Peinture japonaise

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La peinture japonaise (絵画, kaiga?), l'un des plus anciens et des plus raffinés des arts visuels japonais, comprend une grande variété de genres et de styles. Comme c'est le cas dans l'histoire des arts japonais en général, la longue histoire de la peinture japonaise présente à la fois la synthèse mais aussi la concurrence entre l'esthétique japonaise native et l'adaptation d'idées importées, principalement de la peinture chinoise, particulièrement influente dans un certain nombre de domaines.

L'influence occidentale ne devient significative qu'à partir de la fin du XIXe siècle, parallèlement au développement du japonisme en Occident. Contrairement à la formation de l'artiste en Occident, la formation classique du peintre au Japon est inséparable de l'apprentissage de la calligraphie[1].

Les thèmes, où l'influence chinoise est régulièrement significative, comprennent la peinture religieuse bouddhiste, les lavis de paysages selon la tradition chinoise de la peinture de lettrés, ainsi que la peinture d'animaux et de plantes, en particulier les oiseaux et les fleurs. Cependant, des traditions typiquement japonaises se sont développées dans tous ces domaines. Le sujet qui est largement considéré comme le plus caractéristique de la peinture japonaise, et plus tard de l'impression, est la représentation de scènes de la vie quotidienne et de scènes narratives souvent remplies de personnages et de détails.

Sans aucun doute, cette tradition commence au début de la période médiévale sous l'influence chinoise dont les premières manifestations sont maintenant indiscernables, sauf dans les termes les plus généraux. Mais à partir de la période des premières œuvres qui nous sont parvenues, s'est développée une tradition spécifiquement japonaise qui a duré jusqu'à l'époque moderne. Comme en Chine, la peinture japonaise est inséparable de la calligraphie. C'est fondamentalement un « art du trait » où la notion de trait n'est pas la même qu'en Occident qui voit le trait comme un pur contour, une limite[2].

Cette importance de la calligraphie explique également le fait qu'au Japon, dans la tradition, les peintres sont des lettrés, tandis que la peinture a été considérée en Occident, jusqu'à la Renaissance, comme un art de la matière, trompeur, par opposition à la philosophie, la géométrie et la musique, selon une tradition de pensée platonicienne ou néo-platonicienne. Les Quatre Trésors du lettré sont au cœur de la peinture japonaise qui utilise traditionnellement l'encre[3].

La liste officielle des peintures des Trésors nationaux du Japon comprend 158 œuvres ou ensemble d’œuvres du VIIIe siècle au XIXe siècle (y compris un certain nombre de peintures chinoises depuis longtemps conservées au Japon) qui rassemble les peintures japonaises les plus précieuses.

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Ogata Kōrin (1658-1716). Vagues à Matsushima. Paravent à six feuilles. Encre, couleurs et or sur papier, 150.2 x 367.8 cm. Museum of Fine Arts, Boston

Chronologie

Kofun de Takamatsuzuka. Asuka, Nara. Peinture murale, fin VIIe-début VIIIe siècle

Période Kofun et période Asuka (jusqu'en 710)

Les origines de la peinture japonaise remontent bien en avant dans la période préhistorique du Japon. Des poteries de la période Jōmon et des dōtaku (cloches de bronze) de la période Yayoi (300 av. J.-C.–300 ap. J.-C.) portent des représentations figurées simples, ainsi que des motifs botaniques, architecturaux et géométriques. Des peintures murales avec des dessins géométriques et figuratifs ont été trouvées dans de nombreux tumuli datant des périodes Kofun et Asuka (300–700).

Avec l'introduction du système chinois d'écriture (kanji), des modes chinois d'administration gouvernementale et du bouddhisme à la période Asuka, de nombreuses œuvres d'art sont importées au Japon en provenance de Chine et des copies locales dans des styles similaires commencent à être produites.

Époque de Nara (710-794)

Tandis que le bouddhisme s'établit au Japon durant les VIe et VIIe siècles, la peinture religieuse s'épanouit et est utilisée pour orner de nombreux temples érigés par l'aristocratie. Cependant, la période de Nara est plus reconnue pour ses importantes contributions dans l'art de la sculpture que pour sa peinture.

