Paroisse de Wellington

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Paroisse de Wellington
Paroisse de Wellington
La dune de Bouctouche. Le hameau de Baie-de-Bouctouche est en partie visible sur la photo.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Subdivision régionale Kent
Statut municipal District de services locaux
Maire
Mandat
Aucun
Aucun
Constitution
Démographie
Population 2 103 hab. (2011 en diminution)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 31′ nord, 64° 45′ ouest
Superficie 13 210 ha = 132,10 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 1308004
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Paroisse de Wellington

La paroisse de Wellington est à la fois une paroisse civile[note 1] et un district de services locaux (DSL) canadien du comté de Kent, située au nord du Nouveau-Brunswick. Elle consiste en la banlieue et la campagne proche de la ville de Bouctouche. Elle inclut les autorités taxatrices de Baie-de-Bouctouche, Desroches, Pointe-Dixon, Saint-Grégoire et Wellington.

Toponyme[modifier | modifier le code]

Le duc de Wellington.

Wellington est nommé en l'honneur de Arthur Wellesley, premier duc de Wellington (1769-1852), un général et homme politique anglais connu pour sa victoire dans la bataille de Waterloo[1].

La paroisse comprend les hameaux de Baie-de-Bouctouche, de Collette-Village, de Desroches, de Maria-de-Kent, de McKees Mills, de Saint-François-de-Kent, de Saint-Gabriel-de-Kent, de Saint-Grégoire (Nouveau-Brunswick)Saint-Grégoire, de Saint-Joseph-de-Kent, de Saint-Maurice, de Saint-Thomas-de-Kent, de Village-Saint-Irénée et de Ward Corner. Saint-David est divisé entre la paroisse de Wellington et la paroisse de Sainte-Marie. Village-des-Arsenault est un village fantôme.

Géographie[modifier | modifier le code]

Une grande partie de Wellington est visible sur cette carte de Bouctouche.

La paroisse de Wellington est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[2].

Topographie[modifier | modifier le code]

Wellington est situé à 35 kilomètres à vol d'oiseau au nord de Moncton, dans le pays de Gédaïque. Le DSL a une superficie de 132,10 km2.

Wellington occupe la basse vallée de la rivière Bouctouche, au bord du détroit de Northumberland. Malgré la proximité de la mer, l'altitude atteint rapidement 60 mètres et les vallées sont généralement escarpées. Le territoire comprend la dune de Bouctouche, longue de 12 kilomètres.

La frontière de Wellington est complexe. Généralement, le DSL est limitrophe de Cocagne au sud-est, de Dundas au sud, du Grand-Saint-Antoine au sud-ouest, de Sainte-Maire à l'ouest, de la paroisse de Richibouctou au nord, de Sainte-Anne-de-Kent au nord-est.

La ville de Bouctouche est enclavée au centre du territoire. Au sud de celle-ci se trouve une autre enclave, la réserve indienne Bouctouche 13.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le principal cours d'eau est la rivière Bouctouche, qui coule en direction nord-est. Parallèlement à celui-ci coule la Petite Rivière Bouctouche. Un autre cours d'eau important est la rivière Black, qui coule en direction sud-est. Ces trois cours d'eau confluent près de la ville de Bouctouche pour former le havre de Bouctouche. Celui-ci s'élargit encore pour devenir la baie de Bouctouche, qui elle-même se déverse dans le détroit de Northumberland en direction sud. La Branche Est de la Rivière Saint-Nicholas et la rivière Choquepiche prennent leur source au nord mais se déversent plus loin dans le détroit.

Géologie[modifier | modifier le code]

Le sous-sol de Wellington est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[3].

