Paul-Loup Chatin

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Paul-Loup Chatin
Image illustrative de l’article Paul-Loup Chatin
Paul-Loup Chatin en 2012 sur le Nürburgring.
Biographie
Date de naissance (32 ans)
lieu de naissance Dourdan (Essonne)
Nationalité Français
Site web paulloup-chatin.com
Carrière professionnelle sur circuit
Années d'activité Depuis 2010
Équipe Panis-Barthez Compétition
Numéro 23
Statistiques
Dép. Poles Vic. Pod.
ELMS 10 2 4 8
EFR 2.0 28 1 1 3
FR 2.0 Alps 28 5 20 4
Palmarès
1er 2e 3e
ELMS 2 - -
FR 2.0 Alps - - 2

Paul-Loup Chatin, né le à Dourdan (Essonne), est un pilote automobile français.

Il est sacré champion European Le Mans Series 2013 catégorie LMPC, et champion European Le Mans Series 2014 au classement général.

Biographie

Enfance

Paul-Loup Chatin grandit en pleine Beauce à Ouarville[E 1], au sud-est de l'Eure-et-Loir, et est issu d'une famille d'agriculteurs. Étonnement, il travaille ses premières courbes à ski dans les Alpes où il passe toutes ses vacances d'hiver. Doué, on lui propose même d'entrer dans un pôle espoirs. Il a alors quatorze ans et ses parents préfèrent le garder près d'eux. Le ski reste un loisir et plus tard un job étudiant de moniteur[E 2].

L'adolescent se découvre une autre passion : le karting. Ce milieu n'est pas connu de sa famille mais cela ne l'empêche pas de se battre pour le haut de la grille pendant quatre saisons (2006 à 2009). « À l'époque, je vivais chaque instant et chaque course à fond. Parce que je pensais toujours que c'était la dernière saison et qu'on n'aurait pas le budget pour monter dans la catégorie supérieur. Finalement, les concours de circonstances et les bonnes rencontres m'ont permis de continuer »[E 2].

Carrière en monoplace (2010-2012)

Chatin en F4.
Monoplace rouge et noire, vue de trois-quarts, de haut, sur un circuit urbain.
Paul-Loup Chatin en 2012 sur le circuit de Pau-Ville.

Paul-Loup Chatin pense vraiment à devenir pilote à la fin de l'année 2010, au sortir d'une saison réussie en Formule 4, catégorie d'entrée en monoplace. Il remporte notamment deux victoires, lui permettant de terminer quatrième du championnat[E 2],[1].

À la suite de cette saison, il remporte le Volant Euroformula 2011, compétition entre plusieurs espoirs du sport automobile français[2]. Il intègre ensuite les championnats Eurocup Formula Renault 2.0 et Formula Renault 2.0 Alps. Il décroche sa première victoire en Alps[3], championnat dans lequel il termine troisième. En Eurocup 2011, compétition plus relevée, il termine neuvième mais décroche sa première victoire sur le circuit Paul-Ricard[E 2],[4]. Cette année-là, Chatin fait partie du FIA Institute Young Driver Excellence Academy[note 1].

Après une saison d'apprentissage prometteuse en Eurocup, le jeune Eurélien, membre de l'équipe de France de circuit, se retrouve vite sous la pression du résultat. Lotus lui promet d'intégrer sa junior team en cas de troisième place. Mais le Beauceron échoue en sixième position derrière quelques garçons de talent comme Stoffel Vandoorne et Daniil Kvyat. L'opportunité de grimper en Formule Renault 3.5 se présente tout de même, mais les contraintes financières sont trop lourdes[note 2]. Alors, à vingt-et-un an, Paul-Loup préfère refermer le chapitre de la monoplace et ouvrir celui de l'endurance, avec le projet Alpine[E 2].

Succès en endurance avec Alpine (2013-2015)

Paul-Loup Chatin part en endurance avec Signatech-Alpine[5]. Début 2013, l'aventure commence par un tête-à-queue. Alors que Signatech prévoit d'inscrire deux voitures aux 24 Heures du Mans 2013, ils en sacrifient une pour raison budgétaire, celle de Chatin[E 2]. Il ronge alors son frein une saison en tant que pilote de réserve. Il a droit à la journée Test pour se familiariser avec le circuit du Mans et à un programme en European Le Mans Series, dans une petite catégories (LMPC) où ne sont engagées que quatre voitures. Il est sacré champion dans cette catégorie aux côtés de Gary Hirsch[E 3], avec trois victoires[6].

Comme promis par son patron d'écurie Philippe Sinault, une place lui est attribuée dans le baquet de l'A450 pour la saison 2014 aux côtés de Nelson Panciatici et Oliver Webb. Les trois complices forment l'un des équipages les plus jeunes (23 ans de moyenne). Lors de ses premières 24 Heures du Mans[7], un orage éclate lors de son premier relais mais l'Alpine, candidate à la victoire en LMP2, navigue entre les trois premières places durant les dix-huit premières heures de course. Le dimanche matin vers 9h, Chatin doit rentrer au stand au ralenti pour un porte-moyeu endommagé qui fait perdre onze minutes à réparer. Le trio profite ensuite d'un soucis technique adverse pour rattraper son retard et accrocher le podium[8] (7e au général). Chatin reçoit le prix Jean-Rondeau du meilleur débutant français. Le soir, l'émission Stade 2 lui consacre un long sujet. Les hommes d'Alpine se tourne vers la suite du championnat ELMS. Victorieux au Red Bull Ring, sur le podium à Imola et au Paul-Ricard, le trio de Signatech combinent performance et régularité. Lors de la dernière course à Estoril, malgré une course stressante[note 3], les dix points d'avance suffisent pour être sacré champion d'Europe de la catégorie LMP2[9],[10],[E 1].

