Nina Kraviz
Naissance | Irkoutsk, Sibérie, Russie |
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Activité principale | Productrice, disc jockey |
Activités annexes | Dentiste |
Genre musical | Techno, tech house, techno minimale, house, acid house |
Années actives | Depuis 2008 |
Labels | B77, Rekids (en) |
Influences | Aphex Twin, Laurent Garnier, Kate Bush, Daft Punk, David Bowie[1] |
Nina Kraviz (en russe : Нина Кравиц) est une disc jockey et productrice russe de musique électronique[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Nina Kraviz est née et a été élevée à Irkoutsk, en Sibérie. Elle suit des études d'odontologie d'abord dans sa ville natale puis à Moscou[3]. Pendant ses études, elle commence à mixer. Avant d'être reconnue, elle est animatrice de radio à Irkoutsk puis rédactrice dans un fanzine. En 2005, elle est acceptée à la Red Bull Music Academy (en) de Seattle, mais ne peut s'y rendre car elle n'obtient pas de visa[3]. En 2008, elle se produit régulièrement dans un club moscovite[2].
Son premier album, Nina Kraviz, sort sur le label Rekids (en) en 2012, ce qui marque son début officiel. En , Nina Kraviz apparaît dans la vidéo Between The Beats: Nina Kraviz qui montre du doigt la position de la femme au sein du monde de la musique électronique[4],[5].
À l'automne 2014, Nina Kraviz crée son propre label nommé « Трип » (translittération en cyrillique de l'anglais trip, voyage, ou désignant le voyage psychédélique (en))[6]. La première sortie du label est alors une compilation produite sous la forme d'un double EP, avec des morceaux de différents artistes comme Nina Kraviz, Bjarki ou Exos. Fin 2014, le magazine britannique Fact nomme son titre Ghetto Kraviz dans le top 100 des meilleures chansons de la décennie[7].
En , Nina Kraviz réalise la compilation DJ-Kicks n°48. On y retrouve plusieurs de ses dernières compositions : Mystery, IMPRV, Prozimokamplene. Toujours en 2015, Nina Kraviz réalise un EP, intitulé De Niro is Concerned . Cette sortie est accompagnée d'un clip vidéo, Barcode Population, en collaboration avec le groupe du même nom. Le morceau est une réinterprétation du morceau The Mind Drum, sorti en 1995 chez Subvert Records, et le clip tire ses images de l'événement gabber de 1997 « Thunderdome - The Southern Edition », tenu en Belgique[8].
Le , Nina Kraviz joue au premier étage de la Tour Eiffel pour Cercle[9]. La même année, elle s'associe à Ray-Ban pour créer sa propre paire de lunettes de soleil[10].
Au début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, Nina Kraviz poste une vidéo d'elle-même écrivant "PEACE !" en russe sur sa page Instagram[11]. Le World Socialist Web Site écrit que la DJ a été bannie de trois festivals de musique mondiaux parce qu'elle "n'a pas été suffisamment vocale pour s'opposer" à l'invasion russe de l'Ukraine[12]. Nina Kraviz est en effet accusée de rester silencieuse à la suite de la guerre menée par Vladimir Poutine et contrairement notamment à l'artiste DJ Nastia[13] et à la suite de ses positions ultérieures[14], un de ses sponsors, Serge Verschuur, via son Label commercial Clone Records, a décidé de rompre son partenariat commercial avec elle[15],[16], les artistes comme Buttechno et Dave Clarke critiquant également son silence et d'autres l'approuvant comme Rebekah ou Danny Tenaglia[17]et répliquant récemment en expliquant son silence dû entre autres à la complexité du conflit en cours[18] liant également son silence à la suite des lois récemment introduites par la Russie qui interdisent les manifestations anti-guerre, les slogans et le journalisme indépendant, ainsi que les menaces potentielles liées au fait d’être un dissident russe[19].
