Parc naturel régional Périgord-Limousin

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Parc naturel régional Périgord-Limousin
Centre administratif du parc
à La Barde, La Coquille.
Géographie
Pays
Région
Département
Coordonnées
Superficie
1 856 km2
Population
49661
Administration
Type
Catégorie UICN
V (paysage terrestre ou marin protégé)
WDPA
Création

Révision[1]
Administration
Fédération des parcs naturels régionaux de France
Informations
Maison du Parc naturel régional Périgord-Limousin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Carte
Logo

Le parc naturel régional Périgord-Limousin[2], est un parc naturel régional français situé à la périphérie Nord-Ouest du Massif central, dans les départements de la Dordogne et de la Haute-Vienne. Il est créé le .

Géographie[modifier | modifier le code]

Périmètre du PNR.

Situé dans le triangle entre Angoulême à l'ouest (mais le parc ne fait que border la limite du département de la Charente sans y empiéter), Limoges au nord-est et Périgueux au sud, le parc est à cheval sur deux départements, deux régions naturelles : la Haute-Vienne au nord dans le Limousin et la Dordogne au sud, correspondant approximativement à la région naturelle du Périgord. Le parc est situé dans la région administrative Nouvelle-Aquitaine.

Le parc a une surface de 1 858 km2, avec des altitudes allant de 85 m à 557 m au sommet de Courbefy, sur la commune de Bussière-Galant en Haute-Vienne[3].

Territoire administratif[modifier | modifier le code]

Prévu dès les années 1980, il était initialement nommé parc Bandiat-Tardoire dans le projet, en référence à deux des principales rivières le traversant[4],[5],[6].

Il est, à sa création, le premier parc régional du territoire limousin et s'étend sur cinq cantons de la Dordogne (cantons de Bussière-Badil, Jumilhac-le-Grand, Mareuil (sauf la commune des Graulges), Nontron et Saint-Pardoux-la-Rivière) ; et cinq cantons de la Haute-Vienne (cantons de Châlus, Oradour-sur-Vayres, Rochechouart, Saint-Laurent-sur-Gorre et Saint-Mathieu).

Composition communale[modifier | modifier le code]

La charte renouvelée du parc, validée le [1], intègre trois nouvelles communes : La Chapelle-Montmoreau en Dordogne, Rilhac-Lastours et Saint-Hilaire-les-Places en Haute-Vienne. À l'inverse, trois communes n'y figurent plus : Connezac et Mareuil en Dordogne vers la pointe sud-ouest du parc, et Saint-Bazile en Haute-Vienne.

18 communes de Charente (chiffre ramené à 10 en 2009[7]) avaient initialement été pressenties pour intégrer le Parc, le Conseil régional de Poitou-Charentes s'y étant déclaré favorable en 2007[8], mais le périmètre n'est finalement pas étendu à cette nouvelle région. En 2022, le périmètre d'étude relatif à la charte du parc pour la période 2026-2041 intègre à nouveau plusieurs communes de Charente[9].

Il compte un total de 78 communes[10]. dont 29 communes de Haute-Vienne pour 79 030 hectares (790,3 km2) et 49 communes de Dordogne pour 106 655 hectares (1 066,55 km2)[11].

Les six « villes-portes » du parc sont Aixe-sur-Vienne, Brantôme, Nexon, Saint-Junien, Saint-Yrieix-la-Perche et Thiviers. Le parc possède également un territoire associé[12] dans le département limitrophe de la Charente : les lacs de Haute-Charente : le lac de Lavaud (à la limite de la Charente et la Haute-Vienne) et celui du Mas-Chaban.

Le centre administratif du parc est à la Barde à La Coquille.

Population[modifier | modifier le code]

L'un des dénominateurs communs à la grande diversité d'éléments du parc est l'appartenance à l'aire culturelle occitane de dialecte limousin.

Le territoire, très rural, inclut 11 bourgs-centres de petite taille qui rassemblent environ 26 000 habitants. La moitié des 51 509 habitants (en 2009) du parc vivent dans des bourgs de moins de 800 habitants. Ce total représente 405 habitants de plus qu'en 1999 ; mais les nouveaux arrivants sont surtout des retraités et des étrangers, et la partie centrale du parc (La Coquille, Piégut-Pluviers, Saint-Saud-Lacoussière...) continue à perdre des habitants[13].

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

À l’est, en limite du Massif central, le sol est caractérisé par des roches cristallines (granites, gneiss, schistes). Le sud du parc est dominé par les sols calcaires du Bassin aquitain, avec de nombreuses grottes dont Teyjat et Villars.

À Rochechouart se trouvent des minerais spécifiques qui témoignent de l’impact d’une météorite, l'astroblème de Rochechouart-Chassenon.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est tempéré océanique avec de grandes différences locales : influence continentale dans le nord-est, océanique dans le sud-ouest, par endroits sub-méditerranéenne sur certains coteaux[14].