Les plus anciennes peintures subsistantes de cette période comprennent les fresques sur les murs intérieurs du kon-dō (金堂?) au temple Hōryū-ji à Ikaruga, (préfecture de Nara). Ces peintures murales, ainsi que des images peintes sur l'important sanctuaire Tamamushi, comprennent des récits tels que les Jātaka, épisodes de la vie de Shakyamuni, le Bouddha historique, en plus des images iconiques de bouddhas, de bodhisattvas et diverses divinités mineures.

Le style rappelle la peinture chinoise de la dynastie Sui ou de la fin de la période des Seize Royaumes. Cependant, au milieu de l'époque de Nara, les peintures dans le style de la dynastie Tang deviennent très populaires. Elles comprennent également les peintures murales dans le kofun de Takamatsuzuka, datant d'environ 700. Ce style s'est développé dans le genre kara-e, qui reste populaire jusqu'au début de l'époque de Heian.

Comme la plupart des peintures de la période de Nara sont de nature religieuse, la grande majorité est réalisée par des artistes anonymes. Une grande collection d'art de la période Nara, japonaise comme chinoise de la dynastie Tang[4] est conservée au Shōsō-in, un dépôt du VIIIe siècle ancienne possession du Todai-ji et actuellement géré par l'agence impériale. Modèle:Message galerie

Époque de Heian (794-1185)

Détail d'un des rouleaux illustrés du Dit du Genji. Écrit au XIe siècle par Murasaki Shikibu. Peint vers 1130. H. 21 cm
Paravent à décor de paysage. XIe – XIIe siècle. Couleurs, soie. 6 feuilles, ch. 146 x 42 cm. Milieu de l'époque Heian. Musée National de Kyoto.
Rouleau des « animaux gambadant » (détail). Emaki du XIIe siècle. Encre sur papier, H. 30 cm

Avec le développement des sectes bouddhistes ésotériques Shingon et Tendai, la peinture des VIIIe et IXe siècles consiste en images religieuses, plus particulièrement celle des peintures de mandala (曼荼羅, mandara?). De nombreuses versions de mandalas, les plus célèbres étant le « mandala du monde du diamant » et le « mandala de la matrice » au Tō-ji à Kyoto, sont créés sous formes de rouleaux suspendus et aussi comme peintures sur les murs des temples. Un remarquable exemple ancien se trouve à la pagode à quatre étages de Daigo-ji, temple situé au sud de Kyoto.

L'importance croissante des sectes de la Terre pure du bouddhisme japonais au Xe siècle, entraîne le développement de nouvelles image-types pour satisfaire les besoins de dévotion de ces sectes. Parmi celles-ci, les raigōzu (来迎図?), qui représentent Amida Bouddha avec ses assistants bodhisattvas Kannon et Seishi, arrivant pour accueillir les âmes des fidèles défunts au paradis de l'ouest d'Amida.

Un remarquable exemple primitif datant de 1053 est peint à l'intérieur du bâtiment du Phénix au Byodo-in, un temple situé à Uji, Kyoto. Cette peinture est également considérée comme un premier exemple de ce qui est appelé yamato-e (大和絵?), ou « peinture de style japonais », dans la mesure où elle intègre des éléments du paysage tels que de douces collines qui semblent refléter quelque chose de l'aspect réel du paysage de l'ouest du Japon. Stylistiquement cependant, ce type de peinture perpétue les traditions de la peinture de paysages du « style bleu et vert » de la dynastie Chinoise Tang. Yamato-e est un terme imprécis qui fait toujours l'objet de discussions parmi les historiens de l'art japonais.

Le milieu de l'époque de Heian est considéré comme l'âge d'or des yamato-e qui sont initialement utilisés pour les portes coulissantes (fusuma) et les paravents pliants (byōbu). Cependant, de nouvelles formes de peinture apparaissent, surtout vers la fin de l'époque de Heian, dont l'emakimono, ou long rouleau portatif illustré. Différents emakimono illustrent des romans, tels que le Genji Monogatari, des ouvrages historiques, tels que le Ban Dainagon Ekotoba et des œuvres religieuses.