Discographie
[modifier | modifier le code]Albums
[modifier | modifier le code]- 2012 : Nina Kraviz (Rekids (en), 2012)
- 2013 : Mr Jones (2013)
- 2014 : The Deviant Octopus (Трип)
- 2015 : DJ-Kicks 48 (!K7)
- 2015 : De Niro is Concerned (Трип)
Singles
[modifier | modifier le code]Ludographie
[modifier | modifier le code]- 2020 : Cyberpunk 2077 : charcudoc Nina Kraviz[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nina Kraviz » (voir la liste des auteurs).
- « Nina Kraviz - La Chaleur Venue du Froid », sur brain-magazine.fr, (consulté le ) : « Quels sont les artistes de la scène electro qui t'inspirent ? Et ceux de la scène mainstream ? J'espère que tu te rends compte que cette liste pourrait bien être sans fin. Mais pour vous donner une petite idée de ce que j'aime, j'aime Aphex Twin, Drexiya et Dopplereffect, Laurent Garnier, Jeff Mills, Robert Hood, Ben Klock, Mathew Herbert, Carl Craig, Theo Parrish et Omar S. Voilà pour la partie électronique. Mais j'en aime tellement d'autres... Sérieux, c'est une liste sans fin... Tous ceux-ci ne sont que des fragments d'une immense toile. Côté mainstream, j'aime Kate Bush, Daft Punk, Justin Timberlake, les Fugees, Led Zeppelin, Pink Floyd, New Order, Jimi Hendrix, Jay Dilla, James Brown, Aretha Franklin, Billie Holiday, Miles Davis, Grace Jones, David Bowie... ».
- Duncan Dick, « NINA KRAVIZ | Mixmag », sur Mixmag, (consulté le )
- (ru) « Нина Кравиц об иркутской юности, московском ханжестве и международном успехе », sur volna.afisha.ru, (consulté le )
- (en) « Nina Kraviz: "Sexism and All Similar Bullshit Must Die" », Mixmag - en ligne, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Lauren Martin, « Bathgate: what the Nina Kraviz furore tells us about sexism in dance music », Fact, (lire en ligne, consulté le )
- Sylvain Di Cristo, « трип, le nouveau label de Nina Kraviz », Trax - en ligne, (lire en ligne)
- (en) Joseph Morpurgo, Joe Muggs, John Twells, Tom Lea, Chal Ravens et Chris Kelly, « The 100 best tracks of the decade so far », Fact, (lire en ligne, consulté le )
- Roxanne Gintz, « Nina Kraviz : son clip tiré d’une rave gabber de 1997 », Trax - en ligne, (lire en ligne, consulté le )
- François Moreau, « Nina Kraviz mixera depuis le premier étage de la Tour Eiffel lundi prochain », Les Inrocks, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Nina Kraviz s'associe à Ray-Ban pour designer sa propre paire de lunettes de soleil », sur Trax magazine (consulté le )
- (en-US) « Russian DJ & Producer Nina Kraviz Falls Short on Instagram », sur 6AM, (consulté le )
- (en) David Walsh, « Russian DJ and performer Nina Kraviz banned from three music festivals », sur World Socialist Web Site, (consulté le )
- « Nina Kraviz perd son distributeur historique pour ses positions pro-Poutine », sur Guettapen, (consulté le ).
- Jewel Beaujolie, « Le silence de DJ Nina Kraviz sur l’Ukraine attire les critiques », sur generationsnouvelles.net, (consulté le ).
- Amélie Longret, « La DJ russe Nina Kraviz critiquée pour son silence sur la guerre en Ukraine », sur vanityfair.fr, (consulté le ).
- « france.dayfr.com » (consulté le ).
- « Le silence de Nina Kraviz sur l’Ukraine divise la communauté techno », sur TSUGI, (consulté le ).
- « Accusée d'être "pro-Poutine", Nina Kraviz sort de son silence et se défend », sur TSUGI, (consulté le ).
- (en) « Postsus.com », sur postsus.com (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :