Neuve-Église (Bas-Rhin)

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Neuve-Église
Neuve-Église (Bas-Rhin)
L'église Saint-Nicolas vue de nuit.
Blason de Neuve-Église
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de Villé
Maire
Mandat
Alexandre Krauth
2020-2026
Code postal 67220
Code commune 67320
Démographie
Population
municipale
622 hab. (2021 en diminution de 1,89 % par rapport à 2015)
Densité 114 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 48″ nord, 7° 18′ 52″ est
Altitude Min. 237 m
Max. 660 m
Superficie 5,48 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sélestat
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Neuve-Église
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Neuve-Église
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Neuve-Église
Liens
Site web http://www.neuve-eglise.fr/

Neuve-Église est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Neuve-Église présente à peu près les mêmes similitudes que les villages proches de son aire géographique : Dieffenbach-au-Val et Neubois. Implantée sur l'ancien Comte-Ban le village se situe à une altitude de 300 mètres. Cette altitude varie d'ailleurs d'un secteur à l'autre entre 260 et 320 mètres, avec quelques élévations plus marquées en direction du village de Breitenau faisant partie de l'ancien vignoble de la Boos. Neuve-Église est située à l'intersection des routes qui mènent à Breitenau, Villé, Triembach-au-Val, Saint-Maurice et Dieffenbach-au-Val. La commune comprend également le hameau de Hirtzelbach et la partie de la rive droite du Luttenbach à Breitenau.

Géologie[modifier | modifier le code]

Neuve-Église s'inscrit dans le bassin d'effondrement de Villé. Les dépôts permiens présentent trois particularités, de bas en haut :

  • l'assise de Triembach, conservée à la faveur des petits compartiments effondrés du vallon de Hirtzelbach et des Saucematten, et qui se caractérise par des conglomérats, arkoses, schistes, argile rouge (ancienne carrière de glaise) ;
  • l'assise de Meisenbuckel qui présente une majorité de matériel volcanique : tufs et brèches observables dans plusieurs caves du village ;
  • l'assise de Kohlbaechel, épaisse d'environ 180 m, qui présente des grès grossiers, arkoses, concrétions de dolomie et lits argileux ;
  • les pentes de l'Altenberg, au-dessus de 500 m d'altitude, voient l'affleurement du grès vosgien du Trias.

Le territoire communal a connu une exploitation de houille au XIXe siècle à la suite de l'accord d'une concession[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 910 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villé », sur la commune de Villé à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 957,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Neuve-Église est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,8 %), forêts (34,7 %), zones urbanisées (14,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Neuve-Église : Neukirch en allemand, Nejkerich en alsacien. La première mention connue de Neuve-Église remonte à 1336 : Neukirche ; la graphie change de nom souvent : Nuwenkirch que l'on retrouve dans des documents datés de 1359, 1362, 1369 ; Nüwenkirch (1371), Nuwenkirche (1419), Nuwekirch (1469), N¨kirch (1543) etc. Après les traités de Westphalie (1648), une grande partie de l'Alsace est rattachée à la France. Pour certains documents en français, le nom est francisé en Neuve-Église. Pour ceux en langue allemande ou en langue latine (comme les actes paroissiaux) le nom reste bien sûr Neukirch.

Histoire[modifier | modifier le code]

Située au centre de l'ancien Comte-Ban[modifier | modifier le code]

Neuve-Église est située au centre de l'ancien Comte-Ban qui était la résidence du Meier ou maire et des comtes de Frankenbourg-Werde, qui deviennent Landgraves en 1196 et y possèdent le château du Frankenbourg. Le nom de Neuve-Église et celui des autres localités du Comte-Ban apparaissent pour la première fois en 1336 : Ulrich, landgrave d'Alsace, et son fils Johann, engagent à Henrich de Müllenheim le château de Frankenbourg, Grube (Fouchy), Breitenow (Breitenau), Nunkirche (Neuve-Église), Hirzelbach, Gerute et Dieffenbach, avec leurs dépendances. Saint Maurice sera rattaché l'année suivante. Il est fort possible que le nom de Neuve-Église soit apparu bien plus tôt, peut-être déjà avant le XIVe siècle.

Le village passe entre les mains de nombreuses familles[modifier | modifier le code]

Neuve-Église, au cours de son histoire, passe entre les mains de plusieurs familles nobles : les Werde, les Oettingen, puis devient une possession épiscopale en 1359. Les évêques de Strasbourg donnent le tout en gage à divers seigneurs : les Leiningen, les Lützelstein (1395-1447), les Uttenheim, les Bock... pour finalement, en 1489, vendre l'ensemble au Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg qui en restera propriétaire jusqu'à la Révolution.

