Opposition extra-parlementaire

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L'opposition extra-parlementaire est une opposition qui n'a pas de représentants au parlement et de porte-paroles formellement définis.

L'opposition non parlementaire en Allemagne (Außerparlamentarische Opposition APO)[modifier | modifier le code]

L'opposition non parlementaire allemande peut notamment invoquer la liberté de parole, la liberté de la presse et la liberté de réunion pour présenter publiquement ses revendications. Les nouveaux courants politiques commencent généralement leur travail en dehors du parlement et accèdent éventuellement par le biais de parlements régionaux jusqu'au parlement fédéral allemand (Bundestag), voire au gouvernement fédéral. Le parti des verts allemands (Bündnis '90/Die Grünen), qui composait la coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates (SPD) de 1998 à 2005, en est l'illustration.

L'opposition non parlementaire en Allemagne pendant les années 1960[modifier | modifier le code]

Dans la RFA du milieu des années 1960 se consolida l'opposition non parlementaire jusqu'ici la plus considérable avec les mouvements étudiants, qui seront dans leur plus grande partie pris comme synonymes de l'APO.

Tournant dans la forme[modifier | modifier le code]

Le fut une date importante dans l'histoire de l'APO ouest-allemande. En effet, pendant une manifestation contre la visite d'état du chah iranien Mohammad Reza Pahlavi, l'étudiant Benno Ohnesorg fut abattu par un policier[1]. Le mouvement étudiant se radicalisa, devint beaucoup plus militant et se renforça à l'encontre des éditions Axel-Springer et notamment du journal Bild, qui était tenu responsable des voix s'élevant contre l'APO dans la population. Quelque 300 jours plus tard, Josef Bachmann, suivant les paroles de la Bild, blessa gravement par balle Rudi Dutschke, un des plus célèbres porte-paroles du SDS. Dutschke survécut à l'attentat mais mourut en 1979 des suites de ses blessures qui provoquèrent une épilepsie.

De la fin du SDS à la création des Grünen, de la fin des années 1960 jusqu'à maintenant[modifier | modifier le code]

Le SDS se divisa après 1968. De multiples cercles de gauche et petits partis communistes se concurrençant les uns les autres lui succédèrent. Ils restèrent pratiquement sans influence sur la vie politique allemande.

La "marche à travers les institutions" propagée par Rudi Dutschke a été essayée d'être réalisée par ceux qui, 11 ans plus tard, en 1980 construisirent le parti "Die Grünen" comme une organisation antinucléaire, des mouvements de paix et des autres mouvements sociaux des années 1970 et 80.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nathalie Versieux, L’ombre de la Stasi sur les années de plomb, liberation.fr, 28 mai 2009

Article connexe[modifier | modifier le code]