : « Qui ne voit maintenant se dessiner la silhouette d'Yves Tanguy, entouré d'un vol de libellule ? »[239]
  • Dorothea Tanning (Galesburg, Illinois, 1910 - New York, 2012). Peintre surréaliste. Elle rencontre André Breton et les Français en exil à New York entre 1940 et 1944. Elle épouse Max Ernst en 1946. Elle est la première femme à exposer des œuvres résolument érotiques.[réf. nécessaire]
  • André Thirion (Baccarat, 1907 - Levallois-Perret, 2001). Écrivain français, théoricien et militant politique. Ami de Louis Aragon et Georges Sadoul, il participe aux activités des surréalistes entre 1928 et 1934. Sa photo compose le cadre de l'œuvre de René Magritte, Je ne vois pas la [femme] cachée dans la forêt[241] (1928). En , avec André Breton, il rédige les statuts de l'A.A.E.R. (Association des Artistes et Écrivains Révolutionnaires) que le parti communiste français reprendra à son compte, en 1932, en changeant l'acronyme en A.E.A.R. et excluant les surréalistes[242]. Publié en 1972, sous le titre Révolutionnaires sans révolution, son témoignage se « double sans cesse d'un commentaire critique qui ravive la pensée surréaliste en même temps qu'il en corrige les illusions. »[243]
  • Julien Torma (Cambrai, 1902 - Tyrol, 1933). Écrivain, dramaturge et poète français. Ami de Robert Desnos, Max Jacob et René Daumal, il fréquente un temps le groupe surréaliste sans adhérer au mouvement, se sentant plus proche de la ’Pataphysique d'Alfred Jarry. Ses écrits posthumes ont été révélés au public par le Collège de ’Pataphysique, et son goût du mystère et de la mystification a, un temps, alimenté un doute sur son existence réelle. Des enquêtes ont soulevé et étayé cette hypothèse sans pour autant clore le sujet[244],[245].
Toyen, 1930
  • Iván Tovar (San-Francisco-de-Macoris, République dominicaine, 1942 - Saint-Domingue, 2020). Peintre dominicain. Découvert en 1963 par les surréalistes, notamment par le sculpteur Agustín Cárdenas et qualifié depuis lors de peintre « néo-surréaliste »[246].
  • Toyen née Marie Čermínová (Prague, 1902 – Paris, 1980). Peintre tchécoslovaque, elle est la cofondatrice du groupe surréaliste de Prague en 1934. Exilée en France en 1947, elle participe aux manifestations organisées par Breton[246].
  • Clovis Trouille (La Fère, Aisne, 1889 - Neuilly-sur-Marne, 1975). Peintre et plasticien français. À ses débuts, illustrateur-revuiste, dessinateur de mode puis retoucheur de mannequins de cire pour le prêt-à-porter, il commence, vers 1930, à construire et déployer un œuvre pictural traversé de fulgurances cauchemardesques et caractérisé par son goût pour le scandale, la provocation, le blasphème, l'humour macabre, l'érotisme déviant et un violent anticléricalisme, ce qu'apprécient les surréalistes. Mais Clovis Trouille refuse de les rejoindre : « Je n'adhère qu'à moi-même »[247].
TristanTzara, 1932
  • Tristan Tzara né Samuel Rosenstock (Moinești, Roumanie, 1896 - Paris, 1963). Écrivain, poète et essayiste de langues roumaine et française. Cofondateur de Dada à Zurich en 1916 et actif promoteur du groupe parisien, avec Louis Aragon, Breton, Paul Eluard, Francis Picabia et Philippe Soupault, de 1920 à 1923. En 1929, il rejoint les surréalistes. Dans le Second manifeste du surréalisme, Breton salue chaleureusement « l'homme de qui nous nous sommes trouvés séparés durant de longues années. » Mais la séance du Cœur à barbe du 6 juillet 1923 marque la rupture définitive entre dadas et surréalistes[248]. Au début des années 1930, Tzara se réconcilie avec Breton et collabore aux revues La Révolution surréaliste et SASDLR[249]. Cependant, Tzara reproche au surréalisme de ne pas s'engager plus avant dans l'action révolutionnaire. Il adhère à l'AEAR[250] puis au Parti communiste français en mai 1935. C'est une nouvelle rupture. Après la Seconde Guerre mondiale, Tzara reproche au surréalisme « la dégénérescence de ses idées révolutionnaires et son incapacité de s'adapter aux conditions historiques », et à Breton, sa « fuite » aux États-Unis quand lui-même devait se cacher dans le Lot[251],[252].