Touché par la peste noire et les guerres[modifier | modifier le code]

Au XIVe siècle, Neuve-Église est touchée par la peste noire. Une grande partie de la population est décimée. Au cours de la guerre de Trente Ans (1618-1648), le village en 1623 est ruiné et la désolation règne un peu partout. En 1618, Neuve-Église comptait encore 26 familles de bourgeois, en 1649 il ne reste plus que deux et trois manants. Sur les 26 maisons habitées avant la guerre, sept sont encore debout. Neuve-Église est un des villages les plus touchés par ce terrible conflit.

Des familles de Lorraine et de Suisse repeuplent le village[modifier | modifier le code]

Par un édit promulgué par Louis XIV, on encourage l'arrivée de nouveaux habitants pour repeupler la région dévastée par la guerre de Trente Ans. Des populations entières venant de Suisse et de Lorraine s'installent à Neuve-Église permettant ainsi de reconstruire le village. À Neuve-Église on voit apparaître des noms comme Humbert, Thiebault, Lemaire, et Klein dont le nom sera francisé en Petit. Cet apport massif de populations permet au village de repartir sur de nouvelles bases et de connaître dès le XVIIIe siècle une ère de prospérité. Les nouvelles habitations sont le témoignage vivant de cette époque et de cette expansion démographique. En 1690, on compte 18 couples et 46 enfants dans le village et vers 1801 on compte 478 habitants.

La Révolution[modifier | modifier le code]

La Révolution de 1789 entraine de profondes inquiétudes pour la population qui ne voit pas d'un bon œil tous les excès de cette période trouble. Les prêtres doivent prêter serment à la Constitution civile du clergé. De nombreux ecclésiastiques refusent de se soumettre et doivent alors quitter le département sous peine de prison. L'agent de la commune invite le curé, François Antoine Stackler, de Neuve-Église à se soumettre à la loi. Celui-ci refuse. Bravant la loi, il accueille même d'autres prêtres réfractaires dans son presbytère pendant une année avant d'être menacé par des « patriotes » du village. Il se réfugiera d'abord à Soultz, Battenheim et finalement en Suisse. Plus tard, la situation s'étant un peu calmée, le maire du village Antoine Siffer, qui n'approuve pas les excès de la Révolution, invite le curé Stackler à regagner sa paroisse, ce qu'il fait le . Il exerce d'abord discrètement son ministère, puis se montre au grand jour en prêchant publiquement. Il est dénoncé par quelques villageois et son arrestation est ordonnée aussitôt par le Directoire de Strasbourg qui lance à ses trousses des soldats venus de Sélestat. Le curé Stackler est finalement arrêté dans la nuit du alors qu'il se cache dans la maison du maire, Antoine Siffer. Une partie de la population tente de le protéger en empêchant son arrestation avant d'en être dissuadée. Le maire du village est arrêté à son tour pour entrave à la justice. Les deux prisonniers sont transférés à la prison de Strasbourg. Refusant de se soumettre de nouveau à la Constitution, le curé aggrave son cas. Il est condamné dès le lendemain à la peine de mort et conduit à l'ancienne place d'Armes où est dressé un échafaud. Il est guillotiné à midi. Dans la région, la nouvelle de sa mort plonge la population dans la stupeur et pendant de longues années, son exécution fera l'objet de longues discussions pendant les veillées au coin du feu. Une plaque de marbre commémorative se trouve dans le chœur de l'église rappelant cette sombre journée où fut exécuté le curé Stackler. Le principal carrefour porte aujourd'hui son nom.

Les biens du Comte-Ban sont vendus au cours de la Révolution et Neuve-Église redevient une simple commune. Le hameau de Hirtzelbach encore autonome sera rattaché à Neuve-Église en 1825.

Neuve-Église menacée de destruction[modifier | modifier le code]

En 1814, au moment de la retraite de l'armée de Napoléon, le village est menacé de destruction. Les soldats de la coalition accusent un habitant d'avoir tiré sur la troupe. En représailles ils menacent de mettre le feu au village. Le curé du village, Pimbel, à force de parlementer avec les soldats, arrive à empêcher le drame.

