Panneau d'indication de priorité par rapport à la circulation venant en sens inverse en France

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Panneau C18
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Catégorie Signalisation d'indication
Signification Priorité par rapport à la circulation venant en sens inverse
Apparu en 1977
Modèle en vigueur 1977

Le panneau d'indication de priorité par rapport à la circulation venant en sens inverse est, en France, un panneau de signalisation carré à fond bleu, bordé d’un listel, portant en son centre deux flèches opposées de couleurs respectives blanche et rouge. Il est codifié C18.

Histoire[modifier | modifier le code]

Usage[modifier | modifier le code]

Deux panneaux C18 à la suite pour deux rétrécissements de chaussée, à Cranves-Sales, Haute-Savoie.

Lorsque le panneau de cédez le passage à la circulation venant en sens inverse est implanté à l’entrée d’un passage étroit à sens unique alterné, la signalisation à l'autre extrémité de ce passage est obligatoire pour indiquer aux conducteurs qu'ils ont la priorité par rapport aux véhicules circulant en sens inverse[IISR 1].

Ce panneau indique une priorité à l'engagement uniquement. Si des véhicules se trouvent déjà engagés sur le passage rétréci, le véhicule dit prioritaire a l'obligation d'attendre que les véhicules arrivant en sens inverse aient dégagé la chaussée rétrécie.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Il existe sept gammes de dimensions pour le panneau d’indication C1b, de forme carrée, contrairement aux autres familles de panneaux triangulaires, ronds ou le STOP qui en comprennent cinq. Les deux dimensions complémentaires sont les dimensions dites « supérieure » (1 200 mm de côté nominal) et « exceptionnelle » (1 500 mm de côté nominal)[IISR 2].

Implantation[modifier | modifier le code]

Distance latérale[modifier | modifier le code]

Sauf contrainte de site, la distance entre l’aplomb de l’extrémité du panneau situé du côté de la chaussée et la rive voisine de cette extrémité ne doit pas être inférieure à 0,70 m[IISR 3].

En rase campagne, les panneaux sont placés en dehors de la zone située en bord de chaussée et traitée de telle façon que les usagers puissent y engager une manœuvre de redirection ou de freinage dite « zone de récupération », ou leur support au minimum à 2 m du bord voisin de la chaussée, à moins que des circonstances particulières s’y opposent (accotements étroits, présence d’une plantation, d’une piste cyclable, d’une voie ferréeetc.)[IISR 3].

En agglomération, les panneaux sont placés de manière à minimiser la gêne des piétons[IISR 3].

Le support d’un signal peut aussi être implanté sur une propriété riveraine ou ancré à une façade après accord du propriétaire ou par application si cela est possible en vertu du décret-loi du 30 octobre 1935 et du décret 57180 du 16 février 1957[IISR 3].

Hauteur au-dessus du sol[modifier | modifier le code]

En rase campagne, la hauteur réglementaire est fixée en principe à 1 m (si plusieurs panneaux sont placés sur le même support, cette hauteur est celle du panneau inférieur), hauteur assurant généralement la meilleure visibilité des panneaux frappés par les feux des véhicules. Elle peut être modifiée compte tenu des circonstances locales soit pour assurer une meilleure visibilité des panneaux, soit pour éviter qu'ils masquent la circulation [IISR 4].

En agglomération, lorsqu’il y a un éclairage public, les panneaux peuvent être placés à une hauteur allant jusqu’à 2,30 m pour tenir compte notamment des véhicules qui peuvent les masquer, ainsi que de la nécessité de ne gêner qu’au minimum la circulation des piétons[IISR 4].

Position de la face[modifier | modifier le code]

Le plan de face avant d'un panneau implanté sur accotement ou trottoir doit être légèrement incliné de 3 à 5° vers l’extérieur de la route afin d'éviter le phénomène de réflexion spéculaire qui peut, de nuit, rendre le panneau illisible pendant quelques secondes[IISR 5].

Visibilité de nuit[modifier | modifier le code]

Les panneaux et panonceaux de signalisation doivent être visibles et garder le même aspect de nuit comme de jour. Les signaux d’indication sont tous rétroréfléchissants ou éventuellement dans certaines conditions définies ci-dessous, éclairés[IISR 6].

Les revêtements rétroréfléchissants doivent avoir fait l’objet, soit d’une homologation, soit d’une autorisation d’emploi à titre expérimental. La rétroréflectorisation porte sur toute la surface des panneaux et panonceaux à l’exception des parties noires ou grises[IISR 6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 5e partie, article 72.
  2. 1re partie, article 5-3.
  3. a b c et d 1re partie, article 8, § h.
  4. a et b 1re partie, article 9.
  5. 1re partie, article 8, § a.
  6. a et b 1re partie, article 13.
  • Autres références :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Ouvrages utilisés[modifier | modifier le code]

  • Marina Duhamel-Herz, Un demi-siècle de signalisation routière : naissance et évolution du panneau de signalisation routière en France, 1894-1946, Paris, Presses École Nationale Ponts Chaussees, , 151 p. (ISBN 978-2-85978-220-7 et 2-85978-220-6)
  • Marina Duhamel-Herz, Jacques Nouvier, La signalisation routière en France : de 1946 à nos jours, Paris, AMC Editions, , 302 p. (ISBN 978-2-913220-01-0 et 2-913220-01-0)