Payzac (Ardèche)
Payzac | |||||
![]() Église de Payzac. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Beaume-Drobie | ||||
Maire Mandat |
François Coulange 2020-2026 |
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Code postal | 07230 | ||||
Code commune | 07171 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
536 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 27′ 16″ nord, 4° 09′ 14″ est | ||||
Altitude | 400 m Min. 188 m Max. 619 m |
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Superficie | 13,7 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Cévennes ardéchoises | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Payzac est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]
- Brès
- Les Fabres
- Les Chanels
- Sarremejane
- Barsac
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
Le département de l'Ardèche est le point de rencontre de deux types de climats : le climat tempéré et le climat méditerranéen. Par définition, la zone d'extension du climat méditerranéen correspond à la limite de la culture de l'olivier. En Ardèche, on peut étendre cette zone jusqu'aux pourtours de la ville d'Aubenas. Payzac, située quelques dizaines de kilomètres plus au sud, est donc comprise dans la zone méditerranéenne. La commune bénéficie ainsi de températures relativement élevées durant les mois de juillet et août, avec des maximales pouvant atteindre 40 °C. L'été peut parfois être ponctué par des épisodes de pluies violentes et torrentielles, bien que courtes (quelques minutes parfois), pouvant aller jusqu'à occasionner des glissements de terrain. L'hiver, s'il est relativement doux, est pluvieux et venteux. Il comprend en revanche peu de chutes de neige (en moyenne deux à trois par an).
Environnement[modifier | modifier le code]
La commune de Payzac est environnée de bois et parcourue de vignes, ce qui isole visuellement les différents quartiers les uns des autres.
Au cours des dernières décennies, l'activité agricole s'est réduite dans la région et de nombreux propriétaires terriens et éleveurs ont cessé leur activité. Les champs, laissés à l'abandon, ont peu à peu été absorbés par la forêt alentour, et les terrasses, qui autrefois sculptaient les collines, ont disparu sous les arbres. La forêt, jadis essentiellement composée de chênes et de châtaigniers, a vu au cours du siècle dernier ces derniers remplacés par des pins, dont la récente prolifération est due à l'ancienne activité minière de la région : ils servaient en effet à construire les galeries.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Payzac est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2]. La commune est en outre hors attraction des villes[3],[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
La région a été peuplée très tôt, comme l'atteste le site de la Pierre Plantée, mégalithe située aux alentours de Payzac et témoignant d'une présence celte.
L'église du village[5] et quelques anciens quartiers permettent quant à eux d'affirmer que le village existait déjà au Moyen Âge.
Payzac et ses environs furent le lieu de différents actes de brigandage entre 1780 et 1800.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].
En 2018, la commune comptait 536 habitants[Note 2], en augmentation de 0,19 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
- Le festival de la Pleine Lune[12], qui a lieu en juillet sur 15 jours depuis 1998.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
Église Saint-Pierre-aux-Liens[modifier | modifier le code]
[13] Construite sur une éminence[Note 3], l'église Saint-Pierre-aux-Liens du Moyen Âge[Note 4] a honorablement résisté à l'usure du temps. Elle doit son bon état de conservation à la qualité des pierres, des lauzes qui la recouvrent, mais aussi, sans aucun doute, aux capacités techniques de ses bâtisseurs. Du pourtour de l'église, on distingue les clochers de Joyeuse, Lablachère et Notre-Dame de Bon Secours. On aperçoit également, dans le lointain, le rocher de Sampzon, proche des gorges de l'Ardèche.