Dans certains cas, les artistes d'emaki emploient des conventions narratives picturales utilisées dans l'art bouddhique depuis les temps anciens, tandis qu'en d'autres occasions, ils imaginent de nouveaux modes narratifs qu'ils pensent aptes à transmettre visuellement le contenu émotionnel du récit sous-jacent. Le Genji Monogatari est organisé en épisodes discrets, tandis que le Ban Dainagon Ekotoba, plus nerveux, utilise un mode de narration continue afin de souligner le mouvement vers l'avant du récit. Ces deux emaki diffèrent aussi du point de vue du style, avec les coups de pinceau rapides et la légère coloration du Ban Dainagon qui contrastent de façon frappante avec les formes abstraites et les vifs pigments minéraux des rouleaux du Genji. Le « siège du palais de Sanjō » est un autre exemple célèbre de ce type de peinture.

Les e-maki comptent aussi parmi les plus anciens et les plus grands exemples des styles de peinture otoko-e (images d'hommes) et onna-e (images de femmes). Il y a beaucoup de différences subtiles entre les deux styles. Bien que les termes semblent suggérer les préférences esthétiques de chaque genre, les historiens de l'art japonais ont longtemps débattu de la signification réelle de ces termes qui restent cependant flous. Les différences entre les thèmes sont peut-être les plus facilement perceptibles. Le style onna-e, symbolisé par le rouleau du Le Dit du Genji, traite généralement de la vie de cour et des romans courtois tandis que le otoko-e, représente souvent des événements historiques et / ou semi-légendaire, en particulier des batailles.

Le paysage peut se déployer sur les paravents. Probablement le plus ancien, XIe – XIIe siècle, le paravent avec paysage du Tô-ji (aujourd'hui au Musée National de Kyôto) présente une scène narrative dans un vaste paysage d'inspiration chinoise, témoignant de sa proximité avec la peinture chinoise, en bleu et vert, mais avec une attention à évoquer les environs de Kyoto et le monde des oiseaux, qui sont, tous deux, de sensibilité japonaise[5].

Époque de Kamakura (1185-1333)

Anonyme. Portrait de Minamoto no Yoritomo. Encre et couleurs sur soie. Trésor national de Jingō-ji. Kyōto
Attaque nocturne du palais de Sanjō (détail d'un rouleau illustré du Dit de Heiji, illustration composée au XIIIe siècle, Kamakura). H. 41,3 cm (ens. image: 41.3 x 700,3 cm) Musée des beaux-arts de Boston

Ces genres perdurent pendant l'époque de Kamakura du Japon. La production de e-maki de différentes sortes se poursuit. L'époque de Kamakura reste toutefois beaucoup plus fortement marquée par l'art de la sculpture que par la peinture.

Comme la plupart des peintures des époques de Heian et de Kamakura sont de nature religieuse, la grande majorité est réalisée par des artistes anonymes.

Époque de Muromachi (1333-1573)

Les pins, Hasegawa Tohaku, fin XVIe siècle, encre sur papier, paravent à six feuilles, 156 × 345 cm. Musée national de Tokyo
Paysage sous la tempête, Sesson Shukei, XVIe siècle, encre et couleurs légères sur papier, 22 x 31,4 cm
Scène de la guerre de Genpei (1180-1185). Kanō Motonobu, (1476-1569). Paravent à six feuilles.
La cascade de Nachi. XIIIe siècle, couleurs sur soie, H. 159cm. Tokyo, Musée Nezu. Peinture Shintō
Sesshu (1420-1506). Rouleau suspendu. Paysage chinois aux montagnes rocheuses; maisons sur la rive; bateau. Technique de l'encre brisée (hatsuboku 破). Encre sur papier, 63.5

La peinture shintō est née du bouddhisme syncrétique (honji suijaku) qui incorpore les dieux shintō en tant que manifestations des divinités ésotériques. Les codes de représentation de la figure divine sont ceux de la peinture yamato. Les sanctuaires shintō se construisent en vue frontale selon les codes chinois de représentation de mandara. Le mandala de la cascade de Nachi n'est donc pas une simple peinture de paysage, mais la glorification d'une divinité shintō[6].

Au cours du XIVe siècle, la multiplication des grands monastères zen à Kamakura et Kyoto a un profond impact sur les arts visuels. Le suibokuga, ou sumi-e, un style monochrome austère de peinture à l'encre en provenance des dynasties Song et Yuan de Chine, remplace dans une large mesure les peintures polychromes sur rouleaux de la période précédente, bien que subsiste partiellement la peinture de portraits polychromes — essentiellement sous la forme des peintures chinso des moines zen. La représentation par le prêtre et peintre Kao du légendaire moine Kensu (Hsien-tzu en chinois) au moment où il atteint l'illumination est typique de cette peinture. Ce type de peinture est exécutée avec des coups de pinceau rapides et un minimum de détails.

