Paul Behncke

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Paul Behncke, né le à Süsel et mort le à Berlin, est un admiral allemand qui fut chef de la Reichsmarine (marine de la république de Weimar) du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Behncke entre dans la marine impériale en tant que cadet, le . Il navigue sur le bateau-école SMS Niobe et en 1886 sur la frégate SMS Elisabeth. Il est nommé sous-lieutenant de vaisseau, le . Il commande sur la canonnière SMS Wolf qui est stationnée en Extrême-Orient et passe au grade de lieutenant, le . Il retourne en Allemagne et il est officier de quart sur le SMS Prinzeß Wilhelm, jusqu'au , puis premier officier de quart sur le SMS Brummer et sur le SMS Bremse, avant de commander à partir d' sur le SMS Deutschland[1].

Behncke sert ensuite au commandement suprême de l'amirauté et il est nommé lieutenant-capitaine, le . Il passe ensuite d' au à l'académie de marine de Kiel qui forme les officiers de la marine pour le haut commandement et devient officier d'artillerie sur le SMS Bayern, puis sur le navire de ligne SMS Kaiser Wilhelm II. Behncke passe ensuite les sept années suivantes au département militaire de l'administration de la marine impériale (Reichsmarineamt) à Berlin. Il commande entretemps le croiseur auxiliaire SMS Falke du au et il est nommé korvettenkapitän, le , et kapitän zur See, le .

Il commande le SMS Wettin à partir du , puis le SMS Westfalen à partir du . Il est ensuite chef de département à l'état-major de l'amirauté et il est nommé konteradmiral[2], le .

Au début de la Première Guerre mondiale, Behncke est à l'amirauté, puis il est nommé chef de la IIIe escadre, le et prend part à la bataille du Jutland. Il est nommé vizeadmiral, le et démissionne de son commandement, le . Il devient chef des forces marines de la haute mer en septembre suivant et enfin commandant de la base navale de la mer du Nord pendant les troubles révolutionnaires, jusqu'au . En 1918, il est secrétaire d'État à la Marine.

Il est nommé chef de l'amirauté, le et prend la tête de toute la marine, le lendemain, avec le grade d'admiral à partir de décembre. Il est en faveur de la consolidation des forces et de la construction de nouvelles unités, alors que la marine est démoralisée depuis la révolution de fin 1918 et début 1919 et surtout depuis le traité de Versailles qui limite durablement ses capacités. C'est à son époque que de nouveaux programmes sont mis en place. Il démissionne le .

Lorsque la Gleichschaltung (synchronisation des forces de la société) est mise en place par le nouveau pouvoir national-socialiste, et que cela influe sur la compagnie germano-japonaise, organisation dont le but est de nouer des liens économiques et culturels entre les deux pays, Behncke en devient le président, le , succédant à Wilhelm Haas, et s'oppose aux mesures raciales du NSDAP.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Navire lancé en 1876
  2. Grade équivalent à celui de vice-amiral d'escadre en France

Source[modifier | modifier le code]