L'édifice présente des parties romanes du XIIe siècle[Note 5] et gothiques des XVe et XVIe siècles[Note 6] ainsi qu'un clocher-mur du XVe siècle. La première mention documentée de l'église figure dans le cartulaire de l'abbaye bénédictine Saint-Chaffre du Monastier (Haute-Loire) qui fait état des possessions de ce monastère en 1175. Aux Archives départementales de la Lozère (H 80), figure l'extrait du procès verbal du 5 mai 1735, du chapitre général de l'Ordre de Cluny arrêté le 20 septembre 1738 par Henri Oswald, cardinal d'Auvergne, supérieur général de l'Ordre, et enregistré par le Grand Conseil du Roi, le 15 novembre 1738. Parmi les 8 provinces, on note « la province du Monestier », avec l'abbaye du Monestier-Saint-Chaffre (30 religieux) et ses dépendances dont le prieuré de Langogne, conventuel (imposé pour 55 livres) et les dépendances de celui-ci : le prieuré simple de Saint-Clément -actuellement sur la commune de Pradelles-Haute-Loire- (8 livres) et celui de Peysac -actuellement Payzac, Ardèche- (20 livres). L'imposition totale se monte à 692livres et 10 sols.
La maçonnerie est faite de très belles pierres de taille en grès ocre, rose et gris extraites dans une carrière locale, taillées et disposées avec soin en moyen appareil[Note 7]. Un grand nombre de ces pierres portent les marques des tâcherons qui les ont façonnées. De remarquables exemplaires de ces signatures, gravées dans la pierre en vue de la rémunération des ouvriers, sont encore visibles dans les murs extérieurs sud-ouest et de l'abside. L'église de Payzac est orientée, comme la plupart des églises latines, le chevet tourné vers l'est, la façade tourné vers l'ouest.
Chapelle funéraire Notre-Dame-des-Sept-Douleurs[modifier | modifier le code]
La chapelle funéraire Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est un caveau surmonté d'une chapelle (consacrée en 1860) appartenant à la famille Chaurand résidant au château des Chanels. Jean-Dominique-Bruno-Amand Chaurand[14], baron héréditaire des États pontificaux, a fait édifier ce tombeau sur un terrain privé qui était situé à l'extrémité du cimetière, dans l'axe de l'autel de l'église paroissiale. L'architecte lyonnais Pierre Bossan, auteur de nombreuses églises et basiliques dont la basilique Notre-Dame de Fourvière et la basilique Saint-Régis de Lalouvesc en a dessiné les plans et sa construction s'est échelonnée de 1852 à 1865.
La statuaire et les motifs en terre cuite des onze premières stations du chemin de croix semi-circulaire sont l'œuvre du sculpteur lyonnais Joseph-Hugues Fabisch à qui l'on doit notamment la Vierge dorée de la chapelle de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon et la Vierge à l’enfant de la basilique de l'Immaculée-Conception de Lourdes, en marbre de Carrare, d'une hauteur 183 centimètres. La douzième station, sur le toit, glorifie le Christ en croix entouré de sa mère et de son ami Jean ; la treizième est une pietà placée dans le tympan du portail; la quatorzième et dernière représente un gisant du Christ installé sous l'autel. Les grilles dressées entre les stations illustrent d'autres scènes de la Passion du Christ[15].
En 2017, les onze premières stations du chemin de croix ont été remplacées par des œuvres modernes.
Église Saint-Hippolyte[modifier | modifier le code]
- Située sur le hameau de Brès.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- François-Clément Privat de Garilhe
- Jean-Dominique-Bruno-Amand Chaurand[16],[17]. Baron pontifical, député de l'Ardèche de 1871 à 1876.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Élévation de terrain.
- relevant encore aujourd'hui de l'évêché de Viviers
- Nef, chœur, abside
- Chapelles latérales
- 20 à 30 cm d'épaisseur
Références[modifier | modifier le code]
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- http://www.patrimoine-ardeche.com/visites/payzac.htm
- Les Beauzons
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le 30 juillet 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- festival de la Pleine Lune
- Texte de Pierre Mélot, voir www.beauzons.com.
- Jean-Dominique-Bruno-Amand Chaurand
- Extrait du texte de Pierre Mélot, voir www.beauzons.com.
- M. Bachelin-Deflorenne, Etat present de la noblesse francaise contenant, 965 p. (ISBN 978-5-87256-266-5, lire en ligne), p. 813.
- http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/8579