La pêche au poisson-chat avec une gourde (conservé au Taizō-in, Myoshin-ji, Kyoto), par le prêtre et peintre Josetsu, marque un tournant dans la peinture de l'époque Muromachi. Au premier plan, un homme sur la rive d'un ruisseau tient une petite gourde et regarde un grand poisson-chat glissant dans l'eau. Le plan moyen est rempli de brouillard et à l'arrière-plan, les montagnes paraissent lointaines. Il est généralement admis que le « nouveau style » de la peinture, exécutée aux environs de 1413, se réfère à un sens plus chinois de la profondeur de l'espace dans le plan de l'image.

À la fin du XIVe siècle, la peinture de paysage (sansuiga) monochrome, qui bénéficie du patronage de la famille régnante des Ashikaga, est le genre préféré parmi les peintres zen. Elle évolue progressivement à partir de ses racines chinoises vers un style plus japonais.

Les plus grands artistes de la période Muromachi sont les prêtres-peintres Shūbun et Sesshū. Shūbun, moine du temple Shokoku-ji à Kyoto, créée, dans le tableau La lecture dans un bosquet de bambous (1446), un paysage réaliste avec une profonde récession dans l'espace. Sesshū, contrairement à la plupart des artistes de l'époque, est en mesure de voyager en Chine et d'y étudier la peinture chinoise à sa source. Paysage des quatre saisons (Sansui Chokan, vers 1486), l'une des œuvres les plus abouties de Sesshū, représente un même paysage au cours du passage des quatre saisons.

À la fin de l'époque de Muromachi, la peinture à l'encre est sortie des monastères zen dans le monde de l'art en général tandis que les artistes de l'école Kano et de l'école Ami en adoptent le style et les thèmes, mais en introduisant un effet plus plastique et décoratif qui se continuera dans les temps modernes.

Quelques artistes célèbres

Parmi les artistes importants de l'époque de Muromachi, on trouve :

Époque Azuchi Momoyama (1573-1603)

Détail de paravent représentant l'arrivée d'un navire occidental, attribué à Kanō Naizen (1570–1616).
Détail d'une nanban-e : peinture nanban
Anonyme. Portrait de Honda Tadakatu, général de samouraï. Fin du XVIIe siècle. Honda Takayuki, Tokyo

En contraste frappant avec la précédente époque de Muromachi, l'époque Azuchi Momoyama se caractérise par un grandiose style polychrome, avec une large utilisation de feuilles d'or et d'argent, et par des œuvres à très grande échelle. L'école Kano, patronnée par Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi, Tokugawa Ieyasu et leurs successeurs, gagne énormément en importance et en prestige. Kano Eitoku met au point une formule pour la création de paysages monumentaux sur les portes coulissantes enfermant une chambre. Ces écrans géants ainsi que des peintures murales sont commandés pour décorer les châteaux et les palais de la noblesse militaire. Ce statut perdure pendant la période d'Edo qui suit, puisque le bakufu Tokugawa continue à promouvoir les œuvres de l'école Kano comme art officiel pour le shogun, les daimyos et la cour impériale.

Cependant, des courants existent et des artistes qui n'appartiennent pas à l'école Kano apparaissent au cours de l'époque Azuchi-Momoyama. Ils adaptent des thèmes chinois aux matériaux et à l'esthétique japonaise. Parmi ces courants, l'école Tosa est un groupe important qui se développe principalement à partir de la tradition yamato-e, et qui est essentiellement connue pour ses ouvrages à petite échelle et ses illustrations de classiques littéraires au format d'un livre ou d'un emaki.

