Peacock (chanson)

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Peacock
Description de cette image, également commentée ci-après
Katy Perry à Dublin avec ses danseurs en 2011 pendant l'interprétation de Peacock.
Chanson de Katy Perry
extrait de l'album Teenage Dream
Sortie 26 mars 2012
Enregistré 2010
Rock The Mic Studios
New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 3:52
Langue anglais
Genre Dance-pop
Auteur-compositeur Katy Perry, Mikkel S. Eriksen, Tor Erik Hermansen, Ester Dean
Producteur Stargate
Édition When I'm Rich You'll Be My Bitch administré par WB Music Corporation (ASCAP), EMI Music Publishing (ASCAP), Dat Damn Dean, Peer Music, 2412 Songs (BMI)
Label Capitol Records

Pistes de Teenage Dream

Peacock (en français Paon) est une chanson de la chanteuse américaine Katy Perry issue de son deuxième album studio Teenage Dream ; le titre est également présent sur la réédition de l'album sortie en Teenage Dream: The Complete Confection. La chanson, écrite par Katy Perry, Mikkel S. Eriksen, Tor Erik Hermansen et Ester Dean est basée sur le jeu de mots « peacock » qui signifie en français « paon ». Katy Perry détache le mot en « pea » - « cock », « cock » signifiant en français familier « pénis ». En raison de paroles suggestives concernant les organes génitaux masculins, le label de Perry refuse, dans un premier temps, d'inclure cette chanson sur l'album Teenage Dream comme il l'avait décidé pour sa chanson I Kissed a Girl en 2008. La chanteuse arrive à imposer son choix et la chanson est incluse sur l'album.

À sa sortie, la chanson reçoit généralement un accueil négatif. Elle a été comparée à la chanson Mickey (1982) de Toni Basil et Hollaback Girl (2005) de Gwen Stefani. En dépit de cela, bien qu'elle ne soit pas sortie en single, elle a rencontré un succès mitigé au Royaume-Uni, tandis qu'elle a été numéro un du hit-parade Hot Dance Club Songs, du magazine américain Billboard. Perry interprète Peacock à plusieurs reprises, notamment en 2011 lors de sa tournée California Dreams Tour. Lorsqu'elle la chante, Perry porte habituellement des vêtements colorés ou à paillettes.

Développement[modifier | modifier le code]

À la moitié de l'enregistrement de l'album Teenage Dream, Perry trouve qu'il manque quelques choses à l'album, elle décide alors de retourner en studio et de travailler avec l'équipe de réalisation Stargate qui a coréalisé sur Teenage Dream, lors d'une session en soirée, Firework et Peacock[1].

Au départ Capitol Records, le label de Perry, ne veut pas de la présence de cette chanson dans l'album considérant Peacock trop sujette à controverse[2]. La présence du mot « pénis » dans la chanson rebute le label[2]. Perry eut le même genre de discussion pour son titre I Kissed a Girl[2]. Mécontente de l'idée de rendre sa musique plus familiale, elle refuse. Elle traite alors les gens de son label d'« idiots », car ils ne veulent pas intégrer, dans un premier temps, la chanson à l'album[2]. Elle clarifie en ces mots : « Il y a le mot pénis dans la chanson, mais l'art est aussi dans le pet ! Tout est dans la façon dont vous le regardez »[3].

Composition[modifier | modifier le code]

Peacock est une chanson dance-pop au rythme rapide, coécrite par Katy Perry, Mikkel S. Eriksen, Tor Erik Hermansen et Ester Dean pour l'album studio Teenage Dream sorti en 2010. La chanson dure trois minutes et cinquante-deux secondes[4]. Elle est composée dans une tonalité en Sol mineur et située dans une mesure en 4/4, avec un tempo de 138 battements par minute[4]. La gamme vocale de Perry tient sur une octave, d'un Si bémol3 à un Ré5[4].

