Classe Orénoque

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La classe Orénoque est une classe de quatre paquebots-poste — Orénoque, Équateur, Parana et Congo — construits au chantier naval de La Ciotat dans le Var pour la Compagnie des messageries maritimes[1] entre 1874 et 1878, initialement pour assurer la ligne entre la France et l'Amérique du Sud.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

  • longueur HT : 124,9 mètres
  • largeur : 12,07 mètres (12,3 mètres pour le Parana et le Congo)
  • jauge brute : 3724 tx
  • port en lourd : 2910 tonnes
  • déplacement : 5410 tonnes
  • passagers: 124 première classe, 66 seconde, 54 troisième, 500 émigrants en entrepont
  • propulsion: une machine compound à 3 cylindres, remplacée ultérieurement (sauf pour le Parana) par une machine à triple expansion
  • puissance : 2400 CV
  • vitesse : 14 à 15 nœuds
  • 1 hélice et 1 cheminée

Navires[modifier | modifier le code]

L'Orénoque[modifier | modifier le code]

Le navire est lancé le et affecté à la ligne entre la France et l'Amérique du sud jusqu'en , puis sur la ligne de Méditerranée orientale[1]. En , il assure une croisière en Grèce pour la Revue générale des sciences[1]. En 1899, il rapatrie d'Afrique vers Marseille une partie de la mission Marchand puis quelques années plus tard, il transporte les athlètes français pour les Jeux olympiques intercalaires de 1906 en Grèce[1]. En 1913, il est envoyé en Indochine pour servir de paquebot local en remplacement du Cachar. Il revient en Europe avec le début de la Première Guerre mondiale et de 1915 à 1920, il sert de transport de troupes en Atlantique et en Méditerranée, effectuant notamment le transport de troupes coloniales entre Dakar et Bordeaux, il est alors armé de canons[1]. Entre septembre et , il effectue un transport de pèlerins musulmans entre Marseille et Djeddah en Arabie saoudite via Casablanca, Alger et Tunis[1]. Le , il tire contre un sous-marin allemand semblant le couler[1]. Après la guerre, il retourne au Vietnam, assurant la ligne entre Saignon et Haiphong jusqu'en février 1925 après quoi il est démoli[1]. Le navire connait plusieurs accidents dans sa carrière, avec un abordage le devant Bizerte (Tunisie) avec le Bouvet, navire de la Compagnie havraise péninsulaire, qui est coulé[1]. Le , il connait une avarie totale de moteur au large de Bahia et est secouru par le cargo-mixte Savoie de la Société générale des transports maritimes qui le remorque[1]. La même année, le , il aborde le trois-mâts Yvonne qui ne coule pas que grâce à son chargement de bois et le , il s'échoue dans l'estuaire de la Gironde devant Pauillac[1].

L'Équateur[modifier | modifier le code]

Lancé le , il est alors affecté sur la ligne entre Bordeaux et Montevideo avec un premier départ le et assure cette ligne jusqu'en 1896[2] En 1887, pour gagner en puissance sa machine compound est remplacée par une triple expansion. Entre 1896 à 1898, le navire assure la ligne dite Sud-Méditerranée (Égypte et Syrie), puis jusqu'en 1914 la ligne Nord Méditerranée (Grèce, Turquie et Syrie)[2]. Au début de la Première Guerre mondiale, il est bloqué en mer Noire par la fermeture des détroits et est alors transformé en navire-hôpital pour la marine impériale russe, un pays alors allié de la France[2]. En 1919, il regagne Marseille où il est vendu à la casse en [2]. Le navire ne connait pas d'accident notable mais alors qu'il est sur la ligne d'Amérique du Sud, un colis piégé explose à bord le tuant 3 personnes[2].

Le Parana[modifier | modifier le code]

Lancé le , il est mis en service en septembre suivant sur la ligne entre Bordeaux et l'Amérique du Sud[3]. Le , lors de son cinquième voyage, il s'échoue puis se casse en deux sur la côte du Brésil non loin de Bahia, sans pertes humaines[3].

Le Congo[modifier | modifier le code]

Lancé le , le navire est affecté à la ligne entre Bordeaux et l'Amérique du Sud le . C'est sur le Congo qu'en , l'empereur Pedro II et sa famille quittent le Brésil (l'ensemble de la Première classe leur ayant été réservé)[4]. Entre 1889 et 1896, il assure la ligne vers l'Extrême-Orient à la suite de la perte de l'Anadyr puis en Méditerranée la ligne vers le Levant[4]. Il est ensuite vendu à la casse à Gênes en janvier 1913 sans avoir connu d'accident notable durant ses 35 ans de service[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k "L'Orénoque" sur le site de l'Encyclopédie des Messageries maritimes.
  2. a b c d et e "L'Equateur" sur l'Encyclopédie des Messageries maritimes.
  3. a et b "Le Parana" sur le site de l'Encyclopédie des Messageries maritimes.
  4. a b et c "Le Congo" sur le site de l'Encyclopédie des Messageries maritimes.