Quelques artistes célèbres

Parmi les artistes importants de l'époque Azuchi Momoyama on trouve :

Époque d'Edo (1603-1868)

Kanō Sanraku 1559-1635, Vieux prunier. Encre, couleurs et or sur papier, fusuma : 184 x 99 cm, début XVIIe siècle. Daikaku-ji, Kyoto[7]
Copie d'après Tosa Mitsuoki. Histoire d'un peintre, emaki, XVIIe siècle, Asian Art Museum de Tokyo.
Ogata Kōrin (1658-1716), Éventail
Ogata Kōrin Raijin, dieu de la foudre et Fujin, dieu du vent. 2 écrans. H 181,8 x L 164,5 cm chaque. Encre et couleurs / feuille d'or / papier.
Calligraphie sur rouleau du Bodhidharma: « Le zen s'adresse directement au cœur humain, vois dans ta nature et deviens Bouddha », Hakuin Ekaku (1685-1768)

De nombreux historiens de l'art montrent l'époque d'Edo comme une continuation de la période Azuchi Momoyama. Certes, au début de l'époque d'Edo, bon nombre des tendances antérieures en peinture continuent à être populaires, mais un certain nombre de nouveaux courants se font également jour.

Au début de l'époque d'Edo apparaît la très importante école Rimpa, qui utilise des thèmes classiques, mais les présente sous une forme audacieuse et richement décorative. Sōtatsu en particulier, développe un style décoratif et recréée des thèmes de la littérature classique en utilisant des figures brillamment colorées et des motifs du monde naturel disposés sur un fond de feuilles d'or. Un siècle plus tard, Korin retravaille le style de Sōtatsu et créée des œuvres visuellement magnifiques et pleinement siennes.

L'art namban est un autre genre important qui prend naissance pendant l'époque Azuchi Momoyama mais qui atteint son plein développement au début de l'époque d'Edo, à la fois dans la représentation des étrangers exotiques et par l'utilisation du style étranger exotique dans la peinture. Ce genre est centré autour du port de Nagasaki, qui, après le début de la politique d'isolation nationale du bakufu Tokugawa, est le seul port japonais laissé ouvert au commerce extérieur, et donc la seule voie d'accès par laquelle les influences artistiques chinoises et européennes entrent au Japon. Les peintures de ce genre comprennent les peintures de l'école de Nagasaki, et aussi celles de l'école Maruyama-Shijō, qui combinent les influences chinoises et occidentales avec des éléments traditionnels japonais.

Une troisième tendance importante de la période d'Edo est le développement du genre bunjinga (peinture de lettré), également connu sous l'intitulé école de Nanga (« école de peinture du Sud »). Ce genre commence comme une imitation des peintres amateurs-érudits chinois de la dynastie Yuan, dont les œuvres et les techniques parviennent au Japon au milieu du XVIIIe siècle. Les artistes bunjinga postérieurs modifient considérablement à la fois les techniques et les thèmes de ce genre pour créer un mélange des styles japonais et chinois. Les représentants de ce style sont Ike no Taiga, Uragami Gyokudō, Yosa Buson, Tanomura Chikuden, Tani Buncho et Yamamoto Baiitsu.

En raison de la politique d'austérité fiscale et sociale du shogunat Tokugawa, les modes luxueux de ce genre et de ces styles sont en grande partie limités aux couches supérieures de la société et inaccessibles, si ce n'est même réellement interdits, aux classes populaires. La classe exclue de fait des couches supérieures créée un type artistique distinct, le fuzokuga où les peintures qui représentent des scènes de la vie commune et quotidienne, en particulier celle des gens ordinaires, et des scènes du théâtre kabuki, de prostituées et de paysages, sont populaires. Ces peintures du XVIe siècle entraînent la création de l'impression de masse des gravures sur bois, appelée ukiyoe, qui déterminent la représentation habituelle de la seconde moitié de l'époque d'Edo.

Un faucon noir et deux corbeaux, Yosa Buson, seconde moitié du XVIIIe
La Chine, le Japon et l'Occident, de Shiba Kōkan, fin XVIIIe

Quelques artistes célèbres

Sôtatsu. Tsuru emaki, détail. Encre, couleur, argent et or sur papier, 1356 x 34 cm. 1605-1615. Calligraphie de Hon'ami Kōetsu. Kyoto national Museum
Utamaro. Portrait de Naniwa-ya Okita. Impression nishiki-e, format Ōban: 39 × 26,5 cm 1793. Tokyo National Museum
Itō Jakuchū, Le phénix blanc et le vieux pin. Dans la série Dōshoku sai-e, avant 1800
Utagawa Kuniyoshi. Estampe, 1843 - 1847. Le général Amakasu Kagemochi à l'une des batailles de Kawanakajima.

