Oscar Havard

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Oscar Havard
Oscar Havard, gravure tirée du Dictionnaire biographique des écrivains de H. Carnoy (1909)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
Pseudonyme
Octave d'IrmoyVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Enfant

Oscar Jean Joseph Havard (1845-1922) est un journaliste devenu homme de lettres français bien connu dans le monde catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Villedieu-les-Poëles (Manche) le , de son père Jacques Havard, marchand chaudronnier, et de sa mère Jeanne Marie Havard[1], Oscar Havard commence ses études à l’institution Lemoine de sa ville natale. Il les termine au Petit séminaire de Notre-Dame de l’Abbaye Blanche, près de Mortain.

En 1864, il entre dans le journalisme en prenant la rédaction politique et littéraire du Journal d’Avranches. Quittant Avranches pour se rendre à Rennes il entre dans la rédaction des « Chroniques » sous le pseudonyme de Octave d’Irmoy. En juin 1866, il se rend à Paris et entre dans la rédaction des Petites Nouvelles avant de devenir secrétaire de rédaction de la Revue du Monde catholique (1867), de travailler pour Le Français de Mgr Dupanloup (1868) et d’être le rédacteur en chef de L’Avenir catholique (1868)[2].

La guerre de 1870 survient et il est incorporé dans le bataillon de la Garde mobile d’Avranches en qualité de lieutenant avant d’intégrer les rangs du 19e corps d’armée commandé par l’amiral Jaurès.

En janvier 1872, il entre dans la rédaction du journal Le Monde. Dans le même temps, on lui confie la rédaction parlementaire de la Correspondance française et l’année suivante le groupe de la Droite de l’Assemblée nationale lui confie la direction de la Correspondance AZ envoyée aux feuilles royalistes de province. Le directeur de la Presse au Ministère de l’Intérieur lui demande d’apporter son concours à son service[2].

Toujours journaliste au Monde, il collabore dès 1876 au Salut Public de Lyon sous le pseudonyme de H. de la Montagne et à plusieurs journaux étrangers.

Il se marie le 19 mars 1900 à Suzanne Macléot[1] et aura un fils Robert Havard de La Montagne.

Il meurt le à Saint-Pair-sur-Mer (Manche).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Parallèlement à son métier de journaliste, il écrit des ouvrages à caractère historique et/ou religieux: Le Future Concile (1868), Guide au Mont Saint-Michel (1872), Guide de Rome (1876), Le Moyen Âge et ses institutions (1876), Ernest Hello et Georges Seigneur (1883), M. Edouard Drumont (1882), Les Femmes illustres de la France (1884), Clovis ou la France au Ve siècle (1895), Le prêtre-soldat dans l’histoire (1918), Histoire de la révolution dans les ports de guerre (1911).

Oscar Havard recueille, à partir de 1881, dans des manuscrits des contes et chansons bretonnes de conteurs situés dans le canton de Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine). Ces manuscrits sont conservés à la Bibliothèque Nationale de France[3]. En 2007, Jean-Louis Le Craver édite, traduit et commente ces histoires dans un ouvrage qu'il intitule Contes populaires de Haute Bretagne notés en gallo et en français dans le canton de Pleine-Fougères en 1881 d'après le Manuscrit Havard[4].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Son action dans le monde catholique lui vaut d’être créé chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape en 1882[2].

Oscar Havard a reçu le Prix Montyon de l’Académie Française à deux reprises : en 1913 pour Histoire de la révolution dans les ports de guerre : Brest, Rochefort et en 1919 pour Le prêtre-soldat dans l’histoire[5].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Selon acte de naissance sur l'état civil des Archives départementales de La Manche.
  2. a b et c Comité d'écrivains sous la direction de Henry Carnoy, Dictionnaire Biographique International des Ecrivains, Paris, Imprimerie de l'Armorial français, (lire en ligne), p. 19 Havard
  3. Voir ces manuscrits sur gallica.bnf.fr
  4. Ouvrage disponible sur plusieurs sites de libraires en ligne et visible sur books.google.fr.
  5. Voir sur le site de l'Académie française