Paris université club (rugby à XV)

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Paris université club
Logo du Paris université club

Généralités
Fondation 1906
Couleurs violet et blanc
Stade Vélodrome Jacques-Anquetil
Siège 17, avenue Pierre-de-Coubertin
75013 Paris
Championnat actuel Fédérale 1
Président Lionel Rossigneux
Jérôme Bousquet
Entraîneur Xavier Teissedre et Nicolas Raymond
Site web puc.paris/rugby
Palmarès principal
National[1] Championnat D2 (1)

Maillots

Domicile


Actualités

Pour la saison en cours, voir :
Fédérale 1 2022-2023
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Dernière mise à jour : 21 novembre 2023.

Le Paris université club est un club français de rugby à XV basé à Paris. C'est la section rugby du club omnisports éponyme (PUC). Il évolue actuellement en Fédérale 1. Il fut longtemps une valeur sûre du rugby français, il joua même trois demi-finales du championnat en 1947, 1955 et 1958. Il était alors le rival régional du Racing Club de France. Le club a joué sa dernière saison dans l’élite en 1997.

Plusieurs fois proche de disparaître, le club est depuis les années 2000 surtout connu pour sa formation de jeunes joueurs.

De nombreux internationaux français sont passés par le club, comme Jean-François Gourdon, David Aucagne, Arthur Gomes, Dimitri Yachvili, Antoine Burban, Wesley Fofana ou Paul Gabrillagues.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les débuts en première division[modifier | modifier le code]

Match entre l'Ambrosiana Rugby et le Paris UC en 1928.

En 1939, Le deuxième ligne Marcel Tucoo-Chalat, sélectionné en équipe de France contre l'équipe de l'Armée de terre britannique[2] est le premier international du Paris UC[3].

Le club accède pour la première fois à l’élite en 1944 alors que le championnat de France est élargi à 96 clubs.

En 1946, le club atteint les quarts de finale de la coupe de France, battu par le Stade toulousain.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’équipe est régulièrement renforcée par des provinciaux qui viennent à Paris pour faire leurs études. Le club était porteur d'un esprit particulier, décontracté et potache, porté sur les facéties en tous genres.

Demi-finaliste du championnat 1947[modifier | modifier le code]

Le PUC accède pour la première fois de son histoire aux demi-finales du championnat en 1947. Après avoir éliminé Montauban en huitième et les Landais de Soustons en quart de finale, les Parisiens sont éliminés par Agen en demi-finale. La même année, le club atteint les huitièmes de finale de la coupe de France, éliminé par Béziers.

L’année suivante, le club manque la qualification, devancé par les Dauphinois de Vienne et Romans dans sa poule. Les trois années suivantes, le PUC échouera aussi à sortir des poules avant de disputer les huitièmes de finale contre Lourdes en 1952 sous la conduite de l’ouvreur international André Haget, transfuge du Biarritz olympique.

Demi-finaliste du championnat 1955[modifier | modifier le code]

Après une non-qualification en 1953 et une défaite en seizième de finale en 1954, le PUC atteint pour la deuxième fois de son histoire les demi-finales du championnat de France en 1955. Après avoir éliminé la Section paloise en quart de finale 14-9, il s'incline de peu devant le FC Lourdes et ses 8 internationaux 8-6 en demi-finale.

Demi-finaliste du championnat 1958[modifier | modifier le code]

Après un seizième de finale en 1956 et une non-qualification en 1957, le PUC, entraîné désormais par René Deleplace[4] dispute une troisième demi-finale du championnat en 1958[4]. Après avoir éliminé Périgueux en quart de finale 16-9 avec notamment son centre international Guy Stener, les Parisiens sont éliminés par Mazamet 18-6 en demi-finale[5].

Dernières années en première division (1959-1968)[modifier | modifier le code]

Les meilleurs éléments optent alors pour le Racing CF et Guy Stener rejoint Vichy en 1961. Le PUC manque ainsi 4 fois de suite la qualification entre 1959 et 1962 avant d’échouer en seizième de finale en 1963 contre Tarbes.

S’ensuivra 2 nouveaux échecs dans les phases de poules avant une qualification pour les seizièmes de finale en 1966.

