Palamède (Euripide)

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Palamède est une tragédie grecque perdue d'Euripide. Elle a été inaugurée en 415 av. J.-C., en tant que volet d'une tétralogie qui comprenait Alexandre, Les Troyennes et Sisyphe (seules Les Troyennes sont conservées). Pour l'occasion, Euripide remporta le second prix.

Le décor[modifier | modifier le code]

Un campement grec à proximité de Troie.

Les personnages[modifier | modifier le code]

Synopsis[modifier | modifier le code]

Les treize fragments conservés (trois sont quasi apocryphes et presque tous sont de petite taille) ne nous fournissent que peu d'information concernant l'intrigue, et toute reconstitution est fondamentalement basée sur des témoignages.

Palamède est un inventeur qui s'est attiré d'immenses bienfaits pour ses nombreuses innovations : l'alphabet, tiré du phénicien, le jeu de et le jeton de vote. Jaloux, Ulysse profite de l'absence de celui-ci, occupé à guerroyer, pour forger de sombres machinations. Il a l'aide d'Agamemnon, tout aussi jaloux, et de Diomède. Ulysse fait appel à une double ruse : il fait écrire une lettre par un prisonnier phrygien, lettre supposée venir de Priam, qui convainc Palamède de trahison ; d'autre part, il cache de l'or dans la tente de celui-ci, or qui apparaît comme le prix de cette trahison. Palamède a beau se défendre, les preuves sont accablantes et il est condamné à mort.

Dans cette pièce Euripide multipliait les innovations, telles que l'introduction de trois personnages ensemble sur la scène (Palamède et Ulysse discourant devant un Agamemnon muet).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Euripide, Tragédies, vol. 8, 2e partie. Fragments. De Bellérophon à Protésilas; texte grec et traduction française de François Jouan et Herman Van Looy; Paris, Les Belles Lettres, 2000, 2002, 2003.