Normand Legault (danseur)

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Normand Legault
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Normand Legault, né en 1951[1] à Montréal[2], est un câlleur, gigueur, chorégraphe et ethnologue québécois, spécialisé en danse traditionnelle du Québec[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Normand Legault est initié dès l'âge de six ans aux danses du monde lors d'activités de loisirs culturels. Son intérêt pour les arts traditionnels évolue au début de la décennie 1970, où il découvre la danse traditionnelle québécoise par l'entremise de musiciens et de danseurs de la région du Saguenay. Il effectue des collectes ethnochoréologiques dans les régions du Saguenay Lac-Saint-Jean, de la Beauce, de Charlevoix, de la Gaspésie et de Lotbinière. Il entreprend des études en ethnologie à l'Université Laval, où son intérêt pour la gigue québécoise se développe davantage[2].

Depuis les années 1970, Normand Legault se produit dans plusieurs festivals et événements, au Québec comme ailleurs. Il donne également des activités de formation en danse traditionnelle du Québec.

Décennie 1970[modifier | modifier le code]

En 1975, il donne des cours de gigue québécoise au Stage national des arts populaires, à Moncton[4], et au « Folkmoot des Katrevents » à Granby[5]. Il anime une série de soirées de danse traditionnelle au Saguenay[6], dans le cadre de la Fête des arts populaires de Saguenay[7].

En 1977, Legault est actif dans la région de Québec. Il participe au « Folkmoot » des Fêtes du printemps comme formateur en danse traditionnelle québécoise, aux côtés du câlleur et chercheur Marcel Guay[8],[9]. Il se produit au Grand Théâtre de Québec à l'occasion des portes ouvertes de l'établissement[10]. Dans le cadre du mini-festival de la relève, il anime une soirée de danse dans la Salle Octave-Crémazie[11] et collabore à l'interprétation de la pièce de théâtre L'homme devenu chien d'Oswaldo Dragun par la Compagnie des Neuf[12].

En 1977, il devient le directeur artistique de l'ensemble folklorique La Parenté, situé à Québec.

À la fin des années 1970, il est câlleur dans Les veillées à tout l'monde[13], dans lesquelles il se produit avec des musiciens notoires, comme Michel Faubert[14], La Bottine souriante[15], et plusieurs autres. Ces soirées avaient généralement lieu au Pavillon Latourelle de l'Université du Québec à Montréal[16]. Il donne une activité de formation sur les danses traditionnelles de la région de Québec au camp de danse folklorique « La Ruin bottine » organisé par le troupe Par'a Joie, à Joliette[17].

Décennie 1980[modifier | modifier le code]

Au début des années 1980, Normand Legault enseigne la danse traditionnelle à l'Université du Québec à Montréal et à l'Université Laval[18]. En 1980, il offre des formations au stage de danse « la Bastringue » au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en compagnie de Pierre Chartrand, Hélène Legault et Michel St-Louis[19], en plus d'animer une soirée de danse dans le cadre du Carnaval Souvenir 1881 de Chicoutimi l'année suivante[20]. En 1982, il anime une soirée de musique et de danse traditionnelle au Festival d'été de Québec aux côtés des groupes Éritage et La Parenté[21].

De 1985 à 1986, il devient directeur artistique de la Compagnie de danse Mackinaw, située à Drummondville[22]. Il assure notamment les chorégraphies de la production « Les légendes de Mackinaw », présentée au Centre culturel de Drummondville (aujourd'hui Maison des Arts Desjardins Drummondville) en [23]. Son implication pour la troupe continue en 1987, où il entreprend des recherches ethnochoréologiques dans la région du Bas-Saint-François (MRC de Drummond)[24]. Le répertoire chorégraphique collecté figure dans la production « Si Drummondville m'était contée » marquant le 15e anniversaire de la compagnie et présentée en [25].

De 1988 à 1994, il occupe le poste de directeur du Centre de valorisation du patrimoine vivant, à Québec.