Villages et hameaux[modifier | modifier le code]

Wellington forme la banlieue et la proche campagne de Bouctouche. Au nord-est de Bouctouche, Baie-de-Bouctouche est situé au bord de la baie éponyme et Collette-Village occupe le vallon du ruisseau Black. À 9 kilomètres au nord-ouest de Bouctouche, le hameau de Saint-Gabriel-de-Kent est situé près de la source de la rivière Choquepiche. Trois kilomètres à l'ouest se trouvent les quelques maisons éparpillée de Village-des-Arsenault. Saint-Maurice est situé 6 kilomètres au nord-ouest de la ville, le long du chemin Saint-Maurice. Plus loin sur la même route, à la source de la rivière Mascogne, s'élève Haut-Saint-Maurice. Maria-de-Kent est situé directement à l'ouest de Bouctouche, au bord de la rivière. La rive droite de la rivière Bouctouche est occupée par Saint-Joseph-de-Kent. McKees Mills est situé à quatre kilomètres au sud de la ville, le long de la route 115 à l'endroit où début l'estuaire de la Petite Rivière Bouctouche. Sur la rive droite de cette dernière s'étendent successivement Saint-Grégoire et Saint-François-de-Kent. Saint-Thomas-de-Kent est situé au bord de la baie de Bouctouche, à 5 kilomètres à l'est de la ville jusqu'à Cocagne. Ward Corner est situé dans les terres, le long de la route 134 à 6 kilomètres au sud-est de Bouctouche. Ces hameaux sont généralement d'allure rurale et comptent de nombreux chalets et fermes.

Histoire[modifier | modifier le code]

La paroisse de Wellington est située dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[4]. Le territoire est tout d'abord colonisé par des Acadiens de Bouctouche, après 1785[5]. Des Écossais s'établissent quant à eux le long de la rivière Mascogne[5]. La paroisse de Wellington est érigée en 1814[5].

En 1825, le territoire est touché par les Grands feux de la Miramichi, qui dévastent entre 10 000 km2 et 20 000 km2 dans le centre et le nord-est de la province et tuent en tout plus de 280 personnes[6],[7].

La ferme expérimentale Sénateur-Hervé-J.-Michaud est inaugurée le [8].

Situation sur une carte des paroisses civiles du comté de Kent (certains DSL et municipalités ne sont donc pas montrés).

1814: Le comté de Kent est créé à partir du sud de la paroisse de Newcastle, dans le comté de Northumberland, et est subdivisé en deux paroisses, Wellington et Carleton.

1826: La paroisse de Dundas est formée dans le territoire de la paroisse de Wellington.

1867: La paroisse de Sainte-Marie est formée dans le territoire de la paroisse de Wellington.

La municipalité du comté de Kent est dissoute en 1966[9]. Le village de Bouctouche est formé dans le territoire de la paroisse. Le village de Saint-Antoine et le DSL du Grand-Saint-Antoine sont formés à partir de portions des paroisses de Wellington, de Sainte-Marie et de Dundas. La paroisse de Wellington devient un district de services locaux en 1967[9]. Le DSL de Sainte-Anne-de-Kent est formé la même année à partir de portions des paroisses de Wellington et de Richibouctou.

1984: Le DSL de Cocagne est formé à partir de portions des paroisses de Dundas et de Wellington.

Démographie[modifier | modifier le code]

D'après le recensement de Statistique Canada, il y avait 3440 habitants en 2001, comparativement à 3595 en 1996, soit une baisse de 4,3 %. La paroisse compte 1702 logements privés, a une superficie de 195,06 km² et une densité de population de 17,6 habitants au km².

Évolution démographique de la paroisse de Wellington depuis 2001
2001 2006 2011 2016
3 4403 4843 0993 079
(Sources : [10],[11])

Administration[modifier | modifier le code]

Comité consultatif[modifier | modifier le code]

En tant que district de services locaux, Wellington est en théorie administré directement par le Ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président. Il n'y a actuellement aucun comité consultatif.

Budget et fiscalité[modifier | modifier le code]

Commission de services régionaux[modifier | modifier le code]

La paroisse de Wellington fait partie de la Région 6[12], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [13]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[14]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[14]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[15].

Représentation et tendances politiques[modifier | modifier le code]

Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick: La rive gauche (nord) ainsi que Saint-Joseph-de-Kent sur la rive droite font partie de la circonscription provinciale de Kent, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Shawn Graham, ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick. Il fut élu en 1999 puis réélu en 1999, en 2003, en 2006 et en 2010. Le reste du territoire fait partie de la circonscription provinciale de Kent-Sud, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Claude Williams, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 2001 puis réélu en 2003, en 2006 et en 2010.

