Nina (série télévisée, 2014)
Type de série | Série télévisée |
---|---|
Titre original | Nina |
Genre | Médical, comédie, drame |
Création |
Alain Robillard Thalia Rebinsky |
Production |
Laurence Bachman Christine Palluel |
Acteurs principaux |
Annelise Hesme |
Musique | Christophe La Pinta |
Pays d'origine |
![]() |
Chaîne d'origine | France 2 |
Nb. de saisons | 5 (saison 6 en production) |
Nb. d'épisodes | 50 (+ 6 en Saison 6) |
Durée | 50 minutes |
Diff. originale | – en production |
Site web | www.france2.fr/emissions/nina |
Nina est une série télévisée médicale française créée par Alain Robillard et Thalia Rebinsky. Elle est diffusée, en Belgique, depuis le sur La Une, en France, depuis le sur France 2.
Synopsis[modifier | modifier le code]
Nina est une nouvelle infirmière dans le service de médecine interne dirigé par son ex-mari le Dr Antonakis. À 39 ans, fille de médecin, elle reprend le travail après s'être occupée de sa fille Lily, malade d'un cancer. Mais plutôt que de continuer ses études de médecine, elle choisit de devenir infirmière pour être plus proche des patients. Forte de son expérience et de sa maturité, elle ne se laisse pas impressionner par les médecins. L’hôpital Madeleine Brès va être le lieu de sa reconstruction, professionnelle et personnelle.
Distribution[modifier | modifier le code]
Acteurs principaux[modifier | modifier le code]
- Annelise Hesme : Nina Auber, infirmière stagiaire, puis titulaire
- Thomas Jouannet : Dr Costa Antonakis, chef du service de médecine interne, ex-mari de Nina
- Léa Lopez puis Ilona Bachelier : Lily Antonakis
- Nina Mélo : Leonnie « Leo » Bonheur, infirmière
- Grégoire Bonnet : Dr Samuel Proust, médecin interniste, puis chef du service de médecine interne
- Clément Moreau : Dr Kévin Heurtaud, interne puis médecin (saisons 1,2,4 et 5 - invité saison 3)
- Alix Bénézech : Dorothée Ariès, élève infirmière, puis infirmière
- Véronique Viel : Maud, la radiologue
- Muriel Combeau : Gabrielle, infirmière en chef du service (depuis la saison 2)
- Amaury de Crayencour : Hugo Delaunay, médecin urgentiste (depuis la saison 5)
- Benjamin Egner : Raphaël Melville, le nouveau directeur de l'hôpital (depuis la saison 5)
Anciens acteurs principaux[modifier | modifier le code]
- Alexia Barlier : Dr Hélène Maurier, pédiatre, compagne du Dr Antonakis (saison 1)
- Marie Vincent : Nadine Leroy, infirmière en chef du service (saisons 1 et 2) (décédée par suicide)
- Stéphane Fourreau : Pascal N'Guyen, directeur de l'hôpital (saisons 1 à 3 - invité saison 4)
- Socha : Caroline Bergman, chef du service de médecine interne (saison 3)
- Ben : Julien Di Maggio, infirmier (saison 3)
- Charline Paul : Clémence, dite La Mouflette, interne (saison 3)
- Sauce Ena : Aurélia, interne (saison 4)
- Farid Elouardi : Dr Djalil Bensaïd, chef du service de psychiatrie (de saison 1, épisode 1 à saison 5, épisode 8)
- Julien Boisselier : Dr Paul Smireni (saisons 4 et 5)
Acteurs secondaires[modifier | modifier le code]
- Ambroise Michel : Fred, l'ex-compagnon de Leo, puis le compagnon de Dorothée (récurrent depuis saison 1)
- Marie-Christine Adam : Gloria Auber, la mère de Nina (récurrente depuis saison 1)
- Jean-François Garreaud : Antoine Auber, le père de Nina (récurrent saisons 1 et 3, invité saison 2 et 4)
- Maël d'Almeida (saison 1) / Roman Magloire (saisons 2 à 4) : Néo, le fils de Leo
- Alexandre Tacchino : William « Will », le petit-ami de Lily (invité saisons 1 et 2)
- Édouard Collin : Capitaine Nicolas Bourget, patient de l'hôpital, puis petit-ami de Léo (saison 2, épisodes 2 à 6)
- Christian Vadim : Marc, le voisin de Nina (saison 4, épisodes 3 à 10)
- Baptiste Carrion-Weiss : Lucas, le fils de Marc (saison 4, épisodes 3 à 10)
- Jérémie Duvall : Steve, patient du Dr. Smireni (saison 4, épisodes 5 à 10)
- Pauline Briand : Joana, patiente du Dr. Smireni et petite-amie de Steve (saison 4, épisodes 6, 7, 9 et 10)
