Nicolas Roeg

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Nicolas Roeg
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Nicolas Roeg en 2008.
Nom de naissance Nicolas Jack Roeg
Naissance
Londres
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Nationalité Britannique
Décès (à 90 ans)
Londres
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Profession Réalisateur
Films notables La Randonnée
Ne vous retournez pas
L'Homme qui venait d'ailleurs

Nicolas Roeg [ˈnɪkələs ˈɹoʊɡ][1] est un réalisateur et un directeur de la photographie britannique né le à Londres et mort le [2] dans la même ville.

Il a commencé sa carrière en contribuant au style visuel de Lawrence d'Arabie de David Lean et de Le Masque de la Mort Rouge de Roger Corman. Il coréalisa Performance en 1970. Parmi les films importants qu'il a réalisés, on peut citer La Randonnée, Ne vous retournez pas et L'Homme qui venait d'ailleurs.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nicolas Roeg est le fils de Jack Nicolas Roeg[3] et de son épouse Mabel Gertrude Silk.

Carrière[modifier | modifier le code]

Les films de Nicolas Roeg sont connus pour assembler les scènes et les images de l'intrigue de manière désordonnée, sans ordre chronologique ou effet de causalité. Cela demande au spectateur de réarranger mentalement tous les éléments afin de comprendre la ligne narrative. Ils semblent, « éclater la réalité en un millier de fragments » et sont « imprédictibles, fascinants, cryptiques et susceptibles de vous faire vous demander ce qui vient juste de se passer... »[4].

Nicolas Roeg fait preuve d'une « liberté vis-à-vis de la narration cinématographique traditionnelle » et ses films consistent souvent en une « intrigante multiplication d'images kaléidoscopiques »[5].

Une des caractéristiques du cinéma de Nicolas Roeg est que ses films sont montés de manière disjointe et semi-cohérente. Ils ne prennent sens que lorsque le film touche à sa fin, quand une information cruciale est révélée. Ce sont des « montages en forme de mosaïques remplis de détails elliptiques qui deviendront par la suite très importants »[6]. Ces techniques, et le sens de l'atmosphère prémonitoire de Nicolas Roeg, ont influencé plusieurs générations de réalisateurs comme Steven Soderbergh[7], Tony Scott[8], Ridley Scott, Christopher Nolan, François Ozon et Danny Boyle[9].

L'influence de Nicolas Roeg sur le cinéma ne se limite pas à la déconstruction narrative. La séquence ayant pour musique Memo from Turner dans Performance invente de nombreuses techniques qui seront réutilisées dans des clips musicaux. La séquence de L'Horloge dans Enquête sur une passion, dont la musique est un morceau de Keith Jarrett extrait du Köln Concert, nous fait entendre les pensées de Theresa Russell et d'Art Garfunkel avant que les personnages ne parlent. C'est une scène qui repousse les limites de ce qui peut être fait au cinéma.

Famille[modifier | modifier le code]

Nicolas Roeg fut marié à Susan Stephen[10] de 1957 à 1977. Ils eurent quatre enfants, Waldo, Nico, Sholto et le producteur Luc Roeg, qui joua dans le premier film en solo de Nicolas Roeg : Walkabout. Nicolas Roeg épousa l'actrice Theresa Russell qu'il dirigea dans plusieurs films. Ils eurent deux enfants, l'acteur Max Roeg et Statten Roeg. Après leur divorce, Nicolas Roeg épousa Harriet Harper en 2004.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Chef opérateur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Jacob Stolworthy, « Nicolas Roeg dead: Don't Look Now director dies aged 90 », sur Independent, (consulté le )
  3. (en) [1], sur filmreference.com
  4. (en) Steve Rose, « You don't know me », The Guardian, 12 juillet 2008. Consulté le 12 juillet 2010
  5. (en) Chuck Kleinhans, « Nicholas Roeg: Permutations without profundity », Jump Cut, n° 3, 1974, pp. 13–17. Consulté le 10 juillet 2010
  6. (en) Jason Wood, « His Brilliant Career », The Guardian, 3 juin 2005. Consulté le 10 juillet 2010
  7. (en) Jason Wood, ibid.
  8. (en) Ariel Leve, « Interview with Tony Scott », The Sunday Times Magazine, août 2005. Consulté le 12 juillet 2010.
  9. (en) Tim Adams, « Danny Boyle: 'As soon as you think you can do whatever you want... then you're sunk' », The Guardian, 5 décembre 2010
  10. (en) Xan Brooks, « Time and time again », sur the Guardian, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Nicolas Roeg, Neil Feineman, Boston : Twayne, 1978
  • (en) The Films of Nicolas Roeg: Myth and Mind, John Izod, Basingstoke, Macmillan, 1992
  • (en) Fragile Geometry: The Films, Philosophy and Misadventures of Nicolas Roeg, Joseph Lanza, New York : Paj Publications, 1989.
  • (en) The Films of Nicolas Roeg, Neil Sinyard, Londres : Letts, 1991

Liens externes[modifier | modifier le code]