Panis-Barthez Compétition (2016)

Olivier Panis, et Fabien Barthez, lancent une équipe de course en endurance en [11]. La voiture du Panis-Barthez Compétition est une Ligier JS P2 et elle court en ELMS et aux 24 Heures du Mans. Les pilotes sont Timothé Buret, Paul-Loup Chatin et Fabien Barthez[12].

Vie privée

En parallèle de sa carrière de pilote, Paul-Loup Chatin suit des études à Sciences Po[13],[E 1] en master communication. Il entre par la suite en double master avec Télécom Paristech sur les problématiques de l'innovation et des nouvelles technologies.

Palmarès

Résumé

Voiture bleu électrique, vue de face, dans les stands.
L'Alpine A450 de Paul-Loup Chatin durant les 24 Heures du Mans 2014.

Résultats aux 24 Heures du Mans

Tableau synthétique des résultats de Paul-Loup Chatin aux 24 Heures du Mans
Saison Écurie Voiture Coéquipiers Classe Tours Pos. Class. Pos.
2014  Signatech Alpine Alpine A450  Nelson Panciatici
 Oliver Webb
LMP2 355 7e 3e
2015  Signatech Alpine Alpine A450b  Nelson Panciatici
 Vincent Capillaire
LMP2 110 Abandon Abandon
2016  Panis-Barthez Compétition Ligier JS P2-Nissan  Fabien Barthez
 Timothé Buret
LMP2 347 12e 8e
2018 Drapeau de la France IDEC Sport Racing Oreca 07 Drapeau de la France Paul Lafargue
Drapeau du Mexique Memo Rojas
LMP2 312 Abandon Abandon
2019 Drapeau de la France IDEC Sport Racing Oreca 07 Drapeau de la France Paul Lafargue
Drapeau du Mexique Memo Rojas
LMP2 364 10e 5e

Annexes

Notes

  1. Un programme créé en 2011 par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) destiné à offrir une formation complémentaire aux pilotes sélectionnés durant une saison.
  2. Pour s'engager en F3.5, on lui réclame 750 000 €.
  3. Alors que leur voiture no 36 est en tête, la présence d'un mécanicien de trop lors d'un ravitaillement oblige Webb à un stop-and-go. Mais celui-ci fait patiner les pneus dans les stands, ce qui vaut trois minutes de pénalités. Le titre est alors remis en question. Chatin prend le relai, attaque et manque de percuter un concurrent. Il reçoit alors une consigne de son ingénieur lui indiquant que sa cinquième place est suffisante pour l'obtention du titre.

Ouvrage de référence

  • Gérald Massé & Romain Léger, Les exploits des sportifs d'Eure-et-Loir : 1965-2015, Dreux, Antipodes, , 336 p. (ISBN 978-2-9553628-0-8)

Autres références

  1. « WSR - F4 Eurocup 1.6:Paul-Loup Chatin : Une fin de saison en boulet de canon », sur madeinmotorsport.com, (consulté le )
  2. « Circuit - Volant EuroFormula : Paul-Loup Chatin », sur madeinmotorsport.com, (consulté le )
  3. Christian Colinet, « PREMIERE VICTOIRE POUR PAUL LOUP CHATIN, LE  » VOLANT EUROFORMULA  » », sur autonewsinfo.com, (consulté le )
  4. Marie-France Estenave, « WSR au Paul Ricard : Première victoire de Paul-Loup Chatin en Eurocup 2.0 ! », sur mfe-live.com, (consulté le )
  5. Gilles Gaignault, « ENDURANCE ELMS 2013. PAUL LOUP CHATIN ET GARY HIRSCH REJOIGNENT LE TEAM ENDURANCE », sur autonewsinfo.com, (consulté le )
  6. Antoine Dufeu, « Alpine champion d'Europe! », sur caradisiac.com, (consulté le )
  7. Romain Léger, « L'Eurélien Paul-Loup Chatin au départ des 24 Heures du Mans », sur lechorepublicain.fr, (consulté le )
  8. « Paul-Loup Chatin 3e des 24 Heures du Mans en LM P2 », sur lechorepublicain.fr, (consulté le )
  9. Carole Capitaine, « Paul Loup Chatin : «On le méritait» », sur lequipe.fr, (consulté le )
  10. « Alpine toujours plus haut », Auto Hebdo,‎ , p. 52.
  11. L'écurie Panis-Barthez Compétition voit officiellement le jour
  12. Panis-Barthez Compétition - L'équipage LMP2 au complet
  13. Gilles Gaignault, « ELMS. LA DOUBLE CARRIERE DE PAUL LOUP CHATIN : ETUDIANT A SCIENCES PO ET PILOTE DE COURSE ! », sur autonewsinfo.com, (consulté le )

Liens externes

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