Analyse des paroles[modifier | modifier le code]

Perry explique que le but de l'écriture du titre Peacock est de jouer avec les mots, d'où la présence d'un double sens[1]. L'allusion au sexe dans le hook est évidente pour plusieurs critiques[5]. Perry considère qu'il s'agit de la plus importante insinuation au monde[1]. Au cours d'une interview avec MTV News, la chanteuse explique qu'elle aime faire des jeux de mots, des doubles sens, et regarde les façons dont elle peut l'intégrer à son travail[1]. Dans la chanson, Perry répète une demande à des garçons, pour qu'ils lui montrent leur paon (sous entendu leur pénis)[5].

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critiques[modifier | modifier le code]

La chanson reçue à sa sortie des commentaires généralement négatifs à propos du hook « cock, cock, cock »[6],[7] de la part de la critique anglophone alors que la francophone la voit d'un bon œil[8],[9].

La composition est comparée à l'hymne pour pom-pom girl de Toni Basil, Mickey par les critiques de musique[10],[11],[12]. Certains critiques notent que Mickey contient des doubles sens comme pour Peacock[10]. Alors que d'autres critiques relèvent une trop grande ressemblance dans la composition des deux chansons[10],[11],[12]. Rob Sheffield de Rolling Stone constate que Peacock est une suite du single de Gwen Stefani sorti en 2005, Hollaback Girl extrait de l'album Love. Angel. Music. Baby. de 2004[6].

Pour Greg Kot du Chicago Tribune, Peacock adapte le rythme de la chanson de Toni Basil, Mickey, dans une métaphore suggestive, qu'il qualifie plus de « blague de mauvais goût qu'une simple chanson »[12]. Pour Richard Legault de ShowBizz.net la chanson est « pitoyable » et ne reflète pas l'album[13]. Pour sa chronique dans AllMusic, Stephen Thomas Erlewine estime qu'elle « se distingue par la vulgarité désespérée » et lui reproche de « scander cock, cock, cock juste au cas où nous ne l'aurions pas entendu la première fois ». Thomas conclut : « toute cette provocation stylisée est fatigante, et pas seulement parce qu'il y en a beaucoup (rien de tout cela est effectivement intéressant). C'est fatigant parce que, au fond d'elle, Perry est démodée et ne s'investit pas dans sa taquinerie agressive »[7]. Pour Rob Sheffield de Rolling Stone, Peacock est une chanson qui manque de subtilité[6]. Elysa Gardner de USA Today conseille à ceux qui achètent l'album de sauter la chanson[14]. Dans sa critique négative de l'album, Matthew Cole de Slant Magazine trouve qu'il est difficile de penser à une chanson encore moins raffinée que Peacock. Il croit que toutes les critiques de l'album parleront du titre, car il s'agit d'un titre « potentiellement historique dans sa vulgarité, au point que, une fois que vous l'avez entendu, vous aurez à la décrire à d'autres personnes juste pour se convaincre que cela existe vraiment »[15]. Mikael Wood de Spin remarque que la chanson contient un double sens que même une chanteuse comme Kesha pourrait trouver crue[16]. Christian Larrède de Music Story, note que le titre restera « sans nul doute comme la chanson la plus vidée de substance de l’année »[17].

Pour Version Femina, « Katy Perry n'a, comme il se doit, pas sa langue dans sa poche (on pense au oh so shocking "Peacock") »[8]. Willa Paskin du New York Magazine remercie Perry :

« Merci à l’inévitable et accrocheur Peacock de Perry, qui fera que dans quelques mois, les américains qui iront travailler, auront en tête la phrase « je veux voir ton paon bite bite bite ». Est-ce terrible ? Vraiment, vraiment terrible? Ou tout simplement loufoque et tordu, suffisamment pour être génial[18] ? »

— Willa Paskin, New York Magazine

Paskin note également que Peacock est certainement l'exemple le plus choquant des doubles-sens possibles[5]. Pour Pure Charts, il s'agit d'un titre « ovni », tout en soulignant le « phrasé à la Gwen Stefani » de Perry[9]. Pour Chris Richars du Washington Post, les chœurs de Peacock correspondent à un ver d'oreille de premier ordre et il recommande cette chanson[19]. Pour Bill Lamb de About.com, cette chanson est « la quintessence du coquin » et elle est plaisante à chantonner[20]. Pour Sarah Anderson de PopCrush « peu importe les paroles suggestives, la chanson est accrocheuse »[21].