- Michèle Moretti : Jeanne, la mère du docteur Proust (saisons 4 et 5)
- Isabelle Desplantes: Professeur Lecoultre (saison 4, épisode 10; saison 5)
Production[modifier | modifier le code]
Développement[modifier | modifier le code]
Les séries médicales françaises n'avaient jusqu'alors jamais vraiment trouvé leur public, que ce soit sur TF1 (L'Hôpital ou Interventions) ou France 2 (La Kiné ou Le Cocon, débuts à l'hôpital), au contraire de leurs consœurs américaines (Urgences, Dr House ou Grey's Anatomy). Avec Nina, la chaîne fait une nouvelle tentative pour imposer ce genre[1]. Les créateurs, Alain Robillard et Thalia Rebinsky, décident alors de se démarquer en ne parlant pas de médecins opérant des cas chirurgicaux complexes ou en ne cherchant pas à créer de grosses catastrophes meurtrières et se concentrent sur les infirmières[2].
Le choix de la productrice Laurence Bachman pour le rôle du personnage principal se porte rapidement sur Annelise Hesme. Cette dernière a de plus l'avantage d'avoir de la famille dans le domaine médical, dont sa tante, infirmière anesthésiste[2].
Chaque épisode est construit autour de deux cas médicaux, à la manière de séries policières américaines comme Les Experts. Selon les créateurs, la série, au départ proche d'une comédie, a lentement évolué vers « un drama féministe et social, sérieux et parfois même engagé ». De plus, la vie privée des héros, mais aussi des patients, a pris une part plus importante que prévu, se rapprochant de Grey's Anatomy. La volonté de faire de Nina un personnage féminin fort est inspirée de la série américaine The Good Wife[2].
Avant même la diffusion de la série en France (en ), une deuxième saison est quasiment écrite en totalité et prête à être tournée à la rentrée. Cela permettra de proposer cette nouvelle saison seulement un an après la première[2]. Une troisième saison est diffusée à partir d'. Un succès inhabituel pour une série médicale française, alors que les précédentes tentatives avaient échoué[3].
Lors du Festival Séries Mania de Lille, en , Annelise Hesme, l'interprète de Nina, explique que la série se clôturera après la saison 6, qui sera diffusée en 2020 et qui, contrairement aux précédentes, ne comptera que six épisodes, au lieu de dix ou douze.[4]
Tournage[modifier | modifier le code]
Le tournage de la première saison a lieu d'avril à juillet 2014 à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Le onzième étage de l'établissement, désaffecté et en attente de rénovation, est spécialement aménagé pour permettre aux équipes d'y tourner. La production utilise également les autres équipements de l'hôpital (bloc opératoire, scanner...) sans avoir à les louer et le personnel de l'hôpital fait de la figuration[5].
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre : Nina
- Création : Alain Robillard et Thalia Rebinsky
- Réalisation : Nicolas Picard-Dreyfuss, Éric Le Roux
- Direction artistique : Alain Robillard
- Scénario : Alain Robillard et Thalia Rebinsky
- Décors : Olivier Jacquet
- Musique : Christophe La Pinta
- Production : Laurence Bachman et Christine Palluel
- Sociétés de production : Barjac Production, Telfrance, Be-Film, RTBF, avec la participation de France Télévisions et TV5 Monde
- Pays d'origine :
France
- Langue originale : français
- Format : 16:9 - HDTV
- Genre : Médical, Comédie, Drame
- Durée : 52 minutes
Épisodes[modifier | modifier le code]
Première saison (2015)[modifier | modifier le code]
La première saison, composée de huit épisodes, est diffusée en Belgique du 1er au sur La Une, et en France du au sur France 2.
- La Rentrée
- Pour le meilleur et pour le pire
- Bleus au cœur
- À son image
- Sortie de route
- Qui trop embrasse
- Solitudes
- La dernière épreuve
Deuxième saison (2016)[modifier | modifier le code]
La saison 2, composée de dix épisodes, est diffusée en Belgique du au sur La Une et à partir du en France, sur France 2[6].
