Pers-Jussy
Pers-Jussy | |||||
![]() Mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Canton | La Roche-sur-Foron | ||||
Intercommunalité | CC Arve et Salève | ||||
Maire Mandat |
Louis Favre 2014-2020 |
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Code postal | 74930 | ||||
Code commune | 74211 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
3 025 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 162 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 06′ 28″ nord, 6° 16′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 480 m Max. 931 m |
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Superficie | 18,68 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Pers-Jussy (Pè-Dièssi en arpitan savoyard) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de Pers-Jussy est située sur le rebord nord-est du plateau des Bornes (ne pas confondre avec le massif homonyme). Elle fait partie du canton de Reignier et est limitrophe des communes de Reignier-Ésery, Arbusigny, La Chapelle-Rambaud, Etaux, Scientrier et Cornier.
Elle occupe une surface de 1 800 hectares, ce qui la classe parmi les plus vastes du canton de Reignier.
Topographiquement, on peut distinguer deux secteurs :
- à l'est, se trouve la partie basse dont l'altitude croît faiblement d'est en ouest entre 480 et 600 mètres : on y trouve le Chef-lieu et les hameaux les plus peuplés (Jussy, Loisinges, Chevrier, Navilly) ;
- à l'ouest, une pente assez forte donne accès à un plateau vallonné qui culmine à 930 m dans le lieu-dit Combloux : ce sont les « hauts » de la commune, entaillés par un profond sillon où coule le Foron de Reignier.
D’autres cours d’eau irriguent la commune en dévalant la pente évoquée précédemment : les plus importants sont le Nant Guin, le Nant du Châble, le Nant de la Femme et le Vuarapan.
Le recensement de 1999 a dénombré 2 105 habitants. Pers-Jussy est donc une grosse commune, cependant la population est dispersée dans une dizaine de villages (ainsi appelle-t-on les hameaux en Savoie) dont certains peuvent rivaliser avec le chef-lieu (appelé autrefois Village du clocher ou Village de l’église). Cette configuration originale explique qu’aujourd’hui encore, malgré les bouleversements démographiques du XXe siècle, Pers-Jussy a gardé bien des caractères de petite commune rurale
Toponymie[modifier | modifier le code]
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Pè-Dyèssi, selon la graphie de Conflans[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Ancienne présence d'un dolmen de l'époque mégalithique, aujourd'hui disparu[2].
Le Châtelard du Foug[modifier | modifier le code]
Du seul château fort entièrement situé sur la commune de Pers-Jussy, le châtelard d'Arbusigny ou châtelard du Foug, une maison forte dont il ne reste pratiquement rien : quelques vestiges de soubassements de murailles qui disparaissent sous les ronces et les buissons sur la colline du Châtelard, près de la Charmille.
Son nom viendrait de « l'Eau de Fouz », terme par lequel on désignait le Foron qui coule en contrebas. On pense qu'il a été construit à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe, il est donc approximativement contemporain de la tour de La Roche. Son rôle était de surveiller « le grand chemin de Reignier à La Roche ».
Il appartint successivement à plusieurs familles seigneuriales dont l'histoire est assez complexe mais toutes étaient vassales des comtes de Genève : historiquement, la seigneurie dépendant de ce château faisait donc partie du Genevois.
Le bâtiment avait la forme d'un polygone irrégulier, tout en longueur, qui s'étirait sur environ 80 m à la crête de la colline . « Par une première porte on entrait dans une cour basse et de là, par un long couloir entre deux murs, on montait à l'enclos supérieur du château. Une seconde porte donnait accès à la cour supérieure du Châtelard, défendue […] par une tour carrée de 7,3 m à 7,5 m de côté » (T) dont les murs avaient plus d'un mètre d'épaisseur. « Les logements étaient appuyés contre l'enceinte au nord et au couchant […] une tour carrée légèrement en saillie, occupait l'angle septentrional des logis, probablement le donjon ».
Dès la fin du XVIe siècle, il était déjà en ruines, celles-ci demeurèrent imposantes jusqu'à une période assez récente mais les pierres furent peu à peu enlevées pour faire des constructions dans les environs immédiats. Les bâtisses anciennes de la Charmille ont été en grande partie édifiées à l'aide de ces matériaux. Ref : Blondel
Période contemporaine[modifier | modifier le code]
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 1], dont 300 pour la commune[5],[6]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[7].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Depuis 1945, six maires se sont succédé à Pers-Jussy :
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2016, la commune comptait 3 025 habitants[Note 2], en augmentation de 13,72 % par rapport à 2011 (Haute-Savoie : +7,29 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Monuments[modifier | modifier le code]
La commune possède ou a possédé un patrimoine architectural hérité du passé :
- l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
- le château de Cevins
- le château d'Ornex
- ainsi que les fortifications dite la Tour et le Châtelard (châtelet)
Personnalités[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Pers-Jussy se blasonnent ainsi : Taillé ; au premier d'azur à une tour d'argent maçonnée se sable sur une terrasse de sinople, sénestrée d'un écusson d'or à quatre points equipolés d'azur ; au second d'or a un pont d'argent aussi maçonné de sable, franchissant une rivière d'azur mouvant de la pointe et accompagné en chef d'un écusson palé d'or et de gueules.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 339-340 « Pers-Jussy ».
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[3],[4].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Pierre Broise, « Antiquités gallo-romaine en Faucigny », Bulletin de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève (SHAG), no XVIII, , p. 228.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-71710-235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 59-62.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-71710-235-2), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Les Arts Décoratifs, « Jacquet ».
- Anne Buttin et Sylvain Jacqueline, Les peintres de la Savoie : 1860-1960, Éditions de l'Amateur, , 254 p. (ISBN 978-2-8591-7241-1), p. 245.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-9156-8815-3), p. 320.