Accueil commercial, classements et certification[modifier | modifier le code]

Bien que le titre ne soit pas sorti en tant que single, Peacock s'est classé dans quelques hit-parades dans le monde. La chanson se classe ainsi à la 56e place au Canada[22]. Elle fait de même en République tchèque où elle est 52e[23]. Au Royaume-Uni, il s'agit du moins bon succès pour Peacock. Durant la semaine du , la chanson se classe à la 125e place[24]. Dans le classement Hot Dance Club Songs des États-Unis, le titre se place à la 1re place le avant de se faire remplacer par In for the Kill de La Roux le 11[25],[26]. Au , la chanson s'est vendue à 403 000 exemplaires[27]. Le titre est certifié disque d'or puis disque de platine aux États-Unis[28].

Classements[modifier | modifier le code]

Classement (2010) Meilleure
position
Drapeau du Canada Canada (Hot 100)[22] 56
Drapeau des États-Unis États-Unis (Dance Club Songs)[26] 1
Drapeau de la Tchéquie République tchèque (IFPI)[23] 52
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (UK Singles Chart)[24] 125

Certification[modifier | modifier le code]

Région Certification Ventes/Streams
Drapeau des États-Unis États-Unis Disque de platine Platine[28] 1 000 000

*Ventes selon la certification
^Mise en rayon selon la certification
xNon précisé par la certification

Interprétations et reprises[modifier | modifier le code]

La roue du paon à l'image de la tenue que Perry porte lors de représentation de la chanson. Peinture d'Archibald Thorburn.

Pour la majorité des représentations de Peacock, Perry est habillée d'un bustier pailleté aigue-marine ou un costume coloré qu'elle accroche dans son dos et qui ressemble à la roue du paon[29]. La première interprétation scénique de la chanson a lieu en durant le MTV World Stage[30]. La scène, où elle interprète la chanson, est composée de sucres d'orge géant, de danseurs habillés en sucre d'orge et une vidéo projetée sur l'arrière de la scène montrant des ocelles de paon bleu. Tout en dansant sur la scène, Perry porte un catsuit blanc pailleté et un tutu[30].

En , Perry interprète la chanson au Roseland Ballroom de New York, où elle apparait sur la scène en sortant d'un gâteau géant, habillée d'une robe moulante violette aux motifs imprimés de cupcakes[31]. Elle inclut la chanson dans la programmation de sa tournée mondiale de 2011, California Dreams Tour (février–novembre). Lorsqu'elle interprète la chanson, elle inclut un numéro de danse avec des éventails plumeux. Le chroniqueur de concert Jim Abbott pour le Orlando Sentinel pense que la prestation minutieuse de Peacock est l'un des moments forts des concerts[32].

Le mensuel LGBT, The Advocate trouve Peacock « très gay »[33]. Lorsque Perry est interrogée au sujet de la chanson, elle souhaite qu'elle devienne un hymne pour la gay-pride[3]. Ayant déjà parodié California Gurls en le transformant en California Gays, Ryan James Yezak fait de même pour Peacock. Yezak est sûr que le titre, allait être populaire et devenir un hymne gay aussi, il fait une vidéo parodique qui reçoit plus de 130 000 commentaires sur internet deux jours seulement après sa sortie[33].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Liste des titres[modifier | modifier le code]

CD promotionnel
No Titre Durée
1. Peacock (album version) 3:54
2. Peacock (Hecto Fonseca Main Squeeze Dub Edit) 5:50
3. Peacock (Hector Fonseca Club Edit) 8:38
4. Peacock (Hector Fonseca 12" Mix) 8:53
5. Peacock (Hector Fonseca Main Squeeze Dub) 7:48
6. Peacock (Manny Lehman Progressive Club Vocal Mix) 10:25
7. Peacock (Manny Lehman Tribal Big Room Dub) 10:22
8. Peacock (Cory Enemy & Mai Morreti Vocal Club Mix) 5:32
9. Peacock (Cory Enemy & Mai Moretti Club Mix) 5:22

