Ovambos
dans le nord de la Namibie
| |
713 000 |
|---|---|
| |
262 000 |
| Population totale | 1 000 000 |
| Religions |
christianisme (luthéranisme) religions traditionnelles |
|---|
Les Ovambos sont un peuple bantou d'Afrique australe établi en Namibie et en Angola. Le peuple Ovambo compte approximativement 1 000 000 d'individus[1].
Ethnonymie
[modifier | modifier le code]Selon les sources on observe plusieurs variantes : Aayamba, Ambo, Ambos, Huambo, Humba, Ouambo, Ovambos, Ovampo, Owambo, Wambo[2]. En Oshiwambo, la langue de cette ethnie, "ov(a)" est le préfixe qui signale de personnes au pluriel et a donc la même fonction que le "s" final en français.
Répartition ethnique
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Ils sont constitués en 8 tribus distinctes, habitant le nord de la Namibie (Ovamboland) et le sud de l'Angola. Ils sont également très présents dans la capitale de la Namibie, Windhoek.
- Ukwanyama (Cuanhama)
- Ondonga
- Ukwambi
- Ongandjera
- Ukwaluudhi
- Ombalantu
- Onkolonkadhi
- Eunda.
- Ombadja (Cuamato)
Le tableau suivant présente les noms, les régions, les dialectes et les localisations des Ovambo selon le dictionnaire Ndonga-Anglais de T. E. Tirronen[3].
| Région | Clan | Dialecte | Localisation |
|---|---|---|---|
| Ondonga | Ndonga | Ndonga | Sud de l'Ovamboland |
| Uukwambi | Aa-kwambi | Oshikwambi | Centre de l'Ovamboland et Oshakati |
| Ongandjera | Aa-ngandjera | Oshigandjera | Centre de l'Ovamboland |
| Uu-kwaluudhi | Aa-kwaluudhi | Oshi-kwaluudhi | Ouest de l'Ovamboland |
| O-mbalanhu | Aa-mbalanhu | Oshi-mbalanhu | Ouest de l'Ovamboland |
| Uu-kolonkadhi | Aa-kolonkadhi | Oshi-kolonkadhi | Ouest de l'Ovamboland |
| Uukwanyama | Kwanyama (clan) | Oshikwanyama | Nord et Est de l'Ovamboland, sud de l'Angola |
| Eunda | Ova-unda | Oshi-unda | Est de l'Ovamboland, région d'Epalela |
| Ombadja | Ova-mbadja | Oshi-mbadja | Sud de l'Angola, région de Shangalala |
Histoire
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Originaires des régions supérieures du Zambèze, les Ovambos commencent à migrer vers leur emplacement actuel vers le 14e siècle. Ils se sont installés près de la frontière entre l’Angola et la Namibie vers 1550, avec une expansion plus au sud en Namibie au 17e siècle[4]. Ils ont une relation culturelle, linguistique et historique étroite avec les Héréros, que l’on trouve dans les régions plus méridionales de la Namibie et les Kavangos à l’est, qui se sont installé autour de la rivière Okavango[5].
Période coloniale
[modifier | modifier le code]Lorsque l’Allemagne a établi une colonie en Namibie en 1884, elle n'a pas tenté d'imposer son contrôle aux Ovambos. Les Allemands se sont concentrés sur les régions méridionales et côtières qui sont meilleures pour les ressources et le commerce[6].
Les allemands se heurtent aux Ovambos en 1904, lorsque le roi d'Ondonga Nehale lyaMpingana attaque Namutoni avec ses hommes, obligeant la Schutztruppe à abandonner le fort.
Pendant la première guerre mondiale, les Kwanyamas, dirigés par Mandume ya Ndemufayo, se soulèvent et menacent la colonie. Avec l'aide de l'Afrique du Sud, le Portugal réprime la rébellion et tue Ndemufayo[7],[8].