U[modifier | modifier le code]

Sommaire :

V[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Jacques Vaché (Lorient, 1896 - Nantes, 1919). Écrivain et peintre français. Même si André Breton écrit dans le Manifeste du surréalisme (1924) : « Jacques Vaché est surréaliste en moi », le comportement du « jeune homme roux » durant sa courte adolescence, revêt toutes les caractéristiques d'un dada avant l'heure.
  • Remedios Varo née Remedios Varo Uranga (Anglès, Espagne, 1908 - Mexico, 1963). Peintre espagnole. En 1936, elle rencontre Benjamin Péret à Barcelone. Ils se marient et s'installent à Paris. Elle participe aux activités du groupe surréalistes et présente quelques tableaux à l'Exposition internationale du surréalisme de 1938. Avec Péret, elle quitte la France, en 1941, pour le Mexique. Elle reprend la peinture en 1953[253].
  • Jean Venturini (Nabeul, Tunisie, 1919 - en mer, 1940). Poète français que sa révolte rimbaldienne, sensible dans le recueil Outlines publié à Casablanca en , place au cœur des interrogations et des origines théoriques et thématiques du surréalisme. Engagé dans la marine de guerre en 1939, il périt en 1940 dans un sous-marin naufragé au large de Sfax (Tunisie)[254].
  • Gérard Vulliamy (Paris, 1909 – Labastide-d'Armagnac, Landes, 2005). Peintre français d'origine helvétique. Ancien élève d'André Lhote, il peint ses premières abstractions en 1932 et fait partie de l'association Abstraction-Création. À partir de 1934, il fréquente le surréalisme. André Breton et Paul Éluard l'invitent à participer à l'Exposition internationale du Surréalisme de 1938. En 1941, il participe à la création du groupe La Main à plume. Dans les années 1950, il revient à une abstraction plus formelle[255].

W[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Alois Wachsman (Prague, 1898 - Jicin, Tchécoslovaquie, 1942). Peintre et architecte et membre fondateur du mouvement d'avant-garde Devètsil avec Karel Teige, en 1920. Au début des années 1930, Wachsman réalise une série de grandes compositions dans lesquelles il mélange des thèmes mythologiques et des souvenirs d'enfance tout en se moquant de la peinture académique (Œdipe se lavant, 1934 et Hannibal ante portas, 1935). Il utilise également à la manière des Dadas, le choix hasardeux des sujets qu'il conjugue à des thèmes improbables (Ulysse et Madame Bovary, 1940)[256].
  • Isabelle Waldberg née Margaretha Farner (Oberstammheim, Suisse, 1911 - Chartres, 1990). Sculptrice franco-suisse, proche de Marcel Duchamp et d'André Breton qui exposèrent ses œuvres chez Aimé Maeght lors de la rétrospective intitulée Le Surréalisme en 1947. « Je me suis mise à faire des objets. Des objets, c'était le terme surréaliste pour désigner la sculpture. En réalité, il s'agissait de constructions faites de tiges de hêtre souple, de formes qui délimitaient des espaces idéaux. L'air qui circule à l'intérieur des objets, c'était à cette époque la chose la plus importante pour moi. Je voulais échapper à la matière. Ces objets étaient une expression de ma volonté de liberté. » (1962)[257].
  • Patrick Waldberg (Santa-Monica, Californie, 1913 - Paris, 1985). Poète, critique et historien d'art. Il rencontre André Breton à New York, en 1941. Il s'installe à Paris à la fin de la Seconde Guerre mondiale et participe aux activités des surréalistes. À la suite du différend entre les surréalistes et l'écrivain Michel Carrouges, il quitte le groupe, reprochant à Breton une attitude opportuniste. Patrick Waldberg a écrit des ouvrages sur les peintres Max Ernst, Félix Labisse et Yves Tanguy, et aussi sur le surréalisme en Italie[258].
  • Wols né Alfred Otto Wolfgang Schulze (Berlin, 1913 - Paris, 1951). Photographe et peintre allemand. Il s'installe à Paris en 1932 et rencontre Alexander Calder, Jean Arp et Max Ernst. Il peint à l'aquarelle des scènes oniriques de petits formats qu'il appelle « improvisations psychiques ». Il s'intéresse aux mystiques d'Extrême-Orient et pratique l'automatisme. Après la guerre, il passe à la peinture à l'huile, son exposition Cathédrales éclatées en 1947 marque les débuts de l'abstraction lyrique et du tachisme[259].