Le maintien est acquis de justesse en 1967 mais le PUC se qualifie pour les quarts de finale du challenge Yves du Manoir après avoir laissé derrière lui dans sa poule des équipes comme le Racing Club de France ou Montferrand. Le club est finalement éliminé en quart de finale par le Stade montois 21-12[6].

Le club descend en deuxième division en 1968 après 24 années consécutives passées en première division.

Lent déclin entre la fin des années 1960 et le début des années 1990[modifier | modifier le code]

Entre la fin des années 60 et les années 90, le PUC a connu des hauts et des bas entre le premier, le second et le troisième niveau hiérarchique du rugby français.

Champion de France de deuxième division 1969[modifier | modifier le code]

En 1969, il est champion de France de deuxième division. Après avoir battu le Stade bagnérais en demi-finale, le PUC s’impose sur le terrain de Musard à Bègles face à Mauléon en finale 17-14 grâce à une interception de Jean-Jacques Chevalier en fin de match. Dans cette équipe du PUC évoluait un certain Roger Blachon, célèbre dessinateur.

Descente en deuxième division en 1971[modifier | modifier le code]

Le club ne reste que 2 saisons en première division. En 1970, il réussit à devancer Saint-Claude et Foix et se maintient en première division. Il redescend l'année suivante n'ayant pu éviter la dernière place de sa poule avec seulement 3 victoires en 14 matchs. Les résultats sont meilleurs en Challenge où le PUC termine 5e de sa poule de 7, devançant notamment son voisin du Racing CF[7].

Jean-François Gourdon commence sa carrière en deuxième division avec ce club mais partira pour le voisin, le Racing CF dès 1973. Il faudra 12 ans au PUC entre la deuxième division (qui devient le troisième niveau hiérarchique du rugby français) et le groupe B (deuxième niveau) pour retrouver l’élite.

Vice-champion de France groupe B[modifier | modifier le code]

En 1977-1978, l'international Néo-Zélandais Graham Mourie arrive au club après que le Stade rochelais ait refusé sa venue mais il ne restera qu'une seule saison et n'empêchera pas le club de rester dans le bas du tableau de première division groupe B, battu notamment deux fois par le Racing CF.

L'année suivante, les Juniors Reichel du club sont champion de France après une victoire sur le Stade montois 10-0 en finale.

Deux ans plus tard, les Cadets échouent en finale contre Bagnères 7-4 en lever de rideau de la finale du championnat de France au Parc des Princes.

En 1983, il dispute la finale du groupe B grâce à une bonne génération championne de France Reichel en 1979 qui alimente régulièrement l'équipe première. Il échoue cependant en finale contre le SA Hagetmau d’Alain Lansamman et retrouve l’élite pour une saison, sans gagner un seul match.

En 1985, le PUC effectue une saison dans le milieu de tableau de première division groupe B. En fin de saison, Jean-Philippe Swiadek, un des grands espoirs du club en tant que deuxième ligne quitte le club pour Narbonne.

Vice-champion de France de deuxième division 1987[modifier | modifier le code]

Défait à domicile contre Orléans lors de la dernière journée, le club subit une deuxième relégation en 1986 et doit jouer en deuxième division (le troisième niveau hiérarchique du Rugby français à l’époque). Vice-champion de France de deuxième division 1987 (défaite de finale contre Vichy 12-4), il remonte première division dès la saison suivante.

Remontée en première division[modifier | modifier le code]

Les championnats 1988 et 1989 à 80 clubs sont organisés en seize poules de cinq. Les deux premiers de chaque poule (soit 32 clubs) forment alors le groupe A et se disputent le Bouclier de Brennus. Les autres forment alors le groupe B auquel le PUC participe en 1988 et en 1989. Le PUC continue de former de bons joueurs mais beaucoup partent rapidement pour le voisin du Racing CF comme le troisième ligne Éric Dalle cette année-là. Cette année-là, le PUC, renforcé par le jeune ouvreur Bernard Bassi qui arrive en provenance de la Section paloise élimine Albi en huitième de finale aller-retour mais sera éliminé au tour suivant par Chalon-sur-Saône. Après quatre saisons difficiles, la PUC est classé 37e club français en fin de saison.