Crédits artistiques et personnels[modifier | modifier le code]

Crédits adaptés du livret de l'album Teenage Dream[34].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Vena Jocelyn, « Katy Perry Says 'Peacock' Is 'The World's Biggest Innuendo' », MTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d (en) « Katy Perry Calls Record Label ‘Idiots’ », MTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Tanner Stransky, « Katy Perry debuts new song 'Peacock': 'I'm hoping it will be a gay-pride anthem' The Music Mix EW.com », Music-mix.ew.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c (en) « Katy Perry Peacock – Digital Sheet Music », Music Notes (consulté le )
  5. a b et c (en) Willa Paskin, « Katy Perry’s ‘Peacock’ and the Dying Art of the Double Entendre », New York Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c (en) Rob Sheffield, « Teenage Dream by Katy Perry », Rolling Stone,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) Stephen Thomas, « Teenage Dream: Katy Perry », AllMusic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (fr) I.M.L., « Katy Perry, elle revient avec Teenage Dream », Version Femina,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b (fr) « Chronique d'album - Teenage Dream », chartsinfrance.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a b et c (en) Leah Greenblatt, « Teenage Dream (2010) », Entertainment Weekly,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a et b (en) Ryan Chris, « Song You Need To Know: Katy Perry, 'Peacock' », MTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. a b et c (en) Greg Kot, « Album review: Katy Perry, 'Teenage Dream' », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (fr) Richard Legault, « KATY PERRY – Teenage Dream - Un bon dessert », ShowBizz.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Elysa Gardner, « Review: Katy Perry is 'Dream'-ing of Madonna », USA Today,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Matthew Cole, « Katy Perry: Teenage Dream », Slant Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Mikael Wood, « Katy Perry, 'Teenage Dream' (Capitol) », Spin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Christian Larrède, « Teenage Dream - Katy Perry », Music Story,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Willa Paskin, « The Ten Most Awful/Awesome Lyrics on Katy Perry’s Teenage Dream », New York Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) Chris Richards, « Album review of 'Teenage Dream' by Katy Perry », Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) Bill Lamb, « Katy Perry – Teenage Dream », About.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (en) Sarah Anderson, « Top 10 Katy Perry Songs », PopCrush,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. a et b (en) Katy Perry - Chart history – Billboard. Canadian Hot 100. Prometheus Global Media. Consulté le 22 février 2012.
  23. a et b (cs) ds, « Čns Ifpi », Ifpicr.cz (consulté le )
  24. a et b (en) « Chart Log UK: New Entries Update », Zobbel (consulté le )
  25. (en) « Week of November 27, 2010 », Billboard (consulté le )
  26. a et b (en) Katy Perry - Chart history – Billboard. Billboard Hot Dance Club Songs. Prometheus Global Media. Consulté le 22 février 2012.
  27. (en) Gary Trust, « Ask Billboard: Katy Perry First With Five 4-Million Sellers », Billboard,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. a et b « Gold & Platinum – Searchable Database », sur Recording Industry Association of America (consulté le )
  29. (en) Sean Daly, « Live Review: Katy Perry "California Dreams Tour," St. Pete Times Forum, Tampa, June 10 », St. Petersburg Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. a et b (en) Gabriella Landman, « Katy Perry Debuts 'Peacock' At MTV World Stage in Malaysia », Billboard,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. (en) Erika Brooks Adickman, « Katy Perry Turns NYC’s Roseland Into Candyland (Photos) », Idolator,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. (en) Jim Abbott, « Concert review: Katy Perry at UCF Arena », Orlando Sentinel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. a et b (en) Scott McPherson, « Ruffling Some (Peacock) Feathers », The Advocate,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. Katy Perry (2010). Livret de l'album de Teenage Dream par Katy Perry [Compact Disc]. Los Angeles, California: Capitol Records.

Liens externes[modifier | modifier le code]