X[modifier | modifier le code]

Sommaire :

Y[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Ramsès Younane, (Minieh, Égypte, 1913 - Le Caire, 1966). Peintre et écrivain égyptien. Avec le poète Georges Henein, il fonde le groupe surréaliste égyptien réuni autour de la revue La Part du sable. Rédacteur de la revue El Magalla El Guedida de 1943 à 1945, il publie des traductions en arabe d'Albert Camus, Franz Kafka et Arthur Rimbaud. En 1947, il participe aux expositions surréalistes de Paris et de Prague et contresigne le pamphlet Rupture inaugurale. En 1948, à l'occasion de sa première exposition personnelle, paraît un dialogue avec Henein, sur l'automatisme sous le titre Notes sur une ascèse hystérique[260].

Z[modifier | modifier le code]

Sommaire :
  • Michel Zimbacca (Paris, 1924 - 2021). Poète, cinéaste et plasticien, membre du Groupe de Paris du mouvement surréaliste. Il contribue au surréalisme dès 1946 avec des essais cinématographique. En 1952, il réalise L'Invention du monde avec Jean-Louis Bédouin sur un texte de Benjamin Péret et en 1969, le court-métrage Ni d'Eve ni d'Adam, avec l'apparition du plasticien Jean Benoît revêtant son costume du Nécrophile[261].
  • Jacques Zimmermann (Hoboken, 1929) Peintre, dessinateur, assemblagiste, décorateur de théâtre et marionnettiste. Il a collaboré au mouvement Phases d’Édouard Jaguer dès 1958. À ce titre, il participe à deux réunions du groupe surréaliste de Paris au début des années 1960. Qualifié parfois de surréaliste, il est à la croisée de la figuration et de l'abstraction, comme du surréalisme et de l'abstraction lyrique. Collaborateur régulier d'Edda, revue des années 1960 de son ami Jacques Lacomblez.
  • Aloys Zötl (Freistadt, 1803 - Eferding, 1887). Peintre autrichien, redécouvert par André Breton en 1956 qui le qualifie de « précurseur de l'esthétique surréaliste »[262].
  • Unica Zürn (Berlin, 1916 - Paris, 1970). Dessinatrice, peintre et écrivaine allemande. En 1953, elle rencontre Hans Bellmer à Berlin et le suit à Paris. Bellmer la présente au groupe surréaliste. Elle participe à l'Exposition internationale du surréalisme de 1959. De fréquentes crises de schizophrénie l'obligent à séjourner à plusieurs reprises en clinique, cependant elle poursuit son œuvre littéraire et picturale. Elle met fin à ses jours en se jetant d'une fenêtre de l'appartement de Bellmer[263].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Qui était Remy van den Abeele ? », sur L'Avenir, (consulté le )
  2. Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Paris, Office du livre/Presses universitaires de France, , 464 p. (ISBN 2-13-037280-5), p. 9 & p. 19.
  3. Alain & Odette Virmaux, Les Grandes figures du surréalisme international, éditions Bordas, Paris, 1994, p. 293 et Biro & Passeron, p. 11 & p. 168.
  4. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles : trente-quatre femmes surréalistes, Paris, J.-M. Place, , 318 p. (ISBN 2-85893-496-7), p. 24.
  5. Biro & Passeron, p. 13.
  6. Virmaux, p. 293.
  7. Jean-Paul Clébert, Dictionnaire du Surréalisme, Éditions du Seuil & A.T.P., Chamalières, 1996, p. 20.
  8. Citation de 1971 dans Biro & Passeron, p. 16.
  9. Gérard Durozoi, Histoire du mouvement surréaliste, p. 648.
  10. Gérard de Cortanze, Le Monde du surréalisme, p. 38.
  11. Biro & Passeron, p. 18.
  12. Virmaux, p. 294.
  13. a et b Biro & Passeron, p. 19.
  14. José Pierre, L'Univers surréaliste, Somogy, Paris, 1983, p. 301.
  15. Biro & Passeron, p. 25.
  16. Pierre 1983, p. 301. Concernant la vision qu'il devait rétrospectivement de son engagement surréaliste : l'entretien donné par Aragon en 1953, sur le site Ubuweb
  17. a et b Biro & Passeron, p. 30.
  18. Biro & Passeron, p. 31.
  19. Durozoi, p. 650 et Pierre 1983, p. 301.
  20. Arp 1886-1966, (ISBN 2-85346-026-6, lire en ligne), p. 279.
  21. Quelques jalons dans l'histoire des paniques, sur le site des éditions Hermaphrodite. Entretien de Philippe Krebs avec Fernando Arrabal (2006)) sur le site des éditions Hermaphrodite.
  22. Mark Polizzotti, André Breton, Gallimard, 1999, p. 309.
  23. Polizzotti, p. 332 & p. 504.
  24. Polizzotti, p. 620.
  25. Biro & Passeron, p. 39.
  26. Biro & Passeron, p. 44.
  27. (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), Paris, In fine/Musée de Montmartre, , 175 p. (ISBN 978-2-38203-116-2), p. 37.
  28. Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique. 1924-2000, éditions Actes Sud, Arles, 2007, p. 319.
  29. Virmaux, p. 295.
  30. Biro & Passeron, p. 45.
  31. Biro & Passeron, p. 46.
  32. Biro & Passeron, p. 5.
  33. Pierre Daix, La Vie quotidienne des surréalistes, Hachette, 1992, p. 150.
  34. Durozoi, p. 652.
  35. a et b Biro & Passeron, p. 47.
  36. Cortanze, p. 64.
  37. Biro & Passeron, p. 48.
  38. Pierre 1983, p. 301.
  39. a et b Biro & Passeron, p. 49.
  40. « René Bélance », sur Île en île, (consulté le )
  41. Biro & Passeron, p. 52.
  42. Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, catalogue de l'exposition le Surréalisme et l'objet présentée au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014. (ISBN 978-2-07-014181-4), p. 21.
  43. Cortanze, p. 68.
  44. Durozoi, p. 653.
  45. Ottinger, p. 21.
  46. Durozoi, p. 341 et Eric Le Roy, Denise Bellon, éditions de la Martinière, Paris, 2004, page ???
  47. Notamment dans l'émission Le Masque et la plume sur France Inter.
  48. Biro & Passeron, p. 55.
  49. Cf. Notice consacrée à Jean Benoit sur L'Encyclopédie canadienne.
  50. Biro & Passeron, p. 57.
  51. Virmaux, p. 296 et Biro & Passeron, p. 57.
  52. Virmaux, p. 266 et Biro & Passeron, p. 57.
  53. Biro & Passeron, p. 57 et Bédouin, p. 274.
  54. Virmaux, p. 296
  55. Colvile, p. 30.
  56. a et b Biro & Passeron, p. 59.
  57. Bédouin, p. 274 et Biro & Passeron, p. 60.
  58. Biro & Passeron, p. 61.
  59. Biro & Passeron, p. 61.
  60. Cortanze, p. 76 et Biro & Passeron, p. 63.
  61. Biro & Passeron, p. 63.
  62. Colvile, p. 42.
  63. Bédouin, p. 276.
  64. a b et c Biro & Passeron, p. 71.
  65. Bédouin, p. 276
  66. Lettre d'André Breton à Joyce Mansour du 28 août 1961.
  67. Agret & Païni, p. 119.
  68. Association conçue par André Breton et André Thirion mais effectivement constitué sous l'égide du Parti communiste français.
  69. a et b Biro & Passeron, p. 76.
  70. a et b Biro & Passeron, p. 77.
  71. Durozoi, p. 667.
  72. Biro & Passeron, p. 78.
  73. Polizzotti, p. 807 note 138 et Itzhak Goldberg, article dans L'Œil no 763, avril 2023, p. 97.
  74. a et b Biro & Passeron, p. 79.
  75. Polizzotti, p. 567.
  76. Biro & Passeron, p. 82.
  77. Biro & Passeron, p. 83 et Colvile, p. 74.
  78. Biro & Passeron, p. 83.
  79. Polizzotti, p. 786 note 22.
  80. a et b Biro & Passeron, p. 87.
  81. Cortanze, p. 108 et Bédouin, p. 277.
  82. Bédouin, p. 278.
  83. Biro & Passeron, p. 96.
  84. Biro & Passeron, p. 100.
  85. Ottinger, p. 41 avec une photographie de l'artiste réalisée par Lee Miller en 1933.
  86. Durozoi, p. 663.
  87. Gilles Bernard, Alfred Courmes, le Cherche midi, Paris, 2003, page ???.
  88. Marcel Duchamp, Ingénieur du temps perdu, entretiens, Belfond, 1967, page ???
  89. Cortanze, p. 123 et Nicole Chardaire, notice bibliographique dans La Mort difficile, Le Livre de Poche, Paris, 1987, p. 1.