- Le lendemain de la veille
- Deuxième chance
- Mauvaise blague
- Reconstruction
- L'hôpital et ses fantômes
- Sous le choc
- Maternités
- Papa, où t'es ?
- Sur le ring
- Auf wiedersehen
Troisième saison (2017)[modifier | modifier le code]
Suite aux bonnes audiences réalisées lors de la saison précédente, une saison 3 est diffusée depuis le sur France 2.
- Mauvaises ondes
- Un dernier verre
- Forts comme la vie
- Une étrange absence
- Love Song
- La vie devant eux
- Retour de flammes
- Résonances
- Celui qui n'a jamais...
- Un vol sans retour
Quatrième saison (2018)[modifier | modifier le code]
La saison 4 est diffusée sur France 2 à partir du .
- La vie est injuste
- Ce qui nous lie
- Si c'était à refaire
- D'abord ne pas nuire
- Au risque d'aimer
- Héritages
- Les désenchantés
- Ne dis jamais
- D'une rive à l'autre
- Cours toujours
Cinquième saison (2019)[modifier | modifier le code]
La saison 5 est diffusée sur France 2 à partir du , en 12 épisodes.
- Chaos
- Derrière les apparences
- Mère et fille
- La vie après
- À contre-courant
- Miroir, mon beau miroir
- Les surhommes
- L'éternel retour
- Contretemps
- En mal d'enfant
- Le don de la vie
- Otages
Sixième saison (2021)[modifier | modifier le code]
- Résiliences
- A nos amours
- Le poids des souvenirs
- Engagements
- Crash
- Un nouvel espoir
Audiences[modifier | modifier le code]
Saison | Nombre d'épisodes |
Horaire | Diffusion | Audience (en millions) | Part de marché (en %) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Début de saison | Fin de saison | Première | Finale | Moyenne | Première | Finale | Moyenne | |||
1 | 8 | Mercredi 20 h 55 | 3,67 | 3,27 | 3,38 | 16,1 | 15,5 | 15,3 | ||
2 | 10 | 3,05 | 3,55 | 3,29 | 13,2 | 14,6 | 13,9 | |||
3 | 3,55 | 3,61 | 3,44 | 14,5 | 14,5 | 15,0 | ||||
4 | 3,24 | 2,95 | 3,03 | 14,3 | 15,4 | 14,3 | ||||
5 | 12 | Mercredi 21 h 10 | 2,98 | 3,15 | 3,06 | 12,9 | 15,1 | 13,3 | ||
6 | 6 | 2020 | 2020 |
Réception critique[modifier | modifier le code]
Pour Télé Star, Nina est la pépite de la semaine, « un remède antidéprime »[réf. nécessaire]. Pour Télécâble Sat Hebdo, Nina donnerait (presque) envie d'aller à l'hôpital et attribue trois étoiles à la série[réf. nécessaire]. Pour Télé Magazine « France 2 a trouvé son Grey's Anatomy » et indique qu'« il y aura des luttes de pouvoirs, du sang, de la sueur et des larmes au programme, mais aussi du rythme et de l’humour, une somme d’ingrédients qui devrait aller droit au cœur des téléspectateurs »[7]. Pour Le Parisien dès les premiers épisodes les personnages sont attachants et hauts en couleur[8]. Pour Allociné, Nina est une série « féministe et sociale » « à la croisée du réalisme et du « soap » »[9]. Le Figaro y voit de la justesse : « les gestes, le combat de coq des chefs, un docteur Proust (Grégoire Bonnet) que l’on adore détester et une réalisation enlevée et réjouissante signée Nicolas Picard-Dreyfuss et Éric Le Roux[10] ».