Drapeau du Canada Canada: Wellington fait partie de la circonscription fédérale de Beauséjour. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Dominic LeBlanc, du Parti libéral.

Projet[modifier | modifier le code]

L'annexion de la paroisse de Wellington à la ville de Bouctouche est proposée. Un plébiscite devrait être organisé à ce sujet en mai 2015[16].

Ancienne administration paroissiale[modifier | modifier le code]

Liste des conseillers successifs de la paroisse de Wellington
Parti Mandat Nom
     Indépendant 1944 - 194? James-G. Richard
Patrick O. McFadden[17]
     Indépendant 19?? - 195? André-F. Richard
Henri-A. Cormier[18]

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprise Kent, membre du Réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique[19].

Le Camp Wildwood, à McKee's Mills, est un camp de vacances, destiné aux familles comme aux enfants, ouvert l'été et l'hiver. Le Centre de recherches sur la pomme de terre de Fredericton gère la Ferme Hervé-J.-Michaud, à Saint-Joseph-de-Kent, où sont effectués des recherches sur les arbres fruitiers, les petits fruits et les cultures légumières[20]. À la suite des compressions du gouvernement de Stephen Harper, elle devrait fermer au plus tard le [21].

Infrastructures et services[modifier | modifier le code]

L'aéroport de Bouctouche est un aérodrome privé, dont le code OACI est CDT5. Il possède une piste en asphalte longue de 5 021 pieds. Le bureau de poste et le détachement de la Gendarmerie royale du Canada les plus proches sont situés à Bouctouche.

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux des quotidiens Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean et Times & Transcript, de Moncton.

Culture[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Calixte Savoie (Saint-Maurice, 1895 - ?, 1985), homme d'affaires, enseignant et homme politique;
  • Donald Savoie, économiste et analyste politique, né en 1947 à Saint-Maurice.

La paroisse de Wellington[modifier | modifier le code]

La localité fait partie du « pays de la Mariecomo », comprenant la côte entre Richibouctou au nord et Cap-Pelé au sud, dans le roman La Mariecomo de Régis Brun[22].

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Au Nouveau-Brunswick, une paroisse civile est une subdivision territoriale ayant perdu toute signification administrative en 1966 mais étant toujours utilisée à des fins de recensement.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Rayburn 1975, p. 287
  2. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  3. (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le ).
  4. (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
  5. a b et c Ganong 1904, p. 178
  6. (en) J. Clarence Webster, Historical Guide to New Brunswick, Fredericton, New Brunswick Government Bureau of Information and Tourist Travel, , 119 p., p. 61-62.
  7. (en)« Great Miramichi Fire », sur gnb.ca (consulté le ).
  8. Jean-Claude Blanchard, « La ferme Michaud inaugurée », L'Évangéline, vol. 95, no 146,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  9. a et b Jean-Guy Finn, Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables : plan d'action pour l'avenir de la gouvernance locale au Nouveau-Brunswick, Fredericton, , 83 p. (ISBN 978-1-55471-181-9, lire en ligne [PDF]), p. 30
  10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Wellington, paroisse de » (consulté le ).
  11. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Wellington, paroisse de » (consulté le ).
  12. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  13. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  14. a et b « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  15. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  16. Jean-Marc Doiron, « Fusion: Bouctouche pourrait devenir plus grande en mai », L'Acadie nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Procès-verbaux de la session de janvier 1944 du conseil municipal de Kent », La Voix d'Évangéline,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  18. « Procès-verbaux de la session de janvier 1953 du conseil municipal de Kent », L'Évangéline,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  19. « Carte », sur Entreprise Kent (consulté le ).
  20. « Centre de recherches sur la pomme de terre », sur Agriculture et Agroalimentaire Canada (consulté le ).
  21. Bruno Richard, « « Le couperet tombe sur la ferme expérimentale de Saint-Joseph-de-Kent » », L'Acadie Nouvelle,‎ , p. 2
  22. Régis Brun, La Mariecomo : roman, Moncton, Éditions Perce-neige (réimpr. 2006) (1re éd. 1974), 95 p. (ISBN 978-2-922992-27-4 et 2-922992-27-6)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,