Pauline von Arenberg

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Pauline Charlotte d'Arenberg
Image illustrative de l’article Pauline von Arenberg

Titre Princesse d'Arenberg
Autres titres Princesse de Schwarzenberg
Biographie
Dynastie 3e maison d'Arenberg
Nom de naissance Pauline Caroline Iris d'Arenberg
Naissance
Coudenberg (Bruxelles)
Décès Nuit du 1er au (à 35 ans)
Ambassade d'Autriche - Paris, Empire français
Père Louis-Engelbert d'Arenberg (1750-1820)
Mère Pauline-Louise de Brancas (1755-1812)
Conjoint Joseph II zu Schwarzenberg (1769-1833)

Pauline Caroline (Charlotte) Iris d'Arenberg, née le à Coudenberg (Bruxelles) et morte brûlée vive dans la nuit du 1er au à l'ambassade d'Autriche à Paris, est une membre de la Maison d'Arenberg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les enfants du duc Louis-Engelbert d'Arenberg et de Pauline-Louise de Brancas en 1791 : Pierre d'Alcantara (1790-1877), 1er duc français d'Arenberg, Pauline (1774-1820), Prosper-Louis (1785-1861), 7e duc d'Arenberg

Pauline est la fille aînée de Louis-Engelbert (1750-1820), duc d'Arenberg, et de Pauline-Louise-Antoinette-Candide (1755-1812), fille du duc de Brancas-Villars, comte de Lauraguais.

Elle épouse, le à Heverlee, Joseph II (de) (, Vienne - , Frauenberg), 6e prince zu Schwarzenberg, duc de Krummau

Le Palais Schwarzenberg à Vienne

Elle trouve la mort dans la nuit du 1er au lors de l'incendie de l'ambassade d'Autriche à Paris, au cours d'un grand bal donné par son beau-frère le prince de Schwarzenberg, ambassadeur d'Autriche en France, pour célébrer le mariage entre Napoléon et l'impératrice Marie-Louise. Elle a alors trente-six ans et est mère de huit enfants, enceinte du neuvième : « Des témoignages établirent qu'elle était parvenue saine et sauve dans le jardin, mais ne trouvant pas une de ses filles, elle était retournée dans la fournaise. Au petit matin, on retrouva le corps de la princesse écrasé sous des poutres, du côté du jardin, près du bassin. On a reconnu le cadavre d'une femme, sans davantage de précision : la tête est horriblement brûlée, le dos et le bras droit calcinés, les viscères à découverts et la partie inférieure de la jambe gauche n'est plus qu'un morceau de charbon. La princesse fut identifiée aux bijoux qu'elle portait sur elle. Sa fille Eléonore, pour qui elle avait craint, était saine et sauve (devenue princesse Windisch-Graetz, elle finira, en 1848, sous le poignard d'un de ses domestiques)[1]. »

Parlant de la princesse, l'Empereur confie à son valet Constant :

« L'incendie de cette nuit, dit Sa Majesté, a dévoré une femme héroïque. La belle-sœur du prince de Schwartzenberg, entendant sortir de la salle embrasée des cris qu'elle a crus poussés par sa fille aînée, s'est jetée au milieu des flammes. Le plancher, déjà réduit en charbon, s'est enfoncé sous ses pieds ; elle a disparu. La pauvre mère s'était trompée ! tous ses enfants étaient hors de danger. On a fait des efforts inouis pour la retirer des flammes : mais on ne l'a eue que morte, et tous les secours de la médecine ont été vainement prodigués pour la rappeler à la vie. La malheureuse princesse était grosse et très-avancée dans sa grossesse ; j'ai moi-même conseillé au prince d'essayer de sauver au moins l'enfant. On l'a retiré vivant du cadavre de sa mère ; mais il n'a vécu que quelques minutes.[2] »

Cet évènement est à l'origine de la militarisation de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris par Napoléon Ier.

Germaine de Staël évoque, dans son livre De l'Allemagne, la figure héroïque de « cette princesse qui, mère de huit enfants, réunissoit encore le charme d’une beauté parfaite à toute la dignité des vertus maternelles [...] elle étoit en sûreté, elle pouvoit renouer le fil de la vie si vertueuse qu’elle menoit depuis quinze années ; mais une de ses filles étoit encore en danger, et l’être le plus délicat et le plus timide se précipite au milieu des flammes qui feroient reculer les guerriers. »[3]

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Joseph II Johann, prince de Schwarzenberg (1769-1833), en tenue de chevalier de la Toison d'or

Pauline d'Arenberg épouse, le à Heverlee, Joseph II (de) (, Vienne - , Frauenberg), 6e prince zu Schwarzenberg, duc de Krummau. Le couple eut :

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Revue du Souvenir napoléonien.
  2. Louis Constant Wairy, Mémoires de Constant : premier valet chambre de l'Empereur : sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour, vol. 4, H. Tarlier, (lire en ligne)
  3. Madame de Staël, De l'Allemagne, quatrième partie, Chap. VI, De la douleur, Librairie Stéréotype tome 3, (lire en ligne), p. 332-345

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Généalogie sur :
    • (en) « www.dinastias.com » (consulté le ) ;
    • (en) « genealogy.euweb.cz », de Ligne family (consulté le ) ;
    • « roglo.eu », Pauline d'Arenberg (consulté le ) ;
    • « gw1.geneanet.org », Pauline Caroline Iris d'Arenberg (consulté le ) ;