Patrick Besson

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Patrick Besson
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Genre artistique
Roman
Journalisme politique
Distinction
Œuvres principales

Patrick Besson, né le dans le 19e arrondissement de Paris, est un écrivain et journaliste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né d'un père « russe à moitié juif, gaulliste », et d'une mère « croate monarchiste », qui soutenait le royaume de Yougoslavie de la dynastie de Karađorđević[1], Patrick (Gabriel Didier[réf. nécessaire]) Besson publie en 1974, à l'âge de dix-sept ans, son premier roman, Les Petits Maux d'amour. Il obtient le prix Henri-Dumarest en 1982 pour Nostalgie de la princesse, le grand prix du roman de l'Académie française en 1985 pour Dara et le prix Renaudot en 1995 pour Les Braban.

Tout d'abord sympathisant communiste, il est chroniqueur littéraire au journal L'Humanité. Il collaborera ensuite à VSD, au Figaro, au Figaro Magazine, au Point, à Voici et à Marianne, et il se présentera toujours comme un « communiste non pratiquant »[2].

Il est depuis 2000 membre du jury du prix Renaudot. Le , il est décoré de la Médaille du drapeau serbe (sr) par le président serbe Tomislav Nikolić, le même jour que l'ex-secrétaire à la Justice américain Ramsey Clark[3].

Polémiques[modifier | modifier le code]

Habitué des critiques littéraires acerbes et des polémiques publiques, Patrick Besson a également collaboré au journal L'Idiot international de Jean-Edern Hallier.

Durant les guerres de Yougoslavie, Patrick Besson a soutenu la Serbie, en publiant notamment le livre Contre les calomniateurs de la Serbie, ce qui lui a valu des polémiques avec d'autres intellectuels de gauche comme Michel Polac, Romain Goupil et Didier Daeninckx. Attaqué par ce dernier, il lui a consacré un pamphlet en forme de roman, intitulé Didier dénonce (éditions Gérard de Villiers). Il signe aussi, en 1999, la pétition « Les Européens veulent la paix » contre l'intervention de l'OTAN dans la guerre du Kosovo[4], lancée par le collectif d'extrême droite Non à la guerre[5].

Une chronique parue dans Le Point, début [6], critique Eva Joly, candidate de Europe Écologie Les Verts à l'élection présidentielle, en appuyant sur son origine étrangère et son accent. Cette chronique suscite de vives critiques d'une partie de la classe politique et d'associations antiracistes[7].

En , une chronique parue dans Le Point s'en prend à Annie Ernaux pour avoir dirigé ce que Patrick Kéchichian nomme un « appel collectif à l'encontre d'un seul homme »[8], Richard Millet, et surtout une « liste exhaustive de dénonciateurs qui restera dans l'histoire des lettres françaises comme la liste Ernaux ». Il qualifie par ailleurs Annie Ernaux d'« écrivain lamentable »[9].

En , un autre article publié dans Le Point promeut le livre Small Miracles de Djan Seylan[10], un recueil d'images de « jeunes filles africaines et asiatiques ayant vécu nues au temps de la colonisation [...] entre 11 et 17 ans » ; « le plus joli cadeau de Noël qu'on puisse faire à un pédophile ». L'article relate la fascination de Besson pour ces « femmes offertes ou interdites »[11].

Le New York Times souligne qu'il ne voyait aucun conflit dans son vote de juré pour Nos années rouges au Prix Renaudot, alors qu'il était le compagnon de l'auteure, Anne-Sophie Stefanini[12].

Prise de position[modifier | modifier le code]

En 2002, il co-signe une pétition demandant une « solution rapide et décente aux problèmes fiscaux de Françoise Sagan », condamnée pour une fraude fiscale sur ses revenus de 1994 et devant à l’État 838 469 euros, en considérant que si « Françoise Sagan doit de l'argent à l’État, la France lui doit beaucoup plus : le prestige, le talent, un certain goût de la liberté et de la douceur de vivre[13]. »

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Recueils[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

Aphorismes[modifier | modifier le code]

  • 2004 : Encore que, Mille et une nuits (ISBN 978-2-84205-870-8). Recueil d'aphorismes et de réflexions écrits de 1996 à 1999, sur les femmes, la littérature, les travers de la société contemporaine, etc.
  • 2016 : Pense-bête : suivi de Sorties, Mille et une nuits (ISBN 978-2-755-50757-7)

Nouvelles[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ma mère était une Croate monarchiste serbe, mon père un demi-juif gaulliste. Tous les deux étaient très étrangers à la politique et à la religion. C'était un couple de joyeux danseurs, frivoles, sérieux », ENTRETIEN Patrick Besson, par Catherine Argand, (L'Express, 1er juin 2001
  2. À ce sujet, il affirme : « J'ai écrit dans de nombreux journaux mais toujours d'une seule manière. Je ne vois pas de différence caractéristique entre mes articles de l'Humanité et du Figaro Magazine. (...) Ce sont les mêmes idées de gauche et le même style de droite. (...) Il est hors de question que je me plie à une quelconque discipline, doxe, de la publication dans laquelle j'écris » (L'Humanité, p. 16-17, vendredi 30 septembre 2011).
  3. Patrick Besson décoré par Belgrade, Le Figaro, 5 décembre 2012.
  4. « Liste des personnalités signataires de l'Appel », sur nonguerre.chez.com.
  5. Renaud Dély, « L'extrême droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le «Collectif non à la guerre» a tenu une réunion proserbe hier soir », sur liberation.fr, .
  6. « Eva Joly, présidente de la République », Le Point, .
  7. « Billet du "Point" : une "attaque raciste" pour Joly, "de l'humour" pour Giesbert », Le Monde et AFP, 3 décembre 2011.
  8. Patrick Kéchichian, « Le vrai "déshonneur" de Richard Millet », Le Monde.fr, 10 septembre 2012.
  9. Patrick Besson, « La liste Ernaux », Le Point.fr, 20 septembre 2012.
  10. « Djan H. Seylan - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  11. Patrick Besson, « Patrick Besson : vive les colonisées », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Patrick Besson, « Malgré l’affaire Matzneff, le milieu littéraire reste muré dans l’entre-soi », New York Times Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Isabelle Adjani au secours de Françoise Sagan », Le Parisien, (consulté le ).
  14. Le romancier entend révéler que Marilyn Monroe n'est pas morte -suicidée ou pas- le 5 août 1962 ni que Kennedy n'a été assassiné à Dallas quelques mois plus tard, mais qu'au contraire leurs deux decès respectifs, à ses yeux, presque simultanés, relèvaient d'une mise en scène concertée pour disparaître et vivre ensemble incognito. Mais pour sa démontration l'auteur commet une bourde déroutante sur la date de décès officielle de J.F. Kennedy à Dallas : le 22 novembre 1962, trois mois après la mort de Marilyn, au lieu du 22 novembre 1963, quinze mois plus tard. L'idée d'une coïncidence chronologique perd pratiquement sa raison d'être, et on ne peut imaginer pendant toute une année Marilyn Monroe circuler incognito dans les rues de Washington ou s'introduire secrètement à la Maison-Blanche pour y voir secrètement son amant.
  15. Natty Ifondo, Critique du livre (pdf).
  16. « La mémoire de Clara, de Patrick Besson : une première dame indiscrète », sur Le Figaro,
  17. « "Tout le pouvoir aux Soviets", dans la France de 2018 ? », sur L'Obs,

Liens externes[modifier | modifier le code]