Parfondrupt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Parfondrupt
Parfondrupt
Église Saint-Martin.
Blason de Parfondrupt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Étain
Maire
Mandat
Robert Léonard
2020-2026
Code postal 55400
Code commune 55400
Démographie
Population
municipale
43 hab. (2021 en diminution de 10,42 % par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 27″ nord, 5° 43′ 42″ est
Altitude Min. 191 m
Max. 230 m
Superficie 8,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Jarny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Étain
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Parfondrupt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Parfondrupt
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Voir sur la carte topographique de la Meuse
Parfondrupt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Parfondrupt

Parfondrupt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Parfondrupt est une commune de France, située dans le nord de la région Lorraine, département de la Meuse, arrondissement de Verdun, canton d'Etain. À la frontière du département de Meurthe-et-Moselle, la commune compte, en 1999, 52 habitants concentrés dans un village type village-rue, modèle très fréquent en Lorraine. Le village de Parfondrupt, situé à la confluence de la rivière d'Orne et du petit ruisseau de Butel, a longtemps été (et continue à être) sujet aux inondations. Autrefois, le village de Parfondrupt formait, avec plusieurs villages autour de Buzy, une enclave lorraine dans le duché de Bar. Parfondrupt n'est devenu française qu'en 1766, après la mort du duc de Lorraine Stanislas Leczszinski. Les habitants de Parfondrupt sont appelés les Cabolats, ce qui en patois signifie les « bleuets sauvages »[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 836 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Parfondrupt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Jarny, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,2 %), forêts (29,7 %), prairies (28,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Perfunt-Rivus (701) ; Profondus-Rivus (1049) ; Perfonru (1312) ; Parfonrux (1642) ; Parfonru (1656) ; Parfondrupt (1801).

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire de Parfondrupt est ancienne. Le village semble avoir été fondé au VIIIe ou IXe siècle, probablement à la suite des défrichements opérés par les moines dans la marécageuse plaine de la Woëvre. Il faut néanmoins attendre le XIe siècle pour que le village soit mentionné dans les textes. ces derniers notent d'ailleurs Profondus rivus, ce qui en latin, signifie « le ruisseau profond ». Au Moyen Âge et jusqu'à la Révolution française, le village fait partie du Ban de Buzy, enclave lorraine en terre barroise, qui regroupait les villages de Buzy, Darmont, Saint-Jean-lès-Buzy, Aucourt, Lanhères, Béchamps et Parfondrupt. Le Moyen Âge tardif semble d'ailleurs avoir été une période assez prospère pour Parfondrupt, comme en témoignent encore quelques linteaux de porte sculptés et armoriés, sur une maison de la rue de l'Orne. La seigneurie de Parfondrupt, revendue en 1699 à la famille de Raigecourt qui la possédera jusqu'à la Révolution, a longtemps vécu au rythme des saisons. Village à vocation rurale, Parfondrupt regroupait, au milieu du XVIIIe siècle, une vingtaine de familles de laboureurs, parmi lesquels on peut citer les Gœuriot, Ladoucette, Driquert, Laverne ou encore Floquet. Plusieurs fermes et maisons du village témoignent encore de la relative prospérité que connaissait la Woëvre à cette époque. Au XIXe siècle, les propriétaires du domaine de Wagnimont, alors situé au sud-ouest du village, tentent de développer quelques pratiques agraires modernes. Le , la 42e division d'infanterie française opérait son premier repli, elle quittait Sponville pour cantonner à Parfondrupt où elle va s'installer quelques jours avant de partir le 14 pour Marcheville et Maizeray. Les Allemands occuperont ensuite le village durant la Première Guerre mondiale, n'hésitant pas à transformer certaines maisons en cantine ou en Kasino, c'est-à-dire en foyer pour le soldat. Après une nouvelle occupation du secteur par les Allemands entre 1940 et 1944, Parfondrupt voit, à la fin du XXe siècle, son finage bouleversé par le tracé de l'autoroute A4 reliant Paris à Strasbourg. En enjambant la vallée de l'Orne, l'autoroute a obligé à la création d'un pont sur la rivière, qui est regardé comme l'une des principales causes des inondations qui ont frappé le village à la fin des années 1990[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2014 Germain Bouche PS  
mars 2014 En cours
(au 23 mai 2020)
Robert Léonard [16]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancien cadre

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 43 habitants[Note 4], en diminution de 10,42 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
202239269254287261250244238
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
233223223210217222194181183
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1601441371088687877881
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
828772654852515151
2018 2021 - - - - - - -
4343-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le village de Parfondrupt compte plusieurs monuments intéressants pour le patrimoine rural lorrain. Ainsi, on citera la maison du XVe siècle, située rue de l'Orne et comportant deux linteaux sculptés, de style gothique tardif. L'un figure un arc en accolade orné de fleurs de lys, l'autre un blason portant un cor. On trouve également le caveau Gœuriot, devant l'église. Daté 1886 et construit en pierre blanche dans le style néogothique, il a été érigé par une riche famille de laboureurs locaux. Dans la rue principale, on rencontre plusieurs fermes anciennes, sur les façades desquelles on remarque plusieurs pierres de fondations, annotées, des linteaux de portes décorés et millésimés. Enfin, au-dessus de l'entrée de la mairie, on notera le blason de la commune, sculpté dans une pierre de Jaumont. Œuvre de Ghislain Gœuriot, artiste local, cette sculpture a été inaugurée en .

Édifice religieux[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin du XVIIe siècle, reconstruite dans les années 1920.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Parfondrupt Blason
Parti : au 1er de gueules au cor de chasse d'or, au 2e de sable à trois haches contournées d'argent ; le tout sommé d'un chef d'argent chargé d'une fleur de bleuet d'azur.
Détails
Création Kévin Gœuriot et Jonathan Fabry.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. H. Lemoine, dictionnaire des Communes de la Meuse, Paris, réédition de 1991
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Parfondrupt et Rouvres-en-Woëvre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. K. Gœuriot, Le Cabolat, no 1, mai 2003
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.