  90. Biro & Passeron, p. 108.
  91. Biro & Passeron, p. 178.
  92. Biro & Passeron, p. 117.
  93. Biro & Passeron, p. 118 et Durozoi, p. 665.
  94. Classement alphabétique à D
  95. Durozoi, p. 666.
  96. André Breton, Œuvres complètes tome 1, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, Paris, 1988-2008, (ISBN 2-07-011138-5), page 679.
  97. Colvile, p. 82.
  98. Polizzotti, p. 459.
  99. cf. (en) Silvano Levy, "Toni del Renzio in extremis" art. en ligne au 23 juin 2012.
  100. Allusion au roman de Raymond Radiguet Le Diable au corps qui connut un grand succès lors de sa parution et unanimement détesté par tous les surréalistes.
  101. Biro & Passeron, p. 123.
  102. L’Œil no 765, juin 2023, p. 24
  103. a et b Bédouin, p. 280.
  104. Biro & Passeron, p. 129.
  105. Hubert Haddad, Le Nouveau Magasin d'écriture, Zulma, 2006, p. 100.
  106. Biro & Passeron, p. 139.
  107. Colvile, p. 86.
  108. a et b Biro & Passeron, p. 140.
  109. Biro & Passeron, p. 147.
  110. Pierre 1983, p. 303 et Ottinger, p. 61.
  111. Citée comme compagne « dynamique » d'Alain Joubert dans Biro & Passeron, p. 227.
  112. Biro & Passeron, p. 152.
  113. Breton et sa fille, Aube, dresseront le thème astral de Léo Ferré dont les caractères sont des titres de chansons et dédicacé « cette naïve carte du ciel de sa naissance - en même temps qu'un calendrier perpétuel de l'amitié passionnée. » Daté du 18 février 1956 et reproduit dans Testament phonographe, édition La Mémoire de la mer, 1998, p. 95.
  114. « Ne publiez jamais ça ! Même en danger de mort ! », dit-il à Ferré sans plus d'explication. Témoignage de Léo Ferré, in Une nuit avec Léo Ferré, émission radiophonique diffusée le 1er janvier 1987 sur France Culture.
  115. « Le poète n'a plus rien à dire, il s'est lui-même sabordé depuis qu'il a soumis le vers français aux dictats de l'hermétisme et de l'écriture dite automatique. L'écriture automatique ne donne pas le talent. Le poète automatique est devenu un cruciverbiste dont le chemin de croix est un damier avec des chicanes et des clôtures : le five o'clock de l'abstraction collective. » Éditions de la Table Ronde, 1956.
  116. Breton, OC tome 4, p. XXX.
  117. Lucienne Cantaloube-Ferrieu, Chanson et poésie des années 1930 aux années 1960, Trenet, Brassens, Ferré ou les « enfants naturels » du surréalisme, A.-G. Nizet, 1981.
  118. Colvile, p. 94.
  119. Colvile, p. 100.
  120. Biro & Passeron, p. 169.
  121. Biro & Passeron, p. 170.
  122. Biro & Passeron, p. 171.
  123. Dictionnaire mondial des Littératures, Paris, Larousse, 1990, p. 99.
  124. André Breton, 42, rue Fontaine, photographies, étude Calmels Cohen, 2003, p. 193.
  125. Association André Breton : Chronologie du surréalisme, vignette 120, et Lettre à Marcel Duchamp, vignette 10.
  126. Laurent Le Bon (sous la direction de), Dada, Éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005, catalogue de l'exposition présentée au Centre Pompidou du au , p. 436 et Biro & Passeron, p. 172.
  127. Biro & Passeron, p. 172.
  128. Anecdote rapportée dans Ottinger, p. 127.
  129. Pierre 1983, p. 311.
  130. (es) « Lamolla, Antoni G. », sur www.museoreinasofia.es
  131. Claude Bonnefoy, La Poésie française des origines à nos jours, Paris, Le Seuil, 1975, p. 515.
  132. Colvile, p. 112.
  133. Pierre 1983, p. 312.
  134. Pierre 1983, p. 313.
  135. Pierre 1983, p. 31.
  136. Biro & Passeron, p. 192.
  137. Biro & Passeron, p. 197.
  138. Publiée dans Le Surréalisme et la peinture, Gallimard, 1965
  139. Clébert, p. 303 et Pierre 1983, p. 313.
  140. Biro & Passeron, p. 199 et Pierre 1983, p. 313.
  141. Ottinger, p. 139.
  142. Biro & Passeron, p. 200.
  143. a b et c Ottinger, p. 140.
