Perrecy-les-Forges

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Perrecy-les-Forges
Perrecy-les-Forges
L'église paroissiale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Claudius Michel
2014-2020
Code postal 71420
Code commune 71346
Démographie
Gentilé Perrecycois(e)
Population
municipale
1 547 hab. (2021 en diminution de 6,81 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 36′ 56″ nord, 4° 12′ 56″ est
Altitude Min. 264 m
Max. 353 m
Superficie 33,82 km2
Élections
Départementales Saint-Vallier
Localisation
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Perrecy-les-Forges
Liens
Site web perrecy-les-forges.fr

Perrecy-les-Forges est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Localisation

Urbanisme

Morphologie urbaine

Villages, hameaux, lieux-dits et écarts
  • Champéroux, également appelé Champ-croux d'après les cadastres du XIXe siècle, auparavant considéré comme un village[1], est un hameau situé au sud de la commune et à l'est de l'Oudrache.
  • Valtat, hameau dont le nom provient d'une famille ramenée de Bussières par la famille de Jaucourt possédant la seigneurie en partie[réf. souhaitée].

Toponymie

Avant la Révolution, la commune s'appelait Saint-Germain-en-Vallière. Elle fut rebaptisée Cercy-la-Dheune pendant la Révolution. Elle fut rebaptisée Perrecy en 1793, puis Perrecy-les-Forges en 1801[2].

Histoire

Au IXe siècle, dans le testament du comte Ecchard de Mâcon, fils de Childebrand III, on apprend que ce dernier possède une villa à Perrecy, qui lui vient de Childebrand Ier. Cette seigneurie a fait en 874, l'objet d'un conflit jugé par Adalard entre Ecchard et saint Vulfade (866-876), archevêque de Bourges[3].

Des forges ont fonctionné de 1634 à 1840.

1804 : Perrecy-les-Forges est l'une des premières communes de Saône-et-Loire à être cadastrée, conformément aux dispositions de l’arrêté du 12 brumaire an XI établissant le premier système de cadastre dit « par masse de culture » (il s’agissait d’établir la nature des cultures présentes sur le territoire des communes sans introduire toutefois de découpage entre les parcelles, l’administration se chargeant de faire coïncider les déclarations des propriétaires et les superficies concernées)[Note 1].

L'extraction de la houille a duré jusque dans les années 1930.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

  • Maire sortant : Claudius Michel
  • 19 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2011 : 1 731 habitants)
  • 1 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CU Creusot Montceau)
Résultats de l'élection municipale du à Perrecy-les-Forges[4]
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % CM CC
Claudius Michel * DVD 583 64,49 16 1
Jean-Paul Baudin SE 321 35,50 3
Inscrits 1 249 100,00
Abstentions 304 24,34
Votants 945 75,66
Blancs et nuls 41 4,34
Exprimés 904 95,66
* Liste du maire sortant

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? mars1977 Rémi Satinet    
mars 1977 juin 1995 Robert Delès PCF  
juin 1995 mars 2001 Paul Jacquet DVD  
mars 2001 2002 Jean Labarre DVD  
2002 mars 2008 Paul Gaumont DVD  
mars 2008 en cours Claudius Michel    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6].

En 2021, la commune comptait 1 547 habitants[Note 2], en diminution de 6,81 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3541 3521 4121 7341 8182 0251 9811 9211 805
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7291 8091 8211 6941 7741 8931 9931 9141 956
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8341 8921 8711 7031 7821 7181 5101 6012 014
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
2 1692 1462 1752 2052 0231 8231 7461 7071 726
2014 2019 2021 - - - - - -
1 6691 5681 547------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église.
Une sculpture du porche roman.
Bénédictin de la réforme de Perrecy - (Gosselin - 1718 - Histoire Des Ordres Monastiques).

Église Saint-Pierre-et-Saint-Benoît

Le prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Benoît de Perrecy-les-Forges dépendant de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, fut institué en 876 par le testament du comte Eccard II, seigneur de Perrecy, mais aussi comte de Mâcon, Chalon, Autun etc. Celui-ci, proche de sa fin, sans descendance, veut effacer le doute sur la légitimité de sa possession de Perrecy, contestée de longue date par l'évêché de Bourges. Eccard II donne donc Perrecy au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire, où il avait fait ses études, pour fournir à ce dernier un site propice à l'installation d'un monastère de repli, au milieu des terres, dans le cas d'une attaque viking sur la Loire. Les bénédictins de Saint-Benoît-sur-Loire s'installent immédiatement et construisent un édifice imposant.

