Paul Decœur

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Paul Decœur
Le jeune ingénieur Paul Decœur pendant ses années d'étude dans l'ENPC
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
Nationalité
Formation
Activité

Joseph Paul Cyrille Decœur, né le à Vienne (Isère) et mort le à Paris 10e, est un ingénieur constructeur français.

Carrière[1][modifier | modifier le code]

Orphelin de père, Paul Decœur a eu pour correspondant (tuteur) un ancien ami et voisin de la famille, l'ingénieur Jacques Antoine Charles Bresse, le collaborateur aux constructions de Gustave Eiffel et qu'a côtoyé de près l'architecte Viollet-le-Duc.

Il entre à l’École Polytechnique le (examen à Paris, grade sergent) et est promu élève à l’École des ponts et chaussées le . Élève de 2e classe en mission en Seine-et-Marne le (service de la navigation de la Seine, 1e section) et, ensuite, en mission dans le Finistère le (service des chemins de fer de Rennes à Brest, 2e section). Élève de 1re classe le , avec Hors concours le , il est placé à Allais. Ingénieur de 3e classe le . En disponibilité sans traitement le . Ensuite, il est chargé du service hydraulique de la Corse le 1er juin et à Corte le 1er décembre de cette année-là.

Invité le à assister à la séance de la Société d'économie politique, à Paris, parmi les hautes personnalités du Corps Législatif du Second Empire, à la mémoire du 3e duc de Broglie. En effet, il a été invité à assister à cette séance « nécrologie de Broglie » car il était un proche de cette illustre et noble famille[2].

Passé à Prades le au service des chemins de fer Perpignan-Prades, mais presque deux semaines plus tard il retourne à Paris. Domicilié au 156, rue Saint-Jacques, à Paris 5e, (le n° 156 de la rue Saint-Jacques n'existe pas[3]) il déménage pour le 12, rue Choron, à Paris 9e.

Pendant le siège de Paris (1870), il a pris part à la défense de la capitale, sans doute comme capitaine au 2e Bataillon de la Légion du Génie auxiliaire de la Garde Nationale de la Seine, sous les ordres du lieutenant-colonel Viollet-le-Duc, puisqu'il n'était pas indifférent à la politique de son temps. En outre, il n'a pas fui de Paris lors de l'insurrection de la Commune (1871), puisqu'il y est resté en son domicile, à Paris, sans travailler pendant presque un an. Or, en congé illimité le , il est remis en activité à Thiers le . Comme ingénieur de 2e classe le , il a été attaché à la ligne des chemins de fer Clermont-Montbrizon le . À Thiers, il brevette une invention le  : "Turbine fonctionnant à volonté comme roue hydraulique et comme pompe centrifuge avec un système de cloisons directrices mobiles applicable à divers types". Ingénieur de 1e classe le . En disponibilité avec demi traitement le , il développe un « Bélier hydraulique à pulsations rapides ». Or, de la présentation de ce bélier hydraulique, connu par bélier Decœur, ainsi que la pompe centripète Decœur (un appareil étudié, construit et déjà exposé par lui dans la Société des Ateliers et Chantiers de la Loire, pour l’Exposition universelle internationale de 1889 à Paris) et de la vanne cylindrique Decœur, il reçoit la Médaille d’argent. Remis en activité à Paris[4] pour les canaux d’Orléans, Briare et du Loing le sous les ordres de l'ingénieur en Chef du service des canaux. Responsable par les études du canal d'Orléans. En 1890, il brevette une autre invention : « Appareil Hydraulique avec nouveau modèle de turbine pour utilisation continue de la force des marées », brevets n.os 205 – 339, le , en proposant la génération d'électricité pour Paris par les marées. Retraité le , âgé de 60 ans. Il est décédé en son domicile le , à l'âge de 84 ans, célibataire et enregistré sans profession[5].

Identique à Fulcanelli ?[modifier | modifier le code]

Parmi de nombreuses hypothèses qui cherchent à identifier qui se cache sous le nom de Fulcanelli, le fameux alchimiste, l'une, qui revient à Walter Grosse[6], tient Paul Decoeur pour Fulcanelli lui-même[7]. Decoeur aurait réussi la transmutation en 1909[8]. Le disciple de Fulcanelli, Eugène Canseliet, aurait rencontré Decœur à Paris, rue de Marseille vers 1915.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • "Mémoire sur les nouveaux types de turbines et de pompes centrifuges", Annales des Ponts et Chaussées, 1877 1er semestre, N.º 29, présenté dans l’Exposition universelle internationale de 1878 à Paris – Médaille d’argent pour la pompe Decœur.

Articles[modifier | modifier le code]

  • "Utilisation continue de la force des marées au moyen des digues prévues à l’embouchure de la Seine", dans le journal « Le Génie Civil », Paris 1890, et déposé à la Bibliothèque nationale de France.
  • "Soupape double, Automobile applicable aux écluses et aux grands réservoirs", par M. Paul Decoeur, ingénieur des Ponts et Chaussées, n° 69,  : d'après les Annales des Ponts et Chaussées, Commission des Annales, 1883, p. 605.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de l’École des Ponts et Chaussées, Fichier Richard 5.893, et Archives Nationales série F14 11471
  2. Annales de la Société d'économie politique (1889) sur Gallica.
  3. « Cadastre », dans SpringerReference, Springer-Verlag (lire en ligne)
  4. Domicilié à Paris 10e, 2, rue de Marseille (Listes électorales 1921-1923, cotes D1R2/3857 & D1R2/3934).
  5. D'après l'acte de décès de la mairie du 10e arrondissement de Paris.
  6. « Canseliet, la vraie rencontre avec Fulcanelli », sur Blog elcanseliet, .
  7. Fulgrosse (Walter Grosse), La pierre philosophale scientifique, Éditions La Pierre Philosophale, . Jean Artero, Présence de Fulcanelli : philosophie & science de l'impossible, Marseille, Arqa, , 375 p., ill., fac-sim., couv. ill. en coul. ; 21 cm (ISBN 978-2-7551-0032-7 et 2-7551-0032-X, BNF 41328735). Philippe Buchelot, Colloque Fulcanelli, 7 mai 2011. « Fulcanelli : la rue de l'alchimie ».
  8. Filostène, Fulcanelli exhumé, Éditions La Pierre Philosophale, .

Liens externes[modifier | modifier le code]