Parmi les artistes importants de l'époque d'Edo - dont un grand nombre de peintres pratiquant aussi la gravure - on trouve :

Avant-guerre (1868-1945)

Bord de lac. Kuroda Seiki 1897. Huile sur toile, 69 x 84,7 cm. Kuroda Memorial Hall, Tokyo National Museum

La période d'avant-guerre est marquée par la concurrence entre les styles européens et les styles traditionnels autochtones.

Pendant l'ère Meiji (1868-1912), le Japon traverse un énorme changement politique et social dans le cadre de l'européanisation et de la campagne de modernisation menée par le gouvernement de Meiji. Le style de peinture yō-ga est officiellement encouragé par le gouvernement qui envoie de jeunes artistes prometteurs étudier à l'étranger et qui invite des artistes étrangers à venir au Japon afin d'établir un programme d'études d'art dans les écoles japonaises.

Cependant, après une flambée initiale de l'art de style occidental, le balancier part dans le sens opposé sous l'influence du critique d'art Okakura Kakuzo et de l'éducateur Ernest Fenollosa, ce qui entraîne un regain d'intérêt pour le style traditionnel japonais (nihonga). Dans les années 1880, l'art de style occidental est exclu des expositions officielles et sévèrement critiqué par les cercles artistiques japonais. Avec le soutien d'Okakura et de Fenollosa, le style nihonga évolue sous la double influence des mouvements préraphaélite et romantique européens.

Les peintres du style yō-ga forment le Meiji Bijutsukai (« Société des beaux-arts de Meiji ») en vue d'organiser leurs propres expositions et d'encourager un regain d'intérêt pour l'art occidental.

En 1907, avec la fondation du bunten sous l'égide du Ministère de l'éducation, les deux groupes concurrents parviennent à une reconnaissance mutuelle et entament même un processus visant à leur synthèse mutuelle.

L'ère Taishō (1912-1926) voit la prédominance du yō-ga sur le nihonga. Après de longs séjours en Europe, de nombreux artistes (dont Ikuma Arishima) rentrent au Japon sous le règne de Yoshihito, apportant avec eux les techniques de l'impressionnisme et du début du postimpressionnisme. Les œuvres de Camille Pissarro, Paul Cézanne et Pierre Auguste Renoir influencent les œuvres du début de l'ère Taishō. Cependant, les artistes yō-ga tendent également vers l'éclectisme et il existe une profusion de mouvements artistiques dissidents. Il s'agit notamment de la « Société Fusain » (Fyuzankai) qui met l'accent sur les styles du post-impressionnisme, le fauvisme en particulier. En 1914 apparaît la « Société de seconde division » (Nikakai) pour s'opposer aux expositions bunten parrainées par le gouvernement.

La peinture japonaise au cours de la période Taishō n'est que légèrement influencée par d'autres mouvements contemporains européens tels que le néoclassicisme et la fin du post-impressionnisme.

Kishida Ryūsei, 1891-1929. Paysage, 1915
Tetsugorō Yorozu. 1912. Autoportrait aux yeux rouges.
Yokoyama Taikan, 1928. Aube printanière sur les sommets sacrés de Chichibu. Encre et couleurs sur soie.
Uemura Shōen, 1936. Jo-no-mai, encre et couleurs sur soie, H. 91 cm

Cependant, le nihonga réapparaît vers le milieu des années 1920 et adopte certaines tendances du post-impressionnisme. La deuxième génération d'artistes nihonga forment l'Institut japonais des beaux-arts (Nihon Bijutsuin), afin de rivaliser avec le mouvement bunten parrainé par le gouvernement, et bien que les traditions du yamato-e restent fortes, l'usage accru de la perspective occidentale et des concepts occidentaux d'espace et de lumière commencent à brouiller la distinction entre nihonga et yōga.

La peinture japonaise de l'ère Shōwa (1926-1989) d'avant-guerre est largement dominée par les figures de Sōtarō Yasui et Ryūzaburō Umehara qui introduisent les concepts d'art pur et d'art abstrait dans la tradition du nihon-ga et créent ainsi une version plus interprétative de ce genre. Cette tendance est développée plus encore par Foujita et la société Nika afin d'y inclure le surréalisme. L'« association d'art indépendante » (Dokuritsu Bijutsu Kyokai) est fondée en 1931 afin d'encourager ces tendances.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les contrôles du gouvernement et la censure impliquent que seuls des thèmes patriotiques peuvent s'exprimer. Beaucoup d'artistes sont recrutés dans l'effort de propagande du gouvernement et l'examen critique dépassionné de leurs travaux ne fait que commencer.