Après la victoire des Alliés, le gouvernement sud-africain annexe la Namibie qui devient le Sud-Ouest africain. Cela a entraîné des changements majeurs. Les Sud-Africains ont introduit de grandes plantations, l’élevage de bétail et des opérations minières dans l’Ovamboland. L’administration coloniale portugaise en Angola, qui s’est auparavant concentrée sur ses opérations côtières, septentrionales et orientales, entre dans le sud de l’Angola pour former une frontière afin de se défendre contre l’expansion de la présence sud-africaine[9].
Le peuple Ovambo lance plusieurs autres rébellions armées contre la domination sud-africaine dans les années 1920 et 1930, qui ont toutes été réprimées par les forces armées sud-africaines[9]. En 1948, avec un changement de gouvernement après la Seconde Guerre mondiale, l’Afrique du Sud a introduit le régime de l’apartheid dans l’Ovamboland[10].
Indépendance de l'Ovamboland
[modifier | modifier le code]Le gouvernement sud-africain a déclaré l’Ovamboland une province indépendante en 1973. L’Ovamboland est le théâtre d’une insurrection prolongée menée par l’Armée populaire de libération de Namibie pendant la guerre de la frontière sud-africaine[11]. À la suite de la Conférence constitutionnelle de Turnhalle, le système des bantoustans est remplacé en 1980 par des autorités représentatives qui fonctionnent uniquement sur la base de l’appartenance ethnique et ne sont plus basées sur des zones géographiquement définies. L’Ovamboland, comme d’autres patries du Sud-Ouest africain, est aboli en . La région est maintenant communément appelée "four O regions" en Anglais (en référence à la première lettre des régions d'Oshana, Omusati, Ohangwena et Oshikoto[12]), mais le terme Ovamboland est toujours utilisé. Plus de la moitié de la population totale vit ici sur seulement 6 % du territoire namibien. La Namibie a obtenu son indépendance en 1990[13].
Particularités politiques
[modifier | modifier le code]Organisation politique précoloniale
[modifier | modifier le code]Dans les années 1880, la plupart des régimes politiques ovambo étaient des royaumes centralisés ; Ombalantu était l'exception la plus notable. Les prérogatives des rois étaient religieuses, judiciaires, militaires et administratives ; toutes les terres et leurs ressources étaient à sa disposition et les plus grands troupeaux de bétail étaient concentrés entre ses mains. Les rois contrôlaient non seulement la répartition des moyens de production, mais intervenaient rituellement à des phases stratégiques des cycles de production agricole et pastorale, aidés par les devins royaux dont ils s'entouraient. Ils annonçaient quand les sujets pouvaient commencer les cultures et les récoltes. Le travail dans les champs du roi était obligatoire. Le retour du bétail des avant-postes était ritualisé lors de la cérémonie de l'omaludi, présidée par le roi, après quoi le bétail broutait les tiges restantes dans les champs. Le roi ouvrait également récolte des fruits pendant la saison du marula (ogongo). Les rois organisaient la main-d'œuvre pour approfondir les bassins dans les canaux d'eau ou oshanas, qui pouvaient retenir l'eau jusqu'à la saison sèche. Des sources ont observé un tel réservoir à Ombandja dans les années 1880, avec des arbres fruitiers plantés sur les rives. La mobilisation de la main-d'œuvre pour de telles tâches a sans aucun doute contribué à la centralisation des royautés ovambo[14].
Les tensions entre les rois et les chefs ou conseillers (omalenga) étaient au cœur de la politique ovambo. Chaque entité politique était divisée en districts administratifs appelés oshikandjo, présidés par un omalenga. Ces districts étaient subdivisés en quartiers, appelés omikunda, supervisés par des sous-chefs. Les omalenga étaient soit membres du clan royal, soit proches parents du roi, soit nommés par le roi, soit avaient été nommés par un roi précédent et maintenus en fonction sous le nouveau titulaire[14].
