Parc folklorique de Pyongyang

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Parc folklorique de Pyongyang
Image illustrative de l’article Parc folklorique de Pyongyang
Parc folklorique de Pyongyang en août 2012, peu avant l'ouverture

Ouverture 11 septembre 2012
Fermeture 2016
Pays Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Pyongyang
Nombre de visiteurs 1,17 millions au total de 2012 à 2015
Coordonnées 39° 03′ 36″ nord, 125° 49′ 30″ est

Le parc folklorique de Pyongyang (coréen : 평양민속공원) était un parc à thème situé à Pyongyang, en Corée du Nord, au pied du mont Taesong, dans le quartier de Daesong. Il a été ouvert le 11 septembre 2012 et fermé en 2016. Il était aussi appelé Mini-Pyongyang[1] car il présentait les principaux sites de Pyongyang en taille réduite[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

La construction de l'ouvrage a débuté en décembre 2008 sous les instructions de Kim Jong-il[3],[4],[5], et avait comme thème l'histoire de la Corée[6]. Il a été supervisée par Jang Song-taek[3]. La construction du parc folklorique de Pyongyang a été achevée par une unité de l'armée populaire coréenne.

Le complexe a été ouvert le 11 septembre 2012. Il a été visité à deux reprises par Kim Jong-Un, une fois en janvier et une autre en septembre 2012[7].

Cette construction a été réalisé après le parc folklorique de Sariwon, situé dans la province du Hwanghae du Nord[8].

Il existe également des parcs folkloriques à Sukchon, dans la province du Pyongan du Sud. Les parcs folkloriques sud-coréens à thème historique tels que le village folklorique coréen sont des attractions populaires[4].

Fermeture[modifier | modifier le code]

Il a été fermé en avril 2016 sur ordre de Kim Jong-un, et les images satellites ont montré que le parc a été démoli[9],[10],[11].

Il n'y a pas de raisons officielle à sa fermeture, les médias ont donc spéculé sur la raison de cet arrêt. Une hypothèse voudrait que le parc ait été fermé car l'installation rappelait à Kim Jong-un son oncle, Jang Sung-taek, qui a géré le projet avant son exécution en 2013[3],[12],[13]. La fermeture du parc s'inscrirait selon cette hypothèse dans le cadre de la purge de Jang Sung-taek[14],[15].

La Corée du Nord a émis un timbre-poste à l'effigie du parc en 2013, mais le timbre lui-même n'a jamais été émis en raison de sa fermeture[16].

Zone d'exposition[modifier | modifier le code]

Carte du parc folklorique de Pyongyang

Le parc couvre 200 hectares[7],[17]. Le site présente des reproductions de bonne qualité d'architecture de période ancienne[17]. C'est un endroit prisé pour les visites lors de cérémonies de mariages[17].

Le parc comprend une zone d'éducation historique complète, une zone d'exposition de reliques historiques, une zone moderne, une zone de village folklorique, une zone de jeux folkloriques[18],[19], des zones de parc du Mont Paektu et des Monts Kumgang[20],[19],[21], où des modèles de sites et de bâtiments historiques sont exposés[22] et des explications guidées sont données dans le parc.

La zone consacré à la Corée du Nord avant 1945 présentait des constructions des différentes périodes précédent le régime actuel[21], comme la période Choson et Koryo.

Dans la zone d'exposition des sites historiques, la pagode Geumgangsa de la dynastie Goguryeo, la pagode Hwangryongsa de la dynastie Silla et la pagode Mireuksa de la dynastie Baekje ont été présentées en taille réelle. Des logements et des restaurants étaient également prévus dans le parc.

Le parc représente les bâtiments emblématiques de Pyongyang en taille réduite comme la tour du juche, le monument à la fondation du parti, le Grande maison des études du peuple, l'hôtel Ryugyong, l'arc de triomphe de Pyongyang, le stade du 1er mai[21].

La visite du parc prenait environ 3 heures[15].

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Il y aurait eut 5000 visiteurs par jour[23] et 1,17 millions de visiteurs en trois ans de 2012 à 2015[15].

Les touristes visitaient rarement le parc[21]. Lorsque les touristes s'y rendaient, ils faisaient généralement partie de circuits organisés. Les visiteurs étaient principalement constitué de locaux du pays[21].

Objectif[modifier | modifier le code]

Il ambitionnait de représenter les traditions culturelles coréennes[17],[7].

Exposition avec une institution étrangère[modifier | modifier le code]

En septembre 2014, une exposition associant l'EFEO, une institution française, à eu lieu dans ce parc. Cette collaboration est née à la suite des recherches en archéologie d'Elisabeth Chabanol à Kaesong[17],[24],[25].

