Pélagie d'Antioche (homonymie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pélagie d'Antioche est une appellation qui peut désigner deux saintes :

Pélagie d'Antioche, IVe siècle[modifier | modifier le code]

Martyre à Antioche, actuellement Antakya, en Turquie, fêtée le 9 juin. En 304, à 15 ans, selon la légende, Pélagie se jeta du haut de sa maison alors qu'on venait l'arrêter comme chrétienne ou pour échapper à un magistrat libidineux. Pour cette raison, elle est surnommée Pélagie la Vierge.

Cette sainte est probablement le doublet d'une sainte Marguerite d'Antioche[1].

Pélagie d'Antioche, Ve siècle[modifier | modifier le code]

Sainte Pélagie parmi ses courtisans, Nonnus priant pour elle (manuscrit du XIVe siècle).

Pélagie d'Antioche, également appelée Pélagie la Pénitente ou Pélagie la Prostituée, fêtée le 8 octobre. Selon La Légende dorée, elle était belle et frivole. Entrée par hasard en 453 dans une église, pour s'en moquer, elle entendit un sermon du prêtre Nonnus (assimilé à Nonnus, évêque d'Edesse) décrire la grande pécheresse Babylone ; elle se reconnut dans cette description et en fut bouleversée. Aussitôt elle demanda le baptême. Trois jours après, elle distribua ses biens aux pauvres et partit vivre en solitaire dans un couvent de moines basiliens, sur le mont des Oliviers. Là, afin de pouvoir accomplir sa mission, elle se fit appeler frère Pélage[2].

Évocation artistique[modifier | modifier le code]

La biographie de la sainte est le sujet d'un oratorio écrit par Alessandro Stradella (1639-1682) et d'un autre par Marcantonio Ziani[3].

Postérité[modifier | modifier le code]

La Prison Sainte-Pélagie[4] est nommée en son honneur, évoquant pour rendre hommage à sa pénitence. Elle est créée par la « Fondation des filles repenties » et en 1662, elle est établie rue du Puits-de-l'Ermite, à Paris dans le 5e arrondissement, en 1665. On y envoie les prostituées repenties[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 1058
  2. « Pélagie, une sainte "transgenre" ? - En corps libre ? », sur encorpslibre.hautetfort.com (consulté le )
  3. Morelli A, notice de l'enregistrement de l'oeuvre par l'ensemble Mare Nostrum sous la direction d'Andrea de Carlo, éditions Arcana
  4. « Sainte-Pélagie : une prison pas comme les autres », sur www.lhistoire.fr (consulté le )
  5. « Sainte-Pélagie, une prison sous la Révolution - Parcours Révolution, Paris », sur Parcours Révolution (consulté le )