Les omalenga les plus puissants entretenaient des liens avec la royauté. Sous le roi Kwanyama Weyulu ya Hedimbi (1885-1904), les chefs de la lignée royale, en particulier les frères du roi, étaient les principaux conseillers. Ces membres de la famille royale exerçaient généralement leur pouvoir sur les plus grands districts et représentaient souvent une menace séparatiste. Le missionnaire spiritain Lecomte décrivit Nande ya Hedimbi, par exemple, comme le vice-roi du roi Weyulu dans le nord de l'Uukwanyama, et crut à tort que le royaume avait été divisé entre les deux. Les scissions réelles n'étaient pas rares. Ondonga (en particulier sous le règne de Nehale lyaMpingana), Evale et Ombandja se sont toutes divisées en deux sections à des moments différents, le plus souvent en raison des ambitions frustrées de prétendants malheureux à la royauté. En raison du système de filiation matrilinéaire, les femmes royales disposaient de pouvoirs comparables à ceux des omalenga masculins les plus influents[14].
Les Ovambos dans la Namibie indépendante
[modifier | modifier le code]Les Ovambos représentent la majorité de la population namibienne[1], et de nombreux cadres de la SWAPO, qui reste le parti majoritaire en Namibie, sont ou étaient issus de la région[15]. Cette dernière constitue toujours la première base électorale du parti[16].
La SWAPO fut notamment accusé par le passé d'être un parti ethnique ovambo alors qu'il était censé représenter l'ensemble des habitants du Sud-Ouest africain/Namibie devant les Nations unies à l'époque où le territoire était occupé par l'Afrique du Sud.
Culture
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La maison traditionnelle est un ensemble de huttes entourées d'une clôture faite de grands poteaux verticaux, reliés par deux poteaux horizontaux de chaque côté. L'ensemble est un labyrinthe percé de deux portes, mais il est facile de s'y perdre. Chaque hutte a généralement une fonction différente, comme l'Ondjugo (la hutte de la femme) ou l'Epata (la cuisine).
Les Ovambo mènent une vie sédentaire, s'appuyant principalement sur une combinaison d'agriculture et d'élevage[17]. Les cultures de base sont le mil et le sorgho (iilyavala), et les haricots (omakunde) sont une autre culture populaire[18]. Dans les régions ou les saisons plus sèches, l'activité pastorale avec des troupeaux de bovins (eengobe/eenghwandabi), de chèvres (iikombo/onakamela) et de moutons (eedi) prend de l'importance[17]. L'élevage n'est pas destiné à la viande (ombelela), mais principalement à la production de lait (omashini)[18]. Leur alimentation est complétée par la chasse, la pêche et la cueillette[17].
À l'époque coloniale, les Ovambo pratiquaient la chasse aux éléphants (eenjaba) pour leurs défenses afin de répondre à la demande en ivoire, et ils auraient presque chassé les éléphants de leur région jusqu'à leur extinction[6],[19].
Organisation familiale
[modifier | modifier le code]La société ovambo est matricarcale. La polygamie y était également la norme, mais les missionnaire s'y opposèrent lors de la christianisation de la région, si bien que:
"A la fin du XXe et au début du XXIe siècle, la norme dans la Namibie Owambo, pays très chrétien, était le mariage monogame, célébré selon une cérémonie religieuse de style occidental"[20].
De plus, les jeunes filles participaient à une cérémonie d'initiation, l'olufuko, qui fut également abandonnée avant d'être peu à peu rétablie au XXIème siècle, soutenue par les chefs traditionnels et les représentants du gouvernement[20].
Langue
[modifier | modifier le code]La langue des Ovambos est l'oshiwambo incorporant plusieurs dialectes, dont les plus importants sont le kuanyama et le ndonga.
Religion
[modifier | modifier le code]Avant la christianisation
[modifier | modifier le code]Dans les années 1880, un imaginaire religieux multiforme et éclectique coïncidait avec les origines complexes des Ovambo. Il était nourri de pratiques et de croyances, soit atténuées, soit renforcées par des contacts extérieurs, anciens et récents. La nature inégale des sources incite à la plus grande prudence dans l'évaluation de cet aspect le plus insaisissable de la vie culturelle ovambo au siècle dernier. Aucun ensemble de croyances religieuses ne semblait s'être systématisé au sein d'une seule entité politique, ni dans l'ensemble de l'Ovamboland. Mais il est certain que la plupart des communautés ovambo partageaient un certain nombre de croyances religieuses communes[14].