Les drames du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le XIXe siècle contraste avec le siècle précédent : la surpopulation provoque des pénuries. La malnutrition gagne une grande partie de la population et de nombreux habitants sont contraints de quitter la vallée pour chercher de quoi se nourrir en dehors de leur village. En 1849 on assiste à une épidémie de choléra où l'on déplore 31 morts. La guerre 1870-1871 amène d'autres cortèges de malheurs. À la suite de la bataille de Thanvillé (), des soldats allemands cherchent à se venger en fusillant et en sabrant de simples personnes qui ont le malheur de se trouver sur leur passage. Un monument en leur mémoire est érigé en 1932 par le Souvenir Français au bord de la route menant de Neuve-Église à Villé. Il sera détruit par les nazis en 1941.

Les deux guerres mondiales[modifier | modifier le code]

Le village est relativement épargné par les deux grandes guerres. Cependant on déplore la mort de 19 habitants pendant le premier conflit et 13 au cours du second conflit. Les noms de ces personnes sont gravés sur une plaque de marbre scellée sur l'avant de la grotte de Lourdes édifiée en 1913.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie-école (1881), 15 rue de l'Église.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 mars 1983 René Wach    
mars 1983 mars 1989 Adolphe Benard    
mars 1989 mars 2008 René Haag DVD Professeur de collège
conseiller général du canton de Villé de 1992 à 2011
mars 2008 mai 2020 Roland Rengert[15] DVD Retraité
mai 2020 En cours Alexandre Krauth [16]    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 622 habitants[Note 4], en diminution de 1,89 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
408423520723791800773770737
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
734783839821739690679695663
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
677672647541548544520462423
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
451455525580597620620621623
2018 2021 - - - - - - -
626622-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Nicolas[modifier | modifier le code]

La nef actuelle date de 1735 si l'on en croit l'inscription portée sur le linteau de la porte nord qui mentionne également le nom du curé de l'époque, François Étienne Delpy, qui nous est révélé par un écriteau « 17 DELPY 35 » gravé sur le linteau de la porte nord. La cloche semble plus ancienne. L'église comprend un autel baroque consacré à saint Nicolas et un chemin de croix composé de quatorze tableaux à l'huile, datant de l'année 1814 peints en 1834 par Stumpf originaire de Sélestat et habitant à Sainte-Marie-aux-Mines. Dans la nef, on trouve divers mobiliers comme l'ancien autel de saint Sébastien avec la statue de saint Nicolas qui date du XVIIIe siècle. Sur le mur droit, on aperçoit un groupe de crucifixion qui remonte au XVIIIe siècle. Jusque vers 1950, cette croix était placée sur le mur séparant la nef du chœur. À la place initiale, René Kuder a peint en 1955 une fresque « Le Christ triomphant ». À droite du maître-autel, le baptistère est installé dans une niche. Il s'agit d'une cuve monolithe, non datée, posée sur un socle circulaire. La base est de forme hexagonale jusqu'à la hauteur de la cuve. Le couvercle en bois semble de facture romane. Sur le côté opposé, la chaire présente des panneaux en bois du XVIIIe siècle, remplacés en 1955. Les vitraux de l'église sont datés de 1955 et représentent des épisodes de la vie de la Vierge. En 1810, trois cloches sont installées dans la tour. L'une est consacrée à saint Nicolas et l'autre, la plus grande, remontant à 1922, est dédiée à la Vierge. L'accès au clocher se fait par un escalier extérieur accolé au mur est de la nef et au mur nord du chœur.

Chapelle Notre-Dame[modifier | modifier le code]

C'est le curé Martin Dennefeld officiant de 1841 à 1874 qui offrit la chapelle à la commune de Neuve-Église. L'édifice, appelé aussi chapelle du Rindsfeld, est construit par son oncle Florent sur un ancien site fréquenté depuis fort longtemps. La chapelle est visitée par des femmes stériles venant implorer la Vierge pour les rendre fertiles. Des crapauds ornent la chapelle. Bien que considéré comme une créature maléfique, le crapaud est également considéré comme un symbole de la mère nourricière et de la virilité.

Chapelle du Chena[modifier | modifier le code]

La chapelle a été construite entre 1854 et 1857, à la suite d'une promesse qu'avait faite Angélique Marcot, fille de François-Antoine Marcot de l'annexe de Hirtzelbach, décédée en 1856 à l'âge de 23 ans. Ses frères et sœurs vont poursuivre son œuvre. La chapelle est achevée le . le 1er juin de la même année le curé Dennefeld procède à la bénédiction des cloches sous le patronage de sainte Angélique. L'après-midi la chapelle est bénite par André Raess, évêque de Strasbourg , sous l'invocation de Marie auxiliatrice. Durant les mois de mai, une tradition est établie pour la récitation tous les dimanches du chapelet. En 1904, la famille Marcot décide d'octroyer la chapelle à titre gratuit au conseil de fabrique de l'église de Neuve-Église en ajoutant une somme de 240 marks qui devait permettre avec les intérêts d'entretenir l'édifice. Il arrive que des offices aient lieu dans cette chapelle (mariage, baptême) et une manifestation autour de la fête de l'Assomption. La chapelle fait l'objet d'un entretien permanent grâce aux promeneurs qui se dirigent vers le château du Frankenbourg.