Quelques artistes célèbres

Parmi les artistes importants de la période d'avant-guerre :

Après-guerre (depuis 1945)

Dans la période d'après-guerre, l'« Académie japonaise des arts » (Nihon Geijutsuin) fondée en 1947, comprend les deux genres nihon-ga et yō-ga. Le parrainage d'expositions d'art sur fonds publics a pris fin mais est remplacé par des expositions privées, telles que la Nitten, sur une échelle encore plus grande. Bien que la Nitten était initialement l'exposition de l'Académie japonaise des arts, l'institution est gérée depuis 1958 par une société privée distincte. La participation au Nitten est presque devenue une condition sine qua non pour la nomination à l'Académie japonaise des arts, qui elle-même est presque une condition sine qua non officieuse de désignation à l'Ordre de la Culture.

Les arts de l'époque d'Edo et de la période d'avant-guerre (1603-1945) sont soutenus par les marchands et les citadins. Contrairement à la situation des périodes Edo et d'avant-guerre, les arts de la période d'après-guerre deviennent populaires. Après la Seconde Guerre mondiale, les peintres, les calligraphes et les imprimeurs prospèrent dans les grandes villes, particulièrement à Tokyo, et s'intéressent aux mécanismes de la vie urbaine qui se reflètent dans les lumières clignotantes, les couleurs des néon et le rythme frénétique de leurs abstractions.

Tous les « ismes » du monde de l'art New York-Paris sont adoptés avec ferveur. Après les abstractions des années 1960, les années 1970 voient un retour au réalisme fortement imprégné des mouvements artistiques Op Art et Pop Art, représentés dans les années 1980 par les œuvres explosives d'Ushio Shinohara (en). Beaucoup de ces remarquables artistes avant-gardistes travaillent à la fois au Japon et à l'étranger et remportent des prix internationaux. Ces artistes estiment qu'il n'y a « rien de japonais » dans leurs œuvres et de fait, ils appartiennent à à un courant moderne international.

À la fin des années 1970, la recherche de qualités japonaises et d'un style national amène de nombreux artistes à réévaluer leur idéologie artistique et à se détourner de ce que certains pensent être les formules vides de l'Occident. Dans le cadre du langage moderne, les peintures contemporaines commencent à faire un usage raisonné des formes d'art, des inclinations et des valeurs japonaises traditionnelles. Un certain nombre d'artistes du mono-ha se tournent vers la peinture pour retrouver les nuances traditionnelles des arrangements spatiaux, des harmonies chromatiques et du lyrisme.

Le style japonais, c'est-à-dire les peintures nihonga, poursuit, comme durant la période d'avant-guerre, le renouvellement des expressions traditionnelles tout en conservant leur caractère intrinsèque. Certains artistes de ce style peignent encore sur soie ou sur papier avec des couleurs traditionnelles et de l'encre, tandis que d'autres utilisent de nouveaux matériaux, tels que les acryliques.

Bon nombre des anciennes écoles d'art, et plus particulièrement celles des périodes Edo et d'avant-guerre, sont toujours actives. Le naturalisme décoratif de l'école Rimpa par exemple, caractérisé par des couleurs brillantes et pures, se retrouve dans le travail de nombreux artistes de la période d'après-guerre, et particulièrement dans l’œuvre des années 1980 de Hikosaka Naoyoshi.

Le réalisme de l'école de Maruyama Ōkyo et le style japonais calligraphique et spontané des lettrés sont tous deux largement pratiqués dans les années 1980. Toutes ces écoles ainsi que les plus anciennes, telle que la traditionnelle école Kano de peinture à l'encre, sont parfois une source d'inspiration pour des artistes contemporains qui créent dans le style japonais et les adaptent au langage moderne.