La croyance commune la plus importante reposait sur une divinité unique, Kalunga, qui était considéré comme un secours en cas de danger et comme un dernier recours en cas de besoin… Kalunga représentait la puissance inexplicable du bien comme du mal. Il portait de nombreux autres noms, suggérant sa personnalité aux multiples facettes. Certains auteurs ont considéré cette croyance en Kalunga comme une « croyance monothéiste très reconnaissable », qui permit plus tard aux missionnaires de « greffer sur elle, sans grande violence, la notion d'un Dieu révélé »[14].
Le deuxième domaine de croyances communes aux Ovambos était le lien entre les esprits des ancêtres – ovakwamungu – et leurs descendants vivants. Il existait une continuité après la mort, ininterrompue. On pensait que les ancêtres jouaient un rôle fonctionnel dans le monde des vivants, aussi longtemps que leur mémoire était préservée, et qu'ils pouvaient être une force aussi bien bonne que mauvaise. Il s'agissait d'une relation « ambivalente et diffuse ». Les Ovambo considéraient que leur bétail et leur terre étaient l'héritage de leurs ancêtres, qui, selon eux, étaient également capables d'influencer les précipitations. Des offrandes obligatoires aux esprits des morts étaient faites par chaque famille à trois occasions distinctes : lorsque la première bouillie était préparée à partir de la nouvelle récolte de mil ou de sorgho, la première bière brassée à partir du nouveau grain et lors de la récolte du premier fruit d'ongongo. Lorsqu'il était nécessaire d'apaiser la colère d'un esprit qui s'était vengé en provoquant la maladie d'un membre proche de sa famille, le sacrifice d'un animal domestique - coq, chèvre, chien ou bœuf - était entrepris.
Situation actuelle
[modifier | modifier le code]De nos jours, les Ovambos sont dans leur immense majorité de religion chrétienne. Ce sont principalement des luthériens, convertis par les missionnaires allemands et finnois à partir des années 1870[4].
Ovambos célèbres
[modifier | modifier le code]- Sam Nujoma
- Andreas Shipanga
- Hifikepunye Pohamba
- John Muafangejo
- Netumbo Nandi-Ndaitwah
- Andimba Toivo ya Toivo
Notes et références
[modifier | modifier le code]- United Nations Information Centre Oshiwambo (Ndonga) Version Accessed 10th January 2009 ; Ethnologue [1]
- ↑ Source RAMEAU, BnF [2]
- ↑ T. E. Tirronen, Ndonga-English dictionary, ELCIN, (ISBN 978-0-620-07607-4, lire en ligne)
- Victor L. Tonchi, William A. Lindeke et John J. Grotpeter, Historical Dictionary of Namibia, Scarecrow, (ISBN 978-0-8108-7990-4), p. 330-331
- ↑ (en) Anthony Appiah et Henry Louis Gates, Encyclopedia of Africa. Oxford University Press, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-533770-9), p. 637-638
- (en) James Stuart Olson, The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood, (ISBN 978-0-313-27918-8), p. 26
- ↑ (en) David Birmingham, A Short History of Modern Angola, New York, Oxford University Press, , p. 90-91
- ↑ Patricia Hayes, « Order out of Chaos: Mandume Ya Ndemufayo and Oral History », Journal of Southern African Studies, vol. 19, no 1, , p. 89–113 (ISSN 0305-7070, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jamie Stokes, Encyclopedia of the Peoples of Africa and the Middle East, Infobase, (ISBN 978-1-4381-2676-0), p. 530
