Parti fasciste russe

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Parti fasciste russe
Российская фашистская партия
Image illustrative de l’article Parti fasciste russe
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Konstantin Rodzaïevsky
Fondation
Disparition
Siège Harbin, Mandchoukouo
Journal Nash Put'
Organisation de jeunesse
Organisation féminine Mouvement fasciste des femmes russes
Organisation paramilitaire Chemises noires
Forces spéciales Détachement d'Asano
Slogan « Dieu, la nation, le travail ! »
Бог, Нация, Труд
Religion Église orthodoxe russe
Positionnement Extrême droite
Idéologie Fascisme
Affiliation nationale 20 000 (1935)
Couleurs Jaune, noir et blanc (couleurs impériales russes)
Drapeau du Parti fasciste russe.
Membre du parti fasciste à Harbin en 1934.

Le Parti fasciste russe (en russe : Российская фашистская партия, Rossiïskaïa Fachistskaïa Partia) est un parti russe d'inspiration fasciste créé en 1931 et disparu en 1943.

En 1943, le parti a été interdit par les autorités de l’empire du Japon. En 1945, Konstantin Rodzaïevsky, son leader historique, retourne en URSS, où, immédiatement arrêté, il est condamné et exécuté une année plus tard.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le parti a été fondé à la base d'une organisation russe corporatiste créée en 1925 par des étudiants russes de l'université de Harbin (Mandchourie). Le gouvernement nationaliste chinois de Tchang Kaï-chek, en pleine guerre avec les rebelles maoïstes, avait interdit l'organisation pour ne pas donner un prétexte à l'URSS de lancer une offensive sur la région.

Après la guerre sino-japonaise, et la « proclamation » du Mandchoukouo, le parti est légalisé par les autorités pro-japonaises. Il apparaît en 1935 sous le nom de « Parti fasciste russe ».

Konstantin Rodzaïevsky en est le secrétaire général, adopte le slogan « Dieu, Nation, Travail ».

En , Anastasy Vonsyatsky, un émigré blanc, dirigeant de l'Organisation fasciste panrusse (mouvement fasciste d'émigrés russes, créé en 1933 au Connecticut), rencontre Rodzaïevsky à Tokyo, pour faire fusionner les deux partis, sans succès : dès 1935, Vonsyatsky reproche à Rodzaïevsky la tournure antisémite, pro-nazie de son mouvement (le Svastika en devient l'emblème), ainsi que son instrumentalisation par les Japonais. Vonsyatsky fonde ainsi un groupuscule, le « Parti nationaliste révolutionnaire panrusse ».

À l'inverse, sans doctrine clairement définie, le Parti fasciste russe arrive à se développer : de 12 000 militants avant la rupture, le mouvement en compte environ 20 000 un an après, 600 sections locales, et édite deux journaux.

Malgré les espoirs de Rodzaïevsky, la Seconde Guerre mondiale ne renforce pas son mouvement. Hitler n'ayant jamais eu l'intention de prendre appui sur un éventuel fascisme russe, le parti se désagrège et disparaît totalement en quelques mois.

En 1945, Rodzaïevsky est arrêté par le NKVD et exécuté à Moscou en 1946.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Duquenne Henri, Les mouvements extrémistes en Russie, Le Courrier des pays de l'Est, 2007/2 (no 1060), p. 70-86. lire en ligne sur cairn.info
  • Zaveshchanie russkogo fashista. FERI-V, Moskau 2001. (ISBN 5-94138-010-0).
  • Sylvain Roussillon, Les fascismes russes (1922-1945). Vie et mort d'une mouvance en exil. Ars Magna, 2021 (ISBN 978-2383560098)
  • John J. Stephan: The Russian Fascists: Tragedy and Farce in Exile, 1925–1945. Harper Row, 1978, (ISBN 0-06-014099-2).