La même formule est en vigueur en 1990 et le PUC retrouve l'élite réservé aux 32 meilleurs clubs français ayant devancé dans sa poule de brassage Saint-Gaudens, Hyères et Montchanin mais il n'obtient ensuite que 2 victoires en 14 matchs pour son retour en groupe A. Le centre Régis Frenzel quitte le club pour Narbonne.

En 1991, la première phase est disputée en 20 poules de 4. Le groupe qui a vu partir le centre Régis Frentzel s'est en revanche renforcé devant avec l'arrivée de Franz Jolmès. Le PUC termine troisième derrière Brive et Bourg en Bresse et retrouve le groupe B. Il termine alors quatrième de sa poule, se qualifiant de justesse pour les seizièmes de finale.

Arrivée de Daniel Herrero et retour dans l’élite[modifier | modifier le code]

En 1992, l'arrière Pascal Fauthoux part pour le Racing CF mais le club fait venir Daniel Herrero, ex-entraîneur prestigieux de Toulon[8]. Le club retrouve progressivement le sommet avec des joueurs comme l'ouvreur David Aucagne[9] et le centre Frédéric Saint-Sardos qui arrive de Colomiers.

Double montée en groupe A2 puis en groupe A1[modifier | modifier le code]

Après avoir échoué de justesse en 1993 contre Lourdes[10] puis l’année suivante contre Chateaurenard, le club sous l'impulsion de ses jeunes prometteurs tel que Nicolas Nadau ou Arthur Gomes accède au groupe A2 en 1996 puis à l’élite en 1997 entraîné par Jacques Dury avec Daniel Herrero comme directeur sportif mais ce sera sa dernière saison dans l’élite cette saison-là, en 1996-1997, dans un championnat disputé en deux poules de dix. Il termine neuvième de sa poule et se voit relégué en Élite 2. La même saison, le club atteint les huitièmes de finale de la coupe de France, battu par le Stade toulousain.

Double descente en groupe A2 puis en Fédérale 1[modifier | modifier le code]

En 1998, un an plus tard, il descend à nouveau en Fédérale 1 et subit de nombreux départ comme celui de Frédéric Saint Sardos vers le Racing club de France.

Le PUC reste en Fédérale 1 les cinq années suivantes et quitte le stade Charléty pour retourner jouer au stade de la Cipale. Il connaît alors des fortunes diverses, alternant les saisons difficiles ou bonnes, comme en 2001, entraînée par Vincent Moscato avec dans rangs un jeune demi de mêlée talentueux et buteur, Dimitri Yachvili.

Grave crise en 2003[modifier | modifier le code]

Mais le PUC a connu sa plus grave crise dans les années 2002-2003, quand il fut aux prises avec un déficit énorme (près de 965 000 euros soit plus de 2 fois son budget annuel) à cause d'erreurs de gestion des gouvernances précédentes. Le président Blachon préféra démissionner. Le club frôla la liquidation judiciaire et se retrouva en Fédérale 2 (quatrième niveau). Ce fut un changement d'époque. Sous l’impulsion du Capitaine de l Équipe 1ere Lionel Rossigneux et du centre Cédric Boudarel qui reprennent alors les commandes du club, ils sauvent le club de la faillite et mettent en place un Comité Directeur exclusivement composé de joueurs. Ils valident avec le tribunal de commerce un plan de redressement qui s’étalera sur 10 ans pour rembourser la dette abyssale que les équipes dirigeantes de 1990 a 2003 avaient créé et creusé.

Champion de France de Fédérale 2 2004[modifier | modifier le code]

Le club ne fut plus jamais en mesure de retrouver le sommet de la pyramide du rugby, même s'il remonta en Fédérale 1, en remportant le championnat de Fédérale 2, Frédéric Saint Sardos revenant au club comme entraîneur assisté de Vincent Moscato[11] avec le Paris UC.

Cette embellie sera de courte durée en le club replongera en Fédérale 2 avant de se retrouver en Fédérale 3.