Beaucoup de peintres de style japonais sont honorés de prix et de récompenses à la suite de la demande populaire renouvelée pour l'art de style japonais à partir du début des années 1970. De plus en plus, les peintres modernes internationaux sont également attirés par les écoles japonaises tandis qu'ils se détournent des styles occidentaux dans les années 1980. La tendance vise à la synthèse de l'Orient et de l'Occident. Certains artistes ont déjà franchi le fossé entre les deux mondes, comme la remarquable Toko Shinoda. Ses audacieuses abstractions sumi à l'encre sont inspirées par la calligraphie traditionnelle mais réalisées comme expressions lyriques de l'abstraction moderne.

Par ailleurs, les œuvres d'un certain nombre de peintres japonais contemporains sont largement inspirées des sous-cultures anime et autres aspects des cultures populaires. Takashi Murakami est peut-être parmi les plus célèbres et populaires d'entre eux ainsi que les autres artistes de son équipe du studio Kaikai Kiki. Son travail se concentre sur l'expression des questions et des préoccupations de la société japonaise d'après-guerre au moyen de formes généralement perçues comme apparemment anodines. Il s'inspire largement des animes et des styles connexes, mais produit des peintures et des sculptures dans des médias plus traditionnellement associés aux beaux-arts, et brouille intentionnellement les lignes entre l'art commercial et populaire et les beaux-arts.

Quelques artistes célèbres de la période d'après-guerre :

Voir aussi

Notes et références

  1. Yuuko Suzuki, Calligraphie japonaise, éd. Fleurus, 2003 (ISBN 978-2215074779), 80 pages.
  2. J. Conder, Paintings and Studies by Kawanabe Kyôsai, 1993, éd. Kawanabe Kyôsai Memorial Museum, p. 27 et suivantes.
  3. Yuuko Suzuki, Calligraphie japonaise, ibid., p. 18 et suivantes.
  4. The Imperial Household Agency About the Shosoin
  5. Christine Schimizu, L'Art japonais, Flammarion, coll. « Vieux Fonds Art », , 495 p., 28 x 24 x 3 cm env. (ISBN 2-08-012251-7), p. 168
  6. Christine Schimizu, 1998, p. 223-225
  7. Image de meillieure définition sur Salvastyle.Info

Bibliographie

En Français

  • Akiyama Terukazu, La peinture japonaise, Skira, Flammarion, (1re éd. 1961), 216 p.
  • Isabelle Charrier, La peinture japonaise contemporaine : de 1750 à nos jours, La Manufacture, , 197 p., 30,5 cm (ISBN 2-7377-0293-3)
  • Nelly Delay, Soleil rouge : Chefs-d'oeuvre de la peinture japonaise, Phébus, , 159 p. (ISBN 978-2-7529-0226-9)
  • Věra Linhartová, Sur un fond blanc : écrits japonais sur la peinture du XIe au XIXe siècle, le Promeneur, , 677 p. (ISBN 2-07-074300-4)
  • Christine Schimizu, L'Art japonais, Flammarion, coll. « Vieux Fonds Art », , 495 p., 28 x 24 x 3 cm env. (ISBN 2-08-012251-7), et Schimizu, Christine, L'Art japonais, Flammarion, coll. « Tout l'art, Histoire », , 448 p., 21 x 18 x 2 cm env. (ISBN 2-08-013701-8)
  • Les paravents japonais de paysages (Planches de texte en après-propos), vol. 4 vol. : T1:13 f. dépl ( 1500-1650 ) ; T2:12 f. dépl. ( 1500-1700 ) ; T3:10 f. dépl. (1600-1750 ) ; T4:12 f. dépl. ( 1575-1825 ). ( illustrations ), sci. Henri Scrépel, 1982-1985, 42 cm
  • Michael Lucken, L'art du Japon au vingtième siècle, Hermann, , 270 p., 26 cm. (ISBN 2-7056-6426-2)
  • Michael Lucken, Japon, l'archipel du sens, Perrin, , 213 p. (ISBN 978-2-262-06421-1 et 2-262-06421-0)
  • Michel Maucuer (commissaire), Splendeur des courtisanes : Japon,peintures ukiyo-e du musée Idemitsu, Paris musées, coll. « Musée Cernuschi », , 170 p., 27 cm (ISBN 978-2-7596-0058-8)
  • Miyeko Murase, L'Art du Japon, Éditions LGF - Livre de Poche, coll. « La Pochothèque », , 414 p. (ISBN 2-253-13054-0)

En langues étrangères

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