Paysages et biotopes[modifier | modifier le code]

Source de la Dronne

Le parc naturel régional Périgord-Limousin est caractérisé par sa diversité relative de paysages soumis à l'influence océanique. Il abrite des milieux agricoles et boisés articulés de part et d'autre des premiers contreforts occidentaux du Massif central, s'étageant entre 100 et 500 mètres d'altitude.

Le parc est caractérisé par les landes à bruyère et notamment de bruyère ciliée, un enjeu majeur dans le projet de réserve naturelle régionale du réseau des landes thermo-atlantiques du PNR Périgord-Limousin. Ces landes comportent 10 habitats d’Intérêt Communautaire dont la lande à bruyère ciliée, habitat prioritaire. Elles abritent 5 espèces végétales protégées et une sur la liste rouge de l'UICN, 22 espèces de vertébrés protégées et onze sur la liste rouge de l'UICN, et une espèce d'invertébré protégées plus deux sur la liste rouge de l'UICN[15]. Elles font l'objet de deux ZNIEFF de type 2, la « lande des Tuileries de Forgeas »[16] et la « lande des Jarosses »[15],[17]. On trouve aussi sur les calcaires du sud autour de Mareuil des landes et pelouses sèches (entre autres dans les vallées de la Nizonne et de son affluent la Belle qui passe à Mareuil).

Le long des cours d’eau, des prairies humides et autres zones humides remarquables sont classées en réservoirs biologiques[18]. En Dordogne se mêlent des milieux très humides (bords de rivières) et très secs (pelouses et plateaux calcaires), favorisant une exceptionnelle diversité de paysages, d'animaux et de plantes[19].

Les forêts du parc sont pour moitié des châtaigneraies, son arbre emblématique[20], complétées en majorité par des chênaies.

Cincle plongeur
(Cinclus cinclus) à La Malène, Lozère

Au sud-est du parc, les plateaux vers Jumilhac et la vallée de l’Isle abritent le cingle plongeur (Cinclus cinclus)[21].

Enfin, on ne peut manquer le bocage sur les vallons granitiques du Limousin au nord.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Les rivières traversant le parc appartiennent à trois bassins hydrographiques :

On y trouve de nombreux étangs et mares en sus des cours d'eau.

Faune et flore[modifier | modifier le code]

Le territoire est riche en animaux et plantes, parfois rares et protégés. L'inventaire national du patrimoine naturel a établi une liste de 1 103 espèces présentes dans le parc[22].

Faune[modifier | modifier le code]

On compte :

Flore[modifier | modifier le code]

Orchidée : l'ophrys abeille.
Céphalanthère à feuilles étroites (famille des orchidées).

L'énumération des plantes ne donne qu'un petit aperçu de la grande variété de celles que l'on peut découvrir dans les biotopes du parc :

benoîte, chélidoine ou herbe aux verrues, bouillon blanc, coquelicot, bleuet, menthes, rossolis à feuilles rondes (plante carnivore), gentiane des marais, chèvrefeuille, jacinthe des bois, sceau de Salomon, prêle

Beaucoup de champignons, dont les très appréciés cèpes, truffes, rosés des prés et trompettes de la mort.

Plus de trente espèces d’orchidées ont été dénombrées jusqu'à présent, telles que orchis à fleurs lâches, orchis tacheté, orchis grenouille, orchis punaise, ophrys abeille, ophrys mouche. En ce qui concerne les arbres et arbustes, pommier, noyer, châtaignier, chêne, frêne, robinier faux-acacia, noisetier, prunellier, néflier, sureau, constituent le panel d'espèces caractéristique du territoire du Parc.

Protections[modifier | modifier le code]

Espaces protégés Natura 2000[modifier | modifier le code]

La « zone de transition de la réserve de biosphère du bassin de la Dordogne »[23] (188 025,62 km²) couvre à peu près la surface du parc.

ZNIEFF[modifier | modifier le code]

  • Vallée de la Gorre et du Gorret[28]

La zone est localisée juste à l'amont et à l'aval de la confluence des deux cours d'eau.

Vieux platane sur le site de Peyrassoulat.

Cussac, Maisonnais-sur-Tardoire, Marval, Oradour-sur-Vayres, Saint-Bazile, Saint-Mathieu, Les Salles-Lavauguyon. Cette zone de type 2 inclut plusieurs zones de type 1 :

    • l'étang de la Monnerie (vallée de la Tardoire) ;
    • la forêt et zone humide de Boubon ;
    • la lande de la Martinie (vallée de la Tardoire) ;
    • la lande de Forgeas (vallée de la Tardoire).

Gestion et missions du parc[modifier | modifier le code]

Environnement[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le , le parc naturel régional Périgord-Limousin a reçu le certificat Charte européenne du tourisme durable (CETD). Le parc peut ainsi accompagner des entreprises dans une démarche d'économie durable[30].

Des stages d’orpaillage sont organisés au château de Jumilhac-le-Grand[21].