Grotte de Lourdes[modifier | modifier le code]

La grotte de Lourdes, qui se trouve à l'arrière du bâtiment presbytéral, a été construite entre 1900 et 1913 par une entreprise locale appartenant à Joseph Ulhrich. Elle sert aussi de monument aux morts et rend hommage aux victimes des deux grandes guerres. Une plaque donne les noms des victimes. Après quelques déboires, la grotte de Lourdes est achevée vers 1908.

Auparavant, une grille métallique et un portail empêchaient l'accès à la grotte. Au cours du mois de mai, un office marial à l'église paroissiale terminait la soirée de prières à proximité de la grotte et les enfants, surveillés par les religieux, se mettaient le long de la palissade métallique pour prier la Vierge.

Lors de la fête du Saint-Sacrement, un autel y était érigé, comme une étape avec les deux autres montés dans le village.

Crucifix de l'abbé Stackler[modifier | modifier le code]

Ce crucifix est construit du temps de l'abbé François Antoine Stackler nommé curé en 1786 à Neuve-Église. La paroisse dispose à l'époque de confortables revenus provenant de la dîme qui est versée par le Comte-Ban. Le curé Stackler est un farouche opposant de la Révolution. Il abrite d'autres prêtres réfractaires. Il se cachera dans les montagnes en compagnie d'autres prêtres comme l'abbé Boulanger de Rombach-le-Franc. Il manquera même d'être arrêté alors qu'il se trouve caché dans une ferme de Grangoutte sur les hauteurs de Rombach-le-Franc en compagnie de deux autres prêtres. On l'apercevra souvent en compagnie de l'abbé Boulanger de Rombach-le-Franc et du curé Schaal de Sainte-Croix-aux-Mines où ils disent la messe à la chapelle de la Goutte installée sur un rocher sur les hauteurs du Grand Rombach. L'abbé Stackler fut arrêté et guillotiné en 1796.

Fontaine de 1778[modifier | modifier le code]

Le village dispose encore de huit fontaines reliées à des sources. On utilisait jadis des conduites en bois pour alimenter ces fontaines et, dans la vallée, quelques personnes savent encore percer de tels tuyaux.

Bornes[modifier | modifier le code]

Les limites entre les communes de Neubois et Breitenau sont indiquées par une série de pierre-bornes de 1764 qui délimitaient avant la Révolution la forêt seigneuriale dite « forêt supérieur du Comte-Ban ». Elles portent le blason du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg. Dans la cour du presbytère, on trouve une borne avec les initiales ST.N prouvant son appartenance à la paroisse de Saint-Nicolas. Cette borne marquait jadis une lisière forestière.

Bâtiments remarquables[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à la croix d'argent cantonnée de quatre besants du même[21].
Commentaires : Ce blason présente les armes du Comte-Ban, terres du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg de 1489 à 1789. Neuve-Église est alors le chef-lieu du Grafenbann. On y rend la justice ; la prison y était encore visible au XIXe siècle.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Une grande partie des informations de cette page provient de l'ouvrage Le Val de Villé, un pays des hommes, une histoire, rédigé avec le soutien de la Société d'histoire du Val de Villé et la communauté de communes du canton de Villé, 1995. Les textes ont pu être modifiés depuis.

  • Le Val de Villé, un pays, des hommes, une histoire, édité par la Société d'histoire du Val de Villé avec le concours de la communauté de communes du canton de Villé, Imprimerie Gyss, Obernai, 1995
  • Annuaires de la Société d'histoire du Val de Villé (plusieurs annuaires), mairie de Villé

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Baquol,Ristelhuber, L'Alsace ancienne et moderne ou dictionnaire géographique, historique et statistique du Bas-Rhin, (lire en ligne), p. 357.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Neuve-Église et Villé », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Villé », sur la commune de Villé - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Villé », sur la commune de Villé - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Nom du maire de Neuve-Eglise (Bas-Rhin)
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).