Décennie 1990[modifier | modifier le code]

En 1991, il devient directeur du Festival des arts traditionnels (aujourd'hui appelé les Rendez-vous Ès Trad), organisé par le Centre de valorisation du patrimoine vivant. Il se produit au Mondial des cultures de Drummondville en 1993[26]. La même année, il s'implique au Carrefour mondial de l'accordéon de Montmagny, où il travaille comme chargé de projets jusqu'en 2005[27].

En 1996, il publie le livre La danse traditionnelle dans le Bas-Saint-François (MRC Drummond et Nicolet-Yamaska), co-écrit avec Pierre Chartrand[28].

Décennie 2000[modifier | modifier le code]

Au début des années 2000, Normand Legault fait partie Groupe sans âge avec Jean-Yves Hamel, Denis Maheux, Jean-Paul Beaulieu et Adélard Thomassin[29]. Depuis 2000, il est membre du jury Prix Mnémo, un prix remis à des projets de recherche dans le domaine du patrimoine culturel immatériel francophone d'Amérique du Nord[30].

De 2001 à 2005, il occupe le poste de directeur général par intérim du Conseil québécois du patrimoine vivant.

Décennie 2010[modifier | modifier le code]

En 2012, il devient professeur de gigue à l'école de Maréemusique[31], un organisme faisant la promotion de la musique et de la danse traditionnelles du Québec.

En 2019, il participe au spectacle « Nous (ne) sommes (pas) tous et toutes des gigueurs et des gigueuses » produit par la Biennale de gigue contemporaine (BIGICO), en collaboration avec Sophie Corriveau[32] et Katya Montaignac[33] et co-présenté par Danse-Cité[34].

Décennie 2020[modifier | modifier le code]

Normand Legault continue de donner des formations en danse traditionnelle du Québec. Il est l'un des formateurs au stage de formation « Une pratique réflexive de la gigue » organisé par le Conseil québécois du patrimoine vivant et Danse Traditionnelle Québec, en 2021[35].

Il continue à se produire sur scène. Il participe aux Apéros TRAD organisés par le Centre de valorisation du patrimoine vivant et le Musée de la civilisation aux côtés des musiciens Denis Maheux et Paul Marchand[36].

Normand Legault figure dans des capsules vidéos publiées par Bigico.tv, une plateforme de webdiffusion de la gigue québécoise.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

En 2021, il reçoit le prix « Maîtres de traditions vivantes », un programme national initié par le Conseil québécois du patrimoine vivant[37]. Le prix vise à reconnaître des individus maîtrisant une ou plusieurs disciplines issues du patrimoine culturel immatériel et s'inspire du prix « Trésor humain vivant » de l'UNESCO. Le Prix Aldor 2014 lui est décerné lors l'événement La Grande Rencontre organisé par EspaceTrad[38].

