Odorama

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L'odorama est un média expérimental s'intéressant à l'organe olfactif du spectateur. Il reste une technique marginale et ponctuelle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Audiovisuel[modifier | modifier le code]

En 1958, Carlo Lizzani réalise le documentaire Behind the Great Wall (La muraglia cinese (it)) qui sort à New York en AromaRama, une machine à diffuser des parfums qui sortent via les bouches d'aérations[1].

Scent of Mystery film américain sorti en 1960, nécessite également une machine à diffuser des odeurs, selon le procédé Smell-O-Vision (en) développé par le producteur Mike Todd Jr. (en).

Les « films parfumés » (film profumati) d'Angela Ricci Lucchi comme Alice profumata di rosa (1975) étaient accompagnée par la diffusion d'essences aromatiques dans la salle[2].

Pour le film Polyester de John Waters (1981), des cartes munies de numéros étaient distribuées aux spectateurs. En grattant le numéro indiqué à l'écran, le spectateur percevait des odeurs agréables ou désagréables[3]. Le procédé a été mis au point par la société 3M.

Les Nuls firent aussi en 1988 une expérience en odorama sur le même modèle à la télévision. Une suite de sketches diffusé sur Canal+ indiquait le numéro de l'odeur à gratter, les micro-capsules étant diffusées dans un magazine sur la télévision[4].

Odorama, court métrage réalisé en 2010 par Maxime Alvarez-Perez et Guillaume Heulard, retrace de façon fictive l'histoire du cinéma d'odeur[5].

Le dessin animé Les Razmoket rencontrent les Delajungle sorti en 2003 est lui aussi en odorama, des pastilles à gratter étant distribuées avant les séances.

Autres médias[modifier | modifier le code]

Des périodiques insèrent dans leurs pages des cartes à gratter odoriférantes dès les années 1970 : le procédé avait été développé par la société 3M qui avait constitué une bibliothèque d'odeurs. Le marché du parfum s'en empare.

Le jeu vidéo Leisure Suit Larry VII : Drague en haute mer, sorti en 1996, contenait une carte en odorama[6].

La bande dessinée Poupée de bronze (1998), de la série Les Innommables de Yann et Conrad, contient une page en odorama dans sa première édition.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Smells of China; 'Behind Great Wall' Uses AromaRama », The New York Times, 10 décembre 1959.
  2. (it) Anna Bandettini, « È morta Angela Ricci Lucchi, outsider del nostro cinema: celebri i suoi film 'profumati' », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « "Polyester" en Odorama, ça sent le culte - Citazine », sur Citazine, (consulté le ).
  4. Catherine Legrand et Jacques Legrand, Chronique de la télévision, Chronique, (lire en ligne), p. 1998-IA23
  5. « Odorama », sur blogspot.com (consulté le ).
  6. « Test Leisure Larry Suit 7 : Drague en Haute Mer sur PC », sur Jeuxvideo.com (consulté le )