OnlyFans

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Logo de OnlyFans

Adresse of.com
Description Service d'abonnement au contenu photo et vidéo (généralement pornographique)
Commercial Oui
Langue Multilingue
Siège social Londres
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Propriétaire Fenix International Limited
Lancement Voir et modifier les données sur Wikidata
État actuel En activité

OnlyFans, souvent abrégé OF, est un réseau social au service d'abonnement, créé en 2016 et basé à Londres[1],[2],[3].

Le service héberge principalement du contenu érotique, voire pornographique ainsi que du contenu fitness, de musiciens, et d'autres créateurs qui publient régulièrement en ligne[4],[5].

Les créateurs de contenu peuvent gagner de l'argent grâce aux utilisateurs qui s'abonnent à leur contenu, les « fans ». Le site permet aux créateurs de recevoir un financement directement de la part de leurs fans sur une base mensuelle, ainsi que des pourboires ponctuels ou via la fonctionnalité de paiement à la vue[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

OnlyFans a été lancé en en tant que plateforme permettant aux artistes interprètes de fournir des clips et des photos aux abonnés moyennant un abonnement mensuel. Timothy Stokely a fondé l'entreprise aux côtés de son père Guy et de son frère Thomas. Ce dernier est devenu le directeur de l'exploitation de l'entreprise et son père est le directeur financier d'OnlyFans[7],[8].

Deux ans plus tard, l'homme d'affaires ukraino-américain Leonid Radvinsky, propriétaire de MyFreeCams, a acquis 75 % de Fenix International Limited et en est devenu le directeur. Après cela, OnlyFans s'est de plus en plus concentré sur le contenu not safe for work et « a acquis une réputation de culture pop pour être une ruche de pornographie »[9].

En , le PDG Timothy Stokely déclare au site Internet BuzzFeed « que le site gagne environ 200 000 nouveaux utilisateurs toutes les 24 heures et 7 000 à 8 000 nouveaux créateurs s'inscrivent chaque jour »[10]. En , Onlyfans comptabilise 300 millions d'utilisateurs.[réf. nécessaire] En , le site compte plus de 100 millions d'utilisateurs enregistrés et prétendait avoir versé annuellement plus de 3 milliards de dollars à ses 1 million de créateurs de contenu principalement des personnalités des réseaux sociaux dont Mia Khalifa, Amouranth, Blac Chyna, Amber Rose, ou des chanteuses et des rappeurs dont Cardi B, Bella Thorne, Bhad Bhabie, Tyga ou Chris Brown[11].

En , la plateforme annonce qu'à compter du , le contenu « sexuellement explicite » sera banni[12]. Quelques jours après cette annonce, l'entreprise se rétracte après avoir obtenu « les assurances nécessaires » auprès de ses partenaires bancaires pour maintenir sa politique en matière de contenus pornographiques[13].

Usage[modifier | modifier le code]

Le site web OnlyFans, qui permet notamment aux utilisateurs de partager des photos suggestives ou dénudées en échange d'une cotisation mensuelle[14], est principalement utilisé à cette fin. S'il existe également un marché pour des coachs en cuisine ou fitness et des musiciens[15],[16], l'essentiel des usagers sont donc des consommateurs et des créateurs professionnels ou amateurs de contenu pornographique[11],[17].

En , un reportage de la BBC Three constate qu'un tiers des profils Twitter dans le monde faisant de la publicité pour la vente de photos nues ou assimilées via OnlyFans semblent être des profils de personnes mineures et que beaucoup d'entre elles utilisent OnlyFans pour partager leur contenu[18],[19].

Aspects économiques et juridiques[modifier | modifier le code]

Modèle économique[modifier | modifier le code]

De façon délibérée, OnlyFans n’a pas de politique de restriction des contenus pouvant être diffusés. L'entreprise paie 80 % des frais perçus au créateur de contenu et garde les 20 % restants[11]. Après les frais de commerçant et de traitement, la part de l'entreprise est d'environ 12 %.

Propriété intellectuelle sur le contenu publié[modifier | modifier le code]

Conformément aux conditions d'utilisation, le créateur donne le droit à la plateforme d’utiliser, de reproduire, de modifier, d’exposer, de distribuer et de dévoiler les contenus publiés[20],[21].

Droit applicable et juridiction compétente[modifier | modifier le code]

Le droit applicable en cas de litige est la législation d'Angleterre et du pays de Galles. Les juridictions compétentes seront celles d'Angleterre et du pays de Galles (clause 17.1 des CGS d'OnlyFans)[20],[21]. Ainsi, le Règlement de l'Union européenne en matière de protection des données personnelles (RGPD) ne s'applique pas pour OnlyFans.

Cependant, si un litige concerne un ressortissant français (en France ou à l'étranger), ou a lieu sur le territoire français (par un français ou non), la loi française peut s'appliquer[20].

Concurrence[modifier | modifier le code]

Parmi les principaux concurrents se trouvent Mym, Playboy-Centerfold, Patreon, 4based, Fansly ou Fanvue, fonctionnant sur des principes identiques.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Qu'est-ce qu'OnlyFans, le réseau social où l'on paie pour suivre ses comptes préférés? », sur BFMTV (consulté le ).
  2. Pocket-lint, « Quest-ce que OnlyFans, qui lutilise et comment ça marche? », sur www.pocket-lint.com, (consulté le ).
  3. (en-US) E. J. Dickson et E. J. Dickson, « Sex Workers Built OnlyFans. Now They Say They're Getting Kicked Off », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  4. (en-US) Jacob Bernstein, « How OnlyFans Changed Sex Work Forever », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « Former Chef Becomes Millionaire By Sharing Fitness Photos On Instagram », sur www.ladbible.com (consulté le ).
  6. (en-US) Mia Jankowicz, « We spoke to a woman earning more than $100,000 a year selling explicit content on OnlyFans — this is exactly how she makes her money », sur Business Insider (consulté le ).
  7. (en) Thomas Brewster, « The Shady, Secret History Of OnlyFans’ Billionaire Owner », sur Forbes (consulté le ).
  8. « Subscribe to read | Financial Times », sur www.ft.com (consulté le ).
  9. (en) « What it’s like to risk everything just for posting on OnlyFans », sur www.indy100.com, (consulté le ).
  10. (en) « Everyone Is Making Porn At Home Now. Will The Porn Industry Survive? », BuzzFeed News (consulté le ).
  11. a b et c (en) « How OnlyFans Changed Sex Work Forever », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  12. « Pourquoi OnlyFans va bientôt bannir les contenus pornographiques », sur www.lesnumeriques.com, (consulté le ).
  13. « OnlyFans annonce finalement le maintien des contenus pornographiques sur sa plateforme », sur www.lesnumeriques.com, (consulté le ).
  14. « OnlyFans Guide For Adult Video Chat Models », Pandora Modeling (consulté le ).
  15. « Former Chef Becomes Millionaire By Sharing Fitness Photos On Instagram », LAD Bible (consulté le ).
  16. (en-GB) « Porn app OnlyFans and platform JustFor.Fans stars share personal stories, paid sexual content creation, and the online adult entertainment marketplace », Esquire SG (consulté le ).
  17. « OnlyFans is the site where porn is more intimate than ever », Dazed, (consulté le ).
  18. (en-GB) Morgan, « This Documentary Reveals The Dark Side Of OnlyFans », www.refinery29.com (consulté le ).
  19. (en-GB) Gallier, « 'I make over £20k a month selling nudes online' », BBC Three, (consulté le ).
  20. a et b (en) « Terms of Service », sur le site officiel d'OnlyFans.

Liens externes[modifier | modifier le code]