Pour TV Magazine, c'est une série « sympathique qui remonte le moral ». Le magazine souligne le charme de l'actrice principale, et attribue à la série une note de 2/4[11]. Télé 7 jours juge que la série « pêche par sa réalisation peu dynamique et des intrigues à dormir debout », et lui attribue une note de 1/4. Seule l'actrice principale sauve la mise[12]. Pour Isabelle Poitte, de Télérama, les scénaristes ont inventé « la caricature de l'archétype de la femme moderne indépendante » et sans défaut. Elle craint que le public trouve un peu exaspérants l’héroïne parfaite et « le monde enchanté de l'hôpital » où rien de grave n'arrive, surtout à une époque où le téléspectateur a appris à aimer des « personnages plus complexes, humains et bardés de contradictions »[13]. Le Monde parle d'une série « plus sentimentale que chirurgicale », « où tout le monde est beau, souriant, à l’écoute du patient dans cet hôpital où règne une atmosphère rassurante, propre à retenir devant son écran n’importe quel téléspectateur sujet à l’hypocondrie. » Le quotidien y voit un ersatz de Grey's Anatomy « en plus édulcoré, plus gentillet et pépère »[14]. Le magazine belge Moustique y remarque « des éléments narratifs qui ont fait les succès de Grey's Anatomy (le soap) et de Dr House (quête d'un diagnostic), sans en être une pâle copie » et ajoute que la série aurait mérité le réalisme d'Urgences, mais c'était sans doute trop demander à France 2 que de s'attaquer frontalement aux dysfonctionnements de l'hôpital public[3].
Sur Twitter, certains professionnels de la santé ne sont pas convaincus par la série. Ils se plaignent d'un manque de réalisme, comme avec ce patient de 75 ans qui est intubé après un accident vasculaire cérébral (AVC) le soir et se retrouve en forme dans sa chambre le lendemain[15]. Plus encore, c'est la représentation du rôle de l'infirmière qui pose un problème. Bernadette Fabregras, ancienne infirmière et rédactrice en chef du site Infirmiers.com, évoque une série « affligeante » : « C'est très caricatural parce que Nina, en fait, c'est la super infirmière. Elle est partout, elle comprend tout. Les diagnostics qui ne sont pas trouvés par les médecins du service, elle, elle les comprend. On voit des gestes techniques mais vraiment de manière très, très faible. En fait, on a du mal à imaginer qu'elle est vraiment dans un cœur de métier très ardu, comme c'est en réalité dans les services hospitaliers. Ce n'est pas très sérieux. »[16]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Jean-Maxime Renault, « Nina sur France 2 va-t-elle rompre la malédiction des séries médicales françaises ? », sur Allociné, .
- Jérémie Dunand, « Nina : la nouvelle série médicale "féministe et sociale" de France 2 », sur Allociné, .
- Claire Varin, « L'indignée », Moustique, no 4785, , p. 124.
- « Nina : Annelise Hesme annonce la fin de la série médicale de France 2. », sur telestar.fr,
- Isabelle Dhombres, « Nina, France 2 : où a été tournée la série ? », sur Télé Star, .
- « Nina (France 2) : la saison 2 diffusée en septembre, la saison 3 déjà commandée », sur Première, (consulté le 17 juin 2016).
- « Nina : France 2 a trouvé son Grey’s Anatomy », sur Télé Magazine, (consulté le 17 juin 2016).
- « « Nina » aux petits soins », sur Le Parisien, (consulté le 17 juin 2016).
- Jérémie Dunand, « Nina : la nouvelle série médicale "féministe et sociale" de France 2 », sur Allociné, (consulté le 17 juin 2016)
- La série médicale Nina sur http://tvmag.lefigaro.fr du 5 octobre 2016
- « Critique du premier épisode de la saison 1 », sur TV Magazine (consulté le 19 juin 2015).
- « Critique du premier épisode de la saison 1 », sur Télé 7 jours (consulté le 19 juin 2015).
- Isabelle Poitte, « Critique du premier épisode de la saison 1 », sur Télérama, .
- Véronique Cauhapé, « Médecine douce », sur Le Monde.fr, (consulté le 27 novembre 2017).
- Jennifer Lesieur, « Vu de Twitter : les Twittos clouent au pilori Nina, la série de France 2 », sur Metronews, .
- Laurence Gallois, « Nina (France 2), critiquée par les infirmiers : "Cette série est affligeante" », sur Télé-Loisirs.fr, (consulté le 27 novembre 2017).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Propos recueillis par Elisabeth Perrin, « Annelise Hesme : Nina se sépare, moi aussi ! », Le Républicain Lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p.27, (ISSN 0397-0639)
- Propos recueillis par Emmanuelle Litaud, « Grégoire Bonnet : Proust va être très émotif cette saison », Le Républicain Lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p.27, (ISSN 0397-0639)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel sur France 2
- Ressources relatives à l'audiovisuel :