Opération Dragon

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Opération Dragon
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Logo original du film
Titre original Enter the Dragon
Réalisation Robert Clouse
Scénario Michael Allin
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros
Concord Production Inc.
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de Hong Kong Hong Kong
Genre Kung-fu, action
Durée 98 minutes
Sortie 1973

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Opération Dragon (Enter the Dragon) est un film d'arts martiaux américano-hongkongais réalisé par Robert Clouse, sorti en 1973.

Avec dans les rôles principaux Bruce Lee, John Saxon et Jim Kelly, c'est le dernier film tourné par Bruce Lee avant sa mort, le à l'âge de 32 ans.

Opération Dragon est largement considéré comme l'un des plus grands films d'arts martiaux de tous les temps[1]. En 2004, il est sélectionné pour être conservé au National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès en raison de son « importance culturelle, historique ou esthétique »[2],[3].

Faisant partie des premiers films à combiner l'action des films d'arts martiaux avec le genre émergent de la blaxploitation, son succès a conduit à une série de productions similaires combinant les deux genres[4]. Ses thèmes ont également suscité un débat scientifique sur la manière dont ils reflètent les changements qui se sont produits dans les sociétés asiatiques postcoloniales après la fin de la Seconde Guerre mondiale[5].

Opération Dragon est également considéré comme l'un des films d'action les plus influents de tous les temps, son succès contribuant à l'intérêt mondial du grand public pour les arts martiaux et inspirant de nombreuses œuvres de fiction, notamment d'autres films d'action, des émissions de télévision, des jeux de combat, des bandes dessinées, manga et anime.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Lee, un membre du temple Shaolin, est contacté par la police qui lui demande d'infiltrer un tournoi d'arts martiaux.

Ce tournoi se déroule en effet sur une île appartenant à Han, un ancien du temple qui vit désormais du trafic d'opium et de la traite de femmes. Lee doit simplement rapporter des preuves pour que la police puisse l'arrêter.

Mais, avant de partir, Lee apprend que ce sont des hommes de main de Han qui, trois ans auparavant, tentèrent de violer sa sœur, qui se suicida pour les en empêcher. Désormais, Lee a des comptes personnels à régler avec Han...

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

Il s'agit du premier film réalisé conjointement par une compagnie américaine et une compagnie chinoise. Le titre original fut pendant longtemps Blood and Steel, (peut-être par rapport à la griffe en acier de Han d'où le mot Steel) mais Bruce Lee n'était pas convaincu. Il proposa alors Enter the Dragon, l'un des titres auxquels il avait pensé pour son film La Fureur du dragon.

Bruce Lee avait commencé le tournage du Jeu de la mort lorsque l'on lui proposa de faire Opération Dragon.

Le personnage de Han s'inspire directement de deux ennemis de James Bond : le Dr. Julius No, par ses mains artificielles et ses cheveux coiffés en arrière, et Ernst Stavro Blofeld, par le chat blanc et sa taille moyenne. Par ailleurs, Han possède lui aussi une base secrète située sous son palais.

Tournage[modifier | modifier le code]

Au moment du tournage du film, Bruce Lee semblait déjà en moins bonne santé, apparaissant notamment plus amaigri (il ne pesait plus que 55 kilos et ne comportait plus que ses os et ses muscles, sans la moindre trace de graisse). Pour les besoins du film, il effectua des entraînements intensifs très éprouvants.

Au tout début, Bruce Lee affronte un homme qu'il bat assez aisément. Il s'agit de l'acteur Sammo Hung, futur interprète du flic de Shanghaï et ami d'enfance de Jackie Chan. Ce combat est la dernière scène tournée par Bruce Lee.

Lors du combat dans le tunnel souterrain, une courte scène voit se confronter deux vedettes des arts martiaux au cinéma. Bruce Lee armé d'un long bâton affronte des sbires joués par les cascadeurs ; parmi eux se trouve Jackie Chan. En tournant la scène, Bruce Lee frappa involontairement Jackie Chan à la tempe et s'en excusa en le serrant dans ses bras ; le plan du coup porté est présent dans le film car la scène n'a pas été refaite. Jackie Chan avait déjà travaillé en tant que cascadeur sur La Fureur de vaincre.