  144. Biro & Passeron, p. 202.
  145. Bédouin, p. 282 et Pierre 1983, p. 313.
  146. Bédouin, p. 282.
  147. Colvile, p. 118.
  148. Ottinger, p. 142.
  149. Mireille Hilsum « René Hilsum, un éditeur des années vingt », dans "Bulletin du bibliophiles", 1983, ouvrage cité dans Breton, OC, tome 1, p. 1065.
  150. Biro & Passeron, p. 207.
  151. Bédouin, p. 282, Biro & Passeron, p. 208 et Colvile, p. 122.
  152. Biro & Passeron, p. 210 et Ottinger, p. 144.
  153. Biro & Passeron, p. 210 et Colvile, p. 131 et Pierre 1983, p. 315.
  154. Biro & Passeron, p. 212.
  155. Une photographie du masque de Breton est reproduite dans Henri Béhar, André Breton. Le Grand indésirable, Fayard, 2005, p. 265
  156. Biro & Passeron, p. 213.
  157. Maurice Nadeau dans La Quinzaine littéraire no 1007, 16 janvier 2010, p. 27.
  158. Biro & Passeron, p. 221.
  159. Biro & Passeron, p. 225.
  160. Biro & Passeron, p. 229.
  161. Pierre 1983, p. 315.
  162. Colvile, p. 148.
  163. André Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Gallimard, 1928-1965, p. 411.
  164. Biro & Passeron, p. 230.
  165. Classé à la lettre K dans l'ouvrage cité, avec un D majuscule pour la particule. Biro & Passeron, p. 234.
  166. Biro & Passeron, p. 235.
  167. Biro & Passeron, p. 236.
  168. Biro & Passeron, p. 237.
  169. Pour Mary Ann Caws, Les Vies de Dora Maar, Thames & Hudson, Paris, 2000 « la plupart des œuvres de Jacqueline Lamba entreposées au 42 rue Fontaine avaient disparu » et Biro & Passeron, p. 238 et Martine Cazin, Un peintre à Simiane. Jacqueline Lamba. 1910-1993, La Maison de Brian, 2008, p. 64.
  170. a et b Biro & Passeron, p. 240.
  171. a et b Bédouin, p. 283.
  172. Selon l'expression de Breton dans l' Anthologie de l'humour noir.
  173. Cité dans Colvile, p. 165.
  174. Biro & Passeron, p. 242.
  175. Bédouin, p. 283 et Biro & Passeron, p. 242.
  176. a et b Biro & Passeron, p. 243.
  177. Biro & Passeron, p. 244.
  178. Biro & Passeron, p. 245.
  179. Clébert, p. 343.
  180. Biro & Passeron, p. 50 et Colvile, p. 172.
  181. a et b Bédouin, p. 284.
  182. Les poèmes écrits sur un carnet conservé au Centre historique des Archives nationales, sont à ce jour, inédits.
  183. Colvile, p. 179 et Biro & Passeron, p. 252.
  184. Biro & Passeron, p. 252.
  185. Biro & Passeron, p. 256.
  186. Biro & Passeron, p. 257.
  187. Biro & Passeron, p. 258.
  188. Patrick Waldberg, Georges Malkine, Bruxelles, 1970, Georges Malkine, le vagabond du surréalisme, Paris musées, 1999 page mystérieuse
  189. a et b Bédouin, p. 285.
  190. Bédouin, p. 285 et Colvile, p. 186.
  191. Biro & Passeron, p. 263.
  192. Canonne, p. 323.
  193. Ottinger, p. 182.
  194. Biro & Passeron, p. 269.
  195. Cortanze, p. 237.
  196. Biro & Passeron, p. 275.
  197. Biro & Passeron, p. 277.
  198. Biro & Passeron, p. 278.
  199. Bédouin, p. 286 et Connaissance des arts no 718, septembre 2013, p. 40.
  200. L'expression est de Gérard de Cortanze, p. 244.
  201. Biro & Passeron, p. 284 et Colvile, p. 206 et Penelope Rosemont, Surrealist women : an international anthology, University of Texas Press, 1998, p. 226.