L'église actuelle est en effet construite par eux entre 1020 et 1030 environ[9], et ne date donc pas de leur installation directe. Cette église est conservée presque d'un bout à l'autre : seule l'extrémité occidentale (dernière travée de la nef et avant-nef) constitue une reprise du XIIe siècle. Le plan de l'église primitive est largement conservé : il ne manque actuellement en élévation que le bas-côté nord (dont il ne reste qu'un petit fragment) et l'extrémité du croisillon sud du transept, ainsi que le haut vaisseau du chœur.

En élévation, il subsiste donc de la construction initiale (début du XIe siècle) :

  • la totalité du mur sud de la nef, très déversé ;
  • la totalité de la croisée du transept, jusqu'à la coupole surplombant la tour-lanterne ;
  • les murs du chœur avec ses deux travées de bas-côtés ;
  • la base de l'abside polygonale[10].

Tous ces éléments sont construits en maçonnerie de petit moellon carré, très caractéristique du XIe siècle et bien distinct des autres parties. La sculpture manque presque complètement : les seuls chapiteaux sont ceux des baies géminées formant claire-voie intérieure au-dessus des grands arcs de la croisée. Seules des impostes moulurées, ayant servi d'appui pour les cintres, viennent animer la nudité des murs, lesquels ne comportent aucune lésène ni bandeau. Cette muralité semble faite pour recevoir des peintures, dont la prospection reste à faire.

Cet édifice, un très bel exemple d'architecture religieuse des XIe et XIIe siècles, a naturellement subi de nombreuses réparations au cours de sa longue histoire. On notera :

  • vers 1095, le voûtement ou le re-voûtement du croisillon nord du transept, en voûte d'arêtes, avec renforcement de la structure par des contreforts intérieurs (ronds) et extérieurs (aux angles, mais non diagonaux) ;
  • vers 1120, un agrandissement ou reconstruction spectaculaire : allongement de la nef et construction entièrement neuve, en grande partie en pierre de taille de fort appareil, d'une avant-nef à deux niveaux richement ornés, et surmonté d'une tour-beffroi à deux niveaux également ;
  • au XVe siècle, une reconstruction du chœur, également en pierre de taille, avec d'immenses baies en lancette à remplages ; le remplacement du cloître, adossé au bas-côté sud de la nef, par un cloître voûté d'ogives, dont seuls les culs-de-lampe subsistent.

Le mur nord de la nef a été presque entièrement reconstruit, à une date indéterminée de l'époque gothique, sur l'emprise de la grande arcade nord, disparue avec le bas-côté nord presque entier.

À l'initiative du père Laborier, curé de Perrecy de 1941 à 1949, le chevet de l'église est orné depuis 1946 d'un vitrail à la gloire de saint Benoît, patron de l'église[11].

La tour lanterne est typique romane : elle est montée sur trompes et s'éloigne donc des modèles carolingiens, tels que la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, en plan octogonal et couronnée en arêtes. Ses dimensions sont considérables pour l'époque (hauteur : 18 mètres). Son état de conservation est exceptionnel.

Autres

  • Tour du château de Versigny
  • Château de Commerson
  • Château de Bellevue
  • Maisons anciennes
  • Forges, mines de charbon, carrières
  • Musée municipal
  • Vallée de l'Oudrache

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Bibliographie

  • Perrecy-les-Forges et son prieuré, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 9 (), pp. 3-6.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. La démarche était expérimentale : 1800 communes avaient été retenues pour l’ensemble du territoire national. Tirées au sort, elles devaient être au moins deux par arrondissement et pas plus de huit, théoriquement. Pour le département de Saône-et-Loire, il subsiste aujourd’hui une quarantaine de plans, disponibles sur le site internet des archives départementales, avec une répartition inégale d’un arrondissement à l’autre. Techniquement, le plan devait être réalisé à l'échelle du 1/5000e, après arpentage et triangulation. Le territoire de la commune était divisé en masses colorées figurant de la même manière les terrains portant des récoltes identiques. Source : Annie Bleton-Ruget, Un département à l'aube du XIXe siècle : images et représentations de la Saône-et-Loire, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 18-24.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. http://www.archives71.fr/ark:/60535/s00555c5111c7bea/556da534b6ee2
  2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=26527
  3. Joseph Rosny, Histoire de la ville d'Autun..., Autun, 1802, Impr. Dejussieu rue de l'Arbalète. p. 162.
  4. Résultats officiels pour la commune Perrecy-les-Forges
  5. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  6. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  8. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  9. Laule Ulrike, Bourgogne. Art, architecture et paysages, Ullmann, 2007, p. 220-222 ; voir aussi le site assez bien fait des Amis de l'église de Perrecy.
  10. Voir les absides polygonales de Saint-Vital de Ravenne, de la chapelle palatine d'Aix et de Cluny III.
  11. « L'église de Perrecy-les-Forges », article de Georges Chavron paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 116 de décembre 1998, pages 14 à 16.
  12. « André Blondel (1863-1938) », sur Montceau-news (consulté le )

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