Natale Dalle Laste

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Natale dalle Laste
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
Marsan, Drapeau de la République de Venise République de Venise
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Membre de
Accademia dei Granelleschi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Natale Dalle Laste ou Lastesio est un poète et philologue italien né à Marostica le , et mort le à Marsan.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Natale Dalle Laste naquit le , à Marostica, près de Vicence. Il était professeur de belles-lettres à l’Université de Padoue, lorsque Facciolati, lequel il avait travaillé aux corrections du Calepin, lui occasionna tant de désagréments, qu’il se vit contraint de quitter sa chaire et de se retirer à Venise, où il enseigna les belles-lettres et le droit. Ses premiers ouvrages l’avaient déjà signalé comme un excellent latiniste, un élégant prosateur et un bon poète italien ; il était en outre doué d’une instruction peu commune. Le gouvernement vénitien le chargea, en 1756, d’écrire l’histoire de l’Université de Padoue, en lui donnant la préférence sur Facciolati, qui, par ancienneté d’emploi, semblait être appelé à remplir cette tâche. Lastesio l’entreprit, de concert avec savant Iacopo Morelli, bibliothécaire de Saint-Marc. Il entreprit ce travail en langue italienne, en le commençant à l’époque de la réunion de Padoue à l’État de Venise ; et il s’en occupa longtemps, mais il n’en publia rien. On crut, dans le temps, qu’il craignait d’exposer son ouvrage aux critiques de Facciolati. Quoi qu’il en soit, on finit par lui ôter son emploi ; et, pour le dédommager, on le nomma censeur des livres théologiques, et reviseur des brefs, etc., de la cour de Rome. Dans ces dernières fonctions, il sut défendre les devoirs de son gouvernement sans trahir ceux du sacerdoce. Il mourut à Venise, le 21 juin 1792. Ses mœurs étaient pures, sans ambition comme sans intrigue ; il eut un grand nombre d’amis. Sa conversation était vive et spirituelle, quoiqu’il se permît, parfois, des expressions un peu piquantes ; ce qui sans doute aura indisposé contre lui Facciolati, qui était d’un caractère peu endurant. Il était un des membres les plus distingués de la société des Granelleschi.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Outre différentes Oraisons funèbres en latin, et qui établirent sa réputation, on a de lui d’autres opuscules estimés :

  • Laurentii Pataroli Vita, à la tête des œuvres de Patarol, Venise, 1743, in-4°.
  • De museo Philippi Farsetti epistola ad Cortonensium academiam, Venise, 1764, in-4°.
  • Instruction de Saint Grégoire de Nazianze aux vierges, traduite du grec en vers italiens, ibid., 1751, in-4° ; Padoue, 1776, in-4°.
  • Gratulationes, etc. Padoue, 1767, in-8°. La plupart des pièces que contient ce recueil avaient déjà paru séparément.
  • Carmina, Padoue, 1774, in-4°. On y distingue un poème intitulé Apollo vaticanus, qui avait déjà été publié avec une traduction italienne in verso sciolto, par Pagello, Bassano, 1773.
  • Vita Francisci Algarotti, ibid., 17..., in-8°. On la trouve dans les Vitæ Italorum de Fabroni. Dalle Laste coopéra avec Marco Forcellini à la correction et à l’édition des ouvrages de Sperone Speroni, Venise, 1740, 5 vol. in-4°. On cite, parmi les manuscrits qu’il a laissés, une traduction en vers libres non rimés de l’Énéide, de l’Art poétique d’Horace, et un Recueil de lettres assez intéressant.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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