Sites[modifier | modifier le code]

  • En Dordogne :
le château de Richemont, la ville de Nontron, le Saut du Chalard en limite des communes de Champs-Romain et de Saint-Saud-Lacoussière, le château de Jumilhac, la tour de Piégut, le château des Bernardières à Champeaux-et-la-Chapelle-Pommier, l'église de Bussière-Badil, l'abbaye Saint-Pierre de Brantôme.
  • En Haute-Vienne :
le château de Montbrun, le château de Rochechouart, le château des Cars, le château de Brie à Champagnac-la-Rivière, les châteaux de Châlus, Châlus Chabrol et Châlus Maulmont, l'église des Salles-Lavauguyon, l'église de Flavignac (trésor), le plan d'eau de Bussière-Galant (vélo-rail du pays des Feuillardiers) ; et, en limite de Charente, le lac de Lavaud.

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Hébergement[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Décret no 2011-998 du 24 août 2011 sur Legifrance, consulté le 27 août 2011.
  2. « Parc naturel régional Périgord-Limousin » - FR8000035. Fiche et cartographie espace protégé Natura 2000.
  3. « Courbefy » sur Géoportail.
  4. « Magazine du plateau n°2 », sur telemillevaches.net, (consulté le )
  5. S. Hubert, Le patrimoine floristique du périmètre d'étude du P.N.R. Bandiat - Tardoire Haut Périgord - Limousin : Description générale et appliquée à quelques sites, mémoire de stage effectué à l'Association pour l'étude d'un Parc Naturel Régional en pays Bandiat - Tardoire / Haut Périgord - Limousin, DESS Génie Ecologique, Université de Paris - Sud - Orsay, 1995.
  6. Olivier Balabanian et Guy Bouet, « L'environnement, atout du développement du Limousin », in Norois, n°159, Juillet-Septembre 1993. pp. 473-479 (en ligne).
  7. Dossier de candidature Stratégie Leader. Sur charente-limousin.fr.
  8. Région Poitou-Charentes, « Délibération relative à la révision de la charte du PNR Périgord-Limousin et nouveau périmètre à l'étude intégrant des communes de Charente », sur poitou-charentes.fr, (consulté le ).
  9. PNR Périgord-Limousin, Comité syndical du 10 février 2022, document de séance.
  10. Communes du parc sur inpn.mnhn.fr.
  11. Parcs naturels régionaux (PNR). DREAL Limousin 'limousin.developpement-durable.gouv.fr). 24 février 2014.
  12. Les Lacs de Haute Charente - Territoire associé sur le site du parc naturel régional Périgord-Limousin, consulté le 27 août 2011.
  13. Charte 2010 - 2022 du PNR Périgord-Limousin. Sur pnr-perigord-limousin.fr (lien vers document en bas de page).
  14. Alain Turq. Le cadre géographique et géologique - Les Causses, dans Le paléolithique inférieur et moyen entre Dordogne et Lot. Paléo, 2000, volume 2, Numéro Suppl, p. 10-17.
  15. a et b Commission biodiversité du 07.07.2014. Sur pnr-perigord-limousin.fr. Projet de réserve naturelle régionale du réseau des landes thermo-atlantiques du PNR Périgord-Limousin.
  16. « Lande de Forgeas (vallée de la Tardoire) » - 740120047. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.
  17. « Lande des Jarosses » - 740120155. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.
  18. Vers un bon état écologique de nos rivières. Sur pnr-perigord-limousin.fr.
  19. Les vallées périgourdines. Sur pnr-perigord-limousin.fr.
  20. Le Massif des Feuillardiers. Sur pnr-perigord-limousin.fr.
  21. a et b Les plateaux jumilhacois et vallées de l’Isle. Sur pnr-perigord-limousin.fr.
  22. Liste des 1 103 taxons présents dans le parc. Sur inpn.mnhn.fr. Consulté le 1er mars 2015.
  23. « Réserve de biosphère du bassin de la Dordogne, zone de transition » - FR6500011. Fiche et cartographie Natura 2000.
  24. INPN FR7200809
  25. INPN FR7200663
  26. INPN FR7200810
  27. INPN FR7401138
  28. INPN znieff 740000092
  29. INPN znieff 740000072
  30. La candidature du Parc naturel validée. Sur sudouest.fr, 21/11/2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Parc naturel régional Périgord-Limousin : Le Guide Nature. La Coquille, 2008 (ISBN 978-2-7466-0190-1)
  • Louis Guibert, « Livre de raison de Clément Hugon, sieur du Raux et maître de forge d'Étouars (1706-1710) », Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, t. 21,‎ , p. 507-521 (lire en ligne)
  • Jérôme Decoux, Florian Grollimund et Jean-François Vignaud, Parc naturel régional Périgord-Limousin : Patrimoine industriel et artisanal, Bordeaux, Le Festin, coll. « Visages du patrimoine en Nouvelle-Aquitaine », , 111 p. (ISBN 9782360622696).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]