- ↑ (en) Gregor Dobler, Traders and Trade in Colonial Ovamboland: Elite Formation and the Politics of Consumption under Indirect Rule and Apartheid, 1925-1990, Basler Africa Bibliographien, (ISBN 978-3-905758-40-5), p. 8-9 ; 22-24
- ↑ (en) Timothy Stapleton, Warfare and Tracking in Africa, 1952–1990. Abingdon-on-Thames, Routledge Books, (ISBN 978-1848935587), p. 111-129
- ↑ (en-GB) Elzanne McCulloch, « The four Owambo regions », sur Travel Namibia, (consulté le )
- ↑ (en) Gregor Dobler, Traders and Trade in Colonial Ovamboland: Elite Formation and the Politics of Consumption under Indirect Rule and Apartheid, 1925-1990, Basler Afrika Bibliographien, (ISBN 978-3-905758-40-5), p. 49-58
- Patricia Margaret Hayes, « A History of the Ovambo of Namibia, c 1880-1935 », www.repository.cam.ac.uk, (DOI 10.17863/CAM.44938, lire en ligne, consulté le )
- ↑ AfricaNews, « Élections en Namibie : le SWAPO au pouvoir donné largement en tête », sur Africanews, 2024-12-03cet13:11:44+01:00 (consulté le )
- ↑ (en) « Navigating Namibia’s Political Crossroads - Rosa-Luxemburg-Stiftung », sur www.rosalux.de, (consulté le )
- (en) « Ambo | Ethiopian, Oromo, Cushitic | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
- (en) Victor L. Tonchi; William A. Lindeke; John J. Grotpeter, Historical Dictionary of Namibia, Scarecrow, (ISBN 978-0-8108-7990-4, lire en ligne), p. 330–331
- ↑ James Stuart Internet Archive, The peoples of Africa : an ethnohistorical dictionary, Westport, Conn. : Greenwood Press, (ISBN 978-0-313-27918-8, lire en ligne)
- « eHRAF World Cultures », sur ehrafworldcultures.yale.edu (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Karl Angebauer, Fünfzehn jahre unter Kaffern, Buschleuten und Bezirksamtmännern,
- (en) Carl Hugo Linsingen Hahn, The native tribes of South-West Africa : The Ovambo - The Berg Damara - The bushmen of South West Africa - The Nama - The Herero,
- (de) P. H. Brincker, Unsere Ovambo-Mission sowie Land, Leute, Religion, Sitten, Gebräuche, Sprache usw. der Ovakuánjama-Ovámbo, nach Mitteilungen unserer Ovambo-Missionare zusammengestellt,
- (en) Matti Kuusi, Ovambo proverbs with African parallels,
- (en) Seppo Loytty, The Ovambo sermon : a study of the preaching of the Evangelical Lutheran Ovambo-Kavango Church in South West Africa,
- (en) Leonard N. Auala, The Ovambo : our problems and hopes,
- (en) Teddy Aarni, The Kalunga concept in Ovambo religion from 1870 onwards, Stockholm, Almquist & Wiksell,
- (de) Wolfgang Liedtke et Heinz Schippling, Bibliographie deutschsprachiger Literatur zur Ethnographie und Geschichte der Ovambo, Nordnamibia, 1840-1915, annotiert,
- (en) Maija Hiltunen, Witchcraft and sorcery in Ovambo,
- (en) Patricia Hayes, A history of the Ovambo of Namibia, c 1880-1935,
- (en) Maija Hiltunen, Good magic in Ovambo,
- (en) Gwyneth Davies, The medical culture of the Ovambo of Southern Angola and Northern Namibia,
- (pt) Ramiro Ladeiro Monteiro, Os ambós de Angola antes da independência, .
- (en) Allan D. Cooper, Ovambo politics in the twentieth century,
- (en) Giorgio Miescher, The Ovambo Reserve Otjeru (1911-1938) : the story of an African community in Central Namibia,
Filmographie
[modifier | modifier le code]- (en) Ovambo Scenes - Angola 1937, film documentaire britannique de P. H. G. Powell-Cotton
