Paramuricea clavata

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Gorgone rouge, Gorgone pourpre

La gorgone pourpre (Paramuricea clavata) est une espèce de gorgones, de la famille des Paramuriceidae.

Cette espèce est considérée vulnérable en Méditerranée[1].

Description et caractéristiques[modifier | modifier le code]

C'est une grande gorgone qui se déploie en général sur un seul plan, perpendiculaire au courant, et pouvant dépasser 1 m d'envergure. Les rameaux sont épais, courts et de section ronde, avec des corallites en relief marqué et pas d'anastomose. La couleur est généralement pourpre vif (mais bleu-violacé en profondeur sans éclairage artificiel), mais peut aussi être jaune, violette, orange ou multicolore. Les polypes sont roses ou blancs et pourvus de 8 tentacules[2].

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

Habitat typique.

Cette espèce semble endémique de Méditerranée occidentale, et particulièrement représentée dans le bassin ligure[2],[3].

On la trouve sur les tombants verticaux, notamment s'ils sont soumis à un courant régulier d'eau propre, à partir de 20 m environ, et jusqu'à au moins 110 m de profondeur[2] (250 m selon l'UICN[4]).

Biologie[modifier | modifier le code]

Cette espèce peut se trouver en grande quantité quand les conditions lui conviennent, jusqu'à former un véritable faciès typique du nord-est de la Méditerranée occidentale. Plusieurs espèces vivent en association avec elle, dont la plus célèbre est sans doute la gorgonocéphale de Méditerranée (Astrospartus mediterraneus), une ophiure géante. De nombreux requins et raies y accrochent aussi leurs œufs.

Cette gorgone, à croissance lente, est parfois parasitée par le cnidaire Alcyonium coralloides.

Vulnérabilités[modifier | modifier le code]

Cette espèce est particulièrement sensible au réchauffement climatique : en août 2022, une vague de chaleur marine a entraîné la mort de l'essentiel des populations vivant au-dessus de 30 m de profondeur[5].

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Paramuricea clavata (Risso, 1827)[6].

Paramuricea clavata a pour synonymes[6] :

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Risso, A. (1827). Histoire Naturelle des Principales Productions de l'Europe Méridionale et Particulièrement de Celles des Environs de Nice et des Alpes Maritimes, Tome V. Paris: F.-G. Levrault. i-viii + 1-403 pp., [pls. 1-10], figs. 1-62. lire

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) María del Mar Otero, « OVERVIEW OF THE CONSERVATION STATUS OF MEDITERRANEAN ANTHOZOA », IUCN, Gland, Switzerland, and Malaga, Spain,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c DORIS, consulté le 21 février 2024
  3. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 21 février 2024
  4. (it) « Paramuricea clavata », sur iucn.it.
  5. Lorenzo Bramanti, « La mer en feu : les effets des vagues de chaleur marines sur les forêts de gorgones méditerranéennes », sur theconversation.com, .
  6. a et b World Register of Marine Species, consulté le 21 février 2024