Orientation (architecture)
L’orientation en architecture est la disposition des plans d'un édifice relativement aux points cardinaux, selon plusieurs critères : topographie du site, emprise foncière, critères astronomiques ou symboliques.
Historique
Certains monuments de l'architecture mégalithique ont une orientation privilégiée. Ainsi, l'orientation est-ouest prédominante de Stonehenge reproduit le mouvement solaire qu'elle transpose et matérialise sur le sol[1]. L'orientation astronomique des pyramides ou des temples égyptiens, souvent mise en avant par la pseudoarchéologie, n'a pas la précision absolue qu'on a souvent voulu lui prêter sur le critère d'un « mystère » ou d'une « science mystérieuse »[2].
Au début du Moyen Âge, les édifices religieux dans les villes sont pratiquement les seuls auxquels s'appliquent la règle de l'orientation sacrée[3]. Traditionnellement, les églises sont orientées mais là encore la précision est loin d'être parfaite et de nombreuses orientations ne correspondant pas à la direction symbolique vers l'Est, notamment en raison de contraintes topographiques ou cadastrales : espace insuffisant, reprise de l'orientation d'un édifice cultuel précédent sur lequel se fonde la nouvelle église, orientation parallèle à des rues non contiguës ou à des alignements parcellaires caractéristiques (cas des cathédrales d'Amiens, de Bourges, ou de Sentis en France, ou dôme de Novare en ltalie)[4].
Dans les mosquées, l'orientation de la qibla vers La Mecque est indiquée par le mihrab. Dans les synagogues, l'orientation vers Jérusalem est indiquée par l'arche.
Notes et références
- Marcel Otte, La protohistoire, De Boeck Supérieur, , p. 170.
- Jean-Claude Goyon, La construction pharaonique du moyen empire à l'époque gréco-romaine: contexte et principes technologiques, Picard, , p. 227.
- Enrico Guidoni, La ville européenne : formation et signification du quatrième au onzième siècle, Éditions Mardaga, , p. 22.
- Paul Claval, Géographie historique des villes d'Europe occidentale, Université de Paris-Sorbonne, , p. 23.