Oecophylla superba

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Oecophylla superba est une espèce fossile d'insectes Hyménoptères fourmis tisserandes de la tribu des Oecophyllini (sous-famille des Formicinae, famille des Formicidae).

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Oecophylla superba est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) dans sa thèse[1],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

L'holotype R402 + R411, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Oligocène inférieur ou Rupélien (33,9 à 28,1 Ma) vient de la collection Mieg, collection conservée au Musée d'histoire naturelle de Bâle[1]. Ce spécimen proviennent du gisement de Kleinkembs éocène[1], dans le Bade-Wurtemberg, au sud de la frontière franco-allemande du Rhin[3]. Il a deux cotypes R375, 79 de la même provenance que l'holotype[1].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique superba signifie en latin « fier ».

Description[modifier | modifier le code]

Oecophylla superba 1937 Nicolas Théobald holotype éch. R402 p. 212 pl XV Hymenoptères du Sannoisien de Kleinkembs.
Oecophylla superba 1937 Nicolas Théobald holotype éch. R402 p. 212 pl XV Hymenoptères du Sannoisien de Kleinkembs.

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[1],[note 1] :

« Insecte de grande taille, corps brun roux, ailes transparentes. Pattes claires. Tête large ; bords arrondis ; yeux grands et bombés, de forme ovale. Trois ocelles visibles sur le vertex ; clypeus arrondi à l'avant ; mandibules avancées en museau, avec un bord masticateur denté ; antennes coudées, insérées un peu en arrière du clypeus ; scape dépasse le bord postérieur de la tête ; funicule pluriarticulé (visible sur (R375 et 79). Cou net. Thorax massif ; mésonotum en disque, surplombant le pronotum ; scutellum large ; post-cutellum arrondi à l'arrière. Pétiole nodiforme, un seul segment renflé. Abdomen volumineux, ovoïde, la plus grande longueur se trouvant dans la partie antérieure ; cinq segments ; par transparence on devine l'orifice circulaire du cloaque. Pattes fortes et longues. Ailes grandes, dépassant l'extrémité de l'abdomen ; pas de cellule discoïdale ; une cellule radiale se rétrécissant progressivement vers le sommet ; nervure cubitale légèrement sinueuse ; stigma allongé, peu large. »[1].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 14,75 mm, les ailes ont une longueur supérieure à 16 mm[1].

Affinités[modifier | modifier le code]

« L'attribution de cet échantillon à la tribu des Camponotini ne saurait faire de doutes, étant donné la structure du corps et des ailes. Il semble très voisin de Oecophylla smaragdina Fabr., dont nous avons pu étudier des échantillons au Muséum. Förster a décrit de Brunnstatt une aile pour laquelle il a créé une nouvelle espèce : Oecophylla praeclara. Bien que cette aile ait une taille de 24 mm, nous croyons qu'elle doit être attribuée à la même espèce. Nous possédons de Brunnstatt un fragment d'aile antérieure identique à celle d’Oecophylla superba. Formica obesa radobojana Heer, de Radoboj, est d'après Mayr semblable sinon identique à Oecophylla smaragdina. Ces formes appartiennent toutes au phyllum d’Oe. smaragdina. »[1].

Biologie[modifier | modifier le code]

« Le g. Oecophylla vit dans l'Inde, la Malaisie, l'Australie et l'Afrique tropicale. Oecophylla smaragdina vit dans l'Indoustan, l'Indochine, à Ceylan et dans les Iles de la Sonde (Emery, Bingham). Ce sont des fourmis sociales. »[1].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Nicolas Théobald 1937, p. 212-213.
  2. (en) Référence Paleobiology Database : Oecophylla superba Theobald 1937 (weaver ant) (consulté le ).
  3. Nicolas Théobald 1937, p. 223-224.