Papeteries de Clairefontaine

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Papeteries de Clairefontaine
logo de Papeteries de Clairefontaine
Logo de la Papeteries Clairefontaine
illustration de Papeteries de Clairefontaine
Usine de Clairefontaine à Étival-Clairefontaine dans les Vosges

Création 1858
Dates clés 1858, 1928, 1951, 1996
Fondateurs Jean-Baptiste Bichelberger
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Étival-Clairefontaine
Drapeau de la France France
Direction Frédéric Nusse
Actionnaires Exacompta ClairefontaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Industrie papetière
Société mère Exacompta Clairefontaine
Filiales Mandeure, Everbal, Schut
Effectif 544 en 2021
SIREN 402965297
Site web http://www.clairefontaine.com

Chiffre d'affaires 215 650 400 € en 2021
Résultat net 4 145 100 € en 2018[1]
Le site Exacompta à Paris, quai de Jemmapes

Les Papeteries de Clairefontaine est une société française de papeterie fondée en 1858 dans les Vosges à Étival-Clairefontaine. Elle fait partie du groupe français Exacompta Clairefontaine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom de la société vient d'Étival-Clairefontaine, où l'activité de production de papier a été lancée[2]. En 1512, au cœur des Vosges, le supérieur de l’abbaye d’Étival, François Fagnozel de l’ordre des Prémontrés, autorise la création d’un moulin à papier le long de la rivière Valdange. Ce moulin change plusieurs fois de propriétaire au fil des siècles, mais il produit du papier « à la forme » jusqu’au milieu du XIXe siècle. La forme est un instrument servant à la confection artisanale de feuilles de papier.

Repris alors par Jean-Baptiste Bichelberger, natif du département de la Moselle et formé aux nouveaux procédés de production de papiers en continu, il permet à celui-ci d’installer un peu plus loin sur les bords de la Meurthe une usine moderne, les « Papeteries de Clairefontaine », du nom de la société fondée en 1858[3]. Ces papeteries disposent en abondance de l’eau et des chiffons nécessaires à leur fabrication. Dans une France en pleine révolution industrielle, toutes les conditions sont réunies pour assurer l’essor de l’usine. Jean-Baptiste Bichelberger en tient les rênes jusqu’à sa mort en 1877.

Son fils Paul Bichelberger et son gendre Émile Champon procèdent alors à un changement important en introduisant le bois comme matière première. La pâte à papier est soit fabriquée sur place, soit achetée. Les deux hommes lancent aussi la fabrication d’enveloppes et de cahiers, jusqu’alors essentiellement produits par les imprimeurs.

De 1904 à 1914, l’entreprise est dirigée par Louis Nusse, petit gendre de Jean-Baptiste Bichelberger, et Étienne Bodet. Les Papeteries de Clairefontaine ont bien grandi, les effectifs avoisinent 1 100 personnes. Mais en 1914, la Grande Guerre éclate et la ligne de front est proche de l’usine. Celle-ci ne tourne pratiquement pas pendant cinq ans. Elle redémarre en 1919 sous la direction de Léon Daridan, autre petit gendre de Jean-Baptiste Bichelberger.

En 1927, Charles Nusse, fils de Louis Nusse, crée à Paris un atelier de fabrication de registres de comptabilité, puis un autre d’agendas, sous la marque Exacompta[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, pour sauver les Papeteries de Clairefontaine dont les bâtiments ont été en grande partie détruits lors de la Libération, Charles Nusse en prend la responsabilité en 1950. C’est avec lui que la marque Clairefontaine va réellement prendre son essor. Dès 1951, il met sur le marché le célèbre cahier Clairefontaine, avec sa couverture vernie et sa réglure violette. C’est également lui qui dote la marque de son logo à la verseuse, synonyme de qualité aussi bien pour les écoliers que pour les professionnels. Sous son impulsion, alors qu’il gère l’entreprise jusqu’en 1971, les Papeteries de Clairefontaine connaissent un développement considérable. Après une réorganisation en profondeur, il équipe l’usine de deux machines à papier pour produire en grandes quantités des papiers de qualité, et modernise les ateliers de transformation.

Son fils Jean-Marie poursuit son action et conduit Clairefontaine à une position de leader européen des papiers de haut de gamme destinés à la bureautique, au coude à coude en France et en Europe avec le groupe Hamelin[2],[4].

En 1996, la société cotée en bourse devient Exacompta Clairefontaine, et les activités de Clairefontaine se scindent en deux des quatre départements de ce groupe, qui rassemble une cinquantaine de sociétés, et emploie plus de 3 300 personnes[4]:

  • Papeteries de Clairefontaine et ses filiales (Mandeure, Everbal, Schut) fabriquent plus de 230 000 tonnes de papiers pour la bureautique, l’écriture, l’offset et le classement. Frédéric Nusse, neveu de Jean-Marie, en prend la tête en 2009.
  • Clairefontaine-Rhodia avec ses filiales (CFR, Décopatch, Makane Bouskoura) et participations (Sill). Depuis 1998, Guillaume Nusse, fils de Jean-Marie, dirige ce département. Les gammes proposées se diversifient : nouvelles collections et couvertures, blocs orange ou noir, enveloppes de couleurs, papiers de création…

Production[modifier | modifier le code]

240 000 tonnes de papier par an, dont 100 000 tonnes de ramettes[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « PAPETERIES DE CLAIREFONTAINE (ETIVAL-CLAIREFONTAINE) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 402965297 », sur societe.com (consulté le ).
  2. a b et c « Clairefontaine », dans Jean Watin-Augouard, Petites histoires de marques, Editions d’Organisation, , p. 182
  3. Pascal Ambrosi, « Clairefontaine a 150 ans ! », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Caroline Beyer, « Exacompta Clairefontaine : le papetier fait sa 150e rentrée ! », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  5. Pascale Braun, « Fournitures scolaires : Clairefontaine redoute la rentrée 2023 », Les Échos,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • F. de Montmarin, La maintenance des papeteries Clairefontaine : au service de la qualité, in Maintenance et entreprise, 1999, no 522, p. 42-44
  • Damien Parmentier, Vosges, art de vivre et création, Éditions du Chêne, Paris, 2014, p. 63-65 (ISBN 978-2-8123-1112-3)

Liens externes[modifier | modifier le code]