Ordre de la dame blanche à l'écu vert

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Ordre de la Dame blanche à l'écu vert
Image illustrative de l’article Ordre de la dame blanche à l'écu vert
Boucicaut agenouillé devant sainte Catherine (Heures du maréchal de Boucicaut)

Création 11 avril 1399
Statut Ordre éteint
Langue officielle Français
Membres Charles Ier d'Albret,
Jean II Le Meingre,
son frère Geoffroi,
François d'Aubriscourt,
Jean de Lignières,
Jean de Chambrillac,
Chastelbaïart,
Gaucourt,
Jean de Chateau-Morant,
Jean Bectoz,
de Bonnebaut,
de Colleville,
de Torsy

L'Ordre de la Dame blanche à l'écu vert est un ordre de chevalerie créé en 1399 par Jean II Le Meingre, maréchal de Boucicaut. Inspiré par les idéaux de la chevalerie et de l'amour courtois, l'ordre se promet « d'assister les dames et demoiselles qui se complaignaient des torts qu'on leur faisait »[1]. Il est surtout connu par la description que Boucicaut en fait dans ses mémoires, Livre des fais du bon messire Jehan Le Maingre, dit Bouciquaut, mareschal de France[2].

De retour en France après une expédition victorieuse à Constantinople, Boucicaut raconte qu'il est indigné de voir « comment plusieurs dames, demoiselles, veuves et autres étaient oppressées et travaillées d'aucuns puissants homme qui par leur force et puissance les voulaient deshériter de leurs terres, de leurs avoirs et de l'honneur »[2].

Il crée alors avec la permission du roi l'ordre de chevalerie de la Dame blanche à l'écu vert[3].

Les chevaliers étaient au nombre de treize. Ils firent publier de longues et détaillées Lettres d'armes[2], par lesquelles les chevaliers « s'obligeaient à l'aide de Dieu et de Notre-Dame de défendre pendant cinq ans le droit de toutes Gentilles-femmes à leur pouvoir, qui les en requerraient »[1], et devront « porter chacun d'eux liée au tour du bras une targe d'or émaillée de vert, à tout une Dame blanche dedans »[2]. Ils signèrent dans l'ordre : sire d'Albret (premier signataire car cousin du roi), Jean de Boussicaut maréchal de France, son frère Geoffroi, François d'Aubriscourt, Jean de Lignières, Jean de Chambrillac, Chastelbaïart, Gaucourt, Jean de Chateau-morant, Jean Bectoz, de Bonnebaut, de Colleville et de Torsy[4],[5]. L'acte de fondation est signé du 11 avril 1399[2].

L'ordre disparaît avec son fondateur qui meurt en captivité en Angleterre après la bataille d'Azincourt[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b François-Timoléon de Choisy, Histoire de Charles VI. roi de France, Jean-Baptiste Coignard, , 407 p. (lire en ligne), p. 184
  2. a b c d et e Théodore Godefroy, Histoire de Mre Jean de Boucicaut, mareschal de France, gouverneur de Gennes, et de ses mémorables faicts en France, Italie et autres lieux, , 357 p. (lire en ligne), p. 143
  3. Biographie universelle, ancienne et moderne, ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes. : Ouvrage entièrement neuf, rédigé par une société de gens de lettres et de savants, vol. tome 5, Michaud frères, (lire en ligne), p. 281
  4. Adriaan Schoonebeek, graveur, Histoire de tous les ordres militaires ou de chevalerie, Jean-Baptiste Coignard, , 115 p. (lire en ligne), p. 76
  5. Abel Hugo, Histoire générale de France depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : illustrée et expliquée par les Monumens de toutes les Epoques, vol. 4, H.L. Delloye, (lire en ligne), p. 187
  6. François-Frédéric Steenackers, Histoire des ordres de chevalerie et des distinctions honorifiques en France, Librairie internationale, , 375 p. (lire en ligne), p. 176