Pensées philosophiques

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Pensées philosophiques
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Édition princeps

Auteur Denis Diderot
Pays Drapeau de la France France
Genre Essai
Éditeur s.n. (en fait Laurent Durand)
Lieu de parution La Haye (en fait Paris)
Date de parution 1746
Chronologie

Les Pensées philosophiques sont un recueil d’aphorismes que l’écrivain français Denis Diderot publia en 1746 ; c'est sa première œuvre personnelle, mais publiée anonymement et clandestinement.

Analyse[modifier | modifier le code]

Édition et réception[modifier | modifier le code]

L'ouvrage est publié en 1746 avec une adresse fictive (La Haye). C'est en fait l'éditeur parisien Laurent Durand, alors établi rue Saint-Jacques, qui l'édite clandestinement.

« Piscis hic non est omnium » : ce poisson-là n’est pas pour tout le monde. Expression empruntée au Pygmalion (1741) d'André-François Boureau-Deslandes, qui l'a lui-même forgée d'après un passage des Saturnales de Macrobe (3, 16, 4). Diderot la reprendra dans la lettre à Sophie Volland du . Cette phrase qui figure sur la page de titre de la première édition montre que l’auteur a bien conscience d’y tenir des propos qui vont déranger la vision établie de la religion. L’ouvrage est d’ailleurs publié anonymement, soi-disant à La Haye. Diderot ne s’y était pas trompé : ce livre connut un succès retentissant et fut condamné au feu par arrêt du parlement de Paris du .

Références[modifier | modifier le code]

  • Douglas G. Creighton, « A Genevan Reaction to Diderot’s Pensées philosophiques: Jacques-Francois de Luc », City and Society in the 18th Century, Toronto, Hakkert, 1973, p. 259-80.
  • (en) Lester G. Crocker, « Pensée XIX of Diderot », Modern Language Notes, Nov 1952, n° 67 (7), p. 433-39.
  • Daniel Droixhe, « Bibliographie matérielle et critique textuelle : à propos de l’édition de 1751 des Pensées philosophiques de Diderot », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, Apr 2003, n° 34, p. 200-08.
  • René Étiemble, « Structure et sens des Pensées philosophiques », Romanische Forschungen, 1962, n° 74, p. 1-10.
  • (en) G. R. Havens, « Rousseau’s First Discourse and the Pensées philosophiques of Diderot », Romanic Review, 1942, n° 33, p. 356-359.
  • Andrée M. F. Kail, « Un Argument des Pensées philosophiques: Scolastique et siècle des lumières », French Review, May 1958, n° 31 (6), p. 517-23.
  • Jacques Marx, « Autour des Pensées philosophiques : Une lettre inédite de Georges Polier de Bottens », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, Genève, Inst. et Musée Voltaire, 1971, p. 99-108.
  • R. Morin, Les Pensées philosophiques de Diderot, devant leurs principaux contradicteurs au XVIIIe siècle, Paris, Belles Lettres, 1975.
  • Roland Mortier, « À propos de la source de l’Addition aux Pensées philosophiques de Diderot », Revue d’Histoire Littéraire de la France, 1967, n° 67, p. 609-612.
  • (en) Robert Niklaus, « Baron de Gaufridi’s Refutation of Diderot’s Pensées philosophiques », Romanic Review, 1952, n° 43, p. 87-94.
  • Robert Niklaus, « Les Pensées philosophiques de Diderot et les Pensées de Pascal », Diderot Studies, 1981, n° 20, p. 201-217.
  • Marie Souviron, « Les Pensées philosophiques de Diderot ou les Provinciales de l’athéisme », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 1985, n° 238, p. 197-267.
  • Gerhardt Stenger, « L’atomisme dans les Pensées philosophiques : Diderot entre Gassendi et Buffon », Dix-huitième Siècle, 2003, n° 35, p. 75-100.
  • Raymond Trousson, « Michel-Ange Marin et les Pensées philosophiques », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 1992 Oct, n° 13, p. 47-55.
  • Jerome Vercruysse, « Recherches bibliographiques sur les Pensées philosophiques de Diderot », Dix-Huitième Siècle, 1972, n° 4, p. 374-78.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Texte sur wikisource établi par Assézat et Tourneux, Garnier, Paris, 1875.
Éditions critiques

Liens externes[modifier | modifier le code]