Après la grande crise, la nouvelle équipe dirigeante décida de ne plus payer les joueurs de l'équipe senior, pour se consacrer à la formation.

Remonté en Fédérale 2, le club retrouve de l'ambition en faisant notamment revenir l'ancien professionnel Clément Daguin[12] et remonte en Fédérale 1 pour la saison 2022-2023 où le club se maintient.

Stade[modifier | modifier le code]

Son fief traditionnel était le stade Charléty dans le treizième arrondissement. Ses équipes s'entraînaient tout à côté sur les terrains de la Cité Universitaire[13]. Le recrutement de ses équipes de jeunes concernait plutôt le sud et l'est de Paris et de sa banlieue alors que le Racing était plutôt à l'ouest.

Le stade Charléty fut mis hors service pendant une dizaine d'années, avant de rouvrir en 1994. Le PUC s'étant depuis replié sur au vélodrome de la Cipale dans le bois de Vincennes.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Les finales du club[modifier | modifier le code]

Championnat de France groupe B
Date Vainqueur Finaliste Score Lieu Spectateurs
SA Hagetmau Paris UC 12 - 7[14] Stade municipal Robert-Brettes, Mérignac 7 000

Joueurs et personnalités du club[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Joueur du Paris UC (rugby à XV).

De nombreux internationaux français sont passés par le PUC : Jean-François Gourdon, Régis Frenzel, David Aucagne, Arthur Gomes, Dimitri Yachvili Antoine Burban, Wesley Fofana, Félix Le Bourhis, Vincent Rattez ou Paul Gabrillagues.

Il a aussi accueilli des internationaux étrangers comme Graham Mourie (capitaine des All Blacks), Ewen McKenzie (champion du monde avec l'Australie), l'Anglais Andy Ripley, ou l'Irlandais Ken Kennedy. Il compte également des internationaux sélectionnés sous ses propres couleurs : André Haget, André Frémaux, Guy Stener.

Il fut marqué par des personnalités flamboyantes comme Pierre Charpy (futur journaliste politique), Gérard Krotoff (joueur, puis président pendant vingt ans de 69 à 89), Roger Blachon, dessinateur humoristique et président dans les années 90, Serge collinet, théoricien et écrivain du rugby. Alain Fournier l’auteur de « Le grand Meaulnes » y joua aussi.

Entraîneurs[modifier | modifier le code]

Joueurs emblématiques[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  2. Henri Garcia 1996 1990_831
  3. Mérillon 1990, p. 44.
  4. a et b Nathalie Wallian, Marie-Paule Poggi et Mathilde Musard, Co-construire des savoirs : les métiers de l'intervention dans les APSA, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 356 p. (ISBN 978-2-84867-212-0, lire en ligne), p. 43-47.
  5. Henri Garcia 1996, p. 362.
  6. Mérillon 1990, p. 114.
  7. Mérillon 1990, p. 144.
  8. « Daniel Herrero », sur editionslatableronde.fr (consulté le 9 juillet 2015).
  9. Jean-Emmanuel Ducoin, « David Aucagne, son rugby colle à Pau »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), L'Humanité, (consulté le ).
  10. « Groupe B »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur rugbyarchive.net (consulté le ).
  11. Stéphane Corby, « Les rugbymen du PUC champions de France ! », sur Le Parisien, .
  12. « Au Puc, la bonne saison avec les frères Daguin ? », sur midi-olympique.fr, (consulté le ).
  13. « Le Club | LE PUC, PARIS UNIVERSITÉ CLUB », sur pucrugby.fr (consulté le ).
  14. « GROUPE B 1982-1983 », sur finalesrugby.fr.
  15. Gérard de Ferrier, « Les étudiants du PUC ont longuement contesté la victoire des Sud-Africains », sur Le Monde, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Mérillon 1990] Jean Mérillon, Le Challenge Yves du Manoir : Histoire du rugby, Paris, Éditions Chiron, , 335 p. (ISBN 2-7027-0395X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Henri Garcia, La fabuleuse histoire du rugby, Éditions de la Martinière, 1996/, 935 p. (ISBN 2-7324-2260-6)

Lien externe[modifier | modifier le code]