Plus de 8 000 miroirs tapissent la salle des miroirs à la fin du film.

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

Le palais de Han, qui est censé se situer sur une île, est en fait une propriété surplombant la ville de Hong Kong.

Sortie et accueil[modifier | modifier le code]

Coproduction américaine et hongkongaise, le film a été est présenté en avant-première à Los Angeles le , un mois après la mort de Bruce Lee, causée par un œdème cérébral.

Le film sort en salles en France le . Il va contribuer à susciter un engouement pour les arts martiaux, et à l'époque, jusqu'au milieu des années 1980, les clubs d'arts martiaux vont souvent afficher complet.

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Box-office[modifier | modifier le code]

Le film a généré une recette brute d'environ 350 millions de dollars américains dans le monde, contre un budget de production de 850 000 dollars.

En France, avec 4,4 millions d'entrées, c'est le film le plus populaire de Bruce Lee.[réf. souhaitée]

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • Au moment où il se recueille devant les tombes de la mère et la sœur de son personnage, Bruce Lee s'était dressé en réalité devant la tombe d'un certain « Cheik Ackner », un musulman décédé en 1930.
  • On peut relever une petite erreur dans le film : Lorsque Roper assiste au combat de mantes religieuses à bord du bateau, il lance un pari à 50 $. Quand Lee lui propose de lui en donner cinq contre un, Roper lui répond « Vous mettriez 100 $ ?! ». Or 50 $ multiplié par 5 est censé donner non pas 100 mais 250 $.
  • Le film révéla quelques scènes semblables à deux films précédents de Bruce Lee :
    • par exemple, la scène qui montrait Bruce Lee se battre avec un bâton contre les gardes, celle-ci qui ressemblant à celle de La Fureur du dragon ;
    • dans la scène qui montre Bolo Yeung tuer les quatre gardes, il tue l'un d'eux en l'écrasant de son pied ; cette scène ressemble à celle de La Fureur de vaincre, qui montre Bruce Lee écraser un Japonais avec son pied. Bolo arrache les cheveux de l'un des gardes ; Bruce Lee avait fait la même chose avec Jackie Chan lorsqu'il l'affronta à main nue.

Éditions DVD et Blu-ray[modifier | modifier le code]

Les éditions DVD et Blu-ray du film comportent une nouvelle scène : peu après son premier combat au début du film, Lee rejoint son maître shaolin, interprété par Roy Chiao et lui récite sa philosophie des arts martiaux.

Bien que ce passage fût à l'époque coupé au montage, il fut intégré en guise de plan récupéré dans Le Jeu de la mort 2, sorti en 1981 (soit huit ans après la mort de Bruce Lee). Roy Chiao y avait repris son rôle pour filmer d'autres plans-raccords.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Le premier opus de la série de jeux vidéo de combat Mortal Kombat est très inspiré par ce film, par exemple le tournoi se déroulant sur l'île de Shang Tsung et le personnage de Liu Kang, directement créé à partir de Bruce Lee mais son apparence changea à partir du jeu suivant ce qui en fit un personnage à part entière de Midway.
  • Dans la série de jeux vidéo Street Fighter, le personnage de Vega utilise une griffe en acier tout comme Han, sauf qu'elle est imbriquée dans un bracelet.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Top 10 martial arts movies », sur The Guardian.com, .
  2. (en) « Librarian of Congress Adds 25 Films to National Film Registry », sur Bibliothèque du Congrès (consulté le )
  3. (en) « Complete National Film Registry Listing », sur Bibliothèque du Congrès (consulté le ).
  4. (en) Poshek Fu, « China Forever: The Shaw Brothers and Diasporic Cinema », sur press.uillinois.edu (consulté le ).
  5. (en) M. T. Kato, « Burning Asia: Bruce Lee's Kinetic Narrative of Decolonization », Modern Chinese Literature and Culture, vol. 17, no 1,‎ , p. 62–99 (JSTOR 41490933).
  6. Opération Dragon

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie et articles de presse[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]