Parviz Varjavand

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Parviz Varjavand
Parviz Varjavand (date et lieu inconnus).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
TéhéranVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique

Parviz Varjavand[1] (en persan : پرویز ورجاوند) (né le à Téhéran et mort le (à 73 ans) dans la même ville) est un archéologue iranien réputé, qui fut chercheur et professeur à l'université de Téhéran, et une personnalité politique respectée, opposant déterminé au régime issu de la Révolution islamique de 1979.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu un mastère en archéologie à l'université de Téhéran, Parviz Varjavand poursuivit ses études à Paris, à la Sorbonne, où il obtint un doctorat en « Restauration des monuments » et en « Architecture classique iranienne. »

Nommé ministre de la Culture dans le gouvernement provisoire de Mehdi Bazargan[2], formé après la Révolution islamique de 1979, il démissionne après deux mois en dénonçant les actes fanatiques du régime[3]. Il était membre du parti Front national iranien et un opposant déterminé au régime des ayatollahs au pouvoir à Téhéran depuis la Révolution. Il fut l’un des rares opposants à oser prendre la parole contre le régime[4]. Ainsi, il dénonça la fuite en avant du pouvoir de Téhéran sur la question nucléaire[5].

Parviz Varjavand se battait pour le rétablissement de la démocratie en Iran. Alors qu'il était républicain, il écrivit dans un article publié en août 2006, en tant que porte-parole du Front national iranien, que la démocratie était compatible aussi bien avec une monarchie constitutionnelle qu'avec une République et que la question ne devrait pas être de choisir entre les deux régimes, mais de trouver les moyens de la rétablir[6]. C'était la première fois qu'un républicain exprimait une telle opinion en Iran.

Le professeur Varjavand était par ailleurs très actif dans le domaine de l'héritage culturel et ne ménageait pas ses efforts pour obtenir le classement de Persépolis, de la ziggourat de Chogha zanbil et de la Place Naghsh-e Jahan à Esfahan sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Il s'est prononcé en 2003 en faveur de la notation du persan en caractères latins à l'aide de la convention Dubire[7].

Parviz Varjavand est mort d'une crise cardiaque le à l'âge de 73 ans. Ses funérailles, le 12 juin, rassemblèrent une foule immense et recueillie, qui l'accompagna jusqu'à sa dernière demeure, dans un cercueil recouvert du drapeau national porté sur les épaules par un groupe d'hommes, qui se relayèrent jusqu'au lieu de l'inhumation.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Archéologie et art de l'Iran (باستانشناسی و هنر ايران), Vezarat-e Farhang, Téhéran, 1989
  • La terre de Qazvin (سرزمين قزوين), Anjoman-e Asar va Mafakher-e Farhangi, Téhéran, 1995
  • Progrès et développement sur la base de l'identité culturelle (پيشرفت و توسعه بر بنياد هويت فرهنگی), Sherkat-e Sahami-ye Enteshar, Téhéran, 2000 (ISBN 964-325-038-5)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononcer Vardjavand
  2. (en) « Scholar Varjavand dies at 73 », sur Mehr News Agency (consulté le )
  3. Hormuz Kéy, Le cinéma iranien, KARTHALA Éditions, 1999 (ISBN 2865379612) p.87
  4. Sophie Chautard, L'Iran face au monde : Géopolitique & enjeux, Studyrama, 2006 (ISBN 284472874X) p. 68
  5. (fr) « Le régime cherche le conflit pour bâillonner la société », sur Radio-France internationale (RFI) (consulté le )
  6. (en) « Issue is not between constitutional monarchy and republic », sur Cyrus News Agency (consulté le )
  7. (en) « Dubire convention for writing Persian », sur Fravahr.Org (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]