Penthetria longiventris

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Plecia longiventris, Plecia superba

Penthetria longiventris
Description de cette image, également commentée ci-après
Penthetria longiventris en 1937 photo de N. Théobald.
37.2–33.9 Ma
3 collections
Classification Paleobiology Database
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre Diptera
Sous-ordre Nematocera
Infra-ordre Bibionomorpha
Famille Bibionidae
Sous-famille Pleciinae
Genre Penthetria

Espèce

 Penthetria longiventris
(Théobald, 1937)

Synonymes

  • Plecia longiventris Théobald, 1937
  • Plecia superba Théobald, 1937

Penthetria longiventris est une espèce fossile de mouches de la famille des Bibionidae (les « mouches de Saint-Marc » ou « mouches noires »).

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Penthetria longiventris est publiée en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) dans sa thèse sous le protonyme Plecia longiventris[1],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

L'holotype Ni 7 et sa contre empreinte Ni 3, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Éocène (37,2 à 33,9 Ma) faisait partie de la collection du muséum de Nimes[note 1] et vient du lieu-dit Les Fumades, dans la formation de Célas, dans le Gard[3].

Il a aussi un cotype C 74 de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Marseille et venant de la formation de Célas dans le Gard[3].

Reclassement[modifier | modifier le code]

Cette espèce a initialement été classée dans le genre Plecia . Elle a été reclassée en 2017 par J. Skartveit et A. Nel[4] dans le genre Penthetria.

Selon les synonymes actuellement référencés dans Paleobiology Database, il a aussi plusieurs autres paratypes concernant Plecia superba : C 72, C 73 et C 10 venant du Muséum de Marseille et du gisement de Célas[2],[5].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique longiventris signifie en latin « à long ventre ».

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[1],[note 2] :

« Bel insecte. Tête et thorax noirs. Abdomen brun, pattes brunes, ailes jaune-clair. Tête arrondie ; deux antennes cylindriques, se rétrécissant légèrement vers l'extrémité ; une dizaine d'articles courts et finement poilus, le dernier article un peu plus long que les précédents. Thorax ovale ; suture noto-pleurale très marquée, longitudinale ; les deux sutures sont parallèles et se réunissent à l'arrière par une suture transversale, formant ainsi une dépression en V. Pattes grêles, finement velues, cuisse légèrement renflée, tibias fins et longs avec éperon à l'extrémité, un éperon à la patte antérieure, deux éperons aux autres ; tarses à cinq articles dont le premier est le plus long, le dernier porte deux griffes. Ailes allongées, dépassant l'abdomen ; C marginale, s'étendant jusqu'au sommet de l'aile ; Sc parallèle à C, accolée à R, se termine dans C vers le tiers externe de l'aile ; R se rattache à C au delà du tiers externe, Rs se détache de la précédente vers le tiers interne, concave vers l'arrière, se dirige vers le sommet de l'aile, émet une branche antérieure fléchie et se raccordant à C; M divisée en deux branches, la branche antérieure se relie à Rs par une nervure transversale, formant une cellule RM fermée ; Cu sort de la base de l'aile, reliée à M par une nervure transversale ; une seule A. Abdomen brun ; huit segments bien distincts ; fine pilosité. Maximum de largeur au troisième segment, se rétrécit progressivement vers l'arrière. »[6].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale du corps est de 11 mm ; la longueur de la tête 1 mm ; la longueur du thorax 2,5 mm ; la longueur de l' abdomen 7,5 mm ; la longueur de l'aile 9,5 mm[1].

Affinités[modifier | modifier le code]

L'échantillon Ni 7 rappelle beaucoup Plecia lugens Oustalet (R 1008 de Kleinkems), mais dans ce dernier, l'abdomen est en fuseau, alors que celui-ci a plutôt la forme d'un cône de sapin[7].

Biologie[modifier | modifier le code]

Selon Nicolas Théobald, les Bibionidés sont le genre dominant de la faune entomologique du Sannoisien du Gard. Ces diptères floricoles qui vivent sur des îlots herbeux d'un lac aux eaux calmes et peu profondes ont des larves aquatiques[8]. Toutefois, la disposition variée des couches sédimentaires indique des crues périodiques[9]. L'ensemble a un caractère méditerranéen à affinités subtropicales très prononcées[10]. Le climat est semblable au climat actuel des Indes orientales et du sud de la Chine[11].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon la Thèse de 1937
  2. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]