Thomas Pavel

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Thomas Pavel
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BucarestVoir et modifier les données sur Wikidata
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Formation
Faculté des lettres de l'université de Bucarest (d)
École des hautes études en sciences socialesVoir et modifier les données sur Wikidata
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Thomas Pavel, né le à Bucarest, est un théoricien littéraire roumain, spécialiste de littérature française, enseignant à l'université de Chicago.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après une maîtrise à l'université de Bucarest, Thomas Pavel soutient une thèse à l'École des hautes études en sciences sociales en 1971 sur les « variations isotopiques »[1].

Il enseigne ensuite au Canada, à l'Université d'Ottawa de 1973 à 1981, puis à l'Université du Québec à Montréal de 1981 à 1986. Entre 1990 à 1998, il enseigne la littérature comparée à l'Université de Princeton. Entre 1998 et 2021, il enseigne à l'Université de Chicago. En 2005-2006, il a assuré un cours au Collège de France sur le thème « Comment écouter la littérature »[2].

Il a critiqué les prétentions de structuralistes comme Roman Jakobson ou Roland Barthes à expliquer la littérature uniquement par le biais de la linguistique (Le Mirage linguistique et De Barthes à Balzac, qui revient sur S/Z)[3]. Mais Pavel est surtout connu pour son emploi de la théorie philosophique des mondes possibles pour étudier les univers de fiction. Il a ainsi contribué à lancer des questionnements sur les rapports entre les univers fictionnels et les univers de référence, sur l'ontologie des personnages et sur la valeur de vérité de la fiction.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Le Miroir persan, Paris : Denoël & Montréal : Quinze, 1978.
  • La Sixième Branche, Paris : Fayard, 2003.

Essai[modifier | modifier le code]

  • Fragmente despre cuvinte, essai, Bucarest : Editura pentru literatura, 1968.
  • Inflexions de voix, essai, Montréal : Presses de l'Université de Montréal, 1976.

Critique et histoire littéraire[modifier | modifier le code]

  • La Syntaxe narrative des tragédies de Corneille: Recherches et propositions, Paris : Klincksieck & Ottawa : Éditions de l'Université d'Ottawa, 1976.
  • The Poetics of Plot: The Case of English Renaissance Drama, Minneapolis : University of Minnesota Press, 1985.
  • Univers de la fiction, Paris : Seuil, coll. « Poétique », 1988.
  • Le Mirage linguistique, Paris : Minuit, 1988.
  • L’Art de l’éloignement. Essai sur l’imagination classique, Paris : Gallimard, 1996[4],[5],[6].
  • avec Claude Bremond, De Barthes à Balzac. Fictions d’un critique et critiques d’une fiction, Paris : Albin Michel, 1998.
  • La Pensée du roman, Paris : Gallimard, 2003 ; nouvelle éd. revue, coll. « Folio essais », 2014[7],[8],[3].
  • Comment écouter la littérature ?, Paris, Fayard, coll. « Leçons inaugurales du Collège de France », (lire en ligne).

Récompenses[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ro) Ioana Parvulescu, « Toma Pavel: "Nouă ne place lumea asta păcătoasă, cu cărţi..." », Romania literara, (archivé sur Internet Archive), no 44.
  2. (en) Gordon J. Laing, « Thomas Pavel », sur Université de Chicago, (archivé sur Internet Archive).
  3. a et b « Le roman doit "saisir l'individu dans sa difficulté d'habiter le monde". Un entretien avec Thomas Pavel, professeur de littérature française et comparée à Chicago », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Patrick Amine, « L'imaginaire du Grand Siècle », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Déborah Blocker, « "Thomas PAVEL, L'art de l'éloignement, Essai sur l'imagination classique. Paris, coll. Folio Essais (inédit), Gallimard, 1996" [compte-rendu] », sur École des hautes études en sciences sociales.
  6. Jean-Didier Wagneur, « Se faire grec pour se voir. Par un professeur de l'université de Princeton, une archéologie des fictions du classicisme et de leur prédilection pour l'Antiquité », Libération,‎ (lire en ligne).
  7. J. B. Mathieu, « "Thomas Pavel, La Pensée du roman, Gallimard, coll. NRF Essais, 2003" [compte-rendu] », sur Fabula, (archivé sur Internet Archive).
  8. Michel Contat, « "La Pensée du roman" de Thomas Pavel », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]