C'est la première fois qu'une institution nord-coréenne s'associe avec une institution étrangère pour la création d'une exposition[25].

L'exposition a montré des morceaux de porcelaines, de poteries, de céladons, et des tuiles décorées découverts au cours des fouilles à Kaesong ainsi que des objets prêtés pour l'occasion par des musées de Kaesong et de Pyongyang[17]. Les affiches accompagnant l'exposition étaient en langue coréenne, anglaise et française[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Mini-Pyongyang | North Korea Travel Guide - Koryo Tours », sur koryogroup.com (consulté le )
  2. (en) « Mt. Taesong - Taesongsan | North Korea Travel Guide - Koryo Tours », sur koryogroup.com (consulté le )
  3. a b et c 마티우, « Kim Jong-un ferme un parc folklorique pour effacer l'héritage de son oncle exécuté », sur Agence de presse Yonhap,‎ (consulté le )
  4. a et b (en-US) Nicolle Loughlin, « Why is North Korea Building a Mammoth Size "Folklore Park"? » Accès payant, sur NK News, (consulté le )
  5. (en) « National Heritage Conservation is a Patriotic Undertaking for Adding Brilliance to the History and Traditions of our Nation », sur NCNK, (consulté le )
  6. North Korea builds Theme Park about Korean History 마감단계에 이른 평양민속공원건설"
  7. a b et c « Le parc folklorique de Pyongyang : un parc dédié à l'histoire et à la culture de la Corée » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne, (consulté le )
  8. (en) Kim Song Guk, « The DPRK’s Minsok (Folk) Street and Folk Park | Columns - The Economic Research Institute for Northeast Asia (ERINA) » Accès libre, sur erina.or.jp, (consulté le )
  9. « Abandoned Projects of the DPRK », sur My North Korea,
  10. (en) Richard Lloyd Parry, « Kim razes executed uncle’s theme park », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le )
  11. (en-US) « Pyongyang Folk Village (UPDATED) » Accès libre, sur North Korean Economy Watch, (consulté le )
  12. « North Korea shuts down Pyongyang model village, apparently on Kim’s order », Japan Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. (en) Richard Lloyd Parry, « Kim razes executed uncle’s theme park » Accès payant, sur thetimes.co.uk, (consulté le )
  14. 한겨레, « 竣工4年の平壌民俗公園を解体中 張成沢の痕跡を消すためか », sur japan.hani.co.kr (consulté le )
  15. a b et c « Kim Jong-un orders closure of amusement park in Pyongyang », sur english.hani.co.kr (consulté le )
  16. (en-US) Chen Yi-Fu, « Modern DPRK rarities (3): Pyongyang folk park (2013) », sur Korea Stamp Society, (consulté le )
  17. a b c d e et f Philippe Pons, « France et Corée du Nord, partenaires en archéologie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Cha Myong Chol, « Inauguration du Parc folklorique de Pyongyang », Les Nouvelles de Pyongyang,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre)
  19. a et b (en) « Pyongyang Folklore Village - the biggest Korean theme park » Accès libre, sur Korea Konsult AB (consulté le )
  20. (en) « Pyongyang Folk Park Opens », section « KCNA reports » Accès libre, sur North Korea Leadership Watch, (consulté le )
  21. a b c d et e (en) « Mini-Pyongyang | North Korea Travel Guide - Koryo Tours », sur koryogroup.com (consulté le )
  22. « Pyongyang Folklore Park (Mini-Pyongyang) | KTG® Tours | amusement park in North Korea (DPRK) », sur www.north-korea-travel.com (consulté le )
  23. « Corée du Nord. Les yeux doux à une classe moyenne naissante », sur Le Telegramme, (consulté le )
  24. Élisabeth Chabanol et Chol Su Ro, EFEO, NAPCH, France-RPD de Corée, Exposition sur les recherches et les fouilles archéologiques conjointes de la forteresse de Kaesong ; mission archéologique à Kaesong : [Pyongyang, Musée folklorique de Corée], 15 septembre-30 novembre 2014, [Kaesong, Musée du Coryŏ, septembre 2015], L'Atelier des cahiers, (ISBN 979-10-91555-37-1, OCLC 1022918571, lire en ligne)
  25. a b et c L’équipe de rédaction du carnet City-NKOR, « “Capitales historiques coréennes” (partie 5/5) » Accès libre, sur City-NKOR, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kim Jong-un, La protection du patrimoine national est une entreprise patriotique appelée à faire briller l’histoire et les traditions de notre nation, , 13 p. (lire en ligne)