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Normand Legault », sur www.wikidata.org (consulté le )
  2. a et b Simonne Voyer, La gigue, danse de pas, Éditions GID, (ISBN 2-922668-31-2 et 978-2-922668-31-5, OCLC 52877332, lire en ligne)
  3. Julie Dorval et Normand Legault, « Une musique qui a le vent dans les voiles : rencontre avec Françoise Boudrias, Pierre Chartrand, Yves Lambert et Raynald Ouellet », Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec,‎ , p. 24–27 (ISSN 0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le Stage national des arts populaires se tiendra à Moncton, du 10 au 17 août », Le Soleil,‎ , A 15 (lire en ligne)
  5. Ginette Laurin, « Folkmoot des Katrevents », La voix de l'Est,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  6. Andrée Rainville, « Cet été, le soleil est à Chicoutimi », Progrès-dimanche,‎ , p. 2-C (lire en ligne)
  7. « Fête des arts populaires du Saguenay », Le quotidien du Saguenay,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  8. [1]
  9. « Un Folkmoot pour les Fêtes du printemps », Le Soleil,‎ , F 6 (lire en ligne)
  10. Martine Corrivault, « Voilà pourquoi votre fille est muette... », Le Soleil,‎ , p. C 8 (lire en ligne)
  11. « Cet été au Grand Théâtre », Le Soleil,‎ , p. D 5 (lire en ligne)
  12. « La Compagnie des Neuf ouvre le bal ce soir au mini-festival de la relève », Le Soleil,‎ , B 7 (lire en ligne)
  13. Angèle Dagenais, « Nouveaux programmes et nouvelles salles à l'UQAM », Le Devoir,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  14. « Les meilleures choses à faire », La Presse,‎ , B 10 (lire en ligne)
  15. « Grand spectacle axé sur « l'enfant et la musique » », La Presse,‎ , B 7 (lire en ligne)
  16. « Veillées à tout l'monde », Le Devoir,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  17. « Camp de danses folkloriques », La Presse,‎ , B 14 (lire en ligne)
  18. « Samedi 9 février », Ici Radio-Canada,‎ (lire en ligne)
  19. « La Bastringue », Focus,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  20. « Même l'université vire au Gigodon », Le quotidien du Saguenay,‎ , A-8 (lire en ligne)
  21. Jean-Marie Villeneuve, « 15e festival d'été de Québec », Le Soleil,‎ , A-2 (lire en ligne)
  22. Sylviane Carin, « Drummondville, on pourrait l'appeler Folkville », Le Soleil,‎ , A-6 (lire en ligne)
  23. « Supplémentaire pour Mackinaw le 2 mai », La tribune,‎ , B 6 (lire en ligne)
  24. « Mackinaw à la recherche des traditions folkloriques régionales », La tribune,‎ , A 8 (Mackinaw à la recherche des traditions folkloriques régionales)
  25. Richard Jean, « Mackinaw fera revivre sur scène quelques-uns des événements importants de Drummondville », La tribune,‎ , p. D 5 (lire en ligne)
  26. « Horaire du mardi 13 », Le Courrier de St-Hyacinthe,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  27. Raynald Laflamme, « 75 accordéonistes du Canada, des États-Unis et de l’Europe sont attendus au Carrefour Mondial de l’Accordéon », L'oie blanche,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  28. Normand Legault, La danse traditionnelle dans le Bas-Saint-François, Société d'histoire de Drummondville, (OCLC 742891902, lire en ligne)
  29. « Noël au Musée et à la Place-Royale », Le Soleil,‎ , B4-B5 (lire en ligne)
  30. « Les Prix Mnémo », sur Centre Mnémo (consulté le )
  31. « La musique et la danse traditionnelle seront enseignées à Beaumont », sur La voix du sud, (consulté le )
  32. [2]
  33. [3]
  34. « Nous (ne) sommes (pas) tous et toutes des gigueurs et gigueuses - BIGICO », sur Regroupement québécois de la danse (consulté le )
  35. « Une pratique réflexive de la gigue - Formations | Conseil québécois du patrimoine vivant », sur www.patrimoinevivant.qc.ca (consulté le )
  36. « Apéros TRAD », sur Activités - Musée de la civilisation de Québec (consulté le )
  37. « Normand Legault | Maîtres de traditions vivantes | Conseil québécois du patrimoine vivant », sur www.patrimoinevivant.qc.ca (consulté le )
  38. « La Grande Rencontre : trois artistes à surveiller », Le Devoir,‎ , B6 (lire en ligne)
  39. Normand Legault, La danse traditionnelle dans le Bas-Saint-François, Société d'histoire de Drummondville, (OCLC 742891902, lire en ligne)
  40. Normand Legault, « Conseil québécois du patrimoine vivant », Rabaska : revue d'ethnologie de l'Amérique française, vol. 2,‎ , p. 309–311 (ISSN 1703-7433 et 1916-7350, DOI 10.7202/201698ar, lire en ligne, consulté le )
  41. Normand Legault et Robert Bouthillier, « Conseil québécois du patrimoine vivant », Rabaska : revue d'ethnologie de l'Amérique française, vol. 3,‎ , p. 216–218 (ISSN 1703-7433 et 1916-7350, DOI 10.7202/201749ar, lire en ligne, consulté le )
  42. Normand Legault, « Le diable à la danse par Jean Du Berger », sur mnemo.qc.ca (consulté le )
  43. Normand Legault, « Souvenirs de collectes en danse », sur mnemo.qc.ca (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]