  202. Bédouin, p. 287.
  203. Nadja, in Breton, OC tome 1, p. 751.
  204. Pierre 1983, p. 320.
  205. Biro & Passeron, p. 298 et La Quinzaine littéraire no 972, 1er juillet 2008, p. 27.
  206. Claude Bonnefoy, La Poésie française des origines à nos jours, Paris, Le Seuil, 1975, p. 560.
  207. Jean-Luc Rispail, Les surréalistes : une génération entre le rêve et l'action, Paris, Gallimard, 1991, p. 85
  208. a et b Pierre 1983, p. 321.
  209. Biro & Passeron p. 303.
  210. Biro & Passeron, p. 310.
  211. Pierre 1983, p. 321 et Colvile, p. 218.
  212. Biro & Passeron, p. 10.
  213. Colvile, p. 228 et Biro & Passeron, p. 318.
  214. Biro & Passeron, p. 316.
  215. a b et c Biro & Passeron, p. 325.
  216. Breton, OC tome 1, p. LXI.
  217. Cortanze, p. 267 et Biro & Passeron, p. 332.
  218. Colvile, p. 245 et Biro & Passeron, p. 318.
  219. [1]
  220. Colvile, p. 254.
  221. A. et O. Virmaux, Cravan, Vaché, Rigaut, Paris, Rougerie, 1983, page ?
  222. Biro & Passeron, p. 366 et Alain Joubert, Entrée des fantômes, dans La Quinzaine littéraire no 991, 1er mai 2009, p. 10.
  223. Biro & Passeron, p. 367.
  224. a et b Biro & Passeron, p. 368.
  225. Biro & Passeron, p. 370 et Varian Fry et les candidats à l'exil. Marseille 1940-1941, Actes Sud, Arles, 1999, p. 54.
  226. a et b Biro & Passeron, p. 373.
  227. Page d'accueil sur Jaime Sáenz
  228. Claude Bonnefoy, La Poésie française, des origines à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 1975, p. 541.
  229. D. Couty, A. Rey, J.-P. de Beaumarchais, Dictionnaire des littératures de langue française, Paris, Bordas, 1988, vol. 4, p. 2224.
  230. Biro & Passeron, p. 374.
  231. Biro & Passeron, p. 378.
  232. Reproduction dans Biro & Passeron, p. 416.
  233. Biro & Passeron, p. 379.
  234. Biro & Passeron, pages 191 & 382.
  235. Colvile, p. 276.
  236. Biro & Passeron, p. 385.
  237. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1992, p. 847.
  238. Biro & Passeron, p. 396.
  239. Benjamin Péret, Yves Tanguy ou l'anatife torpille les Jivaros, 1935.
  240. Biro & Passeron, p. 398.
  241. Il est le 10e en partant, dans le sens des aiguilles d'une montre, du coin supérieur gauche.
  242. Breton, OC tome 1, p. LVII.
  243. Biro & Passeron, p. 11.
  244. Michel Corvin, Julien Torma, essai d'interprétation d'une mystification littéraire, Paris, Nizet, 1972.
  245. Jean Wirtz, Métadiscours et déceptivité : Julien Torma vu par le Collège de 'Pataphysique, Paris, P. Lang, 1997, page mystérieuse
  246. a et b Biro & Passeron, p. 405.
  247. Jean-Marc Campagne, Clovis Trouille, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1965, p. 106.
  248. Breton, OC tome 1, p. 816.
  249. Surréalisme au service de la révolution.
  250. Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires.
  251. Le Surréalisme et l'après-guerre, conférence prononcée à la Sorbonne en avril 1947
  252. Clébert, p. 585.
  253. Colvile, p. 290.
  254. Georges Grente (sous la direction de), Dictionnaire des littératures, volume 6 : XXe siècle, Paris, LGF-La Pochothèque, 1998, QUELLE PAGE ?'
  255. Biro & Passeron, p. 425.
  256. Biro & Passeron, p. 426.
  257. Citation reprise dans Agret & Païni, p. 147.
  258. Biro & Passeron, p. 427.
  259. Biro & Passeron, p. 429.
  260. Biro & Passeron, p. 431.
  261. Biro & Passeron, p. 433.
  262. Breton 1965, p. 254.
  263. Colvile, p